31 mars 2009

Sommaire de mars 2009

Lust, cautionThe happy endingL'image vagabondeUne grande annéeOccupe-toi d'Amélie..!La garçonnièreDidineLa huitième femme de Barbe-bleue

Lust, caution

(2007) de Ang Lee

The happy ending

(1969) de Richard Brooks

L’image vagabonde

(1920) de Fritz Lang

Une grande année

(2006) de Ridley Scott

Occupe-toi d’Amélie..!

(1949) de Claude Autant-Lara

La garçonnière

(1960) de Billy Wilder

Didine

(2008) de Vincent Dietschy

La huitième femme de Barbe-bleue

(1938) de Ernst Lubitsch

Enfin veuveRedacted, revu et corrigéViridianaLe Colonel Blimp21 GrammesFaussaireParisLe scandale

Enfin veuve

(2007) de Isabelle Mergault

Redacted, revu et corrigé

(2007) de Brian De Palma

Viridiana

(1961) de Luis Buñuel

Le Colonel Blimp

(1943) de Michael Powell et E. Pressburger

21 Grammes

(2003) de Alejandro González Iñárritu

Faussaire

(2006) de Lasse Hallström

Paris

(2008) de Cédric Klapisch

Le scandale

(1967) de Claude Chabrol

Ecrit sur du ventLa horde sauvageLes climatsUn baiser s'il vous plaîtInto the wildLa couleur de l'argentCarsLa graine et le mulet

Ecrit sur du vent

(1956) de Douglas Sirk

La horde sauvage

(1969) de Sam Peckinpah

Les climats

(2006) de Nuri Bilge Ceylan

Un baiser s’il vous plaît

(2007) de Emmanuel Mouret

Into the wild

(2007) de Sean Penn

La couleur de l’argent

(1986) de Martin Scorsese

Cars

(2006) de John Lasseter

La graine et le mulet

(2007) de Abdel Kechiche

Pour une poignée de dollarsJaneDarlingY a-t-il un pilote dans l'avion?L'Homme perdu

Pour une poignée de dollars

(1964) de Sergio Leone

Jane

(2007) de Julian Jarrold

Darling

(2007) de Christine Carrière

Y a-t-il un pilote dans l’avion?

(1980) de Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker

L’Homme perdu

(1951) de Peter Lorre

Nombre de billets : 29

31 mars 2009

Lust, caution (2007) de Ang Lee

Titre original : « Se, jie »

Lust, CautionElle :
Un film soporifique à grand spectacle auquel je suis restée hermétique. De belles images c’est vrai mais ça ne suffit pas. Une première partie longue et ennuyeuse parsemée de flashbacks. Une histoire d’amour sulfureuse totalement prévisible entre cette jeune espionne séductrice et cet homme froid qui se laisse prendre au piège de la beauté. Un film académique qui répond davantage aux codes d’Hollywood et du film à oscar qu’à un cinéma novateur et audacieux. (Abandon au bout d’une heure.)
Note : pas d'étoile

Lui :
A Shanghai, en 1942, sous l’occupation japonaise, une jeune actrice débutante se retrouve impliquée dans un projet d’assassinat par un petit groupe de jeunes résistants. Elle est chargée de séduire l’un des membres les plus en vue de la collaboration. Après plusieurs films à Hollywood, Ang Lee revient en Chine pour tourner Lust, Caution. Cela ne l’empêche pas de bénéficier de moyens importants pour sa reconstitution, assez impressionnante par sa minutie, du Shanghai de 1942. La mise en scène est opulente, parfois même un peu trop démonstrative. Cela n’empêche pas Ang Lee d’insuffler une réelle force à son film, avec une intensité qui monte très lentement mais sans faillir. La fausse légèreté du début de Lust, Caution laisse la place à une montée de la tension entre les deux personnages principaux, tension ponctuée par des scènes d’amour d’une intensité rare. Lust, Caution repose essentiellement sur son duo d’acteurs principaux : Tony Leung, dont on connaît les qualités grâce aux films de Wong Kar-wai, et Tang Wei, nouvelle venue, qui parvient parfaitement à traduire toute l’ambiguïté (et l’ambivalence) de son personnage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tony Leung Chiu Wai, Tang Wei, Joan Chen, Lee-Hom Wang
Voir la fiche du film et la filmographie de Ang Lee sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ang Lee chroniqués sur ce blog…

29 mars 2009

The happy ending (1969) de Richard Brooks

The Happy EndingElle :
(pas vu)

Lui :
Richard Brooks a écrit et réalisé ce film pour sa femme, Jean Simmons. Il n’eut aucun succès aux Etats-Unis et n’est même jamais sorti en France. Une des explications de cet insuccès est qu’il portait un propos qui, en 1969, était en avance de 7 à 10 ans sur son temps. L’histoire de The Happy Ending est celle d’une femme qui, après 15 ans de mariage dit-heureux, est étouffée par son couple : un mari trop prévenant, un sentiment de vacuité, la peur de vieillir, tout pousse Mary à ne pas (ou plus) trouver d’épanouissement dans ce rôle d’épouse parfaite. Le jour de son 16e anniversaire de mariage, elle fait une fugue. Malgré une ambiance un peu trop romanesque (accentuée par la musique sirupeuse de Michel Legrand), Richard Brooks parvient à donner beaucoup de force à ce récit féministe avant l’heure. La construction est un peu alambiquée, on ne sait plus très bien ce qui relève du flashback ou pas, mais l’ensemble a une cohésion certaine. En le regardant aujourd’hui il faut bien entendu se replacer dans le contexte de l’époque. The Happy Ending offre un très beau rôle à Jean Simmons, qui y est assez admirable.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Simmons, John Forsythe, Lloyd Bridges, Teresa Wright, Nanette Fabray, Shirley Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site IMDB.

Voir les autres films de Richard Brooks chroniqués sur ce blog…

Remarque :
The Happy Ending a été présenté pour la première fois en France par Patrick Brion en décembre 2008, au ciné-club de FR3.

28 mars 2009

L’image vagabonde (1920) de Fritz Lang

Titre original : « Das wandernde Bild »

Fritz LangElle :
(pas vu)

Lui :
L’image vagabonde fait partie des tous premiers films muets de Fritz Lang, entre Les Araignées et Dr Mabuse, le joueur. C’est le premier film écrit conjointement avec sa (future) femme Thea von Harbou. Il s’agit d’une intrigue qui ne se dévoile que petit à petit, où une femme, veuve de fraîche date, est poursuivi par un homme jusque dans les montagnes situées autour d’un grand lac. Le film a longtemps été considéré comme perdu mais une copie incomplète (60 minutes environ) a pu être restaurée en 1987. Les intertitres ont été recréés. Fritz Lang montre déjà beaucoup de son talent, jouant remarquablement avec les visages et les personnages. Belle symbolique autour d’une statue de vierge à l’enfant dans la neige qui reprend vie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mia May, Hans Marr, Rudolf Klein-Rogge, Harry Frank
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site IMDB.

Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…

Remarque :
L’image vagabonde a été présenté pour la première fois en France par Patrick Brion en janvier 2009, au ciné-club de FR3.

27 mars 2009

Une grande année (2006) de Ridley Scott

Titre original : « A good year »

Une grande annéeElle :
(pas vu)

Lui :
Un Golden Boy londonien, cynique et sans morale, hérite de son oncle un domaine viticole dans le Luberon où il allait autrefois en vacances. Désireux de vendre, il doit tout de même se rendre sur place. Va t-il succomber aux charmes de la Provence ? Une Grande Année est l’adaptation du roman homonyme (gros best-seller outre-Manche) de l’anglais Peter Mayle qui a lui-même abandonné la City pour venir vivre en Provence. Mais l’idée de départ, c’est Ridley Scott qui la lui a soufflée, le réalisateur en ayant eu l’idée en voyant l’émergence des « vins de garage » (1) bordelais durant les années 90. Avec un tel scénario, personne ne sera étonné que le film regorge de poncifs et d’images d’Epinal. Les français ne sont pas toutefois trop maltraités pour une fois… car le fond du propos est de vanter les avantages d’une certaine douceur de vivre. Tout le monde est charmant mais Une Grande Année manque d’intensité ; il se laisse regarder d’un œil un peu distrait. La réalisation est parfaite mais c’est un peu étonnant de voir Ridley Scott réaliser un film somme toute plutôt insignifiant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Marion Cotillard, Albert Finney, Freddie Highmore, Tom Hollander, Abbie Cornish
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.

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Remarque :
Le film a été tourné au Château La Canorgue, domaine bio situé à Bonnieux, près d’Apt. La maison toute éclairée des Duflot lors du repas est en réalité le Château Les Eydins, autre domaine bio de Bonnieux. D’autres scènes ont été tournées à Gordes et à Apt.  

(1) L’idée des « vins de garage » est de produire un vin de qualité parfaite sur une toute petite superficie avec des méthodes dignes d’une manucure. Le terme vient du fait que les tous premiers étaient vinifiés non pas dans un local professionnel mais dans un garage (ou parfois dans un salon d’habitation). Du fait de la très faible quantité disponible et de la forte demande internationale, le prix des vins de garage ont souvent atteint des sommets déraisonnables.

26 mars 2009

Occupe-toi d’Amélie..! (1949) de Claude Autant-Lara

Occupe-toi d'Amélie..!Elle :
(pas vu)

Lui :
Voir pour la première fois un film de 1949 quasiment inédit de Claude Autant-Lara est une expérience rare et en l’occurrence particulièrement réjouissante. Occupe-toi d’Amélie est l’adaptation d’une pièce de Feydeau et les héritiers de ce dernier s’opposèrent à toute nouvelle sortie du film, estimant qu’il trahissait l’œuvre originale. Pourtant les scénaristes Jean Aurenche et Pierre Bost ont fait des merveilles en réécrivant cette histoire autour d’un faux mariage pour toucher l’héritage du grand oncle. C’est du Feydeau, donc du vaudeville léger et joyeux, mais le film va beaucoup plus loin dans la satire sociale et semble repousser les limites de l’humour et du réalisme. Les personnages sont hauts en couleur et quiproquos, rebondissements et coups d’éclats se succèdent à un rythme effréné dès le début du film, pour aller en s’intensifiant. La scène du mariage à la Mairie est absolument délirante (dans le vrai sens du terme), un véritable foutoir que n’auraient certainement pas renié les Marx Brothers. Cette scène est incroyable! Et ce qui est tout aussi étonnant dans Occupe-toi d’Amélie, c’est la façon dont Autant-Lara fait éclater la séparation acteurs/spectateurs. A certains moments, un rideau s’ouvre ou se ferme et l’on découvre que nous étions sur une scène face à des spectateurs (Buñuel le fera de façon presque identique plus tard dans Le charme discret de la bourgeoisie), des ouvriers finissent d’arranger les décors juste avant que n’arrive un personnage, des spectateurs entrent dans l’histoire pour influer sur les évènements… On est loin du théâtre filmé, Autant-Lara fait exploser le cadre du spectacle, de la représentation : il n’y plus de frontière, tout est faux ou tout est vrai, on ne sait plus très bien… Les acteurs sont tous parfaitement dans le ton et Danielle Darrieux est vraiment charmante en Amélie. Les décors, quant à eux, sont somptueux dans le style fin XIXe (il ne faut pas oublier que Claude Autant-Lara a débuté dans le cinéma comme décorateur). On se demande comment un tel film a pu moisir dans des cartons pendant toutes ces années. Occupe-toi d’Amélie est un petit bijou.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Acteurs: Danielle Darrieux, Jean Desailly, Louise Conte, Victor Guyau, Grégoire Aslan, Julien Carette, André Bervil
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Autant-Lara sur le site imdb.com.

La pièce de Feydeau avait déjà été adaptée 2 fois en France :
Occupe-toi d’Amélie d’Emile Chautard (1912), version muette donc… (!)
Occupe-toi d’Amélie de Marguerite Viel et Richard Weisbach (1932) avec Renée Bartout
A noter aussi une adaptation italienne muette (1925) et une autre plus récente de Flavio Mogherini en 1982 avec Barbara Bouchet.

25 mars 2009

La garçonnière (1960) de Billy Wilder

Titre original : « The apartment »

The ApartmentLui :
Billy Wilder a écrit le scénario de La Garçonnière spécialement pour Jack Lemmon après avoir particulièrement apprécié sa prestation dans Certains l’aiment chaud un an plus tôt. Le film démarre comme une comédie, sur un mode très léger. Bub Baxter est un modeste employé dans une très grande compagnie d’assurances, une des innombrables petites mains qui traitent les dossiers. Pour se faire bien voir de ses chefs, il leur prête son appartement pour leurs petits rendez-vous avec des filles. Le ton a beau être léger, Billy Wilder en profite pour nous dresser un de ces portraits au vitriol de la société américaine dont il a le secret : il y a ceux qui profitent et ceux qui se font exploiter, aussi bien économiquement que sentimentalement. Il dénonce l’arrivisme, l’égoïsme. Tout l’art de Billy Wilder est mettre cela en évidence sans aucune austérité, mais au contraire avec beaucoup d’humour et un beau rythme dans le déroulement du scénario. Et il va encore plus loin dans la virtuosité lorsque La Garçonnière, à mi-parcours, devient un mélodrame d’une puissance émotionnelle peu commune. Le duo formé par Jack Lemmon et Shirley MacLaine prend alors toute sa dimension : Lemmon est émouvant, avec un jeu étonnamment riche, capable de changer de registre très rapidement et Shirley MacLaine trouve là l’un des plus beaux rôles de sa carrière, avec un jeu en retenue, tout empreint de naturel et de candeur. En tournant en scope noir et blanc, à une époque où la couleur était la norme, Wilder personnalise encore plus le regard qu’il nous offre et ajoute un peu de gravité et de réalisme. Léger, drôle, puissant, émouvant, La Garçonnière est tout à la fois. Du grand art.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Shirley MacLaine, Fred MacMurray, Ray Walston, Jack Kruschen, David Lewis
Voir la fiche du film et la filmographie de Billy Wilder sur le site IMDB.
Voir les autres films de Billy Wilder chroniqués sur ce blog…

Anecdotes :
* C’est dans La Garçonnière que Jack Lemmon utilise une raquette de tennis pour égoutter ses spaghettis.
* Shirley MacLaine ne connaissait pas tout le scénario pendant le tournage. Billy Wilder tenait qu’elle ne sache pas comment tout cela aller finir.
* Les décors sont du grand chef-décorateur français Alexandre Trauner qui a reçu un Oscar pour son travail sur ce film.

La Garçonnière
Jack Lemmon et Shirley MacLaine dans La Garçonnière de Billy Wilder

La Garconnière
Le fabuleux décor de bureau imagé par Alexandre Trauner dans La Garçonnière de Billy Wilder

24 mars 2009

Didine (2008) de Vincent Dietschy

DidineElle :
Malgré certaines longueurs et quelques maladresses, Didine est une comédie sentimentale sans prétention toute en humour et tendresse, centrée sur une jeune femme en recherche d’amour, d’une vie à construire et animée d’un désir de servir les autres. Autour d’elle, gravitent une vieille dame acariâtre et son neveu, une association d’aide aux personnes âgées, une amie suicidaire et son ami amoureux d’elle. Les personnages sont un peu hors norme et changent des habituels portraits traités au cinéma. Didine est portée par une Géraldine Pailhas délicate et indécise qui reflète d’une certaine manière les incertitudes et les doutes de notre société contemporaine.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette comédie sentimentale est plus intéressante que son titre ne le laisserait supposer. Géraldine Pailhas aurait d’ailleurs tout d’abord refusé le rôle entre autres parce qu’elle disait « avoir passé sa vie à éviter qu’on l’appelle Didine » ! Elle a cependant fini par accepter d’incarner cette femme qui se laisse porter par les évènements, indécise mais solide au fond d’elle-même. Sa meilleure amie est l’opposé exact, sûre d’elle et entreprenante mais très fragile au fond. L’histoire en elle-même est assez conventionnelle, avec des personnages probablement un peu trop typés, et pourtant Vincent Dietschy parvient à lui donner une coloration particulière, un soupçon d’originalité qui lui donne un certain charme. Il est servi par l’excellente interprétation de Didine Pailhas (pardon, Géraldine Pailhas) qui montre ici une forte présence à l’écran. En revanche, Benjamin Biolay est certainement meilleur compositeur qu’acteur… Parvenant à faire oublier ses petits défauts, Didine est au final une comédie sentimentale délicate plutôt réussie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Géraldine Pailhas, Julie Ferrier, Benjamin Biolay, Christopher Thompson, Edith Scob, Élodie Bollée
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincent Dietschy sur le site IMDB.

23 mars 2009

La huitième femme de Barbe-bleue (1938) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Bluebeard’s eighth wife »

La Huitième femme de Barbe-bleueElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’une pièce française, La huitième femme de Barbe-Bleue est co-écrit par Charles Brackett et Billy Wilder. C’est à ce dernier que l’on doit la fameuse scène du pyjama qui ouvre le film, où Gary Cooper veut acheter un pyjama mais ne veut payer que le haut car il ne se sert pas du bas. La trame du scénario repose sur les manœuvres et stratagèmes d’une femme, huitième épouse d’un milliardaire blasé, qui cherche à se faire réellement aimer de son mari plutôt que de se faire acheter. Voilà un de ces scénarios typiques des screwball comédies américaines qui faisaient merveille à la fin des années 30. Bluebeard's Eighth Wife L’écriture est précise, avec beaucoup de vivacité dans les dialogues, l’ensemble a beaucoup de rythme, même si, pour du Lubitsch, on peut le trouver un peu moins enlevé qu’à l’habitude. Le film a été beaucoup critiqué outre atlantique, essentiellement à cause du couple formé par Claudette Colbert et Gary Cooper qui ne semble pas bien fonctionner. Il est vrai que le courant ne passe visiblement pas entre les deux acteurs mais cela fait partie du scénario : Gary Cooper incarne un personnage très froid et distant, qui n’attire pas la sympathie. Il est donc parfaitement dans son rôle. Les desseins de Claudette Colbert ne sont pas toujours bien prévisibles ce qui nous vaut des changements brutaux, pour notre plus grand plaisir, comme par exemple dans la scène de la photo de mariage. Sans être à la hauteur des meilleures comédies de Lubitsch, La Huitième femme de Barbe-Bleue reste très amusant, servi par un excellent scénario.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Gary Cooper, Edward Everett Horton, David Niven
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

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Homonymes :
La pièce du français d’origine polonaise Alfred Savoir avait déjà été adaptée au cinema : La huitième femme de Barne-Bleue (Bluebeard’s 8th wife) de Sam Wood (1923) avec Gloria Swanson et Huntley Gordon, film apparemment très rare.

22 mars 2009

Enfin veuve (2007) de Isabelle Mergault

Enfin veuveElle :
Pas grand chose à dire sur cette comédie terriblement prévisible. Quelques dialogues amusants au début puis très vite le scénario autour de cet amour impossible s’enlise et s’éternise. Que fait donc Jacques Gamblin ici ?
Note : 2 étoiles

Lui :
Mariée à un mufle acariâtre, Anne-Marie doit inventer tout un tas de mensonges pour rejoindre son amant. Lorsque que le mari décède, elle pense, enfin veuve, pouvoir exploiter sa liberté retrouvée mais elle se heurte à une famille plutôt encombrante. On l’aura compris, il s’agit d’une comédie, tout est léger, rien n’est grave… A condition de bien vouloir se prêter au jeu, Enfin veuve se révèle assez amusant, reposant sur des dialogues qui jouent souvent sur le nonsense et une Michèle Laroque qui, empêtrée dans ses mensonges, cherche toujours à sauver la face. Le comique est bien dosé, jamais trop appuyé. Hélas, le film s’essouffle un peu à mi-parcours et semble alors étirer une situation qui a déjà livré tout son jus. Sans être franchement remarquable, Enfin veuve nous fait passer un bon moment… surtout dans sa première moitié.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Michèle Laroque, Jacques Gamblin, Wladimir Yordanoff, Tom Morton, Valérie Mairesse, Claire Nadeau, Eva Darlan
Voir la fiche du film et la filmographie de Isabelle Mergault sur le site IMDB.

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