30 novembre 2007

Sommaire de novembre 2007

La soupe aux canardsMonnaie de singeKennedy et moile tueur était presque parfaitMunichLa griffe du passéAngoisseLe grand sommeil

La soupe aux canards

(1933) de Leo McCarey

Monnaie de singe

(1931) de Norman McLeod

Kennedy et moi

(1999) de Sam Karmann

The hit : le tueur était presque parfait

(1984) de Stephen Frears

Munich

(2006) de Steven Spielberg

La griffe du passé

(1947) de Jacques Tourneur

Angoisse

(1944) de Jacques Tourneur

Le grand sommeil

(1978) de Michael Winner

The QueenSérieux comme le plaisirBellissimaMissingJardins en automneAdieu, plancher des vachesUne étoile est néeQuand j'étais chanteur

The Queen

(2006) de Stephen Frears

Sérieux comme le plaisir

(1975) de Robert Benayoun

Bellissima

(1951) de Luchino Visconti

Missing

(1982) de Costa-Gavras

Jardins en automne

(2006) de Otar Iosseliani

Adieu, plancher des vaches

(1999) de Otar Iosseliani

Une étoile est née

(1954) de George Cukor

Quand j’étais chanteur

(2006) de Xavier Giannoli

L'étrangleur de BostonL'île au trésorLa couleur du crimeWaterDiamants sur canapéDeux hommes dans l'OuestL'homme de sa viePrésident

L’étrangleur de Boston

(1968) de Richard Fleischer

L’île au trésor

(1934) de Victor Fleming

La couleur du crime

(2006) de Joe Roth

Water

(2005) de Deepa Mehta

Diamants sur canapé

(1961) de Blake Edwards

Deux hommes dans l’Ouest

(1971) de Blake Edwards

L’homme de sa vie

(2006) de Zabou Breitman

Président

(2006) de Lionel Delplanque

GladiatorMauvaise passeUne nuit à l'opéraDaddy NostalgiePhoenix ArizonaSelon CharlieConversations avec une femmeTina

Gladiator

(2000) de Ridley Scott

Mauvaise passe

(1999) de Michel Blanc

Une nuit à l’opéra

(1935) de Sam Wood

Daddy Nostalgie

(1990) de Bertrand Tavernier

Phoenix Arizona

(1998) de Chris Eyre

Selon Charlie

(2006) de Nicole Garcia

Conversations avec une femme

(2005) de Hans Canosa

Tina

(1993) de Brian Gibson

Les quatre cavaliers de l'apocalypseLimbo

Les quatre cavaliers de l’apocalypse

(1962) de Vincente Minnelli

Limbo

(1999) de John Sayles

Nombre de billets : 34

30 novembre 2007

La soupe aux canards (1933) de Leo McCarey

Titre original : « Duck soup »

La soupe aux canardsElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Tourné à contrecœur par Leo McCarey (1), La Soupe aux Canards est probablement le plus célèbre des Marx Brothers. C’est justifié à mes yeux car ils sont là au sommet de leur art avec une densité de gags et de calembours rare. Certaines scènes sont devenues des grands classiques, comme la scène du miroir que personne n’a rendue aussi drôle qu’eux. Il y a beaucoup de jeux de mots, certains d’ailleurs ne passant pas à la traduction, l’idéal serait de le voir avec des sous-titres anglais. Car cela va vite, cela fuse sans discontinuer. Le film ne dure que 68 minutes et il n’y a pas les intermèdes musicaux habituels de Chico et Harpo. On peut voir et revoir Duck Soup, il y en a toujours à découvrir ! En plus des brouettes de gags, le film porte une satire assez mordante de l’état, tournant en dérision totale le gouvernement du petit état imaginaire  de Freedonia. On a pu ainsi parler de coloration anarchisante. Cet aspect n’est sans doute pas étranger à son manque de succès à l’époque : La Soupe aux Canards est le dernier film des Marx Brothers à la Paramount et le dernier où jouent les 4 frères.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx, Margaret Dumont, Louis Calhern
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo McCarey sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Leo McCarey chroniqués sur ce blog…
Voir les autres films des Marx Brothers chroniqués sur ce blog…

Anecdote : Le film se déroule dans un pays imaginaire, Freedonia. Le maire de Fredonia, petite ville de l’état de New York, adressa une lettre aux Marx Brothers leur « suggérant » de changer le nom. Les frères Marx auraient répondu : « Monsieur le Maire, nous vous demandons de changer le nom de votre ville car cela porte tort à notre film. D’autre part, qu’est ce qui vous fait dire que vous êtes maire de Fredonia? Avez-vous une grosse moustache noire, savez-vous jouer de la harpe, parler avec l’accent italien, courir après les filles comme Harpo? Nous sommes sûrs que non. De ce fait, c’est nous qui devrions être maire de Fredonia, pas vous. Les vieux maires en complet gris ne sont plus d’actualité. »

(1) Leo McCarey ne voulait pas tourner de film avec les Marx Brothers à cause de leur épouvantable réputation : ils n’en faisaient qu’à leur tête, prenaient sans arrêt des libertés avec les horaires et le scénario, avaient des caprices de diva. McCarey aurait même tenté de quitter la Paramount pour éviter de tourner ce film.

Remarque :
L’idée de la célèbre scène du miroir n’est pas des Marx Brothers : elle vient d’un film de Max Linder Seven years of bad luck (1921).

29 novembre 2007

Monnaie de singe (1931) de Norman McLeod

Titre original : « Monkey business »

Monnaie de singeLui :
Troisième film des Marx Brothers, Monnaie de Singe est leur premier film réalisé à Hollywood (et non à New York) et le premier qui fut écrit pour le cinéma (1). Ils disposent de moyens plus importants et peuvent ainsi plus jouer avec les décors. L’histoire se passe sur un bateau de croisière où les quatre frères ont embarqué clandestinement. Les courses poursuites n’empêchent pas les jeux de mots de Groucho de fuser et les personnages secondaires, tel le gangster et sa fille, sont bien utilisés pour toujours faire rebondir le scénario (alors que l’on a pas eu le temps de souffler depuis le début du film…) En prime, nous avons une amusante imitation de Maurice Chevalier, complète avec accent à couper au couteau et canotier, faite successivement par les quatre frères. Monnaie de Singe est un petit délice qui nous fait passer un excellent moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx
Voir la fiche du film et la filmographie de Norman McLeod sur le site imdb.com.

Voir les autres films des Marx Brothers chroniqués sur ce blog…

(1) Le scénario a été écrit essentiellement par deux scénaristes : S.J. Perelman et Arthur Sheekman.

Homonyme (en français) :
Monnaie de singe de Yves Robert (1966) avec Robert Hirsch
Homonyme (en anglais) :
Monkey Business de Howard Hawks (1952) avec Cary Grant et Ginger Rodgers (et la jeune Marilyn Monroe).

28 novembre 2007

Kennedy et moi (1999) de Sam Karmann

Kennedy et moiElle :
Même s’il prend un peu trop souvent sa tête des mauvais jours pour sombrer dans un état dépressif profond, Jean-Pierre Bacri est toujours un acteur qui m’amuse beaucoup et j’ai donc passé un bon moment à rire de ses crises d’humeur. Il ne ferait pas bon, toutefois, d’avoir le même à la maison, Nicole Garcia a bien du mérite pour le supporter… Le scénario souffre de situations confuses ou mal exploitées. Que vient faire la montre de Kennedy dans tout ça? Il faudra me l’expliquer.
Note : 4 étoiles

Lui :
Bacri est toujours amusant en quadragénaire blasé et légèrement dépressif, mais là les scénaristes de Kennedy et Moi ont un peu trop forcé la dose : il est vraiment très dépressif et vraiment très blasé! Toutefois, le film reste agréable et globalement nous fait passer un bon moment. Le début est franchement hilarant. Dommage que l’on ne comprenne rien à cette histoire de montre de JFK.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia, Patrick Chesnais, Jean-Claude Brialy
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Karmann sur le site imdb.com.

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27 novembre 2007

The hit : le tueur était presque parfait (1984) de Stephen Frears

Titre original : « The Hit »

The Hit Le tueur était presque parfaitElle :
(pas vu)

Lui :
Le tueur était presque parfait est un film assez étonnant sur une trame qui peut paraître banale : deux gangsters kidnappent un truand repenti en Espagne pour le ramener à Paris. La forme est donc celle d’un road-movie mais c’est aussi un huis clos en quelque sorte puisque tout se joue sur les relations entre les 4 personnages principaux. Stephen Frears joue à décaler ou même inverser les rôles et, rapidement, on perd toute certitude et il paraît impossible de prédire la suite des évènements. L’humour sous-jacent est heureusement là pour soulager la tension ce qui rend le film finalement assez plaisant. Tourné avec visiblement peu de moyens, Stephen Frears parvient à un résultat efficace grâce à ses personnages. Très belle utilisation de Terence Stamp qui montre une forte présence. Si Le tueur était presque parfait n’est pas le premier film de Stephen Frears, c’est celui qui l’a fait découvrir internationalement, après 15 ans de réalisations pour la télévision anglaise.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Hurt, Terence Stamp, Tim Roth, Laura del Sol
Voir la fiche du film et la filmographie de Stephen Frears sur le site imdb.com.

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26 novembre 2007

Munich (2006) de Steven Spielberg

MunichElle :
(pas vu)

Lui :
Munich relate la mission secrète d’un petit commando du Mossad chargé d’éliminer onze responsables de Septembre Noir après l’attentat aux Jeux Olympiques de Munich en 1972. L’histoire serait donc réelle mais les faits sont invérifiables puisque cette opération n’a officiellement jamais existé. Le déroulement pratique de cette mission est donc en grande partie inventé. Spielberg en fait un long métrage qui paraît extrêmement répétitif, souvent un peu brouillon (ce qui paraît difficilement compréhensible de la part d’un tel cinéaste) et dont le propos de fond qui s’interroge sur la finalité de cette action se retrouve dilué dans un ensemble beaucoup trop disparate. Le film est beaucoup trop long (2h30), a beaucoup trop de personnages et cela n’engendre qu’une grande confusion qui finit par pousser au désintérêt.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Eric Bana, Daniel Craig, Ciarán Hinds, Mathieu Kassovitz, Michael Lonsdale, Mathieu Amalric, Hiam Abbass
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site imdb.com.

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25 novembre 2007

La griffe du passé (1947) de Jacques Tourneur

Titre original : « Out of the Past »
Autre titre anglais (U.K.) : « Build my gallows high »
Autre titre français : « Pendez-moi haut et court »
Titre Belgique : « L’étreinte du passé »

La griffe du passéElle :
Beau film noir au scénario touffu et complexe. Mitchum excelle dans son rôle de privé au grand coeur et Kirk Douglas dans celui du salaud manipulateur.
Note : 5 étoiles

Lui :
La Griffe du Passé fait partie des meilleurs films noirs des années 40, très classique. Truand, détective privé, femme fatale, double jeu et trahison… tous les ingrédients sont bien là et l’assemblage fonctionne à merveille. L’atmosphère globale est plutôt fataliste, sur le thème de l’homme rejoint par son passé. La griffe du passé D’ailleurs, Jacques Tourneur évite le happy-end. Mitchum, royal, domine le film et Kirk Douglas (alors jeune débutant) est remarquable. Jane Greer est un peu en deçà, comme écrasée par ces deux monstres. Quelques très beaux plans, notamment les deux scènes à l’intérieur de la voiture. Oui,  La Griffe du Passé (alias Pendez-moi haut et court) est assurément un superbe film noir, parmi les tous meilleurs.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Jane Greer, Kirk Douglas, Rhonda Fleming
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Tourneur sur le site imdb.com.

La griffe du passéVoir les autres films de Jacques Tourneur chroniqués sur ce blog…

Remarque :
La griffe du passé est adapté d’un roman de Geoffrey Homes (pseudonyme de Daniel Mainwaring)  Build My Gallows High. Le film a d’ailleurs été distribué en Angleterre sous ce nom. Le premier titre français Pendez-moi haut et court est une traduction du titre du roman (gallows = potence).

Out of the Past a eu un remake : Contre toute attente (Against all odds) de Taylor Hackford (1984) avec Jeff Bridges et James Woods, globalement peu réussi… Détail amusant : Jane Greer y interprète la mère de son propre personnage dans la version originale.

24 novembre 2007

Angoisse (1944) de Jacques Tourneur

Titre original : Experiment perilous

AngoisseElle :
Très bon film dramatique qui à la fois aiguise la curiosité et éprouve les nerfs. Jacques Tourneur met habilement ses personnages en scène en dévoilant peu à peu les facettes cachées de leur personnalité :  le mari traumatisé par son enfance et jaloux de sa femme révèle progressivement son déséquilibre mental et ses manipulations machiavéliques.
Note : 5 étoiles

Lui :
Angoisse est un film assez méconnu de Jacques Tourneur (le fils de Maurice Tourneur) mais c’est une vraie petite perle. Il parvient à créer une formidable montée progressive de la tension qui n’est pas sans rappeler Hitchcock. Seul le dénouement est un peu plus faible. Globalement, le jeu des acteurs semble retenu tout au long du film mais Angoisse reste toutefois extrêmement prenant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Hedy Lamarr, George Brent, Paul Lukas
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Tourneur sur le site imdb.com.

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23 novembre 2007

Le grand sommeil (1978) de Michael Winner

Titre original : « The big sleep »

Le Grand Sommeil (Winner)Elle :
(pas vu)

Lui :
Même sans être le remake du remarquable Le Grand Sommeil d’Howard Hawks, cette version de Michael Winner paraîtrait bien fade, techniquement irréprochable mais sans l’étincelle nécessaire. L’histoire originale de Raymond Chandler est, on le sait, compliquée à souhait, certainement l’une des plus absconses des films noirs et cette version, tout en la respectant à la lettre, la rend presque trop compréhensible. A l’univers nocturne et sombre de Hawks, Winner oppose la clarté et la netteté d’un univers anglais : tout y semble propre… en apparence du moins. Robert Mitchum, qui avait déjà interprété Marlowe dans un autre remake quelques années auparavant Adieu Ma Jolie, lui donne un style rigide, un roc inébranlable certes toujours incorruptible mais bien moins humain que Bogart (oui, il est difficile de ne pas chercher à comparer, c’est le lot des remakes). Les personnages féminins sont plus neutres ; il ne se passe rien entre Sarah Miles et Mitchum. Il manque la magie, l’ambiguité, l’atmosphère électrique. Ce Grand Sommeil se laisse néanmoins regarder sans déplaisir mais on peut s’interroger sur cet entêtement des studios à toujours vouloir refaire ce qui était quasiment parfait…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum , Sarah Miles, Candy Clark, Joan Collins, James Stewart, Oliver Reed
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Winner sur le site imdb.com.

Voir nos commentaire sur la version originale : Le Grand Sommeil d’Howard Hawks (1946) avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall…

22 novembre 2007

The Queen (2006) de Stephen Frears

The QueenElle :
Un portrait à la fois caustique et amusant sur la comédie du pouvoir au sein de la famille royale lors de la disparition de la princesse Diana. Stephen Frears nous offre une mise en scène efficace entremêlée d’archives et de scènes étonnantes dans la sphère intime de la Reine Elisabeth et du fraîchement nommé Tony Blair. Il oppose la modernité et la décontraction du premier ministre à la rigidité, l’indifférence et la froideur du couple royal qui préfère aller à la chasse à Balmoral plutôt que de manifester sa présence à Buckingham Palace peu avant les funérailles. Etonnant Tony Blair qui établit une étrange complicité avec la reine. Cette fresque satirique montre le décalage d’une monarchie vieillissante encombrée de protocoles et de préjugés avec la réalité de la société anglaise.
Note : 4 étoiles

Lui :
Sur un sujet qui n’est pas forcément très passionnant quand on n’est pas sujet britannique (la réaction de la famille royale lors de la mort de Diana), Stephen Frears parvient à nous intéresser avec un film bien ficelé. Tout en jouant un peu avec la fascination de pénétrer des sphères de pouvoir, il dresse le portrait d’une famille royale en net décalage avec la vie normale. C’est pour lui l’occasion de placer des dialogues amusants et certaines de leurs réactions semblent vraiment surnaturelles. Passées les premières minutes, où les personnages de la Reine et de Tony Blair paraissent assez peu crédibles, l’interprétation se révèle ensuite assez juste. Sur le fond, tout cela paraît tout de même un peu futile… mais The Queen reste plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Helen Mirren, Michael Sheen, James Cromwell, Alex Jennings
Voir la fiche du film et la filmographie de Stephen Frears sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Stephen Frears chroniqués sur ce blog…