20 septembre 2023

Devine qui vient dîner… (1967) de Stanley Kramer

Titre original : « Guess Who’s Coming to Dinner »

Devine qui vient dîner... (Guess Who's Coming to Dinner)Joanna, une jeune femme de 23 ans, se rend à San Francisco pour présenter son futur époux, le docteur John Prentice à ses parents. Sous-directeur de l’Organisation mondiale de la santé, brillant médecin et professeur de médecine âgé de 37 ans, Prentice a tout du gendre idéal à ceci près qu’il est noir…
Devine qui vient dîner… est un film américain produit et réalisé par Stanley Kramer. Le scénario est l’œuvre de William Rose. C’est l’un des premiers films à évoquer le thème du mariage interracial aux États-Unis, avec en particulier le premier baiser interracial du cinéma d’Hollywood. Il fait partie de ce petit cercle de films qui ont eu un impact important sur notre société, y compris sur les personnes qui n’ont pas vu le film. Pour le grand public, il est LE film anti-raciste par excellence (les cinéphiles pourront citer des dizaines d’autres films anti-racistes mais le grand public ne les connaitra pas).
Le film a les défauts du cinéma hollywoodien : le personnage du gendre est vraiment trop parfait, impossible de lui trouver un seul défaut et, surtout, il y a une lourdeur permanente (qui culmine avec le speech final de Spencer Tracy). Tout se passe dans quelques pièces de la maison parentale, l’ensemble ressemble à une adaptation théâtrale. Stanley Kramer avait déjà abordé le racisme dans La Chaîne (1958) où il avait osé placer Sidney Poitier en tête d’affiche. Dix ans plus tard, il enfonce le clou et choisit intelligemment de ne pas placer l’histoire dans un milieu réactionnaire (l’ensemble aurait été plus anodin) : les parents de Joanna ont en effet des convictions libérales très affirmées, ils ont élevé leur fille dans le refus du racisme et sont donc bien embarrassés de désirer instinctivement empêcher ce mariage.
Le succès fut considérable, le plus grand succès de toute l’histoire de la Columbia. De façon inattendue, les critiques les plus sévères vinrent des milieux progressistes, et ce, depuis sa sortie jusqu’à maintenant ; outre les reproches de lourdeur, le film est ainsi accusé, entre autres, d’avoir créé de nouveaux stéréotypes. Et le plus souvent, le film fut seulement méprisé par certains critiques.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Sidney Poitier, Katharine Hepburn, Katharine Houghton, Cecil Kellaway, Beah Richards, Alexandra Hay
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Remarque :
• Katharine Houghton est la nièce de Katharine Hepburn.
• Spencer Tracy est mort 17 jours après la fin du tournage. En raison de la maladie de Spencer Tracy, le travail se faisait toujours dans la matinée. Quand Katharine Hepburn jugeait qu’il était trop fatigué, le tournage cessait. Katharine Hepburn a déclaré n’avoir jamais vu le film au complet, car revoir Spencer Tracy tellement malade aurait été trop douloureux pour elle (rappelons que les deux acteurs ont vécu ensemble pendant des dizaines d’années).

Sidney Poitier et Katharine Houghton dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.
Spencer Tracy et Katharine Hepburn dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.
Spencer Tracy et Sidney Poitier dans Devine qui vient dîner… (Guess Who’s Coming to Dinner) de Stanley Kramer.

28 août 2019

Jugement à Nuremberg (1961) de Stanley Kramer

Titre original : « Judgment at Nuremberg »

Jugement à NurembergA la suite du Procès de Nuremberg des grands dignitaires nazis (1945-46), douze procès secondaires, appelés parfois « procès successeurs », se déroulèrent dans la zone d’occupation américaine. Le film de Stanley Kramer s’inspire du « procès des juges » qui se tint en 1947 : 16 personnes, anciennement juristes, procureurs et juges, furent inculpés. Dans le film, ils ne sont plus que quatre à comparaître et l’histoire se concentre sur le plus emblématique d’entre eux. Si, il faut bien l’avouer, Stanley Kramer n’a pas toujours convaincu de la qualité de sa réalisation, Jugement à Nuremberg le montre à son meilleur. Son film est intense et restitue bien la gravité du sujet. Il questionne sur la notion de responsabilité personnelle et collective, et aussi sur la culpabilité. L’intensité est encore plus forte avec l’insertion des images d’archives filmées à l’ouverture des camps de concentration, images épouvantables qui créent un choc. C’est l’un des tous premiers films montrant ces terribles documents (1). Le récit donne une large place aux scènes de prétoire. Stanley Kramer a réuni un plateau prestigieux. Un seul acteur montre une certaine outrance dans son jeu (et c’est lui qui a gagné l’Oscar) : Maximilian Schell en avocat de la défense. Les autres acteurs savent trouver le ton juste. Quelle que soient les critiques que l’on peut lui faire, le film a les qualités de son sujet : ces procès sont l’un des plus grands évènements historiques du XXe siècle, une première dans l’histoire de l’Humanité. Malgré une durée de 3 heures, le film draina une large audience.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Burt Lancaster, Richard Widmark, Marlene Dietrich, Maximilian Schell, Judy Garland, Montgomery Clift, William Shatner
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Remarques :
* L’utilisation du zoom était encore récente en 1961. Les quelques « coups de zoom » très brutaux peuvent s’expliquer ainsi. Ils paraissent ridicules aujourd’hui.
* Les personnages Ernst Janning (interprété par Burt Lancaster) et Emil Hahn (celui qui n’a aucun remords) (interprété par Werner Klemperer) sont inspirés de personnages réels.
* Le blocus de Berlin par les soviétiques (24 juin 1948 – 12 mai 1949) n’eut pas lieu pendant le procès des juges (13 février 1947 – 3 décembre 1947) mais il eut bien lieu pendant d’autres « procès successeurs ».
* Lorsque la première du film se tint à Berlin le 14 décembre 1961 (devant tout un parterre de journalistes transportés à grand frais), le verdict dans le procès d’Adolf Eichmann récemment retrouvé et enlevé par les israéliens en Argentine, avait été rendu deux jours auparavant.
* Pour en savoir plus sur ce procès : lire la page dédiée sur le U.S. Holocaust Memorial Museum. (en anglais)

(1) Il faut bien entendu mentionner le court métrage d’Alain Resnais Nuit et Brouillard qui les montraient dès 1956.

 

Jugement à NurembergBurt Lancaster dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

Jugement à NurembergMaximilian Schell et Richard Widmark dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

23 janvier 2016

Furie (1936) de Fritz Lang

Titre original : « Fury »

FurieEn route pour rejoindre sa fiancée, Joe Wilson est arrêté sur une route secondaire. A cause d’un détail, il est soupçonné de faire partie d’un gang qui a enlevé une petit fille. Rapidement, la petite ville est en émoi, excitée par quelques meneurs qui accusent les autorités de protéger un meurtrier. Une foule hystérique attaque la prison et la brûle… Fury est le premier film américain de Fritz Lang. Le cinéaste allemand avait été appelé à Hollywood par David Selznick pour faire un remake de Docteur Mabuse mais le projet n’avait abouti. C’est le jeune (27 ans) producteur Joseph L. Mankiewicz (qui fut producteur avant d’être réalisateur) qui a insisté auprès de Louis B. Mayer pour que la réalisation de Fury lui soit confiée. L’histoire s’inspire d’un authentique fait divers, un lynchage en Caroline du Nord, un sujet qui fut difficile à faire accepter. Le tournage fut tout aussi difficile, le très exigeant Fritz Lang ayant un peu du mal à se plier aux règles syndicales américaines, Spencer Tracy prenant souvent le parti des techniciens et des acteurs contre lui. Le résultat n’en est pas moins un film d’une belle puissance, qui aborde de façon frontale deux thèmes forts : d’une part la violence collective de la foule, l’effet d’entrainement, le populisme, l’absence d’intelligence des mouvements de foule et d’autre part le désir de vengeance qui transforme ici la victime en bête sauvage. Le film fut très bien reçu par la critique mais n’eut, on s’en doute, que peu de succès auprès du public. Il met, en effet, en relief certains défauts du comportement humain. Toutefois, le film n’est en aucune façon austère et la mise en scène est parfaitement maitrisée.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sylvia Sidney, Spencer Tracy, Walter Abel, Bruce Cabot, Walter Brennan
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Fury
Sylvia Sidney et Spencer Tracy dans Furie de Fritz Lang.

Fury
L’image la plus célèbre de Furie de Fritz Lang : Specer Tracy regardant avec effroi par la fenêtre de sa prison une foule venue pour le lyncher.

Homonyme :
Furie (The Fury) de Brian de Palma (1978) avec Kirk Douglas, John Cassavetes.

14 décembre 2013

Capitaine sans loi (1952) de Clarence Brown

Titre original : « Plymouth Adventure »

Capitaine sans loiEn septembre 1620, le Mayflower quitte le port de Plymouth en Angleterre emportant une centaines de pèlerins vers le Nouveau Monde. Le navire est commandé par le capitaine Christopher Jones… Capitaine sans loi relate de façon très romancée l’expédition Pilgrim fathers ou « Pères pèlerins » sur le Mayflower qui allaient fonder la colonie de New Plymouth dans l’actuel Massachusetts (1). Le scénario est basé sur un roman d’Ernest Gebler. Spencer Tracy est particulièrement convaincant dans son rôle de capitaine au coeur dur et Gene Tierney incarne parfaitement toute la fragilité de son personnage (2). C’est un film, certes sans grand éclat, mais très bien mis en scène et réalisé avec des scènes de belle ampleur.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Gene Tierney, Van Johnson, Leo Genn, Dawn Addams, Lloyd Bridges
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(1) Ce n’étaient pas les premiers colons mais ce sont eux qui, les premiers, s’établirent de façon autonome. Ils rédigèrent et signèrent un pacte contenant un certain nombre de lois. Ils sont ainsi souvent considérés comme les pères fondateurs des futurs États-Unis d’Amérique.

(2) A noter que dans la réalité, Dorothy Bradford est réellement tombée par dessus bord sans que l’on ne connaisse les circonstances précises de cet accident.

26 avril 2013

La Flamme sacrée (1942) de George Cukor

Titre original : « Keeper of the Flame »

La flamme sacréeJournaliste réputé, Steve O’Malley décide d’écrire la biographie d’un héro national qui vient de se tuer dans un accident automobile. Il se heurte tout d’abord au refus de sa veuve mais il parvient finalement à l’approcher. Elle ne semble pas toutefois vouloir coopérer pleinement… La Flamme sacrée est un peu trop hâtivement classé parmi les films de propagande tournés pendant la Seconde Guerre mondiale et donc plutôt mal considéré. Pourtant il ne manque de qualités. Le scénariste Donald Ogden Stewart a affirmé que c’était le film dont il était le plus fier et il a raison car mise en place et progression sont vraiment très bien écrits, distillant une atmosphère où le doute s’installe et grandit au fur et à mesure que l’histoire avance. Seule la fin de ce mélodrame patriotique apparaît plus faible, certainement trop simple et même naïve. Ce type d’enquête n’est pas sans rappeler Citizen Kane (mais pas la construction puisqu’il n’y a pas de flashback ici). Cukor dirige pour la première fois le couple Tracy / Hepburn (1) qui tient toute ses promesses, l’un comme l’autre donnant beaucoup de consistance à leur personnage.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Katharine Hepburn, Richard Whorf, Forrest Tucker
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Remarques :
* Comme pour beaucoup de films, mais plus particulièrement ici, il est important de ne pas lire le résumé de l’histoire avant de voir Keeper of the Flame. Il est probable que le film apparaisse bien plus faible quand on sait d’avance ce que le journaliste joué par Spencer Tracy va découvrir.
* Keeper of the Flame est basé sur un roman de I.A.R. Wylie.

(1) Katharine Hepburn et Spencer Tracy ont été réunis pour la première fois quelques mois plus tôt dans l’excellent Women of the year (La femme de l’année) de Georges Stevens (1942). Ils tourneront ensemble 9 films, dont 3 avec Cukor. A la ville, les deux acteurs ont entretenu une liaison forte et durable.

 

19 juillet 2012

L’enjeu (1948) de Frank Capra

Titre original : « State of the Union »

L'enjeuFroide et calculatrice, l’héritière d’un groupe de presse s’allie avec un sénateur républicain pour faire élire un candidat à l’élection présidentielle. Celui-ci, intègre et aux idéaux nobles, est d’abord réticent mais se laisse convaincre… Sous couvert de comédie, L’enjeu est une critique assez profonde du monde politique, de ses manœuvres et tractations. Le film fait penser à Mr Smith goes to Washington et à Meet John Doe, que Frank Capra a signés quelques années plus tôt, mais le propos est ici plus pessimiste car l’homme politique en question n’est pas un rêveur un peu naïf mais un homme de grande conviction et un orateur talentueux. Le constat est sans appel : impossible de ne pas se laisser corrompre par les politiciens combinards et de conserver un certain idéal politique. Le tandem Spencer Tracy / Katharine Hepburn fonctionne une fois de plus à merveille avec des dialogues assez relevés et des personnages qui ne sont pas exagérément typés. On peut se demander si le propos n’est pas toujours aussi actuel quelque soixante années plus tard.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Katharine Hepburn, Van Johnson, Angela Lansbury, Adolphe Menjou, Lewis Stone
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Remarques :
* Au moment où le film a été tourné, Harry Truman (démocrate) était presque au terme de son mandat et sa réélection paraissait totalement improbable. Pour cette raison, le choix d’un candidat républicain était alors d’une actualité criante. (Truman fut toutefois réélu en novembre 1948).

* Le film est adapté de la pièce State of the Union qui fut un succès à Broadway entre 1945 et 1947, écrite par Howard Lindsay et Russel Crouse. La critique du monde politique était semble t-il moins acerbe dans la pièce.

* Le personnage central de L’enjeu (joué par Spencer Tracy) peut paraître quelque peu inspiré de l’homme politique américain Wendell Willkie. Ce grand patron a d’abord soutenu activement le parti démocrate dans les années trente avant de rejoindre le parti républicain par opposition au New Deal de Roosevelt. Il est alors choisi pour être le candidat républicain à l’élection présidentielle de 1940. Battu par Roosevelt, il tentera de se présenter à nouveau en 1944. Ses positions libérales et progressistes surprenaient au sein d’un parti de plus en plus conservateur.

* La vie est belle (1946) et L’enjeu (1948) furent les deux seuls films produits par la Liberty Films, société indépendante formée par Frank Capra, William Wyler, George Stevens et Samuel Briskin.

13 octobre 2011

Une fine mouche (1936) de Jack Conway

Titre original : « Libeled Lady »

Une fine moucheAprès avoir été diffamée par un journal à scandales, une riche jeune femme (Myrna Loy) demande cinq millions de dollars de dommages et intérêts. Pour sauver son journal de la ruine, le rédacteur en chef (Spencer Tracy) engage un séducteur (William Powell) pour la compromettre. Il n’hésite pas à demander à sa petite amie (Jean Harlow) d’épouser le séducteur pour que la riche jeune femme apparaisse comme une briseuse de ménage… Pour Une fine mouche (Libeled Lady), la MGM a aligné quatre de ses grandes stars pour frapper un grand coup. Le scénario de cette comédie est assez pernicieux, jouant constamment sur la tromperie des uns vis-à-vis des autres : bien entendu, il est aussi passablement improbable. La réussite du film doit beaucoup à l’alchimie entre les acteurs qui se sont parfaitement entendus sur le tournage (William Powell et Jean Harlow vivaient alors ensemble). C’est William Powell qui brille tout particulièrement, ce rôle de séducteur mondain lui va comme un gant. Il y montre beaucoup d’esprit. Les dialogues sont brillants. Une fine mouche est à classer parmi les meilleures « screwball comedies » des années trente.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Harlow, William Powell, Myrna Loy, Spencer Tracy, Walter Connolly
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Remarques :
* C’est la première fois que Spencer Tracy joue dans une comédie.
* Une fine mouche est l’un des derniers films de Jean Harlow qui mourra l’année suivante à l’âge de 26 ans (d’une néphrite aiguë). Elle fut enterrée dans l’une des robes qu’elle porte dans ce film.

14 juillet 2011

Pilote d’essai (1938) de Victor Fleming

Titre original : « Test pilot »

Pilote d'essaiLui :
Jim Lane est un pilote d’essai : il vole sur des prototypes qu’il pousse aux limites de leurs possibilités. Il côtoie le danger et brûle la vie par les deux bouts. A la suite d’incidents mécaniques, il se pose en plein champ et c’est une jeune femme qui vient lui porter secours… Test Pilot repose avant tout sur un solide trio d’acteurs aimés du public de 1938. Le Pilote d’essai c’est Clark Gable qui est ici dans un de ces rôles de juvénile tête brûlée qui lui vont si bien. Il forme un tandem très complémentaire avec Spencer Tracy, son mécanicien, dévoué et effacé, la tête sur les épaules. Myrna Loy symbolise le charme et l’intelligence, un rôle très flatteur pour elle Pilote d'essai (elle a d’ailleurs déclaré plus tard que Test Pilot était son film préféré) dans lequel elle paraît très à son aise. Les dialogues sont assez vifs et relevés du moins dans un premier temps car le scénario tombe rapidement dans la banalité. Les scènes d’aviation peuvent paraître datées à nos yeux blasés d’aujourd’hui mais elles n’en restent pas moins remarquables pour l’époque. Pilote d’essai fut l’un des plus grands succès commerciaux de la MGM.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Myrna Loy, Spencer Tracy, Lionel Barrymore
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Remarques :
Test Pilot aurait inspiré Howard Hawks pour son très beau Seuls les anges ont des ailes (1939).