3 janvier 2011

Fatty cuisinier (1918) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « The Cook »

Fatty cuisinierLui :
(Muet 22 minutes) Fatty est cuisinier dans un restaurant, Buster Keaton est le serveur. L’établissement va être bouleversé par l’arrivée d’un petit truand (Al St. John). Considéré comme perdu, une copie du film a été découverte récemment dans le grenier d’un ancien hôpital en Norvège (il manque encore quelques plans dans la dernière partie). The Cook comporte de très bons moments, notamment dans la cuisine où les plats volent bas. La façon dont il envoie les plats au serveur est plutôt… aérienne. Il montre en tout cas beaucoup d’agilité malgré sa corpulence. Avec l’arrivée du truand, il va y avoir bien entendu un peu de casse… A signaler aussi, l’utilisation d’un chien et de chèvres assez amusante, et une scène de repas de spaghetti très inventive. Buster Keaton a ici un rôle assez présent et il sourit à plusieurs reprises. The Cook contient nombre de très bonnes scènes burlesques avec une base scénaristique assez solide (comparativement à ses autres films).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Al St. John
Voir la fiche du film et la filmographie de Roscoe Arbuckle sur le site IMDB.
Voir les autres films de Roscoe Arbuckle chroniqués sur ce blog…

Remarques :
La scène de danse orientale est une parodie du film Salomé avec Theda Bara, sorti quelques mois plus tôt.

2 janvier 2011

L’âge de glace 3 – Le temps des dinosaures (2009) de Carlos Saldanha

Titre original : « Ice age: Dawn of the dinosaurs »

L'âge de glace 3 - Le temps des dinosauresLui :
Poursuite des aventures de la petite famille hétéroclite d’animaux des deux précédents opus. Cette fois, ils se retrouvent dans un monde qui leur est complètement étranger où vivent encore des dinosaures. L’Age de Glace 3 offre bien de bons moments d’inventivité mais globalement ce nouvel épisode semble trop reposer sur des recettes éprouvées et calibrées. Les possibilités du monde souterrain merveilleux des dinosaures ne sont pas vraiment exploitées. Toute la créativité semble s’être concentrée sur les quelques scènes avec Scat, l’écureuil qui courre toujours après son gland. On peut aussi avoir l’impression que la série vise un public de plus en plus jeune… Le meilleur de la série reste le tout premier.
Note : 2 étoiles

Acteurs: (voix) Ray Romano, Denis Leary, John Leguizamo, Simon Pegg
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlos Saldanha & Mike Thurmeier (co-directeur) sur le site imdb.com.

31 décembre 2010

Sommaire de décembre 2010

Le bal des actricesLouise-MichelSéraphineCharlot s'évadeCharlot brocanteurCharlot musicienCharlot pompierCharlot rentre tard

Le bal des actrices

(2009) de Maïwenn Le Besco

Louise-Michel

(2008) de G. Kervern & B. Delépine

Séraphine

(2008) de Martin Provost

Charlot s’évade

(1917) de Charles Chaplin

Charlot brocanteur

(1916) de Charles Chaplin

Charlot musicien

(1916) de Charles Chaplin

Charlot pompier

(1916) de Charles Chaplin

Charlot rentre tard

(1916) de Charles Chaplin

Charlot machinisteLa vie est belleLoversPassion fataleLa visite de la fanfareCharlot patineCharlot et le comteFull metal jacket

Charlot machiniste

(1916) de Charles Chaplin

La vie est belle

(1946) de Frank Capra

Lovers

(2008) de Isabel Coixet

Passion fatale

(1949) de Robert Siodmak

La visite de la fanfare

(2007) de Eran Kolirin

Charlot patine

(1916) de Charles Chaplin

Charlot et le comte

(1916) de Charles Chaplin

Full metal jacket

(1987) de Stanley Kubrick

Reaching for the moonLe Cheik BlancUne soirée de folieCeux de la zoneLe convoiL'autreFatty chez luiMalec champion de golf

Reaching for the moon

(1917) de John Emerson

Le Cheik Blanc

(1952) de Federico Fellini

Une soirée de folie

(1925) de Leo McCarey

Ceux de la zone

(1933) de Frank Borzage

Le convoi

(1978) de Sam Peckinpah

L’autre

(2008) de P.-M. Bernard et P. Trividic

Fatty chez lui

(1917) de R. Arbuckle et Buster Keaton

Malec champion de golf

(1920) de Buster Keaton et E. Cline

Malec chez les fantômesUn barrage contre le PacifiqueLes fils du CidRickyÇa te la coupeLast chance for loveFor his sonLa mer calme

Malec chez les fantômes

(1921) de Buster Keaton et E. Cline

Un barrage contre le Pacifique

(2008) de Rithy Panh

Les fils du Cid

(1964) de Vittorio Cottafavi

Ricky

(2009) de François Ozon

Ça te la coupe

(1924) de Fred C. Newmeyer et S. Taylor

Last chance for love

(2008) de Joel Hopkins

For his son

(1912) de David W. Griffith

La mer calme

(1910) de David W. Griffith

SudsLes gens de la pluieParlez-moi de la pluie

Suds

(1920) de John Francis Dillon

Les gens de la pluie

(1969) de Francis Ford Coppola

Parlez-moi de la pluie

(2008) de Agnès Jaoui

Nombre de billets : 35

31 décembre 2010

Le bal des actrices (2009) de Maïwenn Le Besco

Le bal des actricesLui :
En regardant Le Bal des Actrices, on se dit que la caricature est un art bien difficile. Le film montre Maïwenn Le Besco filmant un documentaire sur une dizaine d’actrices françaises. Chacune des actrices joue un rôle où elle se moque un peu d’elle-même. Ainsi Karine Viard joue l’actrice prétentieuse et snob, Marina Foïs l’actrice inquiète, adepte de chirurgie esthétique et qui a des difficultés à se voir confier des rôles, etc… Le tout est entrecoupé de chansons chorégraphiées par le style Bollywood. Le problème dans ce genre de film est qu’il est difficile de trouver le bon équilibre. Bertrand Blier (qui fait d’ailleurs une petite apparition amusante dans le film) l’avait trouvé dans son excellent film Les Acteurs mais ce n’est hélas pas le cas pour Maïwenn Le Besco qui reste un peu entre deux chaises : n’allant pas assez loin dans la caricature, Le Bal des Actrices est trop proche du documentaire. Quand il est présent, l’humour ne fonctionne pas bien ; l’ensemble est aussi trop improvisé. Le second degré étant en panne, on se retrouve alors avec un film plutôt nombriliste sur la profession d’actrice… ce qui n’est pas un sujet très passionnant en soi. Les scènes les moins superficielles sont finalement celles de Maïwenn en couple avec Joey Starr (qui, de façon surprenante, joue avec naturel et retenue!) A la décharge de Maïwenn Le Besco, reconnaissons qu’elle avait choisi là un exercice difficile.
Note : 1 étoile

Acteurs: Karin Viard, Marina Foïs, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Jeanne Balibar, Charlotte Rampling, Muriel Robin, Karole Rocher, Joey Starr, Yvan Attal
Voir la fiche du film et la filmographie de Maïwenn Le Besco sur le site IMDB.

30 décembre 2010

Louise-Michel (2008) de Gustave Kervern et Benoît Delépine

Louise-MichelLui :
Victimes d’un patron-voyou qui a fermé et vidé son usine en une nuit, une vingtaine d’ouvrières décident de se venger en engageant un tueur « professionnel ». Ouvrière analphabète, Louise se charge de le recruter. Elle trouve Michel, ex-agent de sécurité qui vivote dans un labyrinthe de mobile homes abandonnés. Sur un vague fond social (1), le film est surtout une comédie bien déjantée avec un humour noir débridé. Tout est déglingué, saugrenu. Beau jeu d’acteur de Bouli Lanners et de Yolande Moreau. S’il y a quelques inévitables longueurs, L’ensemble est plutôt réussi car on rit souvent et franchement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Mathieu Kassovitz
Voir la fiche du film et la filmographie de Gustave Kervern et Benoît Delépine sur le site IMDB.

(1) Louise-Michel est une militante révolutionnaire de la commune de Paris (1871) devenue ensuite l’une des figures du mouvement anarchiste.

Remarques :
* Albert Dupontel fait une courte mais amusante apparition dans une scène… après le générique de fin.
* Gustave Kervern et Benoît Delépine sont des piliers de l’émission télévisée Bienvenue au Groland.

Homonyme :
Louise-Michel, la rebelle de Solveig Anspach (2008) avec Sylvie Testud.

29 décembre 2010

Séraphine (2008) de Martin Provost

SéraphineLui :
Le film est basé sur l’histoire de Séraphine de Senlis, peintre naïf de condition très modeste qui fut découverte par le collectionneur d’art visionnaire Wilhelm Uhde (il fut l’un des premiers acheteurs de Picasso). Séraphine peignait dans un état proche de l’extase, « sur ordre d’en haut »… Martin Provost réalise un film à la mise en scène sobre, à l’image de son personnage, mais a parfois le défaut de s’attarder un peu trop. Le film est porté par l’interprétation inspirée de Yolande Moreau qui semble vivre réellement son personnage. Les couleurs sont volontairement assez neutres pour mieux faire ressortir les éclatantes couleurs des peintures de Séraphine. Le film a permis de redécouvrir cette peintre qui connut une fin tragique, sorte de Camille Claudel de la peinture.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Yolande Moreau, Ulrich Tukur, Anne Bennent
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Provost sur le site IMDB.

Remarques :
Tableau de Séraphine de Senlis Séraphine Louis dite Séraphine de Senlis * Séraphine de Senlis n’a jamais dévoilé le secret de fabrication de ses couleurs. Sur ce point précis, le film ne fait donc qu’émettre des hypothèses.
* Sur plainte d’Alain Vircondelet, auteur de la biographie Séraphine de Senlis (Albin Michel), le T.G.I. de Paris a condamné le 26 novembre 2010 le réalisateur Martin Provost et la société TS Productions à verser 25 000 euros de dommages et intérêts à l’auteur qui les accusait de plagiat. Tout en reconnaissant les similitudes sur quelques passages précis, le Tribunal a donc fortement relativisé les demandes de l’auteur qui réclamait 600 000 euros.

28 décembre 2010

Charlot s’évade (1917) de Charles Chaplin

Titre original : « The Adventurer »

Charlot s'évadeLui :
(Muet, 24 minutes) Charlot, habillé en bagnard, est poursuivi par plusieurs policiers sur une petite route escarpée du bord de mer. Il parvient à leur échapper à la nage et sauve de la noyade la mère d’une jeune fille de bonne famille. Il est invité chez elle mais son prétendant (Eric Campbell) entend bien l’évincer de la course… Charlot s’évade est le dernier des films tournés par Chaplin pour la Mutual ; ce fut l’un des plus populaires. Bien qu’étant d’un style très classique, il est très réussi grâce à une belle inventivité dans les gags et des poursuites étourdissantes où Chaplin montre des capacités physiques étonnantes. En outre, cette histoire lui donne, une fois de plus, l’occasion de faire de belles variations sur le thème du pauvre hère immergé dans un univers de riches.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Henry Bergman
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarques :
L’excellent documentaire anglais Unknown Chaplin (Chaplin inconnu) de Kevin Brownlow (1982) montre plusieurs scènes non retenues de Charlot s’évade, notamment dans la salle de danse.

Les 12 films de Chaplin pour la Mutual (de mai 1916 à octobre 1917) :
1) The Floorwalker (Charlot chef de rayon)
2) The Fireman (Charlot pompier)
3) The Vagabond (Charlot musicien)
4) One A.M. (Charlot rentre tard)
5) The Count (Charlot et le comte)
6) The Pawnshop (Charlot brocanteur)
7) Behind the screen (Charlot machiniste)
8) The Rink (Charlot patine)
9) Easy Street (Charlot policeman)
10)The Cure (Charlot fait une cure)
11)The Immigrant (L’émigrant)
12)The Adventurer (Charlot s’évade)

28 décembre 2010

Charlot brocanteur (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The pawnshop »

Charlot brocanteurLui :
(Muet 24 minutes) Charlot est employé chez un prêteur sur gages. Son collègue lui joue des mauvais tours et ils en viennent aux mains… Charlot brocanteur est le sixième des douze films tournés pour la Mutual. L’humour est essentiellement de type « slapstick », centré sous les bagarres permanentes entre les deux employés de l’usurier mais le clou du film est la scène du réveil. Un client apporte un réveil pour le mettre en gage. Charlot brocanteurLe réveil ne semble pas marcher. Charlot commence à l’ausculter avec grand sérieux, puis l’ouvre avec un ouvre-boîte et commence à en extirper toutes les pièces… Cette scène est vraiment hilarante, c’est l’un des plus beaux détournements d’objet du cinéma comique. Le reste du film n’est pas tout à fait à la hauteur de cette scène vraiment mémorable mais de bon niveau tout de même.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Henry Bergman, Edna Purviance, John Rand
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27 décembre 2010

Charlot musicien (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The Vagabond »

Charlot musicienLui :
(Muet, 26 mn) Charlot musicien fait partie des courts métrages les plus remarquables de Chaplin. C’est le troisième film qu’il réalise pour la Mutual et c’est son premier film vraiment sérieux (presque un an avant L’émigrant). Un musicien de rue sauve une jeune gitane d’un « protecteur » violent et s’enfuit avec elle dans sa roulotte. C’est étonnant de voir à quel point Charlot Musicien préfigure The Kid et Les Lumières de la Ville. C’est grâce à la très grande liberté que Chaplin avait obtenue de la Mutual qu’il put ainsi expérimenter des approches différentes, plus risquées ; il ressentait le besoin d’aller au-delà de l’humour pur. Ce court-métrage montre déjà ce mélange subtil d’humour et d’humanité qui fera toute la qualité de ses films ultérieurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Leo White, Lloyd Bacon, Charlotte Mineau
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Charlot musicienNe pas confondre :
Le Vagabond (The Tramp) réalisé en 1915 pour Essanay et
Charlot Musicien (The Vagabond) réalisé en 1916 pour la Mutual qui a été parfois diffusé en France sous le titre Le Vagabond (par Film Triomphe notamment)…
Ceci dit, ces deux courts-métrages ont certains points communs. Le premier film est celui dans lequel Chaplin a vraiment introduit le personnage du vagabond et son habillement. Le second s’inscrit donc dans la ligne du premier.

27 décembre 2010

Charlot pompier (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The fireman »

Charlot pompierLui :
(Muet, 25 minutes) Charlot est pompier mais n’est pas très habile. Il est donc relégué à certaines corvées. Un notable vient demander au chef (Eric Campbell) de laisser brûler sa maison pour toucher l’assurance. The Fireman est le second court métrage tourné par Chaplin pour la Mutual. Il reste dans le pur style « slapstick » : Charlot se prend un nombre impressionnant de coups de pied aux fesses ! Il y a de bons moments mais aussi, hélas, certaines répétitions et longueurs. On remarquera une belle utilisation du « film passé à l’envers » (le procédé est loin d’être nouveau mais il est ici très bien utilisé). Les scènes en extérieurs permettent de voir les rues des environs de Los Angeles à cette époque, vision toujours étonnante où l’on mesure l’évolution en un siècle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Eric Campbell, Edna Purviance
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