3 janvier 2005

La tête d’un homme (1933) de Julien Duvivier

La Tête d'un hommeElle :
Cette adaptation d’un roman de Georges Simenon avec Harry Baur en Maigret est loin d’être le meilleur film de Duvivier. La première partie est bien mise en place puis, brusquement, il y a de nombreuses maladresses de mise en scène qui nuisent au scénario (personnages flous, personnages filmés devant un écran, beaucoup de théâtralité). Seul, Harry Baur reste sobre dans son jeu de flic patient. La fin très expressionniste traîne quelque peu en longueur et l’on a hâte d’en finir. Dommage.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le scénario adapté de Simenon a beau être riche et fort, Julien Duvivier semble passer à côté, plus soucieux de mettre en scène le milieu populaire de Montparnasse de cette époque. Le développement de l’histoire est assez brouillon et le dénouement confus, maladroitement bâclé. Le film s’enlise dans de longues scènes d’atmosphère qui ne font nullement avancer l’histoire.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Valéry Inkijinoff, Gaston Jacquet
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Remake :
L’homme de la Tour Eiffel (The man on the Eiffel Tower) de Burgess Meredith (1949) avec Charles Laughton.

2 janvier 2005

93, rue Lauriston (2004) de Denys Granier-Deferre (TV)

93, rue LauristonElle :
On assiste au récit d’anciens collabos devant un commissaire interprété sobrement par Michel Blanc. On est atterré par les atrocités commises. Durant cette trouble période de l’occupation, la police de Vichy se conduisit de façon épouvantable avec les juifs, de façon presque pire que les allemands. Une terrible pression était mise pour faire collaborer des français qui à leur tour n’hésitait pas à torturer. Cette fiction basée sur des personnages réels souffre parfois de lourdeur et est un peu trop marquée « téléfilm ».
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce téléfilm bénéficie d’un ensemble d’acteurs de tout premier plan pour relater le rôle assez sinistre du service de la Rue Lauriston pendant la guerre. Il est monté en série de flash-back, des scènes racontées par certains protagonistes lors d’une brève enquête (qui restera sans suite) ; le rythme est assez rapide et enlevé. Le film sait bien évoquer les terribles méfaits de ce service sans se complaire à les montrer. Une bonne reconstitution, qui fait office de témoignage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Michel Blanc, Samuel Le Bihan, Daniel Russo
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1 janvier 2005

Johnny English (2003) de Peter Howitt

Johnny EnglishElle :
Cette satire de James Bond interprété par Rowan Atkinson est un fiasco. On le préfère encore en Mr Bean (la série originale… pas le film).
Note : pas d'étoiles

Lui :
James Bond revisité par Mr Bean, cela donne bien évidemment de nombreuses gaffes et plusieurs wagons de maladresses diverses et variées. Certaines sont vraiment drôles mais l’ensemble est trop inégal. Le meilleur serait plutôt l’excellente prestation de John Malkovich dans le rôle du méchant, parlant anglais avec un épouvantable accent français.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rowan Atkinson, John Malkovich
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31 décembre 2004

Sommaire de décembre 2004

The Soul of a Man

(2003) de Wim Wenders

Après vous…

(2003) de Pierre Salvadori

S.O.B.

(1981) de Blake Edwards

Une journée bien remplie

(1973) de Jean-Louis Trintignant

La Petite prairie aux bouleaux

(2003) de Marceline Loridan Ivens

Les Deux orphelines

(1965) de Riccardo Freda

Elephant

(2003) de Gus Van Sant

Hi, Mom!

(1970) de Brian De Palma

La Prophétie des grenouilles

(2003) de Jacques-Remy Girerd

Histoire de Marie et Julien

(2003) de Jacques Rivette

Un film parlé

(2003) de Manoel de Oliveira

The Sandpiper

(1965) de Vincente Minnelli

In the Soup

(1992) de Alexandre Rockwell

Les Marins perdus

(2003) de Claire Devers

Le Temps du loup

(2003) de Michael Haneke

Frida

(2002) de Julie Taymor

Appelez Nord 777

(1948) de Henry Hathaway

France Boutique

(2003) de Tonie Marshall

La Porteuse de pain

(1963) de Maurice Cloche

Un moment de bonheur

(2002) de Antoine Santana

Le Furet

(2003) de Jean-Pierre Mocky

Nombre de billets : 21

30 décembre 2004

The Soul of a Man (2003) de Wim Wenders

Soul of a manElle :
Pas très convaincant ce film de Wim Wenders sur le blues. On suit assez chaotiquement le parcours de trois grands bluesmen (Blind Willy Johnson, Skip James et J.B. Lenoir, un quasi-inconnu sur lequel Wenders s’attarde trop longuement). Les images d’archives se mêlent à des parties scénarisées. C’est assez déroutant. Le film est entrecoupé brutalement de séquences avec des musiciens contemporains qui interprètent les morceaux originaux de blues. Cela n’apporte pas grand-chose si ce n’est qu’on assiste au massacre des morceaux… par Lou Reed, Beck, Nick Cave, Lucinda Williams et d’autres groupes moins connus. J’aurai préféré de loin voir un vrai documentaire sur le blues commenté par de vrais musiciens.
Note : 2 étoiles

Lui :
Win Wenders a choisi de nous présenter deux bluesmen qui l’ont marqué : Skip James, à la carrière si courte en 1931 et redécouvert 30 ans plus tard, et le méconnu J.B. Lenoir, cité dans une chanson de John Mayall. Wenders utilise des acteurs pour la partie années 30, avec de images traitées de telle sorte que l’on ne sait pas très bien au début si ce sont des images réelles ou pas. La reconstitution est bien faite et vraiment crédible. Ce qui est moins intéressant, c’est d’entrecouper tout le film par les reprises des mêmes morceaux par des groupes actuels. Ceci dit, cela a sans doute un côté « éducatif » et rend le film plus « tous publics ». La partie sur J.B. Lenoir est un peu longue, mais l’ensemble est tout de même assez bien fait et intéressant.
Note : 3 étoiles

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29 décembre 2004

Après vous… (2003) de Pierre Salvadori

Apres vousElle :
Encore une comédie française insignifiante avec Daniel Auteuil en sauveteur d’un suicidaire interprété par José Garcia. Au milieu une jeune fleuriste (Sandrine Kimberlain) que les deux hommes s’arrachent. On s’ennuie au bout de vingt minutes. Pierre Salvadori fait du remplissage comme il peut. C’est long, et passablement inintéressant.
Note : 1 étoiles

Lui :
S’il y a quelques bonnes trouvailles de scénario et de dialogue, l’ensemble est vraiment poussif, on n’en peut plus devant cette surenchère de situations où Daniel Auteuil s’enlise toujours plus dans sa volonté de bien faire. Et cela en devient bien lassant…
Note : 1 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, José Garcia, Sandrine Kiberlain
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28 décembre 2004

S.O.B. (1981) de Blake Edwards

S.O.B. Elle :
Je n’accroche vraiment pas à l’humour de Blake Edwards. L’intrigue est poussive et les gags tombent à plat. Mis à part le mort sur la plage que le chien tente en vain de faire remarquer aux plagistes, il n’y a rien d’amusant.
Note : pas d'étoiles

Lui :
C’est une satire assez féroce du monde hollywoodien que Blake Edwards nous offre avec ce film bourré de situations toutes plus grotesques les unes que les autres et doté d’une belle galerie de portraits de gens cupides et sans talent. Dans S.O.B., tout le monde passe sur le grill, Blake Edwards n’épargne personne, même pas Julie Andrews, sa femme, mais bien évidemment il réserve ses flèches les plus affûtées pour les studios et les journalistes. A ce sujet, on peut dire qu’il n’hésite pas à scier la branche sur laquelle il est assis… En tout cas, il parvient bien à tenir l’humour à un niveau élevé et toujours renouvelé.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Andrews, William Holden, Marisa Berenson, Robert Vaughn
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Remarque :
Blake Edwards s’est inspiré de ses propres déboires avec les studios hollywoodiens, notamment lors de la réalisation de Darling Lili (1970) et de Deux hommes dans l’Ouest (Wild Rovers) (1971)

27 décembre 2004

Une journée bien remplie (1973) de Jean-Louis Trintignant

JourneeremplieElle :
Beaucoup de maladresse et de lenteur dans ce film d’humour noir avec Jacques Dufilho en meurtrier motard. Cette curiosité loufoque est assez inattendue de la part de Jean-Louis Trintignant mais elle n’a malheureusement pas capté mon attention.
Note : pas d'étoiles

Lui :
La minutie et l’inventivité dont fait preuve le personnage principal pour assassiner ses neuf victimes donne lieu à moult surprises et rebondissements. Néanmoins, c’est un peu léger pour constituer un film et la mise en scène de Trintignant est pleine de maladresses (volontaires ou involontaires).
Note : 1 étoiles

Acteurs: Jacques Dufilho, Luce Marquand
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23 décembre 2004

La petite prairie aux bouleaux (2003) de Marceline Loridan Ivens

La Petite prairie aux bouleaux Elle :
Emouvant voyage d’une rescapée des camps qui retourne au camp de Birkenau pour retrouver les racines de sa déportation alors qu’elle avait 8 ans. C’est Anouk Aimée qui incarne cette femme volontaire dont les nerfs sont à fleur de peau. Le pari est réussi car ce n’était pas évident d’évoquer les fantômes du passé, ces tranches de vie disparues et de mettre en scène ce périple dans les ruines vides de ce camp. Les images des folles herbes que fait ondoyer le vent sont belles et évoquent tous ces disparus de façon presque sereine. La rencontre avec ce jeune photographe allemand dont le grand-père avait inventé le concept des camps est intéressante car elle donne un message d’espoir pour les générations futures.
Note : 4 étoiles

Lui :
Montrant le retour après 50 ans d’une rescapée d’Auschwitz sur les lieux de ce camp, le film souffre un peu du jeu un peu excessif d’Anouk Aimée: à trop vouloir montrer une certaine rage qu’elle porte en elle et son impossibilité à oublier, le film rend son personnage principal plutôt antipathique ce qui nous en éloigne quelque peu. C’est dommage. Néanmoins, le film nous laisse imaginer en partie l’empreinte indélébile que ces camps de la mort ont pu laisser chez ceux qui ont pu en réchapper.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anouk Aimée
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22 décembre 2004

Les deux orphelines (1965) de Riccardo Freda

Les Deux orphelinesElle :
Enième adaptation du roman d’Eugène Corman. Le film n’est pas très réussi. La mise en scène est assez maladroite et pauvre. Cette histoire populaire de deux jeunes orphelines enlevées au temps de la Révolution est très académique. On ne s’ennuie pas vraiment mais l’ensemble manque de souffle et de créativité.
Note : 3 étoiles

Lui :
Gentil mélo sur deux pauvres orphelines innocentes (dont une aveugle…), en proie aux vicissitudes de ce monde cruel de la fin du XVIIIe siècle, mais sauvées par un beau jeune homme. Si la réalisation est un peu quelconque, voire bâclée, il faut reconnaître que l’on ne s’ennuie pas vraiment grâce à un scénario particulièrement bien dosé et basé sur un roman adapté plus de cinq fois à l’écran! C’est dire…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sophie Darès, Valeria Ciangottini, Jean Desailly, Alice Sapritch, Simone Valère, Jean Carmet
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Toutes les adaptation du roman d’Adolphe d’Ennery :
>> films courts :
Duel Scene from ‘The Two Orphans’ (1902) de l’anglais William Haggar (film perdu)
Les deux orphelines (1910) du français Albert Capellani (film perdu)
Les deux orphelines (1910) du français Georges Monca (film perdu)
The Two Orphans (1911) des américains Otis Turner et Francis Boggs
The Two Orphans (1915) d’Herbert Brenon avec Theda Bara (film perdu)
>> longs métrages :
Les deux orphelines (Orphans of the Storm) de D.W.Griffith (1921) avec Liliane Gish et Dorothy Gish.
It happened in Paris de M.J. Weisfeldt (1932) (film perdu)
Les deux orphelines de Maurice Tourneur (1933) avec Rosine Deréan et Renée Saint-Cyr
Les deux orphelines de Riccardo Freda (1965) avec Sophie Darès et Valeria Ciangottini
+ de nombreuses autres versions italiennes, mexicaines, etc.