2 janvier 2005

93, rue Lauriston (2004) de Denys Granier-Deferre (TV)

93, rue LauristonElle :
On assiste au récit d’anciens collabos devant un commissaire interprété sobrement par Michel Blanc. On est atterré par les atrocités commises. Durant cette trouble période de l’occupation, la police de Vichy se conduisit de façon épouvantable avec les juifs, de façon presque pire que les allemands. Une terrible pression était mise pour faire collaborer des français qui à leur tour n’hésitait pas à torturer. Cette fiction basée sur des personnages réels souffre parfois de lourdeur et est un peu trop marquée « téléfilm ».
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce téléfilm bénéficie d’un ensemble d’acteurs de tout premier plan pour relater le rôle assez sinistre du service de la Rue Lauriston pendant la guerre. Il est monté en série de flash-back, des scènes racontées par certains protagonistes lors d’une brève enquête (qui restera sans suite) ; le rythme est assez rapide et enlevé. Le film sait bien évoquer les terribles méfaits de ce service sans se complaire à les montrer. Une bonne reconstitution, qui fait office de témoignage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Michel Blanc, Samuel Le Bihan, Daniel Russo
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Denys Granier-Deferre

16 réflexions sur « 93, rue Lauriston (2004) de Denys Granier-Deferre (TV) »

  1. Compte tenu des implications de Bonny dans l’affaire Seznec et dans l’affaire Stavisky comment se fait-il que la moralité pour le moins douteuse de cet inspecteur n’ait pas fait grâcier Seznec dès 1944?

  2. bonjour, je suis désespérement à la recherche d’une copie de ce telefilm: « 93, rue lauriston », m^me une copie vhs. si quelqu’un peut me venir en aide… merci

  3. Bande son très moyenne: on ne comprend pas la moitié de ce que disent les personnages…
    J’ai abandonné dès les premières minutes

  4. Il me semble que l’expression « cracher le morceau » a connu une sorte d’inversion sémantique puisque JP Sartre dans « morts sans sépulture » emploie « avaler le morceau » pour signifier « donner quelqu’un », la phrase est prononcée au moment où Loiuson est remonté de l’interrogatoire.
    Sinon, rien à dire, un film à part entière.
    Olivier.

  5. Téléfilm excellent par la sobriété du jeu des acteurs qui, sans en faire trop, interprètent des personnages amoraux, cyniques, racistes, méprisants, antisémites. Seul le revirement de Samuel Le Bihan m’a paru un peu trop manichéen: qu’aprè avoir torturé un nombre infini de Juifs et de résistants l’on «passe» à l’autre bord à cause d’un nounours abandonné sur un lit m’a semblé un peu rapide. Et ne pas avoir compris, en cette fin de guerre, ce qui arrivait aux Juifs et dans les camps de concentration (quand on travaille rue Lauriston, en plus!) révèle un tout petit QI et un grand manque de curiosité qui me laissent incrédule. À part ça, très bien joué par tous (et même par lui, l’innocent de service), avec une conclusion très amère. Note: 7/10

  6. Bonjour, où puis-je trouver dans le commerce, le DVD de « 93, rue Lauriston » ? Merci de me renseigner. Cordialement. M.HAYOTTE

  7. 93 rue Lauriston n’a pas été édité en DVD.
    Ce téléfilm ayant été produit par Canal Plus, vous pouvez leur écrire pour réclamer une édition en DVD. Cela pourrait les décider à l’éditer.

    [Mise à jour : Le DVD a finalement été édité en mars 2009]

  8. Je n’ai malheusement pas vu le film en entier. Un de mes amis m’a montré quelques extraits qui m’ont laissé sans voix. C’est à croire que le conseiller technique ou le responsable du casting n’avaient jamais vu une seule photo de Bonny et Lafont. Choisir Russo pour faire Lafont c’est prendre Alice Sapritch pour faire Jeanne d’Arc. Montrer Lafont en uniforme noir, avec brassard et dague, c’est se moquer du monde. Montrer les Arabes de la BNA comme ils sont représentés ne fait même plus rire. « Stella », avec Thierry Lhermitte, et J-C Brialy dans le rôle de Lafont était plus vraisemblable. Le film reste à faire, à la manière de « It happened here » ou « Band of brothers ». Ca veut dire qu’en France, on a du boulot ! Une note : 4/20 en étant indulgent.

  9. Malgré les efforts des acteurs, de la mise en scène, ce téléfilm est très éloigné de la réalité. Très âgé, je suis contemporain de ces faits et des membres de ma famille ont été arrêté par Lafont (Monsieur Henri). Ce personnage était beaucoup plus terrible, beaucoup plus intelligent que celui présenté. J’ai en ma possession les textes des interrogatoires de Lafont, concernant les membres de ma famille (agent du MI 6) et je puis vous dire que si Bonny et Lafont ont été si vite fusillés c’est afin qu’ils ne parlent pas.
    MGP

  10. ayant vu le film ; je peux voir dire que je l es trouver excellent avec des acteurs impeccables car c est assez difficile de jouer des roles pareils ; je sais de par mes parents qui ont vecu cette epoque terrible que certains francais ont été ( et sont) capable de tout ; pour eux au nom du racisme on peut tout faire c est horrifiant de voir cela ; alors si ce film a deranger certaines personnes tant mieux ; j esper que ceux qui ont un grand QI et une grande curiosite ne seront pas derangées : note 20/20

  11. Ce film a été réalisé et interprété avec brio. N’oublions pas qu’il s’agit d’une fiction et non d’un documentaire. Mais ce film ne manque pas d’intérêts historiques. Je n’y suis pas resté insensible.
    Les interprétations des personnages restent crédibles. Il faut un certain cynisme pour se lancer dans de telles pratiques barbares et les acteurs ont bien fait ressortir ces traits de caractères.
    En outre, ce qui est intéressant au niveau historique, c’est que l’épuration en 1945 n’a été que très partielle et très bien démontrée dans ce film comme s’il s’agissait de faire sauter des fusibles pour éviter de faire tomber l’ensemble de ceux qui ont emmené notre pays dans une telle situation.
    C’est la première fois, pour ma part, que je vois ce sujet être traité d’une façon aussi crue et brutale. C’est un pari audacieux. Ce téléfilm apporte un éclairage sur notre histoire que l’on a bien souvent voulu garder dans l’ombre. On nous a fait croire pendant assez longtemps qu’il ne s’agissait que d’esprits égarés dans la tourmente du chaos et non pas d’individus responsables de leurs actes comme s’il l’on souhaitait leur donner des excuses et camoufler une plus dure vérité avec des responsabilités plus larges.  »La réconciliation » : foutaise.
    Un sujet encore sensible.

  12. Bonjour, je cherche à joindre « paulin » qui a laissé un commentaire sur ce téléfilm.
    Merci

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