21 mai 2025

La Mafia fait la loi (1968) de Damiano Damiani

Titre original : « Il giorno della civetta »

La Mafia fait la loi (Il giorno della civetta)Sicile, 1961. L’officier Bellodi, des Carabiniers, doit mener une enquête sur le meurtre d’un chef d’entreprise dans le bâtiment, assassiné pour avoir refusé de collaborer avec la mafia. Le meurtre s’est produit près de l’habitation de Rosa Nicolosi, de son mari et de leur petite fille…
La Mafia fait la loi est un film italien réalisé par Damiano Damiani, inspiré du roman Le Jour de la chouette de Leonardo Sciascia. Le récit dresse un portrait édifiant d’une petite ville sicilienne, de la corruption dans le domaine de la construction et de la mainmise de l’omniprésente Mafia. L’enquête de police n’avance que difficilement car elle se heurte à l’omerta, la loi du silence : personne ne sait rien, personne n’a rien vu. Les mécanismes ont rarement été montrés si clairement. Damiano Damiani utilise fort bien ses décors, notamment cette place principale de la ville où la maison du chef de la Mafia et le poste de police se font face. Claudia Cardinale est sublime et le jeu peu expressif de Franco Nero sied parfaitement au personnage du policier fermement décidé à aller au bout de son enquête. Les couleurs (Eastmancolor) sont belles et restituent le climat sicilien. Le réalisateur était alors dans une période assez engagée, avant de réaliser des films plus commerciaux à partir du milieu des années soixante-dix.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Claudia Cardinale, Franco Nero, Lee J. Cobb, Tano Cimarosa, Nehemiah Persoff, Serge Reggiani
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Franco Nero et Claudia Cardinale dans La Mafia fait la loi (Il giorno della civetta) de Damiano Damiani.
Lee J. Cobb dans La Mafia fait la loi (Il giorno della civetta) de Damiano Damiani.

19 mai 2025

La 317ème section (1965) de Pierre Schoendoerffer

La 317ème sectionEn mai 1954, à quelques jours de la fin de la guerre d’Indochine, la 317e section composée de quatre Français et de quarante et un Laotiens reçoit l’ordre d’abandonner son poste isolé pour rallier une colonne à cent cinquante kilomètres plus au sud. Poursuivis par des ennemis qui les attaquent constamment, ils avancent difficilement dans une forêt hostile…
La 317e Section est un film français réalisé par Pierre Schoendoerffer, adapté de son propre roman publié en 1963. Le réalisateur a vécu la guerre d’Indochine qu’il a filmé pour le Service cinématographique des armées entre 1952 et 1954. C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré Raoul Coutard qui est son chef-opérateur sur ce film. Fortement basé sur la réalité, le récit repose sur la confrontation de deux hommes : un jeune sous-lieutenant (Vincent Perrin) arrivé quinze jours plus tôt à sa sortie de Saint-Cyr et un adjudant (Bruno Cremer) sous ses ordres, vieux routier de la Seconde Guerre mondiale. L’inexpérience et la bonne volonté de l’un fait face au pragmatisme et à l’expérience de l’autre. Sans effet facile ni recherche de spectaculaire, le film colle au plus près de ses personnages et donne une image réaliste de l’horreur de la guerre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jacques Perrin, Bruno Cremer, Pierre Fabre, Boramy Tioulong
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Remarque :
• Pierre Schoendoerffer, le chef-opérateur Raoul Coutard, les comédiens Jacques Perrin et Boramy Tioulong ont évoqué en détail l’expérience unique qu’a été pour eux le tournage au Cambodge de La 317e Section dans le documentaire Pierre Schoendoerffer, la sentinelle de la mémoire réalisé par Raphaël Millet en 2011.

Bruno Cremer et Jacques Perrin dans La 317ème section de Pierre Schoendoerffer.

17 mai 2025

Les Bas-fonds de Mexico (1949) de Emilio Fernández

Titre original : « Salón México »

Les bas-fonds de Mexico (Salón México)Mercedes est entraîneuse au cabaret Salón México et fréquente un gangster nommé Paco. Elle amasse chaque semaine la somme d’argent nécessaire pour payer les coûteuses études de sa jeune sœur Beatriz, pensionnaire dans une institution huppée. Elle espère ainsi lui offrir un avenir plus radieux que le sien. Personne ne connaît la double vie épuisante de Mercedes, à l’exception d’un agent de police qui tente de lui venir en aide…
Les Bas-fonds de Mexico est un film noir mexicain coécrit et réalisé par Emilio Fernández. Le film est considéré comme typique du genre populaire Cabaretera : un personnage sympathique est contrant à une mauvaise vie par les circonstances de la vie. L’histoire est assez classique et plutôt prévisible. On ne peut qu’être frappé par la multiplication des allusions religieuses, souvent avec une certaine lourdeur : l’intention de l’auteur est toute évidence d’appliquer à son personnage principal un caractère de sainteté. La photographie est belle avec des éclairages travaillés. Le film a connu un remake en 1996, moins connu, dirigé par José Luis García Agraz.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Marga López, Miguel Inclán, Rodolfo Acosta, Roberto Cañedo
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Remarque :
• Emilio Fernández est l’un des réalisateurs mexicains les plus connus. Également scénariste, acteur et producteur, il a réalisé quelque 43 films entre 1942 et 1979. Il a remporté la Palme d’or au Festival de Cannes 1946 pour son film María Candelaria, son 4e long métrage.

Rodolfo Acosta et Marga López dans Les Bas-fonds de Mexico (Salón México) de Emilio Fernández.

15 mai 2025

Mars Express (2023) de Jérémie Périn

Mars ExpressEn l’an 2200, sur Mars, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera son partenaire androïde vont devoir s’aventurer dans les entrailles de la capitale Noctis à la recherche d’une étudiante en cybernétique disparue. Noctis est leur ville, une utopie libertarienne rendue possible par les progrès en robotique, emblème d’un futur tourné vers les étoiles…
Mars Express est un film d’animation français de science-fiction réalisé par Jérémie Périn, son premier long métrage. Il en a écrit le scénario avec Laurent Sarfati. Le film est assez remarquable par la richesse de son histoire, qui tient autant du film noir que du film de science-fiction. Les inspirations sont nombreuses (1), à commencer par Isaac Asimov puisque les robots obéissent aux trois lois établies par l’écrivain. L’environnement est crédible, scientifiquement parlant : outre le comportement des robots, on remarque tout particulièrement le vol spatial et le fonctionnement automatique des voies rapides. Il y a aussi de bonnes trouvailles et même des notes d’humour. Le dessin est réaliste et assez épuré. L’animation n’est pas parfaite sans que ce soit gênant. La fin est ouverte (2). C’est une belle surprise de voir un tel film, de la trempe de Ghost in The Shell par exemple, issu de studios français. Une indéniable réussite.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs (voix) : Léa Drucker, Mathieu Amalric, Sébastien Chassagne, Marthe Keller
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(1) Jérémie Périn indique avoir été influencé par RoboCop, 2001 l’Odyssée de l’espace, Les Maîtres du temps, Blade Runner, Ghost in the Shell, Terminator 2 ou encore le magazine Métal Hurlant.

(2) Le réalisateur précise : « [Avec Laurent Sarfati,] nous avons eu des désaccords sur la fin du film, qui a deux interprétations possibles. Il y en a une qui est de Laurent et l’autre de moi. On a choisi d’en faire une force, de laisser le public interpréter ce qu’il voit. »

Mars Express de Jérémie Périn.
Mars Express de Jérémie Périn.
Mars Express de Jérémie Périn.

14 mai 2025

Varsovie 83, une affaire d’État (2021) de Jan P. Matuszynski

Titre original : « Zeby nie bylo sladów »

Varsovie 83, une affaire d'État (Zeby nie bylo sladów)En Pologne communiste en 1983, durant l’oppressante loi martiale décidée par le général Jaruzelski, la milice citoyenne tabasse et tue un jeune étudiant. Sa mère, soutien à Solidarność, alerte les médias étrangers. Mais les autorités polonaises vont déployer des moyens considérables pour manipuler et altérer la tenue d’un « procès équitable »…
Varsovie 83, une affaire d’État est un film polonais réalisé par le trentenaire Jan P. Matuszyński (né en 1984, un an après les faits), son troisième long métrage. Il est basé sur un livre-enquête du journaliste Cezary Łazarewicz paru en 2016, car il s’agit, hélas, d’une histoire vraie. La Pologne du général Jaruzelski était une dictature communiste qui tentait alors de normaliser son image. Le récit montre clairement les multiples leviers que le pouvoir en place utilise pour ne pas être pris en défaut. Les rares personnes qui se mettent en travers sont inexorablement écartées ou broyées d’une façon ou d’une autre. La réalité est pire encore, si l’on en croit le réalisateur qui dit avoir simplifié pour ne pas rendre le recit trop indigeste. Le film est assez long, mais sans temps mort, et l’intensité ne faiblit à aucun moment. La mise en scène de Matuszyński est réussie, avec souvent de beaux plans très bien composés, et l’interprétation parfaite. Passionnant de bout en bout, voilà un film qui vient nous rappeler le sens du mot « dictature ».
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tomasz Zietek, Sandra Korzeniak, Jacek Braciak, Agnieszka Grochowska, Robert Wieckiewicz, Tomasz Kot
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Sandra Korzeniak (au centre) dans Varsovie 83, une affaire d’État (Zeby nie bylo sladów) de Jan P. Matuszynski.

11 mai 2025

La Bête (2023) de Bertrand Bonello

La BêteEn 2044, une intelligence artificielle détermine toutes les questions de société. Le taux de chômage est élevé puisqu’elle effectue elle-même de nombreuses tâches et se charge de la répartition du reste du travail. Gabrielle désirerait un travail plus intéressant mais pour cela elle doit purifier son ADN pour effacer toute émotion négative. Une machine la ramène à ses vies antérieures afin de lui permettre de traiter d’éventuels traumatismes…
La Bête est un film science-fiction français écrit et réalisé par Bertrand Bonello. Il s’agit d’une adaptation (très) libre du roman court La Bête dans la jungle d’Henry James. L’idée de base est originale, partant du principe que, pour une intelligence artificielle, les émotions sont devenues une menace puisqu’elles empêchent les gens de prendre des décisions parfaitement rationnelles. Le récit déroute agréablement. En pratique, il se déroule sur trois temporalités, 2044, puis 1910 et 2014, avec des sauts de l’une à l’autre. La partie 1910 (pendant les inondations de Paris) est la plus séduisante, une histoire d’amour impossible très délicate avec des dialogues intelligents et une très belle photographie (cette partie a été tournée en 35mm). La partie 2014 est plus banale et paraît un peu longue. L’ensemble a un petit côté David Lynch pour certains, probablement du fait de certaines scènes 2044. Le film n’est pas sans défaut, le plus embêtant est cette impression finale que tout cela est un peu vain. Le film est centré sur deux acteurs, tous deux remarquables : Léa Seydoux et le britannique George MacKay. La critique a été enchantée, le public un peu moins semble-t-il.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda
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Remarque :
• Surprenant : le film se clôt avec un QR Code que le spectateur est invité à scanner pour avoir le générique. Bertrand Bonello explique ce choix :  » En général, un générique est un moment d’émotion, avec de la musique, les noms qui défilent, les spectateurs qui se lèvent les uns après les autres et s’apprêtent à retrouver la lumière du dehors. Ici nous sommes dans un monde où les affects ont été bannis, il est donc logique qu’ils le soient aussi du générique « .

George MacKay et Léa Seydoux dans La Bête de Bertrand Bonello.
Léa Seydoux et George MacKay dans La Bête de Bertrand Bonello.

9 mai 2025

Nos âmes d’enfants (2021) de Mike Mills

Titre original : « C’mon C’mon »

Nos âmes d'enfants (C'mon C'mon)Journaliste radio, Johnny interroge des enfants à travers le pays sur leur vision du futur. Sa sœur, dont il n’est pas très proche, doit s’absenter quelques temps pour s’occuper de son mari qui présente des désordres psychiatriques. Elle demande à Johnny de s’occuper de son fils, Jesse. Johnny accepte de le faire mais n’a aucune expérience de l’éducation d’un enfant…
Nos âmes d’enfants est un film américain écrit et réalisé par Mike Mills, son quatrième long métrage en plus de quinze ans. Après s’être inspiré de son père pour Beginners (2010) et de sa mère pour 20th Century Women (2017), le cinéaste a puisé dans sa propre vie (il est devenu père en 2014). Tout l’intérêt du film, ce qui lui donne une portée plus large, vient du fait qu’il ne se limite pas aux petits moments de la vie : « on entend des jeunes gens réfléchir à voix haute à leur avenir et à celui du monde, de sorte que le récit intime se déroule dans le contexte d’une histoire beaucoup plus vaste » précise Mike Mills (à noter que les interviews des enfants ne sont pas scénarisés). On voyage dans plusieurs villes et la photographie en noir et blanc est très belle ; les plans de nuit surplombant les villes sont admirables. Joaquin Phoenix fait une très belle prestation dans ce rôle complexe et le jeune Woody Norman est étonnant de naturel. La critique a été partagée. Un très beau film.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Joaquin Phoenix, Gaby Hoffmann, Woody Norman
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Woody Norman et Joaquin Phoenix dans Nos âmes d’enfants (C’mon C’mon) de Mike Mills.
Woody Norman et Joaquin Phoenix dans Nos âmes d’enfants (C’mon C’mon) de Mike Mills.
Woody Norman et Joaquin Phoenix dans Nos âmes d’enfants (C’mon C’mon) de Mike Mills.

7 mai 2025

Opération Dragon (1973) de Robert Clouse

Titre original : « Enter the Dragon »

Opération Dragon (Enter the Dragon)Lee, membre du temple Shaolin, est contacté par les services secrets qui lui demandent d’infiltrer un tournoi d’arts martiaux. Ce tournoi se déroule sur une île appartenant à Han, un ancien du temple qui vit désormais du trafic d’opium et de la traite de femmes. Lee doit rapporter des preuves pour que la police puisse l’arrêter…
Opération Dragon est un film d’arts martiaux américano-hongkongais réalisé par l’américain Robert Clouse. C’est le dernier film tourné par Bruce Lee avant sa mort en 1973, à l’âge de 32 ans, d’un œdème cérébral. Par rapport aux films précédents, Opération Dragon est plus occidentalisé, s’inspirant de toute évidence de la série des James Bond : le grand méchant évoque deux ennemis de l’agent secret, le lieu, les James Bond girls et même un personnage (un gentil) qui a un faux air de Sean Connery. On peut même parler de fusion entre le film d’espionnage et le film de Kung-fu. Les combats sont variés et spectaculaires. L’ensemble est bien dosé et se regarde sans déplaisir. Souvent désigné comme le meilleur film de Bruce Lee, Opération Dragon connut un succès planétaire et a acquis une aura qui n’a pas faibli avec le temps.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, John Saxon, Jim Kelly, Ahna Capri, Shih Kien
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Opération Dragon (Enter the Dragon) de Robert Clouse.
Jackie Chan (simple figurant) et Bruce Lee dans Opération Dragon (Enter the Dragon) de Robert Clouse.

6 mai 2025

La Fureur du dragon (1972) de Bruce Lee

Titre original : « Meng long guo jiang »

La Fureur du dragon (Meng long guo jiang)Tang Lung (Bruce Lee) rend visite à des proches dans leur restaurant en Italie pour les aider à se défendre contre des gangsters brutaux qui les harcèlent…
La Fureur du dragon est un film de kung-fu hongkongais. C’est le troisième film majeur de Bruce Lee qui, cette fois, a pris le contrôle total : il en est le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal. Dès le début, le ton est à l’humour… un humour pas vraiment du meilleur cru. De plus, il est difficile de voir l’intérêt d’avoir délocalisé l’histoire à Rome (que nous visitons comme un touriste). Le scénario traine… et le temps paraît bien long avant d’avoir un premier combat qui se révèle plutôt décevant. Seul le combat singulier final dans le Colisée est plus remarquable, Bruce Lee contre Chuck Norris (en tout début de carrière) appelé à la rescousse par les gangsters. « D’après de nombreux professionnels, cet affrontement est un des meilleurs combats filmés de tous les temps » dixit Wikipédia. Personnellement, j’ai trouvé le film moins intéressant que La Fureur de vaincre mais c’est peut-être l’effet de la lassitude (j’avoue ne pas être un grand amateur du genre). Le succès fut une nouvelle fois planétaire. Comme le précédent, le film récoltera plus de mille fois sa mise de départ, le rêve de tout producteur!
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, Nora Miao, Chuck Norris
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Chuck Norris et Bruce Lee dans La Fureur du dragon (Meng long guo jiang) de Bruce Lee.

4 mai 2025

La Fureur de vaincre (1972) de Wei Lo

Titre original : « Jing wu men »

La Fureur de vaincre (Jing wu men)Dans le Shanghai des années 20, morcelé par les concessions étrangères, Chen Zhen (Bruce Lee) rentre après une absence dans son école de kung-fu pour découvrir que son maître, Huo, est mort. Peu de temps après, les représentants d’une école japonaise rivale viennent humilier l’école de Chen Zhen en leur donnant un écriteau sur lequel est inscrite une insulte raciale envers les Chinois…
La Fureur de vaincre (titre original = « L’école Jing Wu ») est un film d’arts martiaux hongkongais écrit et réalisé par Lo Wei. C’est le second film majeur de Bruce Lee qui a également participé à la chorégraphie des combats de Kung-fu. L’histoire est épurée. Les combats sont à la fois cinégéniques, impressionnants et réalistes, sans aucune confusion malgré la rapidité. Il n’y a aucune répétition. Assez magistral, Bruce Lee campe son personnage avec beaucoup de force et d’aplomb. De façon surprenante, le film a aussi un petit aspect historique, montrant les rapports de pouvoir dans les concessions à Shanghai et mettant en scène le racisme antichinois. Les japonais ne sont guère montrés à leur avantage. Le film connut un énorme succès planétaire, donnant à Bruce Lee une notoriété internationale.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Lee, Nora Miao, James Tien
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Bruce Lee dans La Fureur de vaincre (Jing wu men) de Wei Lo.