18 janvier 2008

La Rolls-Royce jaune (1964) de Anthony Asquith

Titre original : « The yellow Rolls-Royce »

La Rolls-Royce jauneElle :
(pas vu)

Lui :
La Rolls-Royce jaune reprend la même formule que Hôtel International : une galerie de stars, du luxe, des maris trompés… Le fil conducteur est ici une belle Rolls-Royce qui change de propriétaire et le film comprend trois histoires successives. Une fois encore, l’ensemble est inconsistant, à peine plaisant malgré (ou à cause de) la présence d’une belle brochette d’acteurs. Le scénario est bien mince. La Rolls-Royce jaune respire le travail de commande, fait sans conviction. Anthony Asquith aurait mérité une plus belle fin de carrière.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Ingrid Bergman, Rex Harrison, Jeanne Moreau, Shirley MacLaine , Omar Sharif, Alain Delon, George C. Scott
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Asquith sur le site imdb.com.

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Le film peut évoquer Six Destins (Tales of Manhattan) de Julien Duvivier (1942), où il s’agissait d’un habit de soirée qui changeait de propriétaire, mais il est bien loin d’en avoir la richesse de contenu.

17 janvier 2008

Antartica, prisonniers du froid (2006) de Frank Marshall

Titre original : Eight Below

Antartica, prisonnier du froidElle :
Personnages stéréotypés, musique très hollywoodienne, du suspense, scénario calibré pour remplir le tiroir caisse… la sauce Disney est vraiment indigeste, je m’enfuis à toutes jambes… (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Inspiré de faits réels s’étant déroulés en 1957, Antartica nous emmène vivre une histoire animalière dans de somptueux paysages ; certains sont vraiment à couper le souffle (ce sont des paysages du Canada, du Groenland et du Spitzberg, les 3 lieux où fut tourné le film). Le traitement de l’histoire est hélas très Disney, c’est-à-dire que l’on cherche à donner un comportement humain aux chiens husky (de quoi faire fondre les coeurs les plus endurcis). Ces chiens sont ceci dit les meilleurs acteurs du film! Antartica, Prisonniers du froid plaira donc aux enfants et aux amoureux des chiens. Les autres risquent, comme ce fut mon cas, de s’ennuyer quelque peu car le scénario est très mince, nous sommes loin de Jack London.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Paul Walker, Bruce Greenwood, Moon Bloodgood, Jason Biggs
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Remarque : Cette histoire avait déjà été adaptée au cinéma en 1983 par le japonais Koreyoshi Kurahara dans le film Antartica (Nankyoku monogatari).
A noter également que les chiens de traîneau sont interdits dans les expéditions scientifiques en Antarctique depuis 1993 : ils pourraient en effet diffuser certaines maladies à la faune.
Enfin, le titre original « -8° » est bien entendu en degrés Farenheit, ce qui donne environ -22°C, la température d’un été en Antartique. On comprend mieux pourquoi les chiens s’enfouissent dans la neige pour rester au chaud.

17 janvier 2008

Splendor (1988) de Ettore Scola

SplendorElle :
Film nostalgique sur l’âge d’or du cinéma italien et de son inexorable disparition au profit de la télévision. Mastroianni, propriétaire du cinéma le Splendor regarde impuissant et résigné sa salle de cinéma se vider au fil des ans. C’est triste et touchant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Splendor fait bien entendu penser à Cinema Paradiso sans toutefois en avoir le charme. Marcello Mastroianni semble absent du film et le personnage de Marina Vlady n’est pas assez développé. Le film tient surtout grâce à Massimo Troisi, acteur à la cadence verbale qui rappelle Benigni dans ses meilleurs jours, mais les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur. De plus, Scola utilise à outrance une musique joué sur un piano désaccordé pour accompagner ses flash-backs, c’est un véritable supplice!
Note : 2 étoiles

Acteurs: Marcello Mastroianni, Massimo Troisi, Marina Vlady
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16 janvier 2008

Les tueurs de San Francisco (1965) de Ralph Nelson

Titre original : « Once a thief »

Les tueurs de San Francisco Elle :
(pas vu)

Lui :
Le titre français Les tueurs de San Francisco ne rend pas vraiment justice à ce film noir, trace de l’unique essai d’Alain Delon à Hollywood. Le titre anglais Once a thief est plus approprié : le film met en scène un jeune truand qui, après avoir tenté de se ranger avec femme et enfant, se verra contraint de renouer avec son ancien métier. Le film est assez classique, typique de ces films policiers des années soixante assez prenants, avec notamment une scène de hold-up montrée en détail. Le film passa inaperçu ; pourtant le couple formé par Alain Delon et Ann-Margret semble en parfaite osmose, très convaincant. Il forme le pivot central du film. A cette époque, il avait encore beaucoup de fraîcheur dans le jeu d’Alain Delon et il jouait ici lui-même en anglais (avec un accent, certes, mais son personnage est d’origine italienne). Les Tueurs de San Francisco reste un film assez efficace et nerveux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Ann-Margret, Jack Palance, Van Heflin
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15 janvier 2008

Au coeur du mensonge (1999) de Claude Chabrol

Au coeur du mensongeElle :
Ce film psychologique repose beaucoup sur ses deux acteurs principaux, Jacques Gamblin et Sandrine Bonnaire, et sur la crise que leur couple traverse à la suite de deux meurtres dans la ville de Cancale. Claude Chabrol est bien meilleur pour filmer leurs mensonges, leurs tourments, leurs doutes que l’enquête policière elle-même. De plus, la vision du film est en partie gâchée par la voix pénible de Valeria Bruni-Tedeschi qui rend la plupart de ses dialogues inaudibles. J’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi on lui tresse des couronnes de lauriers pour son jeu d’actrice. Au final, avec Au coeur du mensonge nous sommes loin des meilleurs films de Claude Chabrol. 
Note : 3 étoiles

Lui :
Difficile de voir ce qui a motivé Claude Chabrol à mettre en scène Au cœur du mensonge. Cela ne semble pas être l’intrigue policière en elle-même : elle n’est pas vraiment développée et comporte trop d’invraisemblances pour que l’on s’y intéresse. De plus, Chabrol s’est amusé à mettre un acteur assez central totalement à contre-emploi : Valeria Bruni-Tedeschi est aussi crédible en commissaire de police que pourrait l’être Depardieu en pom-pom girl et elle exagère tant le côté frêle de sa voix que l’on doit faire de gros efforts pour comprendre un mot sur deux. Non, ce qui a intéressé Chabrol était probablement plutôt du côté de ce couple formé par Jacques Gamblin et Sandrine Bonnaire, un couple à la fois solide et fragile, toujours au bord du mensonge. Hélas, le film n’est pas vraiment convaincant sur cet aspect non plus malgré l’excellente prestation de Jacques Gamblin qui campe un personnage merveilleusement difficile à décrypter.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Antoine de Caunes, Valeria Bruni Tedeschi, Bulle Ogier
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14 janvier 2008

American History X (1998) de Tony Kaye

American History XElle :
Film contreversé car il montre crûment les dérives de la jeunesse américaine skinhead. Le personnage principal est un vrai nazi. Le réalisateur montre intelligemment comment lui et son jeune frère parviennent à épouser les thèses de ce parti : un père raciste qui se fait tuer par un noir est le déclencheur de la haine qui les habitent. La crudité des scènes et des propos permet de mieux comprendre comment des adolescents influençables peuvent se faire embrigader et prôner sans scrupules des thèses nazies.
Note : 5 étoiles

Lui :
Film assez direct sur la dérive de jeunes vers le néo-nazisme, les mécanismes ou événements qui peuvent engendrer une telle dérive sont assez bien décrits. L’histoire est bien ficelée et les personnages deviennent attachants. Très belle performance d’Edward Norton. American History X est efficace et bien fait (avec toutefois une scène particulièrement dure).
Note : 5 étoiles

Acteurs: Edward Norton, Edward Furlong, Beverly D’Angelo, Elliott Gould
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14 janvier 2008

eXistenZ (1999) de David Cronenberg

ExistenzElle :
(pas vu)

Lui :
Je n’ai pas vraiment d’attirance pour les films d’horreur mais je tenais à voir ce que Cronenberg avait à nous dire sur la réalité virtuelle. Eh bien, le cinéaste que l’on présente parfois comme visionnaire ne nous expose ici qu’une suite de lieux communs qui semblent surtout un prétexte pour tourner le genre de scène qu’il affectionne. La démarche de Cronenberg me semble surtout opportuniste avec eXistenZ, un peu à l’image de l’utilisation des lettres capitales dans le titre.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Ian Holm, Willem Dafoe
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13 janvier 2008

Le ciel est à vous (1944) de Jean Grémillon

Le Ciel est à vousElle :
Inspiré d’un fait réel (de 1938), Le ciel est à vous a été tourné pendant l’Occupation. Jean Grémillon nous plonge au cœur de la vie provinciale avec ses mesquineries, ses lâchetés et ses rêves aussi. Ce film est étonnamment précurseur, joyeux, plein de force et de ténacité. Le réalisateur y exalte le féminisme, l’amour dans le couple, la passion de l’aviation ou de la musique qui fait vibrer et vivre intensément. Il dénonce le conformisme, les préjugés et les idées étroites. Charles Vanel et Madeleine Renaud y sont d’immenses acteurs qui jouent soit en retenue ou en exaltation.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le Ciel est à vous met en scène un garagiste et sa femme qui vont tous deux se passionner pour l’aviation. Jean Grémillon a tourné ce film (non sans peine) pendant l’Occupation et le film a été l’objet d’une petite polémique car à sa sortie, au tout début de 1944, il fut récupéré aussi bien par les pétainistes qui y voyait là une glorification de la famille et des petites gens, que par les résistants à l’occupant qui y voyaient une attaque contre la famille traditionnelle et contre la résignation. Avec le recul, on a plus l’impression que Jean Grémillon a surtout voulu faire un film sur la passion : comment un couple d’apparence classique et ordinaire peut tout remettre en cause et prendre tous les risques pour aller jusqu’au bout d’une idée. Le Ciel est à vous est un grand film populaire (dans le bon sens du terme) soutenu par un couple d’acteurs vraiment convaincants.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Madeleine Renaud, Charles Vanel
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Note : (Ne lisez pas cette note si vous n’avez pas encore vu le film)
En mai 1938, Andrée Dupeyron, femme d’un garagiste de Mont-de-Marsan, battit le record féminin de vol en ligne droite entre Oran (Algérie) et Tel El Aham (Irak), soit la distance de 4360 kilomètres, battant le record de 4063 kilomètres établi deux jours avant par Elisabeth Lion. Elle disparut effectivement pendant deux jours et fut retrouvée dans le désert par des nomades.

La veille du départ, Charles Vanel dit en regardant l’avion de la concurrente : « Evidemment, on ne peut pas lutter… » En fait, cet avion est un Messerschmitt, ce qui rend cette petite phrase lourde de sens (puisqu’ils lutteront et vaincront).
(Infomations prises sur une page du site Aeromovies )

12 janvier 2008

Le grand appartement (2006) de Pascal Thomas

Le Grand appartementElle :
Un film très typé « microcosme parisien ». Pas vraiment drôle, creux et bourré de clichés (Abandon).
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce grand appartement abrite une petite tribu de parents et amis, tous un peu plus loufoques les uns que les autres. Bien évidemment, nous sommes à Paris et dans le milieu artistique. Les clichés ne manquent donc pas tout au long du film, tout comme les réflexions profondes qui sonnent plutôt creux. Le film a de sérieux (et interminables) passages à vide et se révèle être un vrai désastre pour les pauvres acteurs… Avec Le Grand Appartement, Pascal Thomas a probablement voulu faire un hymne à la différence et à la vie mais il ne suffit pas de faire un vague enchaînement de situations loufoques pour y parvenir.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Mathieu Amalric, Laetitia Casta, Pierre Arditi
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11 janvier 2008

La coqueluche de Paris (1938) de Henry Koster

Titre original : The rage of Paris

La coqueluche de ParisElle :
(En bref) Comédie divertissante. Le scénario et l’humour donnent toutefois l’impression d’avoir un peu vieilli.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Comédie assez classique pour l’époque, avec toutefois un soupçon d’immoralité… Le duo formé par Danielle Darrieux et Douglas Fairbanks tient ses promesses et nous avons quelques scènes amusantes mais La Coqueluche de Paris reste assez largement un ton en dessous des meilleurs comédies des années 30.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Douglas Fairbanks Jr.
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