Titre original : Koroshi no rakuin
Titre anglais : Branded to kill
Lui :
Seijun Suzuki est un cinéaste japonais qui fut assez prolixe dans le genre films noirs de série B (« Yakusa ») entre 1956 et 1967. La Marque du Tueur est souvent considéré comme son film le plus marquant, celui dans lequel il poussa ses expériences surréalistes le plus loin. Cela lui vaudra d’ailleurs d’être mis à la porte de son studio. C’est effectivement un film très particulier où Suzuki a quelque peu déstructuré son récit pour se concentrer sur la forme et l’esthétisme des plans. L’inventivité est ahurissante, tant au niveau des plans, de la position de la caméra, de l’enchaînement des scènes, de l’utilisation des objets. On comprend aisément pourquoi Tarantino vénère tant Seijun Suzuki car ce film à lui seul constitue un creuset d’idées qui semblent fuser de manière continuelle. L’histoire est secondaire, une histoire de tueurs à gages qui se retrouve chassé par un autre tueur à gages ; beaucoup de coups de feu et des jeunes femmes peu farouches dont une très énigmatique. En fait, c’est surtout l’occasion pour le réalisateur de détourner les codes du genre et d’en parodier les thèmes habituels. Un film vraiment surprenant : bien plus qu’une curiosité, il est vraiment remarquable.
Note :
Acteurs: Jo Shishido, Mariko Ogawa, Koji Nambara
Voir la fiche du film et la filmographie de Seijun Suzuki sur le site imdb.com.
Lire un article sur Seijun Suzuki sur le site internet Cinetudes.
En 2001, Seijun Suzuki a réalisé un remake de La Marque du Tueur : Pistol Opera.