16 mars 2007

Elle et Lui (1957) de Leo McCarey

Titre original : « An affair to remember »

Elle et luiElle :
Un film très romantique dans lequel Cary Grant et Deborah Kerr nouent une idylle incontrôlable. La première partie s’attache à peindre la naissance de cet amour sur ce bateau de croisière et lors de la visite très symbolique chez la grand-mère. C’est doux et un peu mièvre comme on aime à Hollywood. La deuxième partie est émouvante et plus intéressante car un renversement de situation inattendu vient altérer cette liaison. Leo McCarey se livre à une étude des sentiments plus profonde avec ses doutes, ses blessures, ce désir de dignité face à la souffrance.
Note : 3 étoiles

Lui :
Elle et lui Portant cette histoire à l’écran pour la seconde fois, Leo McCarey se concentre sur ce qui lui semble l’essentiel : la force des sentiments et l’emprise qu’ils peuvent avoir sur notre vie. Le film peut paraître très classique et trop mélodramatique à nos yeux modernes mais il comporte des scènes remarquables, comme cette très belle scène de la visite chez la grand-mère de Cary Grant. Mais ce n’est que lorsque le drame s’immisce soudainement que le film prend toute sa force et la seconde partie se révèle bien plus puissante et nous arrache des larmes. Cary Grant et Deborah Kerr jouent tout en retenue, à l’image de l’ensemble du film qui sait rester sobre et empreint d’une certaine pureté.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Deborah Kerr, Richard Denning, Neva Patterson, Cathleen Nesbitt
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo McCarey sur le site imdb.com.

Voir nos commentaires sur la version de 1939 de Elle et Lui par le même Leo McCarey avec Charles Boyer et Irene Dunne…
Voir les autres films de Leo McCarey chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Elle et Lui (1957) de Leo McCarey »

  1. Mon film préfére continue encore être « Casablanca » ! musique merveilleuse ..As times goes By ! acteur et actrice formidable! embrouillement excellente ! cynisme et ironie !L’amour toujour l’amour!

    Quand tu sors du cinéma tu continue à siffler la musique !
    Rick(humphrey Bogart) Ilsa(Ingrid Bergman) « You must to the thinking for both of us » she says to Rick…

    Ce brésilien continuera à aimer Casablanca:Sam please touch…As times goes by.. Wonderful,merveileuse,wunderbar,Maravilhoso! bien-sûr!

  2. PINK CHAMPAGNE

    Tony Picard s’est trompé de film, bien que Casablanca aurait pu s’intituler Elle et Lui ou plutôt Parce que c’était Elle, parce que c’était Lui. Elle et Lui, Eve et Adam, la femme et l’homme, un couple, Irene et Charles en 39 et noir et blanc, Deborah et Cary en 57 et couleurs scope, à chaque fois tous deux (tous quatre) sur les affiches. On est tenté de ne parler que d’un film pour deux tant les deux se ressemblent et se confondent comme le chroniquent Elle et Lui (Ah, Ah!…)

    J’ai eu la chance de voir les deux versions l’une après l’autre dans l’ordre chronologique et de constater la constance et l’harmonie de ce double reflet dans un seul miroir. Passons sur quelques invraisemblances et mièvreries de scénario pour ne garder que l’essentiel : le charme qui coule à flot comme le champagne rosé dont s’enivrent nos deux oiseaux jusqu’à « falling in love » à petit feu si j’ose écrire, et nous avec, à bord de ce transatlantique qui leur fait prendre le temps de visiter la vieille Europe méditerranéenne avant de les ramener à leur port d’attache du nouveau monde.
    Léo Mac Carey dont je découvre le portrait photographique ressemble assez à Charles Boyer et Cary Grant, style d’homme élégant, raffiné, distingué, à l’image de son (ses) film(s). je jurerai presque qu’il ressemble aussi à Irene Dune et Deborah Kerr, tous attachants et exquis, servant avec esprit le fin dialogue de Delmer Daves.
    Entre le riche et célèbre play boy coureur de jupons qu’il est resté à son âge sans jamais travailler de sa vie et appelé à épouser bientôt une riche héritière – c’est Lui et son milieu – et la chanteuse talentueusement discrète sur le point d’épouser un homme d’affaires – c’est Elle – (tous deux matures) la rencontre croisière prend son temps et va dans son sillage charmeur les troubler au-delà du raisonnable et les faire réfléchir.
    Il y a dans la version 2 un plan étonnant à bord du bateau lorsqu’ils s’embrassent pour la première fois. Au lieu d’un baiser cadré en gros plan auquel on aurait pu s’attendre, la caméra ne filme que les jambes des protagonistes descendant l’escalier d’une coursive et soudain s’arrêtent, le haut de leurs corps restant caché à notre vue déclenchant sans doute le seul baiser invisible mais présent du cinéma. Tout un art de la discrétion.
    Aussi au retour dans la baie de New-York se donnent ils un temps de réflexion de six mois l’un sans l’autre et se fixent rendez-vous au plus haut point alors de la grosse pomme : l’Empire state building qui venait d’être construit, du moins dans la version 1, autrement dit « au plus près du paradis ».

    Inutile de dévoiler la suite de ce doux et suave bonbon qui expecte de plus en plus son amertume et son coeur profond au fur et à mesure que le temps devient compté, à l’inverses du temps dilaté sur le paquebot. Dans leur volonté acharnée à réaliser la fusion de leur rêve commun, Elle et Lui nous émeuvent.
    Oui, ça aurait pu être Humphrey et Ingrid sur « Pay it again Sam… »

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