12 mars 2007

Macbeth (1971) de Roman Polanski

MacbethElle :
(pas vu)

Lui :
Ce Macbeth de Polanski s’est révélé un peu difficile à regarder. Assez fidèle au texte original, son adaptation est plutôt lugubre et même assez violente. Le texte tient beaucoup de place, s’étirant en longueurs, et se montre assez difficile à apprécier lorsque l’on en connait pas suffisamment le texte original. J’ai stoïquement résisté pendant la moitié des 2h20 du film mais je dois bien avouer avoir fini par craquer.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jon Finch, Francesca Annis
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site imdb.com.

Les adaptations de Macbeth sont très nombreuses : voir la liste sur IMDB.
Les plus remarquables au cinéma sont (hormis celle de Polanski) :
Macbeth d’Orson Welles (1948)
Kumonosu jô d’Akira Kurosawa (1957)

Voir les autres films de Roman Polanski chroniqués sur ce blog…

5 réflexions sur « Macbeth (1971) de Roman Polanski »

  1. Pour LUI

    Le cinéma comme lieu du seul plaisir immédiat !
    Il y a précisément un petit effort à faire pour entrer dans ce film. Shakespeare ne s’aborde pas comme le dernier Tarantino ! Macbeth c’est d’abord un texte – un texte dont la difficulté provient de sa distance. Le XVIIème siècle n’est pas le XXIème quel dommage ! Le fond de la pièce pourtant n’a rien perdu de son acuité. Réalisation de soi, destin, présence de l’autre… et respect de la vie humaine. Histoire d’un tueur en série. Lugubre certes. Violente certes. La vision de Polanski est à la fois très personnelle et très pédagogique. Quelle meilleure introduction à l’univers de Shakespeare ?

  2. Je comprends votre réaction mais vous vous méprenez totalement sur le style de cinéma que je peux apprécier. N’hésitez pas à lire d’autres commentaires de films sur ce blog…

    A propos de Macbeth, j’ai beaucoup apprécié la version d’Orson Welles qui, autant que je me souvienne (car cela fait tout de même un certain temps que je l’ai vue), n’est pas exactement du Tarantino ! Ceci dit, il est bien entendu tout à fait possible que j’aie pu passer à côté de la version de Polanski.

  3. Tarentino. Non.pas que je soit un fan mais mon coté maniaque et de même mon coté je n’aime pas « les pseudos snobs » =>TarAntino.

  4. De retour de guerre Macbeth est dynamisé par la prophétie de trois sorcières le prédisant Roi d’Ecosse mais pour cela il ne suffit pas d’attendre patiemment la mise en marche du destin il faut s’investir physiquement dans le projet, les vies sont courtes les conflits incessants, agir à la seconde, saisir l’opportunité, l’époque ne prédispose pas à une passation de pouvoir temporelle décidée par la nature.

    Les derniers scrupules s’anéantissent au contact d’une Lady Macbeth (Francesca Annis) vénale, sulfureuse et impatiente, un coach dans l’ombre, un potentiel sans pitié programmée dans le mouvement d’autrui.

    Sans cesse harcelé par cette féminité négative motrice Macbeth réplique « J’ai tout ce qui sied à un homme pas davantage », cette phrase ambiguë d’un futur roi déclenche le plan, une violence terrible par l’accaparation d’une terreur interne et externe n’arrivant pas à freiner la détermination d’un homme prêt à tout pour être souverain.

    Une hallucination interprétée comme directrice conduit Duncan Roi d’Ecosse et hôte de Macbeth à être saigné pendant un demi sommeil. C’est la pire des trahisons. Macbeth est roi par le crime d’un protecteur sacrifié sur l’autel de l’ambition et devient maudit dévoré par le spectre de sa victime.

    Macbeth est une œuvre extravagante à la limite du grand guignol. Nous sommes en 1971 deux ans après la terrible disparition de Sharon Tate, on ne peut l’ignorer à la vision de toute cette hémoglobine outrancière.

    Roman montre la détresse de ce qu’il vient de vivre tout en respectant la nouvelle loi du marché cinématographique de ces débuts d’années 70. Sam Peckinpah est passé par la en imposant un cinéma rouge vif, Roman Polanski suit le sillon en intégrant son vécu.

    L’auteur livre en parallèle sa psychologie par la constitution d’un puzzle à l’image d’une seule pièce. En regardant Macbeth, on y trouve « Le Locataire » embusqué dans les méandres diabolisées d’une perte de raison mutuelle entre un criminel arriviste et une persécution crée de toutes pièces.

    Un centre de gravité propulsé dans une filmographie constamment dérangeante. La démesure au service de l’alimentaire dans une époque où le L.S.D est le compagnon de base d’une génération en manque de repères.

    La drogue n’est pas présente dans Macbeth ni dans le Locataire, les deux personnages semblent pourtant en manque ce qui déclenche certainement leurs excès.

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