8 mars 2009

La couleur de l’argent (1986) de Martin Scorsese

Titre original : « The color of money »

La Couleur de l'argentElle :
Je n’ai vraiment pas réussi à m’intéresser à cette histoire de joueur de billard. (Abandon)
Note : Pas d’étoile

Lui :
Plus qu’une suite, La Couleur de l’Argent s’inscrit dans la continuité du beau film de Rossen L’Arnaqueur. Nous retrouvons donc Paul Newman dans son personnage de joueur de billard 25 ans plus tard. Il prend un jeune joueur sous son aile pour qu’il ressemble à ce qu’il a été. Le scénario est en fait assez réduit et simple. Scorcese, comme son jeune personnage, s’intéresse plus au billard que tout autre chose et il manie la caméra avec panache et maestria. Certains plans sont époustouflants et le montage des scènes de billard est très vif, parfois étourdissant. Paul Newman traverse le film avec flegme et classe, tranchant ainsi avec les endroits un peu miteux où se déroule l’histoire. Il ne manque à La couleur de l’Argent qu’un scénario intéressant, sur ce point il pâtît plutôt de la comparaison avec son prédécesseur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Tom Cruise, Mary Elizabeth Mastrantonio
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8 mars 2009

Cars (2006) de John Lasseter

Cars - Quatre rouesElle :
(pas vu)

Lui :
Cars démarre plutôt mal, paraissant franchement trop enfantin, et je dois avouer avoir failli abandonner. Mais j’ai bien fait de rester car le film prend un vrai tournant quand le petit bolide arrive dans la bourgade de Radiator Springs. Globalement le fond de l’histoire est assez classique, le petit jeune plein d’arrogance qui va découvrir les vraies valeurs de la vie auprès de gens simples, mais ce qui est remarquable dans ce film d’animation, c’est toute l’humanité que ses créateurs ont réussi à mettre dans leurs personnages-automobiles. Tous les grands sentiments y passent… Bien entendu, tout ceci reste dans le sagement conventionnel, nous sommes en terrain balisé, mais c’est très bien fait et nous fait même verser une petite larme d’émotion. Excellente musique de Randy Newman.
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Owen Wilson, Paul Newman, Bonnie Hunt
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7 mars 2009

La graine et le mulet (2007) de Abdel Kechiche

La Graine et le muletElle :
Je suis allée jusqu’au bout mais avec grande difficulté. Impossible de m’immerger dans l’univers brouillon et grouillant de Kechiche malgré l’histoire touchante de cet homme licencié. C’est un cinéma très réaliste, peut-être un peu trop, dans lequel on a l’impression d’être un peu voyeur tant nous sommes plongés physiquement au cœur de la vie de ses personnages. Et puis j’ai ressenti tout le long du film de très grandes longueurs durant lesquelles il ne se passe rien si ce n’est qu’on observe les gens vivre et parler de tout et de rien pendant très longtemps. On assiste vraiment à tout.
Note : 2 étoiles

Lui :
La Graine et le mulet est un film qui engendre des réactions assez opposées suivant les personnes. Il faut avouer que le cinéma d’Abdellatif Kechiche est, ici plus que jamais, assez difficile d’accès, à l’image du premier tiers du film (soit tout de même 50 minutes) qui paraît bien long, avec notamment une scène de repas particulièrement interminable et éprouvante. Kechiche filme de plus en plus près de ses personnages, trop près ;  les scènes se déroulent en temps réel. Plus que sur le fond de l’histoire, qui est traitée à coup d’ellipses brutales, Kechiche semble s’intéresser aux rapports entre ses personnages, entre familles, entre générations, entre communautés ou face aux administrations. Les sujets de discussions sont soit futiles soit fortement conflictuels. Le caractère « vie réelle » est tellement prononcé qu’il donne parfois une désagréable impression de voyeurisme. L’ensemble paraît fort long…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Habib Boufares, Hafsia Herzi, Bruno Lochet
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6 mars 2009

Pour une poignée de dollars (1964) de Sergio Leone

Titre original : « Per un pugno di dollari »

Pour une poignée de dollarsElle :
(pas vu)

Lui :
A la frontière mexicaine, deux familles ennemies s’affrontent. Un aventurier, roi de la gâchette, vend ses services au plus offrant et cherche à provoquer le massacre des deux clans. Pour une poignée de dollars est le premier « western-spaghetti » : produits à Cinecittà en Italie, les westerns de Sergio Leone vont créer un nouveau genre caractérisé par un scénario violent, le leitmotiv d’une musique bien identifiable, une atmosphère presque irréelle, des longs temps d’attente dans les confrontations et des costumes qui créent des images fortes. L’histoire est généralement simple. Ici, il s’agit même d’un plagiat puisque Pour une poignée de dollars est un remake non déclaré (et simplifié) de Yôjimbô d’Akira Kurosawa (Le garde du corps, 1961). Tous les éléments du western-spaghetti sont déjà présents dans ce premier western de Leone, un peu plus brut que les suivants. Le succès fut énorme et Pour une poignée de dollars fut aussi un tremplin pour la carrière d’acteur de Clint Eastwood. A mes yeux, l’ensemble est assez racoleur et un peu vide, il faut le regarder surtout comme un spectacle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Marianne Koch, Gian Maria Volontè
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Précisions :
– S’il s’agit du premier « western-spaghetti », il ne s’agit pas du premier western tourné en Italie.
– Sergio Leone signa le film sous le pseudonyme : Bob Robertson. Dans le même esprit, tous les acteurs italiens prirent des noms américains (Gian Maria Volontè prit le nom de Johnny Wells).
– Clint Eastwood ne parlant pas un mot d’italien, il est bien évidemment doublé (mais comme son texte est très réduit, ce n’est guère gênant…)
– Les producteurs n’ayant pas anticipé le succès du film, ils avaient « oublié » d’acheter les droits de Yôjimbô ce qui leur valut un procès et bloqua pour un temps la sortie aux Etats-Unis.
– Le film de Kurosawa eut d’autres remakes parmi lesquels :
Django de Sergio Corbucci (1966) avec Franco Nero
Dernier recours (Last man standing) de Walter Hill (1996) avec Bruce Willis
Inferno de John G. Avildsen (1999) avec Jean-Claude Van Damme
Bonne chance Slevin (Lucky number Slevin) de Paul McGuigan (2006)  avec  Josh Hartnett et… Bruce Willis.

5 mars 2009

Jane (2007) de Julian Jarrold

Titre original : « Becoming Jane »

JaneElle :
A côté des adaptations au cinéma des œuvres de Jane Austen, j’ai trouvé ce film ennuyeux, académique et mièvre. La première partie est également confuse dans la présentation de ses personnages. Julian Jarrold a choisi d’explorer la supposée idylle que Jane Austen aurait eu avec un jeune étudiant-avocat de Londres. Il en résulte une histoire d’amour très conventionnelle où l’argent et la raison doivent surpasser les sentiments. Mis à part quelques petites lueurs autour d’Anne Hathaway, l’ensemble est bien décevant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Jane nous retrace la vie de l’écrivaine anglaise Jane Austen. Il est inévitable de comparer ce film à Orgueil et Préjugés et Raisons et Sentiments et il faut bien avouer que Jane paraît bien plus fade et surtout superficiel que ses deux prédécesseurs. Cette vision de sa vie semble bien romancée. Il est paradoxal que la vie d’une écrivaine qui a bousculé les conventions et les mœurs de son époque soit évoquée au travers d’un film si conventionnel. Julian Jarrold tente de créer un certain élan par des scènes en caméra à l’épaule au montage rapide mais il ne parvient qu’à créer une certaine confusion. Non décidemment, Jane fait bien pâle figure.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anne Hathaway, James McAvoy, Julie Walters, James Cromwell, Maggie Smith
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4 mars 2009

Darling (2007) de Christine Carrière

DarlingElle :
Adapté du roman de Jean Teulé basé sur une histoire vraie, Darling nous plonge dans l’enfer de la vie d’une jeune femme broyée par sa famille puis par son mari dans la campagne bas-normande. Catherine est en mal d’amour depuis son enfance où ses parents moquaient sa silhouette rondouillarde. Les problèmes d’alcoolisme, de violence conjugale et paternelle, de chômage, de dépréciation de soi, de désamour expliquent cette lente inéluctable chute vers le fond. Brisée moralement et physiquement, elle avance courageuse, droit devant elle, dans l’espoir d’une vie meilleure et de récupérer ses enfants qu’elle a été obligée d’abandonner. Fille de paysan, elle rêve d’autres univers et en particulier celui des routiers qui passent devant chez elle. Le chemin qui se trace devant elle est de plus en plus obscur, dur et sans issue. Marina Foïs adopte un jeu sobre et émouvant qui sonne vrai et fait écho à toutes ces femmes battues et perdues.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’histoire que nous raconte Darling est assez terrifiante. On aimerait pouvoir se réfugier et se dire que c’est caricatural et exagéré, mais non : le film de Christine Carrière est basé sur une histoire vraie, celle d’une jeune femme qui a une vie bien difficile. La réalisatrice a adopté un ton similaire à celui du livre de Jean Teulé, beaucoup étant raconté par l’héroïne elle-même en voix-off avec une distanciation et une certaine ironie qui permet d’éviter toute lourdeur. Le propos ici n’est pas de juger mais de raconter, il serait d’ailleurs un peu facile de trouver que cette jeune femme a fait des mauvais choix car elle en a eu bien peu. Marina Foïs, que l’on a plus l’habitude de voir dans des rôles bien plus légers, est assez étonnante, parvenant à donner beaucoup d’authenticité à son personnage, sans jamais grossir le trait. Darling est un film assez dur, qui secoue un peu, mais c’est aussi un témoignage sans aucun doute nécessaire.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marina Foïs, Guillaume Canet, Océane Decaudain, Anne Benoît, Marc Brunet
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3 mars 2009

Y a-t-il un pilote dans l’avion? (1980) de Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker

Titre original : « Airplane! »

Y a-t-il un pilote dans l'avion?Elle :
(pas vu)

Lui :
Ce qui est remarquable à propos de Y a-t-il un pilote dans l’avion?, c’est qu’un petit trio d’auteurs sans expérience de réalisation ait réussi à obtenir un bon budget pour tourner une comédie loufoque sans aucune tête d’affiche. Il s’agit d’une satire des films-catastrophe qui ont fleuri dans les années 70 et les auteurs s’en sont donnés à cœur joie. Les gags fusent dans tous les sens, toujours très courts, l’un poussant l’autre ; quand ce ne sont pas des jeux de mots, ce sont des gags visuels, tout est source de dérision, poussé jusqu’à la caricature. Le rythme permet d’éviter toute lourdeur. Les références filmiques sont nombreuses depuis des classiques comme Tant qu’il y aura des hommes jusqu’aux films-catastrophe, bien entendu. Comme on le sait, le film fut un énorme succès. Y a-t-il un pilote dans l’avion? n’est toutefois pas un film à mépriser car ce genre totalement débridé est assez rare, surtout à Hollywood. Le film eut une suite, moins réussie, la machine commerciale ayant repris les choses en main.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Hagerty, Robert Hays, Leslie Nielsen, Lloyd Bridges, Peter Graves, Robert Stack
Voir la fiche du film et les filmographies de Jim Abrahams, David Zucker & Jerry Zucker sur le site imdb.com.

Voir les commentaires sur la suite : Y a t-il enfin un pilote dans l’avion?

2 mars 2009

L’Homme perdu (1951) de Peter Lorre

Titre original : « Der Verlorene »

L'Homme perduElle :
(pas vu)

Lui :
L’Homme perdu nous plonge dans l’Allemagne de l’après-guerre. Un homme rongé par le remord revit les évènements qui l’ont amené à commettre l’irréparable. Si les évènements en question ne sont qu’indirectement liés à la guerre, c’est le contexte de la guerre qui les provoque. Le fond du propos est bien évidemment « comment peut-on vivre avec le lourd fardeau du passé ». Il n’est guère étonnant que L’Homme perdu ait été un échec (il ne serait resté sur les écrans qu’une dizaine de jours), il arrivait sans doute soit trop tard soit beaucoup trop tôt : en cette période de reconstruction, personne ne désirait réalimenter les sentiments de culpabilité. De plus le film est très noir, sans espoir. Peter Lorre est l’interprète idéal de cet homme hanté, comme altéré, avec sa voix monocorde et son débit si caractéristique. Il est difficile de ne pas penser au Peter Lorre de M le Maudit qu’il a tourné 20 ans plus tôt peu avant qu’il ne quitte l’Allemagne. Certaines scènes, comme celle de l’escalier, sont presque des liens directs entre les deux films. L’homme perdu sera hélas l’unique film de Peter Lorre en tant que réalisateur. C’est un film très sombre mais aussi très fort et terriblement implacable dans son propos.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Karl John, Helmuth Rudolph
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Lorre sur le site imdb.com.

28 février 2009

Sommaire de février 2009

L'Affaire CicéronLes carrefours de la villePingpongActricesI'm not thereCe que mes yeux ont vu - Le mystère WatteauElizabeth - L'âge d'orNew Rose Hotel

L’Affaire Cicéron

(1952) de Joseph L. Mankiewicz

Les carrefours de la ville

(1931) de Rouben Mamoulian

Pingpong

(2006) de Matthias Luthardt

Actrices

(2007) de Valeria Bruni Tedeschi

I’m not there

(2007) de Todd Haynes

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau

(2007) de Laurent de Bartillat

Elizabeth – L’âge d’or

(2007) de Shekhar Kapur

New Rose Hotel

(1998) de Abel Ferrara

Le VeufIt's a free world...7h58, ce samedi-làLe 4e morceau de la femme coupée en troisLe cou de la girafeAstérix aux jeux olympiquesStützen der GesellschaftLa nuit nous appartient

Le Veuf

(1959) de Dino Risi

It’s a free world…

(2007) de Ken Loach

7h58, ce samedi-là

(2007) de Sidney Lumet

Le 4e morceau de la femme coupée en trois

(2007) de Laure Marsac

Le cou de la girafe

(2004) de Safy Nebbou

Astérix aux jeux olympiques

(2008) de Frédéric Forestier et Thomas Langmann

Stützen der Gesellschaft

(1935) de Douglas Sirk

La nuit nous appartient

(2007) de James Gray

Shrek le troisièmeDe l'autre côtéLe voyage de la peurCity GirlComme une épouse, comme une femmeLes médusesUn secretLe deuxième souffle

Shrek le troisième

(2007) de Chris Miller

De l’autre côté

(2007) de Fatih Akin

Le voyage de la peur

(1953) de Ida Lupino

City Girl

(1930) de F.W. Murnau

Comme une épouse, comme une femme

(1961) de Mikio Naruse

Les méduses

(2007) de Shira Geffen et Etgar Keret

Un secret

(2007) de Claude Miller

Le deuxième souffle

(2007) de Alain Corneau

Nombre de billets : 24

28 février 2009

L’Affaire Cicéron (1952) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « 5 fingers »

L'Affaire CicéronElle :
(pas vu)

Lui :
L’affaire Cicéron est basé sur des faits réels qui se sont réellement déroulés et qui n’ont jamais été entièrement élucidés. Début 1944, à Ankara, un brillant espion vend des copies de nombreux documents secrets britanniques aux allemands qui peinent à croire à leur authenticité tant ils sont importants. Mankiewicz a adapté cette histoire avec beaucoup de soin pour en faire un film particulièrement prenant, avec beaucoup de style. La peinture qu’il fait des personnages est assez étonnante : il y a d’abord cette fascination pour son personnage principal qu’il rend extrêmement civilisé, brillant, sûr de lui, juste à la limite de l’arrogance, mû par un désir de revanche sociale qui provoque en lui cet appât du gain. Ce personnage, complexe et séduisant, est magnifiquement personnifié par le jeu de James Mason dont la prestance trouve ici l’un de ses plus beaux écrins. Ensuite, on peut que remarquer que les personnages secondaires ne sont aucunement traités avec manichéisme : allemand ou anglais, personne n’est montré sous un mauvais jour, tout le monde nage en eaux troubles car la tromperie peut être partout. L’affaire Cicéron est parfaitement rythmé et Mankiewicz fait preuve d’une grande maîtrise dans le déroulement du scénario pour signer l’un des plus grands films d’espionnage.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Mason, Danielle Darrieux, Michael Rennie,  Oskar Karlweis, John Wengraf
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site IMDB.
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Remarque :
Dans la réalité, le nom de cet espion était Elyesa Bazna ; il était bien domestique auprès de l’ambassadeur d’Angleterre à Ankara. En revanche, le personnage de la comtesse est inventé de toutes pièces. D’autre part, il semble que les plans du débarquement n’aient jamais fait partie de ces fuites, contrairement à ce qui a souvent été dit.
En 1950, l’allemand Ludwig Moyzich, l’homme qui assurait le contact avec Cicéron, a publié un livre « Who was Cicéro ? » (L’affaire Cicero). 12 ans plus tard, en 1962, Elyesa Bazna lui a en quelque sorte répondu en publiant « I was Cicero » (Signé Cicéron).

Autre remarque :
Fait suffisamment rare pour être noté, le titre français est plus juste et représentatif que le titre original, imposé par Zanuck à Mankiewicz. Dans l’esprit du producteur, les cinq doigts étaient censés symboliser la cupidité…