25 février 2010

Soit je meurs, soit je vais mieux (2008) de Laurence Ferreira Barbosa

Soit je meurs, soit je vais mieuxElle :
Note : 1 étoile

Lui :
Un adolescent et sa mère doivent déménager après le départ du père. Le jeune garçon a du mal à trouver ses repères dans sa nouvelle école. Il est attiré par deux sœurs jumelles au comportement assez mystérieux. Il est un peu difficile de cerner les intentions de Laurence Ferreira Barbosa. La relation entre cet adolescent et sa mère fantasque est assez conventionnelle, le trio formé avec les deux jumelles n’est guère crédible, le film passant (on le suppose, volontairement) la limite pour aller dans le domaine du fantasme. Peut-être s’agit-il tout simplement d’un film sur l’adolescence. Toujours est-il qu’après une mise en place des personnages plutôt bien faite, nous nous sommes hélas désintéressés du sujet.
Note : 1 étoile

Acteurs: Florence Thomassin, François Civil, Marine Barbosa, Carine Barbosa, Emile Berling
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24 février 2010

Ulzhan (2007) de Volker Schlöndorff

UlzhanLui :
Un français arrive au Kazakhstan. Lorsque sa voiture tombe en panne d’essence peu après, il continue à pied. Dans une sorte de fuite en avant, cet homme calme et obstiné poursuit son chemin « vers l’est » pour des raisons que l’on découvrira peu à peu… Sur un scénario écrit par Jean-Claude Carrière, Volker Schlöndorff nous met en images un voyage d’introspection dans un pays quasi-désertique qui porte encore les cicatrices de son passé (les goulags en ruines, les zones interdites où eurent lieu les essais nucléaires soviétiques) et qui se voit sur-exploité aujourd’hui (les compagnies pétrolières, la Mer d’Aral asséchée). Philippe Torreton était indéniablement l’acteur parfait pour ce rôle d’homme têtu, renfermé, mû par une volonté autant immuable que mystérieuse. Face à lui, la jeune Ulzhan est tout aussi obstinée mais dotée d’une grande soif de vie. Le troisième personnage principal, le vendeur de mots, serait directement inspiré par un personnage du Mahâbhârata, livre sacré de l’Inde. On se laisse peu à peu gagner par l’atmosphère de ce film, entre méditation, géopolitique et ethnologie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Philippe Torreton, Ayanat Ksenbai, David Bennent
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Détail étonnant :
Shakuni, le vendeur de mots, est interprété par David Bennett, le même acteur qui, presque 30 ans plus tôt, jouait le jeune garçon dans Le Tambour, l’un des films les plus marquants de Volker Schlöndorff.

23 février 2010

Two Lovers (2008) de James Gray

Two LoversElle :
Two lovers est un film magnifique tant pour sa beauté visuelle qu’émotionnelle. C’est un film d’une grande intensité sur la façon d’aimer ; soit on choisit son destin, soit on se le laisse imposer un schéma par sa famille sécurisante. Léonard hésite entre Sandra, une femme rassurante et aimante et Michelle, une femme imprévisible et éblouissante. La vie toute tracée et l’amour sage ou le risque accompagné de la fulgurance de l’amour. Les ambiances nocturnes sont sublimes, les déambulations dans New York sont presque déchirantes. Joaquin Phoenix impose la forte présence d’un homme chez qui tout peut basculer. Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw sont également émouvantes. L’amour et la tendresse filtrent de l’image à chaque plan.
Note : 5 étoiles

Lui :
Revenu vivre chez ses parents après une rupture douloureuse, Leonard va devoir choisir entre un amour raisonnable et une passion plus instable. Avec Two Lovers, James Gray délaisse (enfin) le monde de la Mafia pour nous livrer un mélodrame sentimental de toute beauté. Ses personnages ont une telle profondeur, il y a tant d’intensité dans cette histoire d’amour à plusieurs facettes que le film ne semble jamais nous lâcher ; aucun temps mort, aucune scène ne paraît plus faible qu’une autre. Joaquim Phoenix livre une interprétation très riche, empreinte d’une forte sensibilité. Gwyneth Paltrow, que l’on a l’habitude de voir dans rôles plus futiles, est à la fois resplendissante et tourmentée. La photographie est très belle, James Gray montre tout son talent dans les scènes de nuit à New York, de superbes images mise en parfaite harmonie avec la musique, et aussi dans les scènes d’intérieur, souvent en demie pénombre, focalisant notre attention par un subtil jeu de lumières. Que ce soit sur le contenu ou sur la forme, Two Lovers est vraiment du grand cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw, Moni Moshonov, Isabella Rossellini, Bob Ari
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22 février 2010

Un, deux, trois (1961) de Billy Wilder

Titre original : « One, Two, Three »

Un, deux, troisLui :
Le directeur de la branche berlinoise de Coca-Cola voit sa carrière mise en péril par les frasques de la fille de son patron. Il va tout mettre en œuvre pour réparer les dégâts et sauver la face…
La malchance a voulu que Un, Deux, Trois sorte en salles peu après l’édification du mur de Berlin. Le film connut un bide retentissant car plus personne n’avait envie de rire de la coexistence Est-Ouest. Le film fut ensuite boudé pendant de longues années, accusé d’anti-communisme primaire. Il fallu attendre sa ressortie dans les années quatre-vingts pour qu’il soit considéré à sa juste valeur, c’est à dire comme une comédie totalement débridée, dotée d’un comique dévastateur enlevé à un rythme d’enfer. La satire est très appuyée, tout est caricaturé à l’extrême, les communistes sont dans le dénuement le plus total et bavent devant l’Occident, les allemands sont disciplinés, se mettent tout le temps au garde à vous et claquent des talons (et il n’en faut pas beaucoup pour que le salut hitlérien ressorte) et les américains sont arrivistes ou parfaitement idiots. Les gags se succèdent sans aucun temps mort, c’est très rapide (1) et le rythme accélère encore vers la fin du film, franchement trépidante. James Cagney, ici dans son dernier grand rôle (2) est d’une vitalité étonnante. Même s’il est habitué aux débits rapides, sa performance force l’admiration. Les nombreux seconds rôles apportent une bonne dose d’humour, la palme revenant à mes yeux à Schlemmer (Hanns Lothar) l’homme à tout faire allemand, incorrigible claqueur de talons… Sachant ne jamais tomber l’excès, Un Deux Trois est une petite merveille d’humour et de caricature.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin, Hanns Lothar, Leon Askin, Karl Lieffen
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Un deux troisJames Cagney et Pamela Tiffin dans Un, deux, trois (One Two Three) de Billy Wilder

(1) James Cagney raconte dans son autobiographie que lorsqu’il a reçu le scénario il était précédé d’une note de Billy Wilder qui disait : « Ce projet va nous demander d’être à 100 à l’heure dans les virages et à 160 dans les lignes droites ».
(2) James Cagney dit n’avoir jamais vu le film fini. Après Un Deux Trois, il ne fera qu’une apparition dans un seul film, bien plus tard, Ragtime de Milos Forman (1981).
A noter, les clins d’œil à sa longue carrière :
a) il menace le jeune Otto avec un pamplemousse, allusion à la scène la plus célèbre de  Public Enemy, son premier grand film, trente ans plus tôt…
b) quand le chef des MP lui répond, il le fait en imitant ses tics et sa voix dans ses films de gangster des années trente…
c) Après la visite du médecin, il dit la phrase « Is this the end of Rico? », c’est la célèbre dernière phrase d’Edward G. Robinson dans Little Caesar, film concurrent de Public Enemy, tous deux de 1931…
d) plus difficile à repérer : l’horloge est un coucou qui chante Yankee Doodle Dandy, titre d’un film très connu de Michael Curtiz (1942) dans lequel joue James Cagney.

Anecdote :
L’équipe de production du film se laissa surprendre par la construction (soudaine) du mur :  les scènes se déroulant à la Porte de Brandebourg n’avaient pas toutes été tournées. Il fallut donc en construire une réplique en studio.

Un deux troisPamela Tiffin, Horst Buchholz et James Cagney dans Un, deux, trois (One Two Three) de Billy Wilder

20 février 2010

Dorothy (2008) de Agnès Merlet

Titre anglais : « Dorothy Mills »

DorothyLui :
Agnès Merlet est une réalisatrice qui ne tourne que très peu. Après son remarqué premier long métrage Le Fils du Requin, elle a mis cinq ans pour écrire et tourner Artemisia et dix ans pour Dorothy. Elle aborde une fois de plus un genre bien différent puisqu’il s’agit ici d’un thriller surnaturel et psychologique centré sur une adolescente au comportement étrange (les distributeurs le présentent comme « une version moderne de l’Exorciste »…) L’histoire prend place sur une île isolée irlandaise et Agnès Merlet l’a tournée en anglais. Le climat est étrange et nous met particulièrement mal à l’aise. L’histoire n’échappe pas à certaines conventions du genre, jouant certainement un peu trop avec l’obscurantisme de cette petite communauté. Dorothy est remarquablement interprétée par la jeune Jenn Murray qui réussit à donner une vraie dimension à son personnage multi-facettes.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Carice van Houten, Jenn Murray, David Wilmot, Ger Ryan
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19 février 2010

Le premier jour du reste de ta vie (2008) de Rémi Bezançon

Le premier jour du reste de ta vieElle :
Une chronique familiale pleine de tendresse autour de trois enfants, leurs parents et le grand-père. Elle évoque les problèmes du lien familial et de la transmission entre les générations. Elle s’égrène en plusieurs tableaux montrant certains des moments importants de leur vie: l’adolescence, l’amour, les ruptures, le mariage, la vieillesse et la mort. On peut reprocher quelques clichés et un scénario qui s’étiole peu à peu.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le premier jour du reste de ta vie est une chronique familiale évoquant l’évolution d’une famille, deux parents et trois enfants, sur une quinzaine d’années. Les enfants grandissent… Le scénario ne parvient pas à éviter les conventions et les clichés, les personnages sont typés et nous avons le quota réglementaire de conflits, de fragilités, de joies et de tragédies. Le film parvient toutefois à trouver un bon équilibre grâce à un excellent jeu d’acteurs, Jacques Gamblin et Zabou Breitman en tête, et grâce à une certaine sensibilité de la part de Rémi Bezançon dont c’est ici le second long métrage.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Déborah François, Marc-André Grondin, Pio Marmaï, Roger Dumas
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18 février 2010

Ladyhawke, la femme de la nuit (1985) de Richard Donner

Titre original : « Ladyhawke »

Ladyhawke, la femme de la nuitLui :
Au XIIIe siècle, un jeune voleur parvient à s’évader du donjon de l’évêque d’Aquila. Rattrapé par la garde lancée à sa poursuite, il est sauvé par un chevalier solitaire accompagné d’un faucon qui semble avoir une grande importance pour lui. L’histoire en elle-même de Ladyhawke est assez belle, elle évoque les grandes légendes. Edward Khmara l’avait écrite dans un pur style heroic-fantasy mais Richard Donner l’a faite réécrire en gommant tous animaux fantastiques. L’histoire semble ainsi plus réelle. La photographie de Vittorio Storato est superbe (1). On ne peut hélas en dire autant de la musique qui est… épouvantable, sorte de rock symphonique qui vient gâter le bel édifice (2). Le jeune Matthew Broderick est ici dans un de ses tous premiers rôles, Michelle Pfeiffer est d’une grande beauté, comme le demande le rôle.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Matthew Broderick, Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer, Leo McKern, John Wood, Alfred Molina
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(1) Vittorio Storato est un talentueux directeur de la photographie italien auquel on doit également les images d’Apocalypse Now, Le dernier Empereur, Reds, Tucker, …
(2) La musique est signée Andrew Powell qui est l’arrangeur d’Alan Parsons qui a d’ailleurs produit la musique. C’est étonnant que le résultat soit si désastreux : même si j’avoue n’avoir jamais été un grand fan d’Alan Parsons Project, la musique de Ladyhawke m’a semblée être un ton nettement en dessous.

Anecdote :
La Warner prétendant dans toute sa communication que Ladyhawke était basé sur une authentique légende du XIIIe siècle, Edward Khmara s’est plaint auprès de la Writers Guild Association. La Warner a reconnu ses torts et a octroyé des dommages à l’auteur mais a ensuite continué à clamer que l’histoire était basée sur une légende médiévale… 

17 février 2010

Klute (1971) de Alan J. Pakula

KluteLui :
Un industriel qui disparaît, une enquête policière qui tourne en rond, c’est dans ces circonstances que Klute, un ami de la famille, est chargé d’enquêter. Sa seule piste : une lettre obscène que le disparu aurait envoyé à une call-girl new-yorkaise. Il s’agit donc d’une histoire de maniaque sexuel mais ce n’est pas le scénario qui rend Klute si original. Dans le prolongement de  la décennie des années soixante qui a vu naître un ton nouveau dans les films policiers et d’enquête, Pakula prend certaines libertés avec les codes habituels pour les dépasser ; il rend le climat plus réaliste, dans le sens proche de la réalité, et donne une vraie dimension psychologique à ses personnages principaux. Donald Sutherland interprète un enquêteur mélancolique et obstiné qui est bien plus qu’un simple enquêteur et Jane Fonda insuffle beaucoup d’humanité dans cette call girl, la rendant ainsi très proche de nous. Il faut ajouter un traitement particulier à la photographie, avec une certaine exacerbation des contrastes et des placements de caméra originaux. Malgré son scénario conventionnel, Klute est ainsi un film assez franchement novateur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jane Fonda, Donald Sutherland, Charles Cioffi, Roy Scheider
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Klute préfigure deux autres grands films d’enquête de Pakula, dans un registre plus politique toutefois : A cause d’un assassinat (The Parallax view) en 1974 et Les hommes du Président (All the President’s Men) en 1976.

12 février 2010

La belle ensorceleuse (1941) de René Clair

Titre original : « The flame of New Orleans »

La belle ensorceleuseLui :
Aux alentours de 1850, une mystérieuse et ensorceleuse aventurière arrive à La Nouvelle Orléans avec la ferme intention d’épouser l’homme le plus riche de la ville. Elle se dit comtesse et se fait aider par sa femme de chambre pour échafauder de fins stratagèmes. La Belle Ensorceleuse est le premier film que René Clair tourna pendant la guerre aux Etats-Unis. Il est souvent présenté comme étant plaisant mais mineur. Plaisant, il l’est, c’est indéniable, évoquant même par son ton le style Lubitsch, avec un bon rythme, des dialogues relevés et une bonne dose d’humour. La belle ensorceleuse Mineur, ce n’est pas si sûr, car non seulement il résiste très bien à l’épreuve du temps mais encore il est de mieux en mieux considéré avec le temps qui passe. Le scénario est intelligent et finement élaboré, le style est élégant, empreint d’un marivaudage bien français, l’ensemble est léger et amusant. Marlene Dietrich est bien entendu au centre de toutes les attentions, toujours resplendissante. A noter une belle prestation (en femme de chambre noire) de Theressa Harris, éternel faire valoir des plus grandes stars, et aussi de Bruce Cabot. La Belle Ensorceleuse est un film qui vaut la peine d’être découvert.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Bruce Cabot, Roland Young, Mischa Auer, Andy Devine, Theresa Harris
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10 février 2010

Entre les murs (2008) de Laurent Cantet

Entre les mursElle :
Un très bon film admirablement bien interprété et senti. Nous sommes immergés de façon crédible dans la réalité scolaire d’un établissement difficile où le langage devient une arme pour faire passer les idées et le sensible. D’un côté, des adolescents aux ethnies mélangées qui doutent d’eux-mêmes et ne maîtrisent pas bien la langue française et de l’autre, des professeurs qui tentent de nouer le contact, d’élever les âmes et de valoriser. Dans le regard de Laurent Cantet, on sent de la tendresse et du respect pour les deux parties. C’est une partie d’échecs complexe qui se joue sur le fil du rasoir. Chacun avance ses pions à l’aide des mots et des registres de langage différents. Il suffit d’un grain de sable pour que la pyramide du savoir patiemment échafaudée, s’écroule d’un seul coup.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans une classe de 4e d’un collège parisien réputé difficile, un professeur de français s’applique à établir un dialogue avec ses élèves pour faire passer son enseignement. Entre les Murs est l’adaptation d’un roman de François Bégaudeau qui joue ici son propre rôle. Le film de Laurent Cantet parvient à nous intéresser sur un sujet peu facile, il montre les choses sans forcer le trait, sans dramatiser à outrance et c’est ce qui fait sa force. Il souligne l’étroitesse de la marge d’erreur dans une voie qui met en avant le dialogue, les inévitables faux-pas entraînant obligatoirement un repli sur un arsenal plus lourd. Entre les murs est parfaitement interprété, que ce soit par le professeur ou par les jeunes élèves. Un film tout en retenue et très réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: François Bégaudeau
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