13 mars 2025

Les Valeurs de la famille Addams (1993) de Barry Sonnenfeld

Titre original : « Addams Family Values »

Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values)Gomez et Morticia Addams engagent une nourrice nommée Debbie Jellinsky pour s’occuper de leur nouvel enfant. Ils ignorent que Debbie est une veuve noire psychopathe qui épouse de riches célibataires avant de les tuer. Quand Debbie séduit Oncle Fester, les soupçons des enfants grandissent mais Debbie réussit à les éloigner en faisant croire à Gomez et Morticia que leurs enfants veulent aller en colonie de vacances…
Les Valeurs de la famille Addams est un film humoristique américain réalisé par Barry Sonnenfeld, suite de La Famille Addams du même réalisateur, sorti deux ans plus tôt. Les deux films ont été conçus d’après La Famille Addams, bande dessinée de Charles Addams, qui retournait tous les codes de la famille américaine. Cette suite exploite deux histoires : l’irruption d’une veuve noire décidée à s’emparer d’une partie du trésor familial en se mariant avec l’oncle, et les enfants dans leur colonie de vacances bon chic bon genre. Les gags sont toujours nombreux, tous différents, sans répétition entre les deux films. Même sans l’effet de surprise du premier film, on se délecte de cet humour macabre de belle facture.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Joan Cusack, Christina Ricci, Carol Kane, Carel Struycken
Voir la fiche du film et la filmographie de Barry Sonnenfeld sur le site IMDB.

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Anjelica Huston, Christina Ricci, Jimmy Workman, Carel Struycken et Raul Julia dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.
Christina Ricci et Jimmy Workman dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.
Christopher Lloyd et Joan Cusack dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.

12 février 2025

Une pure formalité (1994) de Giuseppe Tornatore

Titre original : « Una pura formalità »

Une pure formalité (Una pura formalità)Un homme hagard (Gérard Depardieu) court à l’aveugle dans un forêt sous l’orage. Il est recueilli par une patrouille de policiers qui l’emmènent au chaud dans un commissariat spartiate. Un commissaire (Roman Polanski) vient l’interroger. Quand on lui demande son nom, il donne celui d’un écrivain célèbre que le commissaire admire. Mais l’homme ne se rappelle de rien…
Une pure formalité est un film franco-italien réalisé par Giuseppe Tornatore (réalisateur de Cinema Paradiso). Il en a écrit le scénario avec l’écrivain Pascal Quignard (futur Prix Goncourt 2002). Il s’agit d’un huis clos qui se déroule entièrement dans l’unique pièce d’un commissariat plutôt délabré alors qu’un orage déverse des trombes d’eau qui suinte jusqu’à l’intérieur. C’est un face à face entre deux hommes, un interrogatoire car l’on comprend rapidement qu’un meurtre a été commis. Les dialogues sont très bien écrits, l’ensemble est assez littéraire. L’interprétation est remarquable : Depardieu montre toute la palette de son jeu et Roman Polanski est saisissant dans son personnage (1). La fin est surprenante, personnellement je n’avais rien vu venir (veillez à ne pas trop lire sur ce film avant de le regarder). Le film a fait partie des nominés à Cannes 1994 mais n’a pas fait une grande carrière, me semble-t-il du fait de critiques très mitigées. A découvrir.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Roman Polanski, Sergio Rubini
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Remarque :
(1) Roman Polanski a demandé à porter en permanence un corset très inconfortable pour donner de la raideur à son personnage. Il est vrai qu’il m’a fait penser par moments à Erich von Stroheim.

Gérard Depardieu et Roman Polanski et Sergio Rubini dans Une pure formalité (Una pura formalità) de Giuseppe Tornatore.

15 janvier 2025

Stargate : La Porte des étoiles (1994) de Roland Emmerich

Titre original : « Stargate »

Stargate : La Porte des étoiles (Stargate)Rejeté par la communauté des autres égyptologues en raison de ses théories sur les pyramides d’Égypte qui seraient selon lui des lieux d’atterrissage de vaisseaux spatiaux, le docteur Daniel Jackson est recruté pour travailler sur un projet secret de l’armée américaine…
Stargate, la porte des étoiles est un film américain de science-fiction réalisé par Roland Emmerich. Le scénario résulte de la mise en commun de deux histoires, l’une de Romand Emmerich et l’autre du scénariste Dean Devlin. Basé sur l’idée de donner une explication ufologique à la présence des pyramides, le récit se révèle finalement plutôt décevant dans son développement car il est peu riche en évènements. En revanche, les clichés abondent. Les dialogues sont bien pauvres. Il y a cependant quelques bonnes trouvailles et l’ensemble forme un spectacle divertissant. Le film fut un succès et l’idée de base fut exploitée plus profondément (et plutôt mieux semble-t-il) dans une série Stargate SG-1. Plusieurs autres séries suivirent mais les suites au long métrage ne virent jamais le jour.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kurt Russell, James Spader, Jaye Davidson, Viveca Lindfors, Alexis Cruz, Mili Avital, John Diehl, Djimon Hounsou
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James Spader et Kurt Russell dans Stargate : La Porte des étoiles (Stargate) de Roland Emmerich.

5 janvier 2025

Le Roman d’un jeune homme pauvre (1995) de Ettore Scola

Titre original : « Romanzo di un giovane povero »

Le Roman d'un jeune homme pauvre (Romanzo di un giovane povero)Le jeune Vincenzo mène une vie misérable et pleine de frustration, ne parvenant à obtenir un travail de professeur malgré ses diplômes. Son voisin septuagénaire est fatigué d’être à la merci de sa femme despotique, une ex-artiste de music-hall devenue obèse et alcoolique. Il propose à Vincenzo de tuer sa femme…
Le Roman d’un jeune homme pauvre est un film italien réalisé par Ettore Scola. Il en a coécrit le scénario avec sa femme et Giacomo Scarpelli, le fils de Furio Scarpelli (Age et Scarpelli). Précisons tout de suite que le film n’a rien à voir avec le roman homonyme d’Octave Feuillet plusieurs fois adapté à l’écran (notamment par Abel Gance en 1935). Ici, la base de l’histoire évoque un suspense à la Hitchcock mais il n’en est rien. En fait, c’est le portrait d’un homme assez atypique : terne, il semble se contenter de la médiocrité et n’a que mépris pour la réussite sociale. Le récit montre ainsi une indéniable cruauté dans sa première partie. Face à lui, le personnage du septuagénaire (Alberto Sordi dans l’un de ses tous derniers rôles) est un geignard, hâbleur et rusé. On notera la présence inattendue d’André Dussollier, évidemment (mal) doublé et pas vraiment à sa place. L’ensemble a le mérite de l’originalité des personnages mais manque de force directrice et paraît assez long. Un film bien mineur et peu connu d’Ettore Scola, plutôt décevant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rolando Ravello, Alberto Sordi, Isabella Ferrari, André Dussollier, Mario Carotenuto, Gianfelice Imparato
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Rolando Ravello et Alberto Sordi dans Le Roman d’un jeune homme pauvre (Romanzo di un giovane povero) de Ettore Scola.

30 décembre 2024

Grosse Fatigue (1994) de Michel Blanc

Grosse FatigueLa célébrité devient un cauchemar pour une vedette qui tout à coup, sans comprendre, reçoit gifles et coups de poing à la place de demandes d’autographes…
Grosse Fatigue est un film français réalisé par Michel Blanc. Il en a coécrit le scénario sur une idée de base de Bertrand Blier. Pour Michel Blanc, c’était l’occasion de sortir de son personnage habituel de râleur et de loser, de nous surprendre avec une histoire inattendue. Il réussit effectivement et en jouant son propre rôle, comme tous les autres acteurs d’ailleurs (à noter toutefois qu’il n’a pas vécu cela mais l’histoire est librement inspirée d’une mésaventure arrivée à Gérard Jugnot). Il fait un tandem surprenant avec Carole Bouquet qui désirait elle aussi sortir de ses personnages habituels de femme glacée et inaccessible pour jouer un rôle comique. Le résultat est original, amusant et très surprenant. Prix du meilleur scénario à Cannes 1994.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michel Blanc, Carole Bouquet, Philippe Noiret, Josiane Balasko
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Michel Blanc et Carole Bouquet dans Grosse Fatigue de Michel Blanc.

24 décembre 2024

La Famille Addams (1991) de Barry Sonnenfeld

Titre original : « The Addams Family »

La Famille Addams (The Addams Family)La pittoresque famille Addams est en émoi lorsque débarque l’oncle Fester disparu vingt-cinq ans plus tôt. Ne serait-il pas un usurpateur qui cherche à les tromper pour faire main basse sur leur trésor caché ?…
La Famille Addams est un film humoristique américain réalisé par Barry Sonnenfeld. Il s’agit d’une adaptation cinématographique des personnages de bandes dessinées créés par Charles Addams et popularisés par la série télévisée du même nom de 1964. La famille Addams est une inversion satirique de la famille américaine idéale : un clan aristocratique riche et étrange qui se délecte du macabre et ne se soucie pas que les autres les trouvent bizarres ou effrayants. Ainsi, l’humour est constitué par l’inversion de scènes familières (par exemple, à table, la mère dit a sa fille « n’oublie pas de jouer avec la nourriture avant de la manger »). C’est le plus souvent de l’humour noir et même macabre. La mère, Morticia Addams (ici interprétée par Anjelica Houston), fut l’un des premiers personnages gothiques dans les années soixante. Le rythme est très enlevé, l’humour ne faiblit jamais, les personnages sont hauts en couleur. Le film n’a pas vieilli et nous amuse toujours autant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Dan Hedaya, Carel Struycken, Paul Benedict, Christina Ricci
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Raul Julia et Christopher Lloyd dans La Famille Addams (The Addams Family) de Barry Sonnenfeld.
Christina Ricci et Anjelica Huston dans La Famille Addams (The Addams Family) de Barry Sonnenfeld.

1 novembre 2024

Jours de tonnerre (1990) de Tony Scott

Titre original : « Days of Thunder »

Jours de tonnerre (Days of Thunder)Jeune coureur automobile, Cole Trickle est intégré à l’écurie de Tim Daland où il s’entraîne aux courses de Nascar. Véritable tête brûlée, Cole remporte de nombreux trophées tout en rêvant de remporter la coupe à Indianapolis…
Jours de tonnerre est un film américain écrit par Robert Towne et réalisé par Tony Scott. Cette transposition inavouée de Top Gun (1986) dans le milieu de la course automobile met en scène le jeune (28 ans), mais déjà star, Tom Cruise qui impose Nicole Kidman (23 ans) après l’avoir vue dans Calme blanc de Phillip Noyce (1989). Les deux acteurs tomberont amoureux et se marieront peu après. Qu’y a-t-il d’autre à dire sur ce film? Hum… les scènes de courses sont plutôt réussies, les entre-deux étant nourris d’amitiés viriles (et d’huile de moteur) avec bien entendu un peu de romance ; les dialogues sont réduits au minimum vital.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Robert Duvall, Nicole Kidman, Randy Quaid, Cary Elwes, Michael Rooker
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Nicole Kidman et Tom Cruise dans Jours de tonnerre (Days of Thunder) de Tony Scott.
Tom Cruise dans Jours de tonnerre (Days of Thunder) de Tony Scott.

13 août 2024

Les Trois Mousquetaires (1993) de Stephen Herek

Titre original : « The Three Musketeers »

Les trois mousquetaires (The Three Musketeers)Le jeune D’Artagnan quitte sa Gascogne natale afin d’intégrer la célèbre compagnie des mousquetaires du roi. Or, une fois dans la capitale, il apprend la triste nouvelle : le cardinal de Richelieu vient de dissoudre la célèbre garde. Avec Athos, Porthos et Aramis, D’Artagnan va contrer les plans machiavéliques de Richelieu…
Les Trois Mousquetaires est un film d’aventure américain de Stephen Herek, produit par les studios Disney. C’est une adaptation très libre du roman l’Alexandre Dumas père. Plus de ferrets, plus d’amour secret entre la reine et le Duc de Buckingham, … Bien d’autre changements ont été faits pour simplifier l’histoire. Les gentils sont très gentils et les méchants sont très méchants, Richelieu et le Comte de Rochefort font les frais de ce manichéisme appuyé. Bien rythmé, le récit est relevé de la dose d’humour réglementaire. L’ensemble est simple et joyeux. Ce n’est pas franchement mauvais, c’est même divertissant, mais on ne peut que regretter de voir une histoire dénaturée à ce point.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charlie Sheen, Kiefer Sutherland, Chris O’Donnell, Oliver Platt, Tim Curry, Rebecca De Mornay, Michael Wincott, Julie Delpy
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Kiefer Sutherland, Oliver Platt, Charlie Sheen et Chris O’Donnell dans Les trois mousquetaires (The Three Musketeers) de Stephen Herek.

Versions chroniquées sur ce blog :
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’Étroit Mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot (2 films)
1973: Les Trois Mousquetaires de Richard Lester (USA) avec Michael York et Raquel Welch (3 films)
1993: Les Trois Mousquetaires de Stephen Herek (USA) avec Chris O’Donnell
2023: Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan de Martin Bourboulon (France) avec François Civil (2 films)

23 avril 2024

Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii

Titre original : « Kôkaku kidôtai »

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai)Dans le Japon de 2029, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, a pour mission de démasquer un mystérieux hacker qui se fait appeler Puppet Master. Elle va chercher à pénétrer l’un des corps du hacker pour analyser son « ghost » (sa conscience, son âme) …
Ghost in the Shell est un film d’animation de Mamoru Oshii, adaptation cinématographique du manga homonyme de Masamune Shirow, paru en 1989. C’est l’un des films majeurs dans le courant de la science-fiction cyberpunk. Mêlant animation traditionnelle par celluloïd et images d’ordinateur, il a marqué les esprits à son époque, tant par son contenu que par sa forme. Hélas, vu aujourd’hui, la prouesse technique n’est plus remarquable, loin de là : le film ressemble plus à un comix animé. Mais il reste la richesse des dessins avec mêmes des scènes particulièrement belles. La mégapole futuriste évoque celle de Blade Runner avec des espaces de beauté. L’animation est rudimentaire et les ajouts en CGI manquent parfois de résolution. Le contenu, en revanche, garde toutes ses qualités aujourd’hui. L’intrigue est un peu complexe mais le propos a une profondeur inattendue et une indéniable portée philosophique. Les cogitations intérieures de l’héroïne renvoient en effet à la question de la définition de l’humanité, ce qui caractérise un être humain. Le film n’a pas connu un grand succès à sa sortie mais a acquis ensuite une solide réputation. Il a influencé de nombreux films ultérieurs, le premier qui vient à l’esprit est bien entendu Matrix.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Voir les livres sur Mamoru Oshii

Remarque :
* La version doublée en anglais est épouvantable (la voix de l’héroïne est insupportable). En l’absence de la version japonaise, la version doublée en français m’a semblé préférable.

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

Remake :
Ghost in the Shell 2.0 (2008) de Mamoru Oshii, identique à l’original si ce n’est que l’animation traditionnelle a été numérisée pour pouvoir refaire certaines scènes en images de synthèse.

Suite (qui n’en est pas une) :
Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004) de Mamoru Oshii

Autres adaptations du manga :
Ghost in the Shell: The New Movie de Kazuya Nomura (2015) film d’animation
Ghost in the Shell (2017) de l’américain Ruper Sanders avec Scarlett Johansson (en prises de vue réelles).

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

James Cameron l’a décrit comme « vrai premier film d’animation pour adulte à atteindre un niveau d’excellence littéraire et visuel ».

23 mars 2024

Kasaba (1997) de Nuri Bilge Ceylan

KasabaDans les années 1970, dans une petite ville reculée d’Anatolie, deux enfants rejoignent leur famille au retour de l’école…
Kasaba est un film turc écrit et réalisé par Nuri Bilge Ceylan, son premier long métrage. Il s’agit de l’adaptation d’une histoire écrite par Emin Ceylan, sœur du cinéaste, inspirée des souvenirs de leur enfance commune. Le cinéaste fit appel à son entourage proche pour interpréter la quasi-totalité des rôles principaux (hormis les deux enfants) et tourna en équipe réduite, au rythme des saisons. Avant même d’être cinéaste, Nuri Bilge Ceylan était photographe et cela se sent dans toute la première moitié du film : presque sans paroles, chaque plan est magistralement composé et l’on a l’impression de voir une expo-photo animée. Ses « photos » nous montrent la réalité d’un tout petit village isolé et pauvre. Hélas, il poursuit ensuite avec une longue de discussions (ou plutôt une série de monologues) entre les membres d’une famille autour d’un feu de camp, avec une nette divergence de vues entre les trois générations et beaucoup d’amertume, de regrets et de nostalgie. On retrouve le poids de la tradition opposé à l’érudition ou à l’espoir d’évasion. A cette époque, Ceylan était, de son propre aveu, « pas très doué pour faire parler les personnages ». En revanche, on ne peut qu’admirer son talent à photographier la nature.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Mehmet Emin Toprak, Muzaffer Özdemir
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Mehmet Emin Toprak (à gauche) dans Kasaba de Nuri Bilge Ceylan.