31 août 2007

Sommaire d’août 2007

Lady ChatterleyLe passager de l'étéL'année de tous les dangersLe septième sceauLe vent nous emporteraConvoi vers la RussieUn jour aux coursesL'Homme de Londres

Lady Chatterley

(2006) de Pascale Ferran

Le passager de l’été

(2006) de Florence Moncorgé-Gabin

L’année de tous les dangers

(1982) de Peter Weir

Le septième sceau

(1956) de Ingmar Bergman

Le vent nous emportera

(1999) de Abbas Kiarostami

Convoi vers la Russie

(1943) de Lloyd Bacon

Un jour aux courses

(1937) de Sam Wood

L’Homme de Londres

(1943) d’ Henri Decoin

Miracles for SaleLe passagerFemmes marquéesVille haute, ville basseMission to MarsL'eau à la boucheLes filles du botanisteLe Samouraï

Miracles for Sale

(1939) de Tod Browning

Le passager

(2005) d’ Eric Caravaca

Femmes marquées

(1937) de Lloyd Bacon

Ville haute, ville basse

(1949) de Mervyn LeRoy

Mission to Mars

(2000) de Brian de Palma

L’eau à la bouche

(1959) de Jacques Doniol-Valcroze

Les filles du botaniste

(2006) de Dai Sijie

Le Samouraï

(1967) de Jean-Pierre Melville

La leçon de PianoLa Balade SauvageLe VolcanLes irréductiblesMémoires d'une geishaLe démon s'éveille la nuitLes NibelungenAu hasard Balthazar

La leçon de Piano

(1993) de Jane Campion

La Balade Sauvage

(1973) de Terrence Malick

Le Volcan

(1999) de Ottokar Runze

Les irréductibles

(2006) de Renaud Bertrand

Mémoires d’une geisha

(2005) de Rob Marshall

Le démon s’éveille la nuit

(1951) de Fritz Lang

Les Nibelungen

(1924) de Fritz Lang

Au hasard Balthazar

(1966) de Robert Bresson

L'arcCubeLe CaïmanMickey les Yeux Bleus

L’arc

(2005) de Kim Ki-duk

Cube

(1997) de Vincenzo Natali

Le Caïman

(2006) de Nanni Moretti

Mickey les Yeux Bleus

(1999) de Kelly Makin

Nombre de billets : 28

31 août 2007

Lady Chatterley (2006) de Pascale Ferran

Lady ChatterleyElle :
Lady Chatterley est l’histoire d’une belle rencontre amoureuse entre une jeune femme bourgeoise qui s’ennuie dans son couple et son garde-chasse solitaire et frustre. Tout les oppose, leur statut social, leur éducation, leur personnalité. Pascal Ferran choisit de montrer avec délicatesse et douceur la lente éclosion de l’amour, de la tendresse, la prise de conscience du désir et du plaisir physique qui se débride progressivement, la libération sexuelle d’une femme, le retour à la vie d’un homme meurtri et sensible. Cette domination homme/femme et employé/patron s’estompe au fur et à mesure que chacun se découvre. C’est un hymne à la nature et à la liberté. Le scénario très construit ne fait pas place à l’improvisation. Toutes les scènes d’amour ont été minutieusement préparées. Pascal Ferran filme avec sobriété et beauté ces deux acteurs sensibles et pudiques. Peu de dialogues, la caméra se concentre sur les attitudes, les regards, les gestes qui laissent transparaître la sensualité et l’amour. Ce film réalisé avec une petite équipe technique et de façon artisanale sort des sentiers battus des films à gros budgets. Il laisse passer un véritable regard de cinéaste attachant et novateur.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette adaptation de la seconde version du roman érotique de D.H. Lawrence « Lady Chatterley et l’homme des bois » m’est apparue effroyablement longue et même répétitive. De plus, lorsque l’on reste insensible, comme ce fut mon cas, à cet éveil à l’amour charnel de Lady Chatterley, on remarque d’autant plus les défauts, notamment sur le plan du son : beaucoup trop de dialogues sont presque inaudibles, les ambiances sonores ne sont pas constantes et les acteurs donnent souvent l’impression d’être doublés (ou plus exactement post-synchronisés). Très belle prestation toutefois de Marina Hands qui parvient à trouver le ton juste pour interpréter ce rôle délicat. (Film vu ici dans sa version « courte » de 168 minutes. La version complète pour la télévision dure 220 minutes).
Note : 1 étoiles

Acteurs: Marina Hands, Jean-Louis Coullo’ch, Hippolyte Girardot
Voir la fiche du film et la filmographie de Pascale Ferran sur le site imdb.com.

La première version du roman, « L’amant de Lady Chatterley », a quant à elle été adaptée de nombreuses fois à la télévision mais fort peu sur grand écran :
L’amant de Lady Chatterley de Marc Allégret (1955) avec Danielle Darrieux ne fait certainement pas partie de ses films les plus notables et la version érotique de Just Jaeckin (1981) avec Sylvia Kristel est rarement citée pour ses qualités cinématographiques…

30 août 2007

Le passager de l’été (2006) de Florence Moncorgé-Gabin

Le passager de l'étéElle :
(pas vu)

Lui :
Le Passager de l’Eté est un film surtout attachant par son atmosphère. Le scénario est en effet assez simple, une histoire d’amour impossible qui a le défaut de donner une impression de déjà-vu : au lendemain de la seconde guerre mondiale, un bel ouvrier saisonnier se fait embaucher dans une ferme tenue par une femme et sa fille. Le réalisatrice Florence Moncorgé-Gabin, fille aînée de Jean Gabin, a bien connu cet environnement rural et cela se sent car la reconstitution qu’elle en fait est très authentique, que ce soit dans les gestes quotidiens, le travail de la ferme et surtout dans le type de dialogue, les non-dits. Catherine Frot est remarquable dans ce rôle de femme volontaire un peu bourrue. Tout en souffrant d’une réalisation un peu molle, c’est une histoire simple, qui peut certes faire sourire voire ennuyer certains, mais qui, à notre époque, se revèle au final assez rafraîchissante et attachante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Grégori Derangère, Laura Smet, François Berléand, Mathilde Seigner
Voir la fiche du film et la filmographie de Florence Moncorgé-Gabin sur le site imdb.com.

29 août 2007

L’année de tous les dangers (1982) de Peter Weir

Titre original : The Year of Living Dangerously

L'année de tous les dangersElle :
Sur fond de menace communiste contre le régime militaire indonésien, Mel Gibson sillonne ce pays en tant que journaliste. C’est son rêve qui vient de se réaliser et pour le concrétiser, il est prêt à tout pour faire un scoop. Peter Weir a le mérite de montrer la corruption, la misère et la famine qui règne dans ce pays alors que les occidentaux et la classe des fortunés au pouvoir y mènent sans complexe une vie dépravée. Cependant, l’enjeu et les personnages ne sont pas assez forts pour nous captiver si bien que le film traîne un peu en longueur.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette plongée au sein d’une ville indonésienne, vue par les yeux d’un jeune journaliste un peu arriviste, est particulièrement bien mise en scène par Peter Weir. On imagine sans peine comment on peut être « secoué » par un séjour dans un tel pays. Au delà de ce journaliste qui apprécie mal la gravité de la situation, le personnage le plus fascinant est celui du photographe, jouée par Linda Hunt.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mel Gibson, Sigourney Weaver, Linda Hunt, Michael Murphy
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Weir sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Peter Weir chroniqués sur ce blog…

28 août 2007

Le septième sceau (1956) de Ingmar Bergman

Titre original : « Det sjunde inseglet »

Le septième sceauElle :
(pas vu)

Lui :
Dans la filmographie d’Ingmar Bergman, Le Septième Sceau apparaît comme l’un des films les plus ambitieux dans son propos, un film auquel il a voulu donner avant tout une dimension philosophique ou métaphysique. Comme pour lui donner plus de poids, voire une certaine légitimité, Bergman ancre ses réflexions dans un contexte historique : un chevalier de retour des Croisades cherche des réponses sur l’existence de Dieu. Outre toute une série de réflexions sur la crainte de la mort et la vanité de notre existence, cette trame lui permet de mettre en scène des plans vraiment remarquables, telle cette partie d’échec de Max von Sydow avec la Mort sur la plage ou la procession des pénitents. Toutefois, ce n’est pas tant la puissance ou la richesse des images qui frappèrent tant à l’époque et assurèrent à ce film (et à Bergman) sa renommée car, comme certains critiques ne manquèrent pas de le souligner, Le Septième Sceau ne peut guère se comparer avec les œuvres de Dreyer ou Sjöström. Non, c’est bien l’ambition de son propos qui lui valu d’être remarqué. Dans un registre plus anecdotique, on notera que le soin de Bergman dans le choix de ses jolies actrices est souvent cité sur ce film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Bibi Andersson, Inga Gill, Inga Landgré
Voir la fiche du film et la filmographie de Ingmar Bergman sur le site imdb.com.

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27 août 2007

Le vent nous emportera (1999) de Abbas Kiarostami

Titre original : Bad ma ra khahad bord

Le vent nous emporteraElle :
Dépaysement, mystère et humour sont au rendez-vous dans ce magnifique village immaculé d’Iran. Dans la première partie, le réalisateur se plaît à nous faire languir sur les raisons qui ont amené ce photographe armé d’un téléphone portable dans cette contrée d’un autre monde accroché à ces traditions. On se laisse bercer par ces paysages magnifiques. Dommage que dans la seconde partie, le scénario commence à tourner en rond et devienne répétitif et toujours aussi obscur. On est plus spectateur qu’acteur et on aurait aimé en apprendre un peu plus sur les réelles motivations de ce photographe qui venait faire un reportage sur une cérémonie funèbre.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le film s’essouffle et la seconde heure paraît bien longue. Pourtant, le début est original et charmeur, les lieux sont magnifiques (Kurdistan iranien) et la mise en place est remarquable. Le personnage principal est à la fois étranger et familier du village, on ne connaît pas ses buts, ses collègues restent hors-champ. Tout ceci crée un climat unique, tout en laissant de la place à l’humour : le téléphone portable, l’invisible creuseur de tranchées, la vache souterraine. Malgré les longueurs de la seconde moitié, le film reste agréable à regarder et dépaysant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Behzad Dorani
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26 août 2007

Convoi vers la Russie (1943) de Lloyd Bacon

Titre original : Action in the North Atlantic

Convoi vers la RussieElle :
Film de guerre assez classique valorisant le patriotisme, le courage des soldats américains pendant la 2ème guerre mondiale. C’est la guerre des nerfs entre les navires américains et les sous-marins allemands dans les eaux russes. Les effets spéciaux sur la flotte américaine sont assez crédibles. C’est un film assez mineur dans la filmographie d’Humphrey Bogart.
Note : 3 étoiles

Lui :
Comme beaucoup de films participant à l’effort de guerre, ce film met l’accent sur les qualités humaines des tous les hommes impliqués, du simple matelot sans instruction au commandant. Les scènes d’actions de combats maritimes sont toutefois bien mises en scène, même si quelques ficelles (pour traîner les maquettes) apparaîssent ici et là! Ce n’est pas un grand rôle pour Bogart.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Raymond Massey, Alan Hale, Julie Bishop
Voir la fiche du film et la filmographie de Lloyd Bacon sur le site imdb.com.

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24 août 2007

Un jour aux courses (1937) de Sam Wood

Titre original : « A day at the races »

Un jour aux coursesElle :
(pas vu)

Lui :
Certes, Un Jour aux Courses ne figure pas parmi les meilleurs films des Marx Brothers mais il reste tout de même plus qu’amusant, surtout dans ses meilleurs moments. En fait, il est assez inégal et on peut dire qu’il reprend un peu le schéma de l’excellent Une nuit à l’Opéra que les trois frères ont tourné deux ans plus tôt. Il est souvent dit à propos de ce film qu’il marque le début de l’essoufflement des Marx Brothers et il faut reconnaître que c’est sans doute vrai. Un jour aux Courses comporte trop de morceaux musicaux, style comédie musicale, qui sont un peu longuets et même parachutés (cette remarque ne s’applique pas bien entendu au traditionnel morceau de piano de Chico et de harpe de Harpo qui sont tous deux excellents, comme d’habitude). Dans les meilleurs moments toutefois, on retrouve le délire loufoque des Marx, celui où les gags semblent s’accumuler sans nous laisser de répit, où l’on a l’impression que l’escalade dans le délire semble ne jamais devoir s’arrêter.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Chico Marx, Harpo Marx, Allan Jones, Maureen O’Sullivan, Margaret Dumont
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Wood sur le site imdb.com.

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Note : En 1976, le groupe Queen a intitulé son second album A day at the Races en hommage aux Marx Brothers. Un an plus tôt, ils avaient appelé leur premier album One Night at the Opera.

23 août 2007

L’homme de Londres (1943) d’ Henri Decoin

L'homme de Londres Elle :
Film sombre dans les décors brumeux d’une gare maritime qui suit le parcours d’un brave père de famille râleur. Témoin d’un meurtre, il s’empare d’une valise pleine de billets par appât du gain et d’une vie meilleure. Cette valise va entraîner sa perte. En créant une atmosphère oppressante grâce à des jeux d’ombre et de lumière, Henri Decoin dépeint avec beaucoup d’émotion les tourments de l’âme qui agitent ce pauvre homme.
Note : 5 étoiles

Lui :
L'Homme de Londres Film noir français, fait sous l’occupation, cet Homme de Londres distille une atmosphère réaliste populaire et lourde. Le brouillard est épais, l’image est sombre, les plans sont assez audacieux. Le scénario pénètre ses personnages, décortiquant la (mauvaise) conscience de cet ouvrier au-dessus de tout soupçon. Un film assez réussi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Fernand Ledoux , Suzy Prim, Jules Berry, Mony Dalmès
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Decoin sur le site imdb.com.

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Remakes :
Le port de la Tentation (Temptation harbour) de l’anglais Lance Comfort (1947) avec Robert Newton et Simone Simon
L’homme de Londres du hongrois Béla Tarr (2007)

22 août 2007

Miracles for Sale (1939) de Tod Browning

Miracles for saleElle :
(pas vu)

Lui :
Pour son dernier film, le réalisateur de L’Inconnu et de Freaks nous plonge avec Miracles for Sale dans une intrigue policière se déroulant dans le monde des mediums et des magiciens. Apparences trompeuses et fausses pistes rythment donc l’enquête de ce jeune magicien brillant qui sait déjouer tous les pièges et surtout trier entre vérité et illusion, ce que nous, spectateurs, aurions bien du mal à faire sans lui… Miracles for sale Les évènements s’enchaînent sans nous laisser de répit, nous étonnant constamment  jusqu’à la belle scène finale où l’assassin se dévoile. L’histoire est particulièrement prenante avec, en prime, ce couple charmant formé par Robert Young et Florence Rice. Miracles for Sale… voilà une belle sortie pour cet étonnant cinéaste.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Young, Florence Rice, Frank Craven, Cliff Clark
Voir la fiche du film et la filmographie de Tod Browning sur le site IMDB.

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