17 février 2007

Dancer in the dark (2000) de Lars von Trier

Dancer in the darkElle :
Malgré, je l’avoue, une certaine appréhension, j’ai beaucoup apprécié cette histoire de femme qui se sacrifie dans le but de faire opérer son fils des yeux afin qu’il ne devienne pas aveugle comme elle. Bjork est superbe et incarne son rôle avec beaucoup de sincérité et d’authenticité. Le scénario, très fort, est de ceux qui nous arrachent des larmes. Certes, cette histoire n’est pas très gaie mais elle est très touchante. Les scènes dans la prison où elle attend la mort sont boulversantes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Je ne peux pas parler du fond puisque je n’ai vu que le premier tiers du film, mais de la forme qui me bloque totalement : la caméra à l’épaule est poussée ici à son extrême et devient parkinsonnienne. J’ai un problème physique pour regarder l’écran (je suis même effrayé de voir que l’on puisse accepter de regarder un film dans ces conditions).
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Björk, Catherine Deneuve, David Morse, Peter Stormare
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17 février 2007

Les chroniques de Riddick (2004) de David Twohy

Titre original : « The chronicles of Riddick »

Les chroniques de RiddickElle :
(pas vu)

Lui :
Dans cette suite à Pitch Black du même David Twohy, le proscrit Riddick se retrouve sur la planète Helion Prime qu’une armée de Necromangers est en train d’envahir et de convertir de force à leur obscure religion. Si les bases du scénario sont assez simples, les univers recréés fonctionnent bien et la mise en scène se revèle assez efficace. Le réalisateur montre vraiment un bon sens du mouvement et de la lumière dans les scènes d’action et les effets spéciaux sont bien utilisés. Les inspirations sont nombreuses (Stars Wars, Dune,…) pour former au final un assez bon divertissement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Vin Diesel, Colm Feore, Thandie Newton, Judi Dench
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16 février 2007

Les Sentiers de la gloire (1957) de Stanley Kubrick

Titre original : Paths of glory

Les sentiers de la gloireElle :
Film sobre et efficace qui démontre la boucherie des guerres, la cruauté et l’indifférence des militaires face à la souffrance humaine. Cette démonstration sans concession suffit à nous rendre anti-militariste. Kirk Douglas incarne la rébellion, le courage des opinions, l’humanité face à l’institution bornée des militaires qui ne pense qu’à se protéger aux dépens des vies des soldats. 50 ans plus tard, ce film n’a pas pris une ride.
Note : 5 étoiles

Lui :
Les sentiers de la gloire Longtemps interdit en France, ce second long métrage de Stanley Kubrick est l’un des films antimilitaristes les plus efficaces qui soient : la démonstration de l’absurdité de la logique de cette guerre de positions en 1916 est à la fois implacable, réaliste et incontestable. Kubrick force un peu le trait sur la vision qu’il donne de l’état-major, mais cela n’enlève rien à la force de ce film qu’il maîtrise de bout en bout.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou
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16 février 2007

La grande parade (1925) de King Vidor

Titre original : « The big parade »

La grande paradeLui :
(Film muet) Lassé de tourner des films ayant une durée de vie éphémère, King Vidor était désireux de réaliser un grand film sur la guerre, un film qui mette en scène un jeune américain ordinaire se retrouvant pris dans un engrenage qui le dépasse et sur lequel il n’a pas de prise. Il bénéficia de moyens importants pour réaliser son projet et certaines scènes sont assez marquantes, comme cette colonne de camions militaires sur une ligne droite à perte de vue, la scène des adieux avec Mélisande qui s’accroche au camion qui emporte son bien-aimé et bien entendu les scènes de batailles qui font preuve d’un réalisme saisissant, surtout pour l’époque. Si le film est presque en deux volets (et il ne faut pas oublier qu’à cette époque les films longs étaient coupés par un entracte), l’amour puis la guerre, c’est le rapprochement des deux qui en fait un grand film profondément humaniste. La grande parade fut un énorme succès, hissant ses deux acteurs principaux au rang de stars.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Gilbert, Renée Adorée
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15 février 2007

La fille du juge (2006) de William Karel

La fille du jugeElle :
William Karel porte l’histoire sensible de Clémence Boulouque en restant à mi chemin entre le documentaire et le film à l’écran. Nous sommes dans le milieu des années 80 en pleine vague d’attentats et de prise d’otages. Gilles Boulouque, le père de Clémence est un juge anti-terroriste ultra protégé et exposé aux menaces de mort et aux pressions politiques. La voix fragile et intimiste d’Elsa Zylberstein nous plonge avec délicatesse et effroi au coeur de la tragédie familiale de Clémence. Une alternance habilement agencée de photos, de films familiaux, d’archives d’actualité permet de reconstituer le douloureux parcours affectif de la petite fille qui ne parviendra pas à se remettre du suicide de son père. C’est un film émouvant et sobre.
Note : 4 étoiles

Lui :
La forme du film est assez originale, une forme que l’on pourrait assimiler à un livre parlé : la fille du juge Boulouque (chargé d’instruire les affaires de terrorisme à la fin des années 80) raconte son enfance et les répercussions des affaires sur sa famille et elle-même. C’est donc le point de vue de cette petite fille qui grandit dans cet environnement très perturbé. Tout est raconté en voix-off et illustré par des documents d’archives (journaux télévisés notamment). Ce n’est en aucun cas une enquête, il n’y a aucune révélation ou élément nouveau : il s’agit plutôt d’un film intimiste. L’ensemble est toutefois un peu long et les scènes sur le 11 septembre sont parfaitement inutiles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Elsa Zylberstein
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15 février 2007

American Beauty (1999) de Sam Mendes

American BeautyElle :
Sam Mendes nous livre une satire acerbe de la société bourgeoise américaine avec ses névroses et fantasmes. Les personnages sont très typés et un peu trop caricaturaux si bien qu’au bout de deux heures, on est pressé d’en finir. Entre l’épouse hystérique, le mari frustré de sexe, la fille rebelle, le voisin nazi et son fils trafiquant de drogue, c’est un peu trop pour un seul endroit. Cependant, il faut reconnaître à l’auteur l’originalité d’aborder des sujets tabous dans le conformisme ambiant.
Note : 3 étoiles

Lui :
Donner 5 oscars à ce film est certainement un peu exagéré mais il est vrai que ce film a beaucoup plu. Il est souvent présenté comme une critique de la société américaine mais il me semble plutôt traiter de la non-communication : personne ne communique au sein des deux familles observées, ou communique mal (les deux copines), et tout ce petit monde est bien entendu malheureux comme la pierre… Un scénario somme toute assez banal (et un peu exagéré), mais les dialogues sont enlevés et même savoureux ; et surtout Kevin Spacey est vraiment merveilleux dans le rôle principal, sorte de phoenix qui renaît de ses cendres. Très américain…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kevin Spacey, Annette Bening, Thora Birch, Wes Bentley, Mena Suvari
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14 février 2007

Les hommes préfèrent les blondes (1953) d’ Howard Hawks

Titre original : « Gentlemen prefer blondes »

Les hommes préfèrent les blondes
Elle :
pas (re)vu.

Lui :
Quand Howard Hawks décide de tourner une comédie musicale en ce début des années 50, il a déjà abordé de nombreux genres différents et signé à chaque fois au moins un très grand film ;  nul se sera donc étonné que son film soit considéré aujourd’hui comme l’un des plus marquants du genre. Il choisit de placer en son centre non pas un couple homme/femme, selon le schéma classique, mais deux femmes, Jane Russell et Marilyn Monroe. Son film réussit à la fois à devenir le mètre-étalon du glamour chargé d’érotisme et à fournir une réflexion sur nos rapports à la beauté et à l’argent. Jane Russell et Marilyn Monroe Howard Hawks fut souvent taxé de misogynie à propos de ce film, à tort car ce sont les hommes qui sont le plus raillés dans cette histoire (le seul « homme » qui tienne un raisonnement censé et sans arrière pensée est un gamin de 10 ans!) Les morceaux musicaux sont également parmi les meilleurs du genre musicalement parlant et, de plus, apporte un réel contenu (hélas généralement non sous-titré). L’humour est très présent dans les dialogues, un humour parfois totalement entremêlé dans une scène ayant une certaine portée (comme par exemple dans la scène finale d’explication avec le père). Les hommes préfèrent les blondes Le génie d’Howard Hawks est de parvenir à combiner tout cela en un seul film : sans sacrifier son contenu, « Gentlemen prefer blondes » est un vrai délice pour les yeux, le tandem Russell / Monroe dégageant un magnétisme indéniable ; ce fut d’ailleurs ce film qui propulsa Marilyn vers les sommets, l’actrice et le mythe. C’est aussi celui qui aura mis le mieux mis en valeur Jane Russell, tout en contraste face à Marilyn et ne souffrant aucunement de la comparaison.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jane Russell, Marilyn Monroe, Charles Coburn, Elliott Reid
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14 février 2007

Une vie à deux (1999) de Rob Reiner

Titre original : The story of us

Une vie à deuxElle :
Cette histoire de couple en crise qui n’arrive plus à communiquer n’est pas inintéressante mais le point de vue est un tantinet gnangnan. Michel Pfeiffer et Bruce Willis jouent très bien les époux excédés mais cela ne suffit pas.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film de Rob Reiner sur un couple qui se sépare est gentillet… mais assez amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Michelle Pfeiffer
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13 février 2007

Aviator (2004) de Martin Scorsese

Titre original : « The aviator »

AviatorElle :
Une belle fresque sur vingt ans de la vie du mythique milliardaire Howard Hugues interprété par un Leonardo DiCaprio plutôt brillant. Scorsese nous plonge dans la mégalomanie, les délires visionnaires, les déboires amoureux de cet homme bouillonnant mais écorché vif. Dans ce Hollywood fastueux et la fascination pour le rêve américain, le réalisateur s’attache à montrer la vulnérabilité, l’isolement et la longue descente aux enfers de cet homme meurtri. La première partie du film comporte des scènes d’aviation époustouflantes ainsi que des moments très forts. C’est à mes yeux la plus convaincante. La deuxième partie perd un peu de son intensité et de son souffle.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette reconstitution d’une partie de la vie d’Howard Hughes apparaît assez classique. La première moitié du film est franchement réussie, Martin Scorcese réussissant à donner une vitalité tourbillonnante à son film et à communiquer la passion du jeune milliardaire visionnaire pour l’aviation. Certaines scènes sont assez fastueuses et grandioses. DiCaprio est très rapidement crédible dans son personnage et Cate Blanchett est assez étonnante dans son incarnation de Katherine Hepburn. Hélas, la seconde moitié du film est bien plus inégale, le scénario voulant traiter trop d’aspects devient un peu confus et s’étire quelque peu. Le film reste intéressant (et même plaisant) à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, Kate Beckinsale, John C. Reilly, Alec Baldwin, Alan Alda, Ian Holm
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13 février 2007

Le train de 16h50 (1961) de George Pollock

Titre original : Murder, she said

Le train de 16h50Elle :
Polar bien classique mais captivant. La vieille Miss Marple en détective est croustillante. Tout le monde est suspecté de meurtre et c’est ce qui fait le charme de ce type de film.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le train de 16h50Agréable enquête policière. L’enquêtrice est inhabituelle (une vieille dame, Miss Marple), l’intrigue est suffisamment complexe pour que l’on ne devine pas qui est le meurtrier. Tous les ingrédients sont donc là pour une bonne adaptation d’un roman d’Agatha Christie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Margaret Rutherford, Arthur Kennedy, Muriel Pavlow
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Spécialiste des adaptations d’Agatha Christie, George Pollock tourna plusieurs « suites » avec Miss Marple en enquêtrice :
Meurtre au galop (« Murder at the gallop », 1963)
Passage à tabac (« Murder ahoy », 1964)
Lady Détective entre en scène (« Murder most foul », 1964)