21 avril 2012

The Massacre (1914) de David W. Griffith

The Massacre(Muet, 30 minutes) The Massacre marque une transition dans le parcours de David W. Griffith : c’est le moment où, après avoir tourné près de 500 films d’une ou deux bobines en six ans, le cinéaste aspirait à réaliser des œuvres plus longues et plus ambitieuses. Si ce film ne fait que trois bobines, les suivants en feront le double. The Massacre démarre assez faiblement par une proposition en mariage mais ensuite le film nous montre longuement deux batailles, l’une répondant à l’autre : le massacre d’un village indien par la Cavalerie et, plus tard, l’attaque d’un convoi de colons par les mêmes Indiens. Griffith ne porte pas de jugement, puisque le second massacre est clairement montré comme un acte de représailles. On peut même se demander si le terme de « massacre » du titre ne s’applique pas plutôt à la première attaque qui paraît totalement injustifiée (du moins aucune raison ne nous est donnée). En réalité, Griffith s’applique plutôt à montrer l’horreur de ces batailles et le terrible coût en vies humaines. Il signe des plans étonnants comme ce gros plan sur la mère et son enfant derrière un pistolet en pleine action (voir photo ci-contre) mais le plus étonnant est certainement cette vue de la file de chariots du haut de la montagne avec au premier plan deux loups chassés par un ours.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Wilfred Lucas, Blanche Sweet, Charles West, Alfred Paget, Lionel Barrymore
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15 avril 2012

The Artist (2011) de Michel Hazanavicius

The ArtistA Hollywood à la fin des années vingt, la star du cinéma muet George Valentin refuse de croire à l’avènement du cinéma parlant. La jeune et pétillante Peppy Miller y croit et sa célébrité ne fait que grandir… The Artist est avant tout un pari audacieux : il faut oser réaliser en 2011 un film muet, en noir et blanc, en format 4:3 et filmé en focales fixes (pas de zooms) (1). Michel Hazanavicius fait ainsi la symbiose entre le sujet et la forme ce qui rend déjà la démarche séduisante. La reconstitution est minutieuse, la photographie est remarquable avec un superbe travail sur l’éclairage et les contrastes pour faire un vrai noir et blanc. Par rapport à un vrai film muet de l’époque, la différence est surtout au niveau du jeu des acteurs (moins expressif) et le faible nombre d’intertitres (les films muets sont généralement bien plus « bavards »). Mais, cela n’empêche pas l’histoire d’être très compréhensible, ce qui témoigne de la réussite de l’ensemble. Le personnage joué par Jean Dujardin est très inspiré de Douglas Fairbanks. Le film comporte de nombreux clins d’œil cinématographiques. The Artist est un bel hommage à ces grandes années du cinéma à Hollywood, même s’il donne une vision faussée, ou au moins réductrice, du cinéma de cette époque. The Artist est aujourd’hui le film français le plus primé de toute l’histoire du cinéma, il est allé chasser sur les terres américaines avec succès. C’est incontestablement une belle réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman, James Cromwell, Penelope Ann Miller
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Remarques :
A noter la petite apparition de Malcom McDowell (le majordome assis à l’extérieur à qui parle Peppy lors de sa première audition).

(1) Le film muet précédent de grande ampleur est La dernière folie de Mel Brooks (Silent Movie) de Mel Brooks (1976) mais il s’agissait d’un film parodique et il était en couleurs et en format large.

24 mars 2012

One is business, the other crime (1912) de David W. Griffith

One Is Business, the Other Crime(Court métrage de 15 min) Deux mariages ont lieu le même jour. Nous retrouvons les deux couples un peu plus tard : l’un est pauvre, le mari qui ne trouve pas de travail est tenté de voler malgré les promesses faites à sa femme. L’autre couple est riche mais le mari est tenté d’accepter un pot de vin dans le cadre d’un vote pour l’attribution d’un marché… Avec One Is Business, the Other Crime, D.W. Griffith veut montrer comment la malhonnêteté peut exister à tous les niveaux, motivée soit par le besoin de survie, soit par l’appât du gain. Il crée ainsi un parallèle entre les deux extrémités de l’échelle sociale. Dans les deux cas, il suffira d’un déclencheur pour rester dans le droit chemin. Le film est solidement interprété avec un ton très juste.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charles West, Dorothy Bernard, Edwin August, Blanche Sweet
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Remarques :
Le film a visiblement été tourné un jour de grand vent ! Tous les plans extérieurs montrent les arbres secoués par un fort vent. Ce genre de détail nous rappelle à quel point les films étaient tournés très rapidement, sur une ou deux journées le plus souvent.

2 mars 2012

Feu Mathias Pascal (1924) de Marcel L’Herbier

Feu Mathias PascalFils oisif d’une famille italienne ruinée, Mathias Pascal ne rêve que d’une chose : la liberté. Il épouse sans conviction une jeune fille qui est amoureuse de lui. Fuyant une belle-mère acariâtre et une femme devenue indifférente, il s’enfuit à Monte Carlo. Un évènement inattendu va lui donner l’occasion de passer pour mort. Va-t-il ainsi atteindre son idéal de liberté ? Feu Mathias Pascal est adapté d’un roman de Luigi Pirandello par Marcel L’Herbier lui-même. C’est un film assez inclassable : il semble osciller entre le burlesque et le drame. L’acteur russe Ivan Mosjoukine donne au film une dimension exceptionnelle, avec un jeu original et très complet, parfois très léger mais aussi très intense. Marcel L’Herbier a tourné les extérieurs à San Gimignano et à Rome, profitant même des fêtes locales pour filmer des scènes de foule. Pour les intérieurs, la première partie fait la part belle aux éclairages assez sombres pour exprimer l’enfermement alors que la seconde partie est plus lumineuse. Il y a alors de très belles scènes, notamment dans la pension de famille où il joue beaucoup avec les persiennes. Il joue aussi avec les volumes intérieurs, les pièces sont immenses. Marcel L’Herbier a bien entendu quelques effets visuels très originaux, surimpressions, incrustations. Feu Mathias Pascal Le rythme varie, il est le plus souvent enlevé, avec un montage très vif. Le compositeur américain Timothy Brock a composé une partition orchestrale pour Feu Mathias Pascal lors du Festival de Bologne en 2009. Elle est admirable car elle colle parfaitement à l’image et au rythme des scènes. Elle enrichit le film d’une dimension supplémentaire. Le jeune Michel Simon et Pauline carton apparaissent brièvement dans des seconds rôles. (Film muet de 170 mn)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ivan Mosjoukine, Marcelle Pradot, Lois Moran, Michel Simon, Pauline Carton
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Remakes :
L’homme de nulle part de Pierre Chenal (1937) avec Pierre Blanchar
Le due vite di Mattia Pascal de Mario Monicelli (1985) avec Marcello Mastroianni

21 février 2012

1812 (1912) de Vassili Gontcharov

1812Vassili Gontcharov est l’un des pionniers du cinéma russe. Initialement scénariste pour le théâtre, il a écrit le scénario du premier film russe connu, Stenka Razine de Vladimir Romachkov (1908). Rapidement, il réalise ses films en se spécialisant dans les films historiques. En 1911, il tourne un long métrage de 1h40 La défense de Sébastopol (le premier film connu filmé avec deux caméras) et l’année suivante, il tourne 1812 pour célébrer le centenaire de la victoire de la Russie sur les troupes napoléoniennes. La version visible aujourd’hui dure 33 minutes mais on peut supposer que la durée initiale était supérieure car il y a quelques sautes brutales de continuité. Le film est en quatre parties, chaque partie étant composée de plusieurs tableaux décrivant un épisode précis. Ce qui frappe en premier est l’abondance de scènes tournées en extérieurs. Cela ne l’empêche pas d’utiliser des maquettes dans certains plans, technique assez nouvelle qu’il avait introduite dans son film précédent. Le nombre de figurants est parfois important, notamment lors des défilés à cheval. La caméra est fixe. Les scènes de bataille sont très vivantes et assez comparables à ce que faisait Griffith à la même époque dans ses films sur la guerre de Sécession mais sans la scénarisation toutefois. 1812 est l’un des premiers films russes qui exalte le nationalisme, les guerres napoléoniennes étaient à cette époque encore très présentes dans les esprits. Le film se termine d’ailleurs en montrant deux personnes survivantes de cette époque (118 et 115 ans).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pavel Knorr
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Remarque :
Vassili Gontcharov mourra peu après en 1915, à l’âge de 53 ans.

16 février 2012

Coeur d’apache (1912) de David W. Griffith

Titre original : « The musketeers of Pig Alley »

Coeur d'apache(muet, 17 minutes) Une jeune femme et son mari musicien vivent chichement dans un quartier de New York. Le mari, parti quelques jours, se fait dérober l’argent qu’il vient de gagner alors qu’il rentre chez lui. Pendant ce temps, deux gangs s’affrontent… The Musketeers of Pig Alley est reconnu comme étant le premier film de gangster. Précédemment, on avait vu opérer des voleurs et autres petits malfrats mais pas des gangsters opérant en bande avec description de leur mode de fonctionnement. Nous les voyons ainsi voler, faire la guerre à une bande rivale et surtout obtenir la complicité de la population qui se tait face à la police ou pire encore fait de faux témoignages pour les innocenter : « le début de l’engrenage » dit Griffith. L’intrigue est un peu confuse, les intertitres explicatifs peu nombreux, mais le film renferme beaucoup de scènes d’action. The Musketeers of Pig Alley Un autre point marquant de The Musketeers of Pig Alley est cette façon de laisser les personnages approcher très près de la caméra lors des scènes de la guerre de gangs pour créer suspense et tension. Griffith crée aussi la tension par un montage parallèle habile, montrant tour à tour le comportement de chacun des deux gangs. Elmer Booth a une belle dégaine de petit caïd, jouant dans un style où James Cagney excellera plus tard. Lilian Gish, alors débutante, fait montre d’une belle présence à l’écran.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elmer Booth, Lillian Gish, Alfred Paget, John T. Dillon
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Remarques :
Lilian Gish et Dorothy GishPetit amusement de Griffith : dans la scène où Lilian Gish sort dans la rue, elle croise un personnage joué par sa jeune sœur Dorothy Gish (alors âgée de 14 ans). Les deux sœurs se regardent et semblent s’observer pendant une fraction de seconde. On remarquera aussi dans cette scène, une voire deux figurantes qui regardent directement la caméra. Ce n’est pas une erreur mais au contraire volontaire : Griffith avait remarqué que lors des scènes de rue, beaucoup de gens regardaient la caméra et il a donc demandé à certains acteurs de faire de même pour ajouter à l’authenticité.

A noter également, les apparitions de Lionel Barrymore (dans Pig Alley) et de Robert Harron (au dancing).

16 février 2012

Le coeur de l’avare (1911) de David W. Griffith

Titre original : « The miser’s heart »

The Miser's HeartDans un petit immeuble, une petite fille joue seule parce que sa mère est malade. Elle fraternise avec le voisin du dessus. Deux cambrioleurs veulent forcer cet homme à donner la combinaison de son coffre et menace la petite fille pour le forcer à parler… La morale de cette histoire est donnée en préambule : « La richesse est peu de choses quand un être aimé est en danger. » The Miser’s heart est intéressant par la façon dont Griffith déroule son scénario et bâtit admirablement le suspense. Le scénario est en fait assez complexe car il y a le personnage supplémentaire du petit voleur à la tire qui voit la petite fille en danger mais hésite à prévenir la police qui lui a dit de quitter la ville. A noter la présence deux stars en devenir : Lionel Barrymore qui interprète le petit voleur et Robert Harron, dont la carrière de jeune premier sera si courte, ici en commis-boulanger.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Linda Arvidson, Lionel Barrymore, Robert Harron, Adolph Lestina
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11 février 2012

That Certain Thing (1928) de Frank Capra

That Certain Thing (film muet) Molly est une jeune vendeuse de cigares dans un hôtel. Elle rêve de rencontrer un millionnaire. Son souhait va être exaucé quand elle tombe sur le fils d’un riche propriétaire d’une chaine de restaurants… That Certain Thing est un film qui a une certaine valeur historique car il marque un tournant à la fois dans la carrière de Frank Capra et dans la percée de la jeune compagnie Columbia. Quand, en 1927, Harry Cohn demande à un jeune réalisateur qui avait tourné des comédies slapstick, notamment deux bons films avec Harry Langdon (1), de réaliser un long métrage,  il ne sait pas que ce Frank Capra va donner un formidable élan à sa compagnie et hisser Columbia parmi les grands. Fait avec moins de 20 000 dollars, That Certain Thing est le premier d’une longue série de succès. Viola Dana Les bases du scénario ne sont guère originales (2), certes, mais son développement et son aboutissement sont plus surprenants. C’est l’un des très rares films encore visibles avec Viola Dana, actrice encore plus petite que Mary Pickford (3) et qui avait débuté sa carrière en 1914 à l’âge de 17 ans. L’actrice cessera de tourner à l’arrivée du parlant. That Certain Thing n’est pas encore du grand Frank Capra : c’est un début modeste pour un futur grand maitre de la comédie.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Viola Dana, Ralph Graves
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(1) Frank Capra avait tourné deux longs métrages avec Harry Langdon : The Strong Man (1926) et The Long Pants (1927). Frank Capra avait en outre tourné juste avant That Certain Thing  une comédie avec Claudette Colbert (alors inconnue, c’est son premier film) : For the love of Mike (1927), film qui avait été un échec (film aujourd’hui perdu, mais Frank Capra l’a qualifié comme étant le plus mauvais de sa carrière).

(2) On peut noter certains points communs avec La Petite Vendeuse (1927) de Sam Taylor avec Mary Pickford.

(3) Viola Dana mesurait 1m51, soit la même taille que Veronica Lake (qui était à peine née à l’époque, soit dit en passant). Mary Pickford mesurait 1m54.

9 février 2012

La nouvelle Babylone (1929) de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg

Titre original : « Novyy Vavilon »

La nouvelle BabyloneEn 1870, la population acclame les soldats qui partent se battre contre les prussiens. A Paris, la vie continue. Louise, une jeune vendeuse du grand magasin Nouvelle Babylone, est invitée au bal par son patron. Mais la fête est interrompue par l’annonce de la défaite. Il faut défendre Paris et une souscription populaire est lancée pour acheter des canons. Quand l’armée capitule et cherche à reprendre ces canons sur la butte Montmartre, cela provoque une insurrection… La nouvelle Babylone est un film russe de la fin du muet, l’un des très rares films qui évoquent la Commune de Paris de 1871. C’est un film assez étonnant, souvent exubérant. Les deux réalisateurs font une grande utilisation du mouvement : les scènes de liesse, de danses, de fête sont tourbillonnantes, frénétiques, excessives même. Les scènes montrant l’ardeur au travail sous la Commune sont superbes (telle cette lavandière qui éclabousse largement tout autour d’elle). Ces scènes de grande agitation contrastent avec des scènes plus calmes, parfois statiques même. Le montage est assez remarquable, les réalisateurs juxtaposent des scènes qui semblent au final former un kaléidoscope énivrant. Le jeu des acteurs peut paraître parfois outré. Sur le plan du contenu, le film ne fait pas un récit vraiment chronologique mais reprend quelques temps forts. L’accent est bien entendu mis sur l’opposition de classes. Chostakovitch (alors âgé de 23 ans) composa sa première musique de film pour La nouvelle Babylone, musique dans laquelle il reprend divers airs révolutionnaires français qu’il mêle à un thème d’Offenbach.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yelena Kuzmina, David Gutman, Pyotr Sobolevsky
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Remarques :
Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg ont fondé à Leningrad en 1921 le collectif d’avant-garde théâtral FEKS (La Fabrique de l’Acteur Excentrique) qui s’étendit rapidement au cinéma où il tint un rôle important. En 1921, ils avaient 16 et 19 ans.

Versions :
La version la plus complète est actuellement celle durant 1h33, restaurée en 2004 avec la musique de Chostakovitch. Il existe également une version de 1h15 (version allemande du début des années 80), version tronquée avec réintégration de chutes de montage, accompagnée d’une musique au piano.

4 février 2012

Bien faire et ne rien dire (1926) de Leo McCarey

Titre original : « Mum’s the word »

Mum's the Word(Court métrage muet de 24 minutes) Une femme qui vient se remarier cache à son nouveau mari qu’elle a un grand fils de trente ans. Lorsque celui-ci vient lui rendre une visite impromptue, elle le fait passer pour le nouveau valet de chambre… Réalisé par Leo Mc Carey, Mum’s the Word met en scène Charley Chase, cet excellent comique des années vingt, hélas un peu trop oublié aujourd’hui. La première partie avec notamment une scène de rasage plutôt acrobatique est assez classique mais la seconde est très réussie avec un humour assez subtil jouant avec un couloir et des passages incessants d’une chambre à l’autre. A noter également une variante amusante du gag du miroir de Max Linder (à l’époque, les Marx Brothers n’avaient pas encore tourné la leur) (1).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charley Chase, Virginia Pearson, Martha Sleeper, Anders Randolf
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Remarque :
En anglais, Mum’s the Word est une expression qui signifie « motus et bouche cousue ».

(1) Le gag du miroir, qui consiste à ce qu’un personnage mime exactement les gestes de l’autre pour lui faire croire qu’il est devant un miroir, est apparu pour la première fois à l’écran dans Sept ans de Malheur  (1921) de Max Linder (ce n’est pas lui qui l’a inventé toutefois, il semble que ce gag était apparu en premier à Broadway). Les Marx Brothers en feront une scène très célèbre de La Soupe aux canards (1933) qui sera également réalisé par Leo McCarey. Charley Chase l’avait précédemment tourné dans Sittin’ Pretty en 1924. Ici, la variante consiste à être derrière un rideau-store qui laisse passer les ombres chinoises. Le but est inversé : faire croire à quelqu’un que la personne qu’il a vu passer est en fait son ombre.

Mum's the word