18 octobre 2008

Mon frère (1998) de Gianni Amelio

Titre original : Così Ridevano

Mon frèreElle :
(En bref) L’histoire de ces deux frères siciliens montés à Turin aurait pu être intéressante mais la construction est vraiment déroutante et les complications dans lesquelles les deux frères s’empêtrent semblent interminables.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Gianni Amelio s’attarde surtout sur les erreurs de ces deux frères siciliens, en occultant trop l’environnement économique et social de l’Italie du Nord de ce début des années soixante. On reste trop extérieur au film pour s’y intéresser vraiment.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Francesco Giuffrida, Enrico Lo Verso
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18 octobre 2008

D’une vie à l’autre (1998) de Richard LaGravenese

Titre original : Living Out Loud

D'une vie à l'autreElle :
(En bref) Après son divorce, une femme de la bourgeoise new-yorkaise se retrouve face à elle-même et cherche un nouveau sens à donner à sa vie. D’une vie à l’autre se laisse regarder sans déplaisir mais ne laissera pas de trace. Le scénario manque quelque peu de richesse.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) On reste assez étranger à cette histoire et les portraits des personnages manquent de profondeur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Holly Hunter, Danny DeVito, Queen Latifah
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17 octobre 2008

La fille coupée en deux (2007) de Claude Chabrol

La Fille coupée en deuxElle :
Une vision acérée et mordante de la bourgeoisie de province comme aime le faire Claude Chabrol. La bourgeoisie des notables et des gens de médias avec ses vices, ses perversités, ses obsessions. Et au milieu de ces hommes imbus d’eux même et assoiffés de sexe, une jeune femme innocente, pure comme la neige qui se laisse séduire et embarquer dans des aventures et des milieux sociaux qui ne lui ressemblent pas.
Note : 3 étoiles

Lui :
La Fille coupée en deux est inspirée d’un fait divers qui secoua l’Amérique du tout début du XXe siècle : l’affaire Thaw-Stanford White, un drame de la jalousie que Chabrol transpose à notre époque dans la haute bourgeoise lyonnaise (Richard Fleischer avait déjà adapté ce fait divers à l’écran en 1955, La fille sur la balançoire (The girl in the red velvet swing, un film qui avait eu à l’époque des problèmes avec la censure). L’ensemble n’est guère passionnant. On retrouve bien le milieu de prédilection de Chabrol, une bourgeoisie de type ‘panier de crabes’, mais les personnages semblent cette fois assez survolés. On se désintéresse, de ce fait, assez rapidement de l’intrigue. Un Chabrol en petite forme.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ludivine Sagnier, Benoît Magimel, François Berléand, Mathilda May
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16 octobre 2008

Irina Palm (2007) de Sam Garbarski

Irina PalmElle :
Ce film réaliste social, sur une femme qui va au bout de ses limites pour pouvoir sauver son petit-fils de la mort, est assez touchant. Sam Garbarski parvient à teinter son scénario de touches d’humour et de tendresse dans l’univers glauque et sulfureux des sex shops de Soho. Marianne Faithfull est méconnaissable ; elle porte entièrement le film avec une interprétation pudique et juste. On peut reprocher une certaine faiblesse au niveau du scénario qui manque d’étoffe et dont on pressent trop les évènements.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cherchant désespérément de l’argent pour payer un ultime traitement à son petit-fils très malade, une veuve de 50 ans accepte de devenir « hôtesse » dans un club de Soho. Elle devient ainsi Irina Palm. Si cette idée de départ a un peu du mal à passer au début du film, le réalisateur polonais Sam Garbarski parvient à trouver le ton juste pour traiter cette histoire à la fois tragique et comique : il gomme tous les aspects un peu sordides de la situation pour dresser un beau portrait de femme particulièrement volontaire et aussi un peu naïve, admirablement interprétée par une Marianne Faithfull qui se retrouve ainsi pour la première fois à porter un film entier sur ses épaules. Irina Palm a tout d’abord un parfum de réalisme social et laisse ensuite de plus en plus de place à la comédie. L’ensemble est plutôt réussi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marianne Faithfull, Miki Manojlovic, Kevin Bishop, Siobhan Hewlett
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15 octobre 2008

Thomas Garner (1933) de William K. Howard

Titre original : « The power and the glory »

Thomas GarnerElle :
(pas vu)

Lui :
Thomas Garner est souvent cité comme le premier film à utiliser largement le flashback : le film débute par la cérémonie de funérailles d’un grand patron d’une compagnie de chemin fer dont on va ensuite nous raconter la vie. C’est exactement le type de construction que l’on retrouvera 8 ans plus tard dans Citizen Kane et Orson Welles a toujours cité Thomas Garner comme l’une de ses sources d’inspiration. En dehors de cette particularité, il faut bien reconnaître que le film manque de puissance dans son récit : l’accent est plus mis sur la vie sentimentale de cet homme parti du plus bas pour arriver au plus haut socialement alors que sa vie sentimentale est parti du plus haut pour finir au plus bas. Le portrait manque de profondeur et l’ensemble paraît assez anecdotique. Spencer Tracy, alors âgé de 33 ans, doit interpréter un personnage bien plus âgé que lui et il semble le faire sans grande conviction. Thomas Garner apparaît donc bien moins fort que le titre anglais ne le laisserait supposer (à noter que le film n’a aucun lien avec le roman homonyme de Graham Greene, La puissance et la gloire).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Colleen Moore, Ralph Morgan
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14 octobre 2008

La race des seigneurs (1974) de Pierre Granier-Deferre

La race de seigneursElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté du roman Creezy de Félicien Marceau, La race des seigneurs nous plonge dans le monde de la politique et du pouvoir : un homme de gauche, sur le point d’accepter un portefeuille de ministre dans un gouvernement de droite, doit choisir entre sa carrière politique et son amour pour une jeune femme mannequin…(!) Le film de Granier-Deferre offre à Alain Delon un rôle qui semble avoir été fait sur mesure pour lui. Il colle merveilleusement à son personnage, une « bête politique », hyperactif, qui vise son but ultime ignorant les méandres et déconvenues en chemin. Delon occupe logiquement tout le terrain mais il est bien épaulé par de beaux seconds rôles bien définis et surtout remarquablement interprétés (Claude Rich, Jeanne Moreau, …) La plastique de Sidne Rome est bien mise en valeur par une belle photographie, le côté légèrement sulfureux du film (plans assez appuyés sur sa poitrine nue) ayant bien entendu disparu avec le temps. Le film de Granier-Deferre fait partie de ces grands films commerciaux français de qualité des années 70. Le fond du propos de La race des seigneurs, sur les sacrifices nécessaires à faire pour réussir sa carrière politique, est toujours aussi actuel et le film n’a donc pas vieilli.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Alain Delon, Sydne Rome, Jeanne Moreau, Claude Rich, Jean-Marc Bory, Jean-Pierre Castaldi
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11 octobre 2008

Chut, chut, chère Charlotte (1964) de Robert Aldrich

Titre original : « Hush… hush, sweet Charlotte »
Autre titre parfois utilisé :
« Berceuse pour un massacre » (Belgique)

Chut, chut, chère CharlotteAvec Chut chut, chère Charlotte, Robert Aldrich poursuit dans la veine du terrifiant Qu’est-il arrivé à Baby Jane qui venait de remporter un franc succès : c’est un film assez noir et même cruel, un polar à la frontière du fantastique. Charlotte vit seule dans son immense demeure de Louisiane ; tout le monde la dit folle mais quel terrible secret cache t-elle ? Charlotte, c’est bien entendu Bette Davis, absolument magistrale quand elle paraît au bord de la démence. Chut, chut, chère Charlotte Il est plus surprenant de trouver en face Olivia de Havilland dans un rôle de personnage trouble qui cache admirablement ses intentions. Agnes Moorehead, en bonne à tout faire haute en couleur, complète cet admirable trio d’acteurs qui tient tout le film par une interprétation puissante. Le scénario est plutôt complexe, faisant intervenir moult mensonges et hallucinations, assez inattendu dans son explication finale. Chut chut chère Charlotte n’est généralement pas très bien considéré par la critique, étant jugé inférieur à Baby Jane. C’est un peu injuste car le film est puissant à la fois dans son interprétation et son scénario. Il vaut vraiment la peine d’être (re)vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bette Davis, Olivia de Havilland, Agnes Moorehead, Joseph Cotten, Mary Astor, Bruce Dem
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Berceuse pour un massacre Remarque :
Originellement, Joan Crawford devait faire face à Bette Davis, comme dans Baby Jane. L’actrice se déclara « malade » peu avant le début du tournage, refusant de sortir de l’hôpital… Elle fut donc remplacée de façon un peu précipitée par Olivia de Havilland.

10 octobre 2008

La guerre à sept ans (1987) de John Boorman

Titre original : Hope and Glory

Hope and GloryElle :
(En bref) Film très réussi sur cette période de la seconde guerre mondiale vue par les yeux d’un enfant. Bon scénario, émotion, humour et excellents acteurs font un cocktail qui fonctionne merveilleusement bien.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) John Boorman raconte sa propre enfance et c’est la raison pour laquelle on trouve dans son récit beaucoup de sensibilité. La vision d’un garçon de sept ans sur la guerre est obligatoirement très différente et Hope and Glory est ainsi un film particulièrement original.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sebastian Rice-Edwards, Geraldine Muir, Sarah Miles
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9 octobre 2008

Echec à la Gestapo (1942) de Vincent Sherman

Titre original : « All through the night »

Echec à la GestapoElle :
(pas vu)

Lui :
Comme le titre français le laisse supposer sans subtilité, Echec à la Gestapo est un de ces films dits « de propagande » sortis pendant la seconde guerre mondiale : un joueur professionnel qui n’a pas froid aux yeux démasque un dangereux réseau d’activistes nazis de la 5e Colonne agissant en plein New York. Le film est traité sous forme d’une comédie, qui donne à l’ensemble beaucoup de légèreté, avec une bonne dose de suspense. La qualité de l’interprétation donne un film assez plaisant, Humphrey Bogart semblant particulièrement à l’aise dans ce rôle où il donne parfois l’impression de se parodier lui-même. Les seconds rôles sont particulièrement bien tenus, y compris les rôles de vilains qui ont ainsi une certaine ampleur. Echec à la Gestapo fut mal reçu à sa sortie : la première eut lieu le lendemain de Pearl Harbour et, dès lors, plus aucun américain n’avait le cœur à rire ni même à sourire sur le sujet d’espions ennemis infiltrés.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Conrad Veidt, Kaaren Verne, Peter Lorre, William Demarest, Frank McHugh
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8 octobre 2008

Un héros très discret (1996) de Jacques Audiard

Un héros très discretElle :
Un cinéaste que j’aime bien, de bons acteurs, un sujet a priori intéressant et original, une bonne réalisation et pourtant, je ne parviens pas à entrer dans le film. Le montage haché et confus finit par m’irriter.
Note : 1 étoiles

Lui :
Un héros très discret est adapté du livre homonyme de Jean-François Deniau : en 1944, un jeune provincial part à Paris où il s’invente un passé de résistant. Il parvient à être promu dans l’armée et à jouer un rôle dans l’après-guerre. Au-delà de la spectaculaire imposture, Un héros très discret est une réflexion sur le mensonge et sur la reconstruction. Que peut-on bâtir sur le mensonge ? Pour traiter cette histoire surprenante, Jacques Audiard utilise une construction particulièrement brillante et enlevée qui alterne entre scènes de l’époque et témoignages actuels de personnes qui ont croisé ce prétendu héros de la Résistance. Ces témoignages donnent un parfum de réalité à l’ensemble alors que (bien entendu) ce personnage n’a jamais existé… Deux niveaux de mensonges donc. Au centre du film, Mathieu Kassovitz livre une interprétation à la fois fragile et puissante de cet imposteur brillant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Sandrine Kiberlain, Jean-Louis Trintignant, Albert Dupontel
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