21 mai 2011

The Man I Married (1940) de Irving Pichel

The Man I MarriedLui :
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, une américaine se rend avec son mari d’origine allemande en vacances en Allemagne. Elle découvre un pays enflammé par la propagande nazie… Produit par Darryl Zanuck, The Man I Married est un film destiné à faire prendre conscience du risque que faisait peser l’Allemagne nazie sur le monde. Tourné au printemps 1940, soit peu après le début de la guerre, le film place son action en 1938 car il se concentre plus sur l’endoctrinement et la fanatisation d’un peuple que sur la guerre proprement-dite. On peut noter quelques images réelles de rassemblements nazis. Le film évoque en outre l’enrôlement de force des autrichiens dans les usines et les camps de concentration. The Man I Married a visiblement été produit rapidement mais il est intelligemment construit et bien fait. L’histoire est simple mais efficace. Le film est facile d’abord et, donc, a du avoir une certaine efficacité. Le discours sous-jacent est étonnamment lucide et clairvoyant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Joan Bennett, Francis Lederer, Lloyd Nolan, Anna Sten, Otto Kruger
Voir la fiche du film et la filmographie de Irving Pichel sur le site IMDB.

20 mai 2011

Les grandes manoeuvres (1955) de René Clair

Les grandes manoeuvresLui :
Dans une ville de province, à la veille de la guerre de 14-18, un jeune officier de cavalerie enchaîne les conquêtes féminines tout en regrettant de ne pas connaître l’amour vrai. Avec ses amis, il fait le pari de parvenir à séduire une femme choisie au hasard dans un nombre de jours impartis… Les grandes manoeuvres est l’un des plus beaux films de René Clair, un film très abouti où il parvient à une symbiose parfaite entre comédie et drame. Le film passe du rire à l’émotion avec une subtilité qui trouve sa source dans la très grande maîtrise de la mise en scène. Les grandes manoeuvres est un film d’un grand classicisme, très français dans son esprit. Dans ce marivaudage élégant, tous les personnages, premiers et seconds rôles, sont attachants mais le film est surtout porté par l’un des plus beaux couples du grand écran : Michèle Morgan, fragile et délicate, et le fringuant Gérard Philipe plein de sensibilité et d’une séduction qui semble transpirer de chaque pore de sa peau. Il se dégage d’eux une sorte de grâce, une infinie délicatesse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michèle Morgan, Gérard Philipe, Jean Desailly, Yves Robert, Brigitte Bardot, Jacques Fabbri, Jacques François, Magali Noël, Lise Delamare
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clair sur le site IMDB.

Voir les autres films de René Clair chroniqués sur ce blog…

19 mai 2011

Le vilain (2009) de Albert Dupontel

Le vilainLui :
Un braqueur de banques se réfugie chez sa mère qu’il n’a pas revue depuis 20 ans. Découvrant la vraie nature de son fils, elle va entreprendre de le remettre dans le droit chemin… Ecrit, joué et réalisé par Albert Dupontel, Le vilain est un film loufoque et déjanté où il s’éloigne des aspects trash de ses films précédents (qui lui ont assuré un bon succès, toutefois) pour atteindre un burlesque plus pur et plus subtil. Là où il excelle, c’est dans les mécanismes, les interactions avec les objets. Catherine Frot semble s’amuser beaucoup à jouer son personnage de vieille dame qui a de la ressource et les seconds rôles (le médecin, le promoteur immobilier) sont très réussis. Le film semble partir dans tous les sens mais il est néanmoins bien structuré. Le rythme est soutenu. Tout en restant bien frappé, l’humour d’Albert Dupontel évolue et s’étoffe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Albert Dupontel, Bouli Lanners, Nicolas Marié
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Dupontel sur le site IMDB.

Voir les autres films de Albert Dupontel chroniqués sur ce blog…

18 mai 2011

A fool there was (1915) de Frank Powell

Titre français : « Embrasse-moi, idiot »

A Fool There WasLui :
(Film muet) Une intrigante sans scrupules jette son dévolu sur un riche diplomate, temporairement éloigné de sa famille. Telle un vampire, elle profite des hommes en véritable prédatrice et scelle leur perte… A Fool There Was est le film qui a lancé Theda Bara, la première grande vamp de l’histoire du cinéma. Theda Bara est aussi la première star fabriquée de toutes pièces (1), en l’occurrence par William Fox qui, alors au bord de la ruine, renaîtra ainsi de ses cendres. Theda Bara sera une star immensément populaire, jouant à la fois le rôle de sex-symbol et de moteur à la libération des femmes. Theda Bara Hélas, la quasi-totalité de ses films sont perdus y compris les immenses succès (souvent avec un parfum de scandale) que furent Carmen, Salomé ou Cléopâtre. Ici, dans cette histoire de femme fatale inspirée d’un poème de Kipling « The vampires » dont certains vers sont reproduits dans les intertitres (« A Fool There Was » en est le premier), son personnage particulièrement cynique et cruel (2) crée tous les codes du genre. Très influencé par le théâtre, le jeu de Theda Bara est assez excessif, ce qui était encore assez courant à cette époque. Hélas, l’image des copies existantes est très abimée mais nous voyons aisément comment un tel film a pu bouleverser les esprits dans une société encore très marquée par la morale victorienne.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Theda Bara, Edward José, Mabel Frenyear, May Allison, Clifford Bruce
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Powell sur le site IMDB.

A Fool There Was (1) Par un jeu subtil de fausses fuites à la presse, William Fox laissera croire que Theda Bara est une actrice arabe. Son nom, trouvé par William Fox ou par Frank Powell, est d’ailleurs une anagramme de « arab death » (son vrai nom est Theodosia Burr Goodman et ses parents sont des émigrés polonais). Le nom de « vamp » aurait également été créé pour elle.
(2) Deux exemples de son cynisme et de sa cruauté :
a) Quand elle arrive au port en taxi, c’est l’une de ses anciennes victimes, devenu clochard, qui lui ouvre la porte pour avoir une pièce et qui l’interpelle. Après lui avoir jeté à peine un regard, elle se contente d’appeler un policier pour qu’il la débarrasse de l’importun… b) Quand l’homme qu’elle quitte après l’avoir ruiné la menace d’un révolver, elle se contente de lui dire le célèbre « Embrasse-moi, idiot » (« kiss me, my fool ») et le laisse ensuite se tirer une balle dans la tête…

Précédentes adaptations de ce poème de Kipling :
The Vampire (1910) de ? avec Margarita Fisher (film perdu)
The Vampire (1913) de Robert Vignola avec Alice Hollister (38 mn)
ainsi Theda Bara n’est pas, techniquement parlant, la première vamp du cinéma… mais, en terme d’impact, elle l’est bel et bien.

Film homonyme :
Embrasse-moi, idiot! (Kiss me, stupid) de Billy Wilder (1964) avec Dean Martin et Kim Novak

17 mai 2011

La femme sur la plage (1947) de Jean Renoir

Titre original : « The Woman on the Beach »

La femme sur la plageLui :
Hanté et fortement perturbé par une tragédie maritime survenue pendant la guerre, un garde-côte peine à retrouver une vie paisible. Il rencontre une femme seule sur la plage battue par les vents. Elle vit non loin de là avec son mari, un peintre qui a perdu la vue et avec lequel elle entretient des rapports mêlés d’amour et de haine… La femme sur la plage est le dernier film de la période américaine de Jean Renoir. Il ne s’est pas fait dans de bonnes conditions : le sujet a été plus ou moins imposé au réalisateur et la RKO imposa que la première version du film soit grandement remaniée après de mauvaises réactions d’un public-test. Et pourtant, malgré le manque de cohérence induit, La femme sur la plage reste un très beau film, centré sur trois personnages très différents, chacun a ses fantômes, ses errements, ses espoirs. Les liens qui se tissent entre eux sont assez étonnants avec une forte tension sexuelle sous-jacente qui semble toujours sur le point d’exploser. Le personnage le plus riche est certainement le mari peintre, très bien interprété par Charles Bickford. Le film est assez inclassable, ce n’est pas vraiment un film noir, il s’inscrirait plutôt dans la veine des films à fort contenu psychologique de ces années quarante. Seule la fin, imposée par les studios, est inconsistante. La femme sur la plage est parfois jugé assez sévèrement et les commentaires que Renoir a faits sur son propre film n’ont probablement rien arrangé. C’est un film qui reste néanmoins assez fascinant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joan Bennett, Robert Ryan, Charles Bickford, Nan Leslie
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Renoir sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean Renoir chroniqués sur ce blog…

16 mai 2011

Nana (1926) de Jean Renoir

NanaLui :
(Film muet) Pour sa troisième réalisation, Jean Renoir trouve dans le roman d’Emile Zola Nana un vecteur pour mettre en valeur Catherine Hessling. Le réalisateur a épousé en 1920 cet ancien modèle de son père Auguste Renoir ; il s’est mis au cinéma pour en faire une grande vedette. Il finance lui-même Nana, ce qui lui donne une très grande liberté. Il y engloutit une fortune, vendant des tableaux de son père. On peut ainsi trouver certains points communs entre cette histoire de femme fatale imaginée par Zola et la propre situation de Jean Renoir. Il fait le choix assez étonnant de mettre face à sa protégée un acteur de l’expressionnisme allemand : Werner Krauss. Tout les oppose, le face à face est surprenant. Devant Werner Krauss, véritable roc, rigide, d’une forte présence, au jeu minimaliste, qui passe tout par son visage… Catherine Hessling gesticule, papillonne sans arrêt, froufroute, prend de poses provocantes… un jeu outrancier et frénétique. Le très fort contraste de jeu entre les deux acteurs donne un côté hétéroclite au film mais a toutefois le mérite de souligner, de façon magistrale, le contraste entre les deux personnages principaux de cette histoire. Jean Renoir dit avoir été fortement influencé par Folies de femmes d’Eric von Stroheim. C’est apparent dans le climat équivoque, légèrement décadent et empreint de cruauté, et aussi dans la démesure de certains décors, par exemple l’escalier du palais de Nana. Les autres décors sont parfois minimalistes et donnent un petit côté irréel. La fin a des parfums de fantastique. Le film fut un échec et ruina Jean Renoir. Bien qu’alourdi par le jeu outrancier de Catherine Hessling, Nana ne manque toutefois pas de charme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Hessling, Werner Krauss, Jean Angelo, Raymond Guérin-Catelain
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Renoir sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jean Renoir chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Jean Renoir (parlant du film dans les années 60) : « Après Nana, comme je n’avais plus d’argent, j’ai dû travailler pour les autres et, en travaillant pour les autres, j’ai dû apprendre la discipline cinématographique. C’est toujours bon de ne pas pouvoir faire tout ce que l’on veut. »
* L’acteur qui joue Fauchery (l’auteur de la pièce de théâtre qui devient l’amant de la comtesse) est Claude Moore d’après le générique. En réalité, il ne s’agit ni plus ni moins que de Claude Autant-Lara, qui a aussi créé les décors. L’acteur Pierre Philippe qui joue Bordenave (le directeur du théâtre) n’est autre que le scénariste Pierre Lestringuez.

Adaptations de Nana, le roman d’Emile Zola :
Nana (1914) de Camillo De Riso (Italie)
A man and a woman (1917) d’Herbert Blaché et Alice Guy
Nana (1926) de Jean Renoir
Nana (1934) de Dorothy Arzner et George Fitzmaurice
Nana (1944) de Roberto Gavaldón et Celestino Gorostiza (Mexique) avec Lupe Velez
Nana (1955) de Christian-Jaque avec Charles Boyer et Martine Carol
Nana (1981) de Maurice Cazeneuve (TV) avec Véronique Genest
Nana (2001) d’Edouard Molinaro (TV) avec Lou Doillon

15 mai 2011

Joueuse (2009) de Caroline Bottaro

JoueuseElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Après avoir entrevu un couple jouer aux échecs de façon assez sensuelle dans l’hôtel où elle travaille, une femme de chambre quarantenaire, modeste et effacée, se prend de passion pour le jeu d’échecs. L’un de ses employeurs, un américain qui vit seul dans une grande maison, l’initie au jeu… Adaptation d’un roman de Bertina Heinrichs, Joueuse est le premier long métrage de Caroline Bottaro. Le jeu d’échecs est ici un vecteur qui va permettre à cette femme de briser le carcan dans lequel elle était prise, du fait de sa condition modeste et aussi, plus simplement, de sa condition de femme. C’est un cheminement vers une certaine liberté qui se fera sans éclat mais avec détermination. Caroline Bottaro a su éviter toute dramatisation excessive et tout effet spectaculaire tout en donnant de l’intensité à son film et une progression régulière et soutenue. Elle est bien entendu aidée par le jeu riche de Sandrine Bonnaire qui a toujours le ton juste. Face à elle, Kevin Kline est assez étonnant dans ce rôle d’expatrié renfrogné qu’il interprète tout en français. Joueuse est un film attachant qui possède un certain charme. Une réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sandrine Bonnaire, Kevin Kline, Francis Renaud, Alexandra Gentil, Alice Pol
Voir la fiche du film et la filmographie de Caroline Bottaro sur le site IMDB.

14 mai 2011

Nickelodeon (1976) de Peter Bogdanovich

NickelodeonLui :
Ancien critique cinématographique et grand amoureux du septième art, Peter Bogdanovich rend hommage aux premières années du cinéma, l’époque où les Nickel Odéons (1) avaient un besoin démesuré en petits films rapidement tournés. Il rend aussi hommage à l’humour de type « slapstick » des comédies de Mack Sennett car toute la première partie de son film est dans cette veine de comédie, une partie qui n’est pas exempte de longueurs et de répétitions. Nickelodeon est plus réussi dans son aspect de reconstitution, nous pouvons ainsi voir opérer une petite équipe qui enchaîne les tournages avec des scénarios écrits à la va-vite et rafistolés en cours de route. Ce petit côté documentaire trouve son point d’orgue dans la reconstitution de la première projection de Naissance d’une Nation avec orchestre et bruiteurs tirant des coups de feu en direct. C’est cela qui rend Nickelodeon finalement très intéressant. Le film n’eut aucun succès et Bogdanovich s’interrompit de tourner pendant deux à trois ans.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ryan O’Neal, Burt Reynolds, Tatum O’Neal, Brian Keith, Stella Stevens, John Ritter, Jane Hitchcock
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Bogdanovich sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Bogdanovich chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le film de Peter Bogdanovich est dédié à Allan Dwan, réalisateur sur lequel il a écrit un livre en 1971. Allan Dwan aurait tourné plus de 1400 films. Il était encore vivant (91 ans) en 1976.

(1) Les Nickel Odéons sont de petites salles de cinéma qui connurent un énorme succès entre 1905 et 1915 aux Etats Unis. On en comptait plus de 10 000. NickelodeonLe prix d’entrée était un nickel (pièce de 5 cents). Ce faible prix permit leur explosion, elles ne désemplissaient pas.
Toutes ces salles avaient besoin de films régulièrement renouvelés. Un groupe de producteurs mené par Thomas Edison tenta de monopoliser le marché grâce à une série de brevets sur les caméras et les projecteurs. Cette « Patents Company », surnommée « The Trust », faisait la chasse aux producteurs indépendants (l’un d’eux était l’allemand Carl Lemmle, montré dans le film) en utilisant parfois des méthodes brutales, détruisant caméras et laboratoires. Pour leur échapper, des producteurs indépendants décidèrent d’aller s’installer à l’autre bout du pays, en Californie, s’éloignant ainsi le plus possible du New Jersey qui était alors le centre névralgique du cinéma.

13 mai 2011

Rupture (1961) de Jean-Claude Carrière et Pierre Étaix

RuptureLui :
(Court métrage 10 mn) Un jeune homme reçoit une lettre de sa bien-aimée. Hélas, il s’agit d’une lettre de rupture. Il entreprend de lui répondre… Pour sa toute première réalisation, en réalité une co-réalisation puisque Jean-Claude Carrière est associé aussi bien au scénario qu’à la mise en scène, Pierre Etaix montre déjà toute la personnalité de son comique. Il joue avec les objets et il n’en a pas besoin de beaucoup pour créer tout un enchainement de gags : ces dix minutes se déroulent en quasiment une seule scène où Pierre Etaix est à son bureau, sans paroles avec des objets pas toujours coopératifs… et aussi une sacré chute finale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Pierre Étaix
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Claude Carrière & Pierre Étaix sur le site imdb.com.

12 mai 2011

Le fils du désert (1948) de John Ford

Titre original : « 3 godfathers »

Le fils du désertLui :
Trois aventuriers qui viennent de dévaliser la banque d’un petit village isolé de l’Arizona sont pourchassés dans le désert. Ils tombent sur un chariot près d’une source tarie. A l’intérieur, une femme est sur le point d’accoucher… John Ford tourne pour la seconde fois cette histoire à fort symbolisme religieux (1). C’est en effet une variation autour du thème des Rois Mages de la Bible. L’allégorie est assez appuyée, il faut bien avouer que Le fils du désert ne joue pas sur la finesse. John Wayne est ici employé à contre-emploi et ne se montre pas toujours très à l’aise avec ce rôle de cowboy au cœur tendre. Ses deux acolytes manquent plutôt de présence. Heureusement, il reste la superbe photographie de Winton Hoch et ce talent de John Ford pour filmer le désert (2). Les scènes de tempête sont superbes.
Note : 2 étoiles

Acteurs: John Wayne, Pedro Armendáriz, Harry Carey Jr., Ward Bond, Mae Marsh
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Ford chroniqués sur ce blog…

Remarques :
(1) La première fois que John Ford a mis en scène cette histoire écrite par Peter B. Kyne, c’était en 1919 : Marked Men (le film est aujourd’hui perdu). Son acteur principal était Harry Carey qui est mort peu avant le tournage du Fils du désert. John Ford a dédié le film à sa mémoire et a engagé son fils pour tenir l’un des trois rôles principaux.
(2) Le film a été tourné en partie dans la Vallée de la Mort. John Wayne a dû être hospitalisé après avoir été gravement brûlé par le soleil.

Autres adaptations :
Three Godfathers (1916) de Edward LeSaint avec Stella LeSaint et Harry Carey
Marked Men (1919) de John Ford avec Harry Carey
Hell’s Heroes (1929) de William Wyler avec Charles Bickford
Three Godfathers (1936) de Richard Boleslawski avec Chester Morris et Walter Brennan