2 mai 2011

Le temps qu’il reste (2009) de Elia Suleiman

Titre original : « The time that remains »

Le temps qu'il resteElle :
Note : 3 étoiles

Lui :
Le troisième long métrage d’Elia Suleiman est un récit historique et semi-autobiographique se concentrant sur quatre périodes importantes. Palestinien vivant en Israël, c’est une page de l’Histoire de son pays qu’il illustre ici. La forme est très personnelle : Elia Suleiman introduit partout de l’humour, y compris dans les situations les plus dramatiques, un humour qui met en relief l’incongru, l’absurde. Dans ce face à face entre la population palestinienne et l’armée israélienne, la violence est constamment présente mais de façon très subtile, jamais de façon trop ostentatoire. Il n’y a que peu de paroles, les silences mettant mieux en relief les situations, les rapports entre les personnes. Le rythme est important aussi : Suleiman fait très souvent des cassures de rythme en milieu de scène ce qui amplifie l’impact de certaines actions. Il réussit également de très beaux plans graphiques. Le temps qu’il reste est un film original, personnel et très travaillé. On ne peut que regretter qu’Elia Suleiman ne tourne pas plus souvent.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Elia Suleiman, Saleh Bakri, Samar Qudha Tanus
Voir la fiche du film et la filmographie de Elia Suleiman sur le site IMDB.

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1 mai 2011

Les surprises de l’amour (1909) de Max Linder

Les surprises de l'amourLui :
(Film muet, 6 minutes) Une famille est à table pour le déjeuner. Il y a là le père, la mère et les deux grands fils. Prétextant un malaise, le premier fils (Max Linder) se retire pour se reposer. En réalité, nous le voyons prendre un bouquet de fleurs précédemment caché et se réajuster pour sortir. Le second fils en fait autant quelques minutes après et le père également. Sans le savoir, tous trois vont chez la même femme… Les surprises de l’amour repose sur un excellent mécanisme de comédie : un scénario simple autour d’une situation saugrenue. Ce type d’humour est typique de Max Linder, avec toujours ce petit côté mondain dont il est coutumier. Les surprises de l’amour paraît aujourd’hui toujours très amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Max Linder, Jacques Vandenne
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Remarques :
Le nom du réalisateur n’est pas connu.

1 mai 2011

Frigo et la baleine (1923) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The Love Nest »

Frigo et la baleineLui :
Par dépit amoureux, Buster décide de partir sur son frêle esquif sans but précis. En pleine mer, à bout de vivres, il est recueilli par une baleinière dont le capitaine est particulièrement dur et cruel avec ses matelots… Frigo et la baleine (The Love Nest) est le dernier court métrage de Buster Keaton qui était attaché à ce format et hésitait à passer au long métrage (1). Chose inhabituelle, le film n’a pas de rôle féminin de premier plan. Le terrible capitaine fait inévitablement penser au capitaine Achab ; le roman d’Herman Melville n’avait toutefois pas encore été adapté au cinéma à cette époque (2). Le film comporte de nombreux gags avec une chute finale vraiment hilarante (3).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts
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Remarques :
(1) Le premier long métrage de Buster Keaton, Les trois âges, sera d’ailleurs conçu pour pouvoir être facilement tronçonné en plusieurs courts métrages en cas d’échec.
(2) La première adaptation de Moby Dick au cinéma verra le jour en 1926 sous la direction de Millard Webb avec John Barrymore : The Sea Beast.
(3) Cette chute finale à deux niveaux a souvent été montrée incomplète. La récente restauration par Lobster Films l’a heureusement rétablie dans sa totalité.