31 décembre 2004

Sommaire de décembre 2004

The Soul of a Man

(2003) de Wim Wenders

Après vous…

(2003) de Pierre Salvadori

S.O.B.

(1981) de Blake Edwards

Une journée bien remplie

(1973) de Jean-Louis Trintignant

La Petite prairie aux bouleaux

(2003) de Marceline Loridan Ivens

Les Deux orphelines

(1965) de Riccardo Freda

Elephant

(2003) de Gus Van Sant

Hi, Mom!

(1970) de Brian De Palma

La Prophétie des grenouilles

(2003) de Jacques-Remy Girerd

Histoire de Marie et Julien

(2003) de Jacques Rivette

Un film parlé

(2003) de Manoel de Oliveira

The Sandpiper

(1965) de Vincente Minnelli

In the Soup

(1992) de Alexandre Rockwell

Les Marins perdus

(2003) de Claire Devers

Le Temps du loup

(2003) de Michael Haneke

Frida

(2002) de Julie Taymor

Appelez Nord 777

(1948) de Henry Hathaway

France Boutique

(2003) de Tonie Marshall

La Porteuse de pain

(1963) de Maurice Cloche

Un moment de bonheur

(2002) de Antoine Santana

Le Furet

(2003) de Jean-Pierre Mocky

Nombre de billets : 21

30 décembre 2004

The Soul of a Man (2003) de Wim Wenders

Soul of a manElle :
Pas très convaincant ce film de Wim Wenders sur le blues. On suit assez chaotiquement le parcours de trois grands bluesmen (Blind Willy Johnson, Skip James et J.B. Lenoir, un quasi-inconnu sur lequel Wenders s’attarde trop longuement). Les images d’archives se mêlent à des parties scénarisées. C’est assez déroutant. Le film est entrecoupé brutalement de séquences avec des musiciens contemporains qui interprètent les morceaux originaux de blues. Cela n’apporte pas grand-chose si ce n’est qu’on assiste au massacre des morceaux… par Lou Reed, Beck, Nick Cave, Lucinda Williams et d’autres groupes moins connus. J’aurai préféré de loin voir un vrai documentaire sur le blues commenté par de vrais musiciens.
Note : 2 étoiles

Lui :
Win Wenders a choisi de nous présenter deux bluesmen qui l’ont marqué : Skip James, à la carrière si courte en 1931 et redécouvert 30 ans plus tard, et le méconnu J.B. Lenoir, cité dans une chanson de John Mayall. Wenders utilise des acteurs pour la partie années 30, avec de images traitées de telle sorte que l’on ne sait pas très bien au début si ce sont des images réelles ou pas. La reconstitution est bien faite et vraiment crédible. Ce qui est moins intéressant, c’est d’entrecouper tout le film par les reprises des mêmes morceaux par des groupes actuels. Ceci dit, cela a sans doute un côté « éducatif » et rend le film plus « tous publics ». La partie sur J.B. Lenoir est un peu longue, mais l’ensemble est tout de même assez bien fait et intéressant.
Note : 3 étoiles

Voir la fiche complète du film et la filmographie de Wim Wenders

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29 décembre 2004

Après vous… (2003) de Pierre Salvadori

Apres vousElle :
Encore une comédie française insignifiante avec Daniel Auteuil en sauveteur d’un suicidaire interprété par José Garcia. Au milieu une jeune fleuriste (Sandrine Kimberlain) que les deux hommes s’arrachent. On s’ennuie au bout de vingt minutes. Pierre Salvadori fait du remplissage comme il peut. C’est long, et passablement inintéressant.
Note : 1 étoiles

Lui :
S’il y a quelques bonnes trouvailles de scénario et de dialogue, l’ensemble est vraiment poussif, on n’en peut plus devant cette surenchère de situations où Daniel Auteuil s’enlise toujours plus dans sa volonté de bien faire. Et cela en devient bien lassant…
Note : 1 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, José Garcia, Sandrine Kiberlain
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Salvadori sur le site IMDB.

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28 décembre 2004

S.O.B. (1981) de Blake Edwards

S.O.B. Elle :
Je n’accroche vraiment pas à l’humour de Blake Edwards. L’intrigue est poussive et les gags tombent à plat. Mis à part le mort sur la plage que le chien tente en vain de faire remarquer aux plagistes, il n’y a rien d’amusant.
Note : pas d'étoiles

Lui :
C’est une satire assez féroce du monde hollywoodien que Blake Edwards nous offre avec ce film bourré de situations toutes plus grotesques les unes que les autres et doté d’une belle galerie de portraits de gens cupides et sans talent. Dans S.O.B., tout le monde passe sur le grill, Blake Edwards n’épargne personne, même pas Julie Andrews, sa femme, mais bien évidemment il réserve ses flèches les plus affûtées pour les studios et les journalistes. A ce sujet, on peut dire qu’il n’hésite pas à scier la branche sur laquelle il est assis… En tout cas, il parvient bien à tenir l’humour à un niveau élevé et toujours renouvelé.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Andrews, William Holden, Marisa Berenson, Robert Vaughn
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

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Remarque :
Blake Edwards s’est inspiré de ses propres déboires avec les studios hollywoodiens, notamment lors de la réalisation de Darling Lili (1970) et de Deux hommes dans l’Ouest (Wild Rovers) (1971)

27 décembre 2004

Une journée bien remplie (1973) de Jean-Louis Trintignant

JourneeremplieElle :
Beaucoup de maladresse et de lenteur dans ce film d’humour noir avec Jacques Dufilho en meurtrier motard. Cette curiosité loufoque est assez inattendue de la part de Jean-Louis Trintignant mais elle n’a malheureusement pas capté mon attention.
Note : pas d'étoiles

Lui :
La minutie et l’inventivité dont fait preuve le personnage principal pour assassiner ses neuf victimes donne lieu à moult surprises et rebondissements. Néanmoins, c’est un peu léger pour constituer un film et la mise en scène de Trintignant est pleine de maladresses (volontaires ou involontaires).
Note : 1 étoiles

Acteurs: Jacques Dufilho, Luce Marquand
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23 décembre 2004

La petite prairie aux bouleaux (2003) de Marceline Loridan Ivens

La Petite prairie aux bouleaux Elle :
Emouvant voyage d’une rescapée des camps qui retourne au camp de Birkenau pour retrouver les racines de sa déportation alors qu’elle avait 8 ans. C’est Anouk Aimée qui incarne cette femme volontaire dont les nerfs sont à fleur de peau. Le pari est réussi car ce n’était pas évident d’évoquer les fantômes du passé, ces tranches de vie disparues et de mettre en scène ce périple dans les ruines vides de ce camp. Les images des folles herbes que fait ondoyer le vent sont belles et évoquent tous ces disparus de façon presque sereine. La rencontre avec ce jeune photographe allemand dont le grand-père avait inventé le concept des camps est intéressante car elle donne un message d’espoir pour les générations futures.
Note : 4 étoiles

Lui :
Montrant le retour après 50 ans d’une rescapée d’Auschwitz sur les lieux de ce camp, le film souffre un peu du jeu un peu excessif d’Anouk Aimée: à trop vouloir montrer une certaine rage qu’elle porte en elle et son impossibilité à oublier, le film rend son personnage principal plutôt antipathique ce qui nous en éloigne quelque peu. C’est dommage. Néanmoins, le film nous laisse imaginer en partie l’empreinte indélébile que ces camps de la mort ont pu laisser chez ceux qui ont pu en réchapper.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anouk Aimée
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22 décembre 2004

Les deux orphelines (1965) de Riccardo Freda

Les Deux orphelinesElle :
Enième adaptation du roman d’Eugène Corman. Le film n’est pas très réussi. La mise en scène est assez maladroite et pauvre. Cette histoire populaire de deux jeunes orphelines enlevées au temps de la Révolution est très académique. On ne s’ennuie pas vraiment mais l’ensemble manque de souffle et de créativité.
Note : 3 étoiles

Lui :
Gentil mélo sur deux pauvres orphelines innocentes (dont une aveugle…), en proie aux vicissitudes de ce monde cruel de la fin du XVIIIe siècle, mais sauvées par un beau jeune homme. Si la réalisation est un peu quelconque, voire bâclée, il faut reconnaître que l’on ne s’ennuie pas vraiment grâce à un scénario particulièrement bien dosé et basé sur un roman adapté plus de cinq fois à l’écran! C’est dire…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sophie Darès, Valeria Ciangottini, Jean Desailly, Alice Sapritch, Simone Valère, Jean Carmet
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Toutes les adaptation du roman d’Adolphe d’Ennery :
>> films courts :
Duel Scene from ‘The Two Orphans’ (1902) de l’anglais William Haggar (film perdu)
Les deux orphelines (1910) du français Albert Capellani (film perdu)
Les deux orphelines (1910) du français Georges Monca (film perdu)
The Two Orphans (1911) des américains Otis Turner et Francis Boggs
The Two Orphans (1915) d’Herbert Brenon avec Theda Bara (film perdu)
>> longs métrages :
Les deux orphelines (Orphans of the Storm) de D.W.Griffith (1921) avec Liliane Gish et Dorothy Gish.
It happened in Paris de M.J. Weisfeldt (1932) (film perdu)
Les deux orphelines de Maurice Tourneur (1933) avec Rosine Deréan et Renée Saint-Cyr
Les deux orphelines de Riccardo Freda (1965) avec Sophie Darès et Valeria Ciangottini
+ de nombreuses autres versions italiennes, mexicaines, etc.

21 décembre 2004

Elephant (2003) de Gus Van Sant

ElephantElle :
Le drame de la tuerie du lycée de Columbine est évoqué de manière originale sans violence et hémoglobine. Gus Van Sant place le spectateur en observateur de la journée de ces deux jeunes meurtriers avec des allers et retours dans le temps, des ralentis, plusieurs angles de vue du même évènement. L’atmosphère sonore composée de bruits de fond métalliques est oppressante. Les effets visuels flous et saturés rendent l’ambiance cotonneuse et irréelle. Enfin, les longues déambulations de ces lycéens sans passion dans les couloirs du lycée accentuent l’effet de bocal. Cependant, la forme a tendance à occulter le contenu d’où une sensation d’ennui. Puisque d’emblée, on connaît l’issue du drame, le réalisateur a un peu de mal à remplir ce qui a précédé.
Note : 2 étoiles

Lui :
Elephant de Gus Van Sant est surtout intéressant par sa forme : éclatement total de la notion du temps qui semble s’éffilocher, repartir constamment en arrière et surtout une caméra extrêmement douce (choix particulièrement original vu le sujet) et fluide, des plans où l’on suit les personnages marchant dans les couloirs interminables de leur lycée, plans presque hypnotiques. Il parvient bien à faire monter la tension très graduellement. Par contre, côté scénario et contenu, on peut certes passer sur le fait que Van Sant ne veuille pas tenter de donner une explication et qu’il préfère montrer des tranches de vie de ces adolescents, mais il est frustrant que la mise en place de ses personnages n’aboutissent sur rien et nous donne un certain sentiment de vacuité et finalement de déception.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Robinson, Alex Frost
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20 décembre 2004

Hi, Mom! (1970) de Brian De Palma

Hi, Mom!Elle :
Une curiosité expérimentale de Brian de Palma avec Robert de Niro qui fait déjà des débuts brillants à l’écran. C’est sous la forme d’un film réalisé caméra à l’épaule pour simuler le reportage pris sur le vif que le réalisateur fait une satire déjantée et brouillonne de l’Amérique. C’est au travers d’un Jon Rubin rêvant de réaliser des films, qu’il brasse les problèmes de société du début des années 70 (intégration des noirs, libération sexuelle, guerre du Vietnam). Jon filme les gens à leur insu, se trouve aux côtés du Black Power pour faire vivre à des blancs la situation de noirs, se lance dans la guérilla urbaine. L’ensemble est novateur et plein d’humour mais néanmoins un peu trop frappé.
Note : 3 étoiles

Lui :
Film happening assez étonnant, assez inutile aussi même s’il comporte quelques éléments assez intéressants. Le jeune De Niro donne beaucoup de vitalité au film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert De Niro
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19 décembre 2004

La Prophétie des grenouilles (2003) de Jacques-Remy Girerd

La Prophétie des grenouillesElle :
Dessin animé poétique plutôt réussi. Cette arche de Noé flottante après un Déluge prédit par des grenouilles met en relief les difficultés de vivre ensemble malgré les différences. Les animaux sont assez craquants notamment les éléphants et la tortue. Les carnivores complotent contre les omnivores et herbivores au risque de mettre tout ce petit monde en péril. Les dessins assez enfantins parviennent à créer un univers graphique original. Un cocktail français bien dosé qui peut plaire à tous les publics.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film d’animation, une variation actuelle sur le thème du déluge et de l’arche de Noé, bénéficie d’une réalisation vraiment soignée malgré son aspect très simple. Il se dégage beaucoup de candeur et de fraîcheur de cette histoire très bon enfant. Ce qui est assez remarquable, c’est d’avoir fait un tel film qui peut être passé sans problème à un enfant de moins de 5 ans et qui parvient à nous captiver tout autant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Romain Bouteille, Michel Galabru, Annie Girardot
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