14 novembre 2006

Je ne suis pas là pour être aimé (2005) de Stéphane Brizé

Je ne suis pas là pour être aiméElle :
(pas vu)

Lui :
Un huissier de justice quinquagénaire dont la vie est aussi sinistre qu’un jour sans soleil se permet une petite folie : prendre des cours de tango. Il va y rencontrer une frêle jeune femme sur le point de se marier. Le film joue donc sur la collision en douceur de ces deux personnages dont l’univers est si différent. La base est donc classique mais la nouveauté ici est qu’il ne se passe… rien. Stéphane Brizé voulant certainement jouer sur les silences, les non-dits, il ne développe ni les personnages, ni la situation. Le temps paraît vite assez long et les longues scènes de tango n’arrangent rien. Le personnage de l’huissier est trop caricaturé dans son côté triste et résigné pour être crédible, même si on finit par le prendre en pitié. Tout cela paraît tout de même un peu juste pour faire un film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Chesnais, Anne Consigny, Lionel Abelanski
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13 novembre 2006

Romanzo criminale (2005) de Michele Placido

Romanzo CriminaleElle :
Les années 70 à Rome. On suit une bande de criminels qui vit de trafic de drogue, s’acoquine avec la mafia et s’entretue. Le film à la limite du thriller comporte les ingrédients classiques du genre, une suite interminable d’embrouilles et de crimes entremêlées de scènes sexy. Le film ne m’a pas convaincue ni captivée. L’atmosphère est glauque, la photographie assez sombre ; le scénario et les personnages manquent de profondeur pour m’intéresser suffisamment ; le montage est parfois confus et trop rapide.
Note : 1 étoiles

Lui :
Adaptation d’un best-seller italien, « Romanzo criminale » nous montre l’Italie des années de plomb (les années 70) au travers de l’ascension fulgurante de la Bande de la Magnana. Partis de rien, les membres de cette bande sans foi ni loi vont régner sur le milieu de la pègre de Rome et nourrir des relations avec la mafia sicilienne. Dans son premier tiers, le film adopte un rythme très soutenu avec des changements de plan très rapides et la mise en place est un peu confuse. Il sait ensuite trouver son équilibre, sans complaisance dans l’étalage de la violence ce qui donne au film une certaine personnalité ; le scénario peine toutefois à développer ses personnages dont aucun n’attire d’ailleurs la sympathie. Le contexte politique est tout juste évoqué, les auteurs avançant simplement des théories sur l’implication de l’Etat dans l’attentat de la gare de Bologne et la mort d’Aldo Moro. Le fait de rester ainsi centré sur la Bande de la Magnana empêche le film d’avoir l’envergure de « Nos Meilleures Années » écrits par les mêmes scénaristes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kim Rossi Stuart, Anna Mouglalis, Pierfrancesco Favino, Claudio Santamaria, Stefano Accorsi
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12 novembre 2006

Rebecca (1940) d’ Alfred Hitchcock

RebeccaElle :
Un beau film : cette adaptation du roman de Daphné du Maurier est magistrale. Un solide scénario qui rebondit au bon moment, une photographie noir et blanc splendide, des décors somptueux et un beau duo d’acteurs en compagnie de Laurence Olivier et Joan Fontaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est le premier film américain d’Alfred Hitchcock mais il reste très anglais, que ce soit dans le scénario ou le choix des acteurs. Personnellement, je le trouve moins réussi que d’autres de ses films : la mise en situation des personnages est interminable et le film ne démarre vraiment qu’au bout d’une heure et demie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Laurence Olivier, Joan Fontaine, George Sanders, Judith Anderson
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12 novembre 2006

La grande lessive (1968) de Jean-Pierre Mocky

La grande lessiveElle :
Abandon au bout d’une demi-heure. Le scénario est plutôt indigent : il s’agit pour Bourvil d’empêcher les petits n’enfants de regarder la télé par tous les moyens car ils dorment en classe  (quel programme !) ; les gags sont poussifs et éculés. Les films de Mocky sont assez inégaux.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce genre de comique a bien vieilli… (Abandon après 20 mn)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Bourvil, Francis Blanche
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11 novembre 2006

Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner

Laisse aller, c'est une valseElle :
(pas vu)

Lui :
Les films de Lautner sont bien inégaux. Avec cette parodie, on est loin de la réussite des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes ». Lautner a traité cette histoire à la manière d’une bande dessinée (des cadavres pour rire ou qui font des cabrioles) mais l’ensemble du film manque d’unité. C’est amusant de voir tant d’acteurs connus, très jeunes, dans des tout petits rôles. Rufus en prof d’anglais est mémorable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Yanne, Mireille Darc, Bernard Blier, Michel Constantin, Rufus
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11 novembre 2006

La ligne verte (1999) de Frank Darabont

Titre original : The green mile

The Green MileElle :
Abandon au bout d’une heure lorsque je me rends compte que le film vire au fantastique avec un prisonnier dans sa cellule qui crache une substance mystérieuse. Jusque là, tout allait pas mal avec Tom Hanks en gardien chef dans les couloirs de la mort en proie aux soucis quotidiens et une image bien léchée aux apparences trompeuses. La routine quoi, sauf qu’il s’agit en fait d’une adaptation d’un roman en six volumes de Stephen King et que je ne suis pas du tout fana de ce genre.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Il est vraiment dommage que le film soit si long. L’histoire est pourtant assez intéressante, captivante même, et Frank Darabont l’a filmée de façon très intimiste. Quasiment tous les personnages sont attachants, le formidable Tom Hanks n’y étant pas pour rien mais il est aussi soutenu par d’excellents seconds rôles. Malgré cela, les 3 heures de film sont bien longues, certaines scènes semblant inutiles, d’autres interminables. De nombreux aspects du scénario semblent un peu trop prévisibles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, David Morse, Bonnie Hunt, James Cromwell
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10 novembre 2006

Masked and anonymous (2003) de Larry Charles

Masked and anonymousElle :
(pas vu)

Lui :
Resté inédit en salles en France, ce film mettant en scène Bob Dylan est une curiosité qui sera perçue certainement très différemment suivant que l’on est ou non « dylanophile ». Il faut effectivement faire preuve d’une tolérance et d’une patience certaine pour dépêtrer son message dans un tel fatras. Car le film est à l’image de Dylan : compliqué, plein de contradictions, ambigu, obscur, provocateur, enfantin par certains côtés. Le scénario est, il faut bien l’avouer, épouvantablement mauvais, co-signé par le maître lui-même sous le pseudo Sergei Petrov. Dans un pays en plein trouble révolutionnaire, un chanteur qui a eu son heure de gloire est sorti de prison pour faire un concert de charité commandé par le pouvoir. Ne faisant aucun effort, Dylan joue son personnage comme un mur, raide et sans expression, laissant plutôt parler la belle pléiade d’acteurs qui l’entoure. Mais il reste la musique : dès le début, alors que le film s’ouvre au son d’une version japonaise de « My Back Pages », on devine que la musique va être bien entendu un élément non négligeable. Le clou de tout cela reste les 6 morceaux live à l’image, 2 électriques et surtout 4 acoustiques (dont un étonnant… « Dixie » ).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bob Dylan, Jeff Bridges, Penélope Cruz, John Goodman, Mickey Rourke, Jessica Lange, Ed Harris
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9 novembre 2006

Esther Kahn (2000) de Arnaud Desplechin

Esther KhanElle :
Une belle mise scène et une belle photographie. La première partie du film, qui nous conte l’avènement d’une jeune actrice juive, est intéressante et originale : nous voyons évoluer Esther dans sa famille qui habite un quartier pauvre de Londres. Timide et renfermée, raillée par ses proches, elle veut devenir actrice mais sa froideur et son manque d’émotion font qu’elle ne parvient pas à faire éclore son talent. L’excellent Ian Holm intervient en tant que conseiller pour la débrider. Avec la seconde partie du film, on découvre les déboires amoureux d’Esther. Je trouve que dans cette partie qui manque de matière, la glaciale Esther n’est plus attachante et finit par être agaçante avec ses caprices de star.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est un film assez déroutant. Cette histoire de la montée d’une actrice juive londonienne laisse le spectateur assez froid. Desplechin ne nous offre aucun personnage auquel on puisse s’identifier un tant soit peu, ou pour lequel on pourrait éprouver de la compassion. Cela donne un film sans sentiment, à l’image de son héroïne. En revanche, Desplechin montre sa grande maîtrise de la mise en scène et la scène finale de la pièce de théatre est assez forte.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Summer Phoenix, Ian Holm, Akbar Kurtha
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8 novembre 2006

La nuit fantastique (1942) de Marcel Lherbier

Titre initial : « Le tombeau de Méliès »

La Nuit fantastiqueElle :
(pas vu)

Lui :
Alors que la France était sous l’occupation allemande, Marcel Lherbier se réfugie dans le fantastique puisqu’il était alors interdit de filmer ou de mettre en scène la réalité. Un (grand) étudiant tombe amoureux d’une femme qu’il pense être une apparition. Il la suit et rencontre des personnages étranges… Il serait donc plus exact de parler d’onirisme que de fantastique puisque le personnage principal pense qu’il rêve cette histoire mêlant amour, intrigue policière et magie (le titre initial était d’ailleurs un hommage à Méliès). L’humour est très présent, un humour par petites touches, s’appuyant sur le flegme du héros ou jouant souvent avec les mots. Bien entendu, tout est tourné en studio avec peu de moyens, en plein hiver 1941-42. L’ensemble du film se déroule de nuit, ce qui permet à Marcel Lherbier de réaliser un beau travail sur les éclairages et les ombres. Micheline Presle est angélique, merveilleuse dans ce rôle de jeune femme à la fois inaccessible et bien réelle. Sa toute première apparition au tout début du film évoque immanquablement la semeuse, emblème de la république, seul sous-entendu que se permet Lherbier. Par certains aspects, le film a un peu vieilli mais de nombreuses scènes restent vraiment remarquables (la scène sur les toits est très belle) et le l’atmosphère générale a ce côté merveilleux qui ne vieillit pas.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fernand Gravey, Micheline Presle, Saturnin Fabre, Bernard Blier
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8 novembre 2006

Sous le sable (2000) de François Ozon

Sous le sableElle :
Une lumineuse et fragile Charlotte Rampling qui porte un film au sujet douloureux mais que François Ozon met en scène avec subtilité et délicatesse. Une prouesse de tenir en haleine le spectateur sur une disparition banale. Cette femme qui refuse de croire en la mort de son mari est bouleversante. Toujours amoureuse, elle persiste à entretenir l’image de son couple uni face aux regards extérieurs et se crée un monde imaginaire pour survivre à la douleur de la perte de l’être cher. La caméra d’Ozon caresse le corps svelte et le beau visage de Charlotte Rampling. Elle ondule au gré du vent et du sable de cette plage fatale.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un film assez poignant, assez bouleversant dans le sens où il parvient à nous faire partager le désespoir de son personnage principal, sans toutefois tomber dans l’excès, les larmoiements ou le difficilement supportable. C’est là toute la force de ce film. Charlotte Rampling n’est pas étrangère à cette réussite : Elle semble soutenir tout le film à elle seule. François Ozon a mis en scène cette histoire assez tragique avec grande délicatesse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Jacques Nolot, Alexandra Stewart
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