30 novembre 2006

Code inconnu: Récit incomplet de divers voyages (2000) de Michael Haneke

Code inconnuElle :
Film expérimental où la forme prime sur le fond. Destins de trois familles qui habitent à Paris et ne se rencontrent jamais. Juliette Binoche, jeune actrice, a des problèmes relationnels avec son compagnon, grand reporter qui fuit ses responsabilités quotidiennes. Une famille africaine dont un enfant tourne mal et une femme immigrée clandestine complètent ce tableau urbain oppressant. Est-ce une façon de dénoncer notre individualisme et notre indifférence aux malheurs d’autrui ? Je n’ai pas tout saisi.

Note : 2 étoiles

Lui :
Ce film fait partie de ces films totalement abscons pour le commun des mortels. Le réalisateur est dans son trip expérimental et le spectateur, qui ne connaît pas la règle du jeu, assiste à une suite de scènes découpées à la serpe, témoin de petits fragments de vie, dont beaucoup sont sans importance, et passe tout le film à se demander quel peut bien être le propos de l’auteur. (Note : Après avoir pris connaissance de la règle du jeu, le film me paraît encore moins intéressant… )

Note : 2 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche
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29 novembre 2006

Breezy (1973) de Clint Eastwood

Breezy Elle :
Une amusante plongée au coeur des années 70 en compagnie d’une jeune et rafraîchissante hippie mineure qui séduit un quinquagénaire hésitant. A aucun moment, Clint Eastwood ne bascule dans la vulgarité concupiscente. Il met face à face ces deux personnages décalés dans leurs moeurs en utilisant des dialogues et situations teintés d’humour. Les deux acteurs dont William Holden forment un bon duo.
Note : 4 étoiles

Lui :
En tournant ce film juste après « Play Misty For me », Eastwood change de registre, passant du suspense hitchcockien au drame intimiste. Il parvient très bien à mettre en place ses personnages, à bâtir son histoire, mais ensuite le film semble tourner en rond, comme s’il ne savait quoi en faire. De façon amusante, l’ego d’Eastwood est bien présent par l’intermédiaire de William Holden : ce quinquagénaire séduit toutes les femmes, à commencer par l’héroïne, une gamine hippie. Tous les autres hommes autour de lui sont bien fades… (Eastwood avait prévu de jouer le héros lui-même !)
Note : 3 étoiles

Acteurs: William Holden, Kay Lenz
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28 novembre 2006

Schizopolis (1996) de Steven Soderbergh

SchizopolisElle :
Un film expérimental loufoque à prendre comme une curiosité ce qui est rare dans le cinéma américain d’aujourd’hui. Soderbergh nous offre l’étendue de ses talents en se lançant dans ce projet à petit budget et à contre-courant des grosses productions hollywoodiennes. Ce film sur l’incommunicabilité ne manque pas d’humour et d’absurde mais la forme complètement échevelée et déstructurée finit pas lasser.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est une petite curiosité… Avec de tout petits moyens, Soderbergh s’est amusé à faire un film « sorti du subconscient ». Au début, on a un peu du mal car il n’y a que peu de structure dans le récit, mais petit à petit on se laisse gagner par le film. On peut dire qu’il nous fait une série de variations sur la communication, la communication entre des personnes qui se croisent. Le film est bourré de maladresses et d’imperfections, mais il contient pas mal de scènes savoureuses. Soderbergh se révèle étonnant acteur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Steven Soderbergh, Betsy Brantley,David Jensen
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28 novembre 2006

7 ans de séduction (2005) de Nigel Cole

Titre original : « A lot like love »

7 ans de séductionElle :
(pas vu)

Lui :
Reprenant la structure de « Quand Harry rencontre Sally », cette gentille comédie romantique n’a pas la force de son modèle. Le film se contente de s’appuyer sur ses deux acteurs principaux, qui remplissent assez bien leurs rôles : Ashton Kutcher avec ses airs gros nounours d’adolescent attardé finit par être attendrissant et Amanda Peet use sans compter de son regard ravageur. Côté scénario, c’est le vide et si le film se laisse regarder car il est sans aspérité aucune, il s’oublie très rapidement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Amanda Peet, Ashton Kutcher
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27 novembre 2006

Harrison’s flowers (les fleurs d’Harrison) (2000) d’ Elie Chouraqui

Titre original : Harrison’s flowers

Harrison's flowersElle :
Après une première partie un peu longue à se mettre en place, Elie Chouraqui nous emmène à Vukovar, ville croate assiégée par les Serbes. Certes, le contexte historique est là mais le film aurait très bien pu se passer dans un autre conflit. Le réalisateur veut mettre en avant la folie meurtrière des hommes. Andie Mac Dowell incarne de façon convaincante une femme à la recherche de son mari grand reporter de guerre. Elle est accompagnée par d’autres reporters envahis par la peur et la folie. Tout est ceci est filmé de façon si réaliste qu’on se croirait au coeur des combats. Ce ne sont pas ces images de reportage que l’on voit à la télévision mais des scènes accompagnées de cris, de bruits terrifiants d’explosion. C’est très impressionnant et terrifiant. La reconstitution des lieux et attaques semble également véridique. Un film marquant et bouleversant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le film démarre très mal, assez ennuyeux et convenu, et au bout de 45 mn c’est d’un oeil déjà mi-clos que l’on voit la femme du photographe arriver en Croatie. Et là, c’est le choc : le film bascule totalement, on se retrouve au beau milieu de cette guerre d’extermination, où la vie n’a qu’une valeur bien faible, où aucune espèce de logique n’a cours. Le film parvient parfaitement à recréer cette angoisse que l’on doit ressentir face à cette folie, ce déluge d’horreurs. Le parcours de cette femme est tout aussi peu logique, partir à la recherche de son mari sur la foi d’indices inexistants, et pourtant ceci est basé sur une histoire vraie. C’est un film qui marque le spectateur, sans qu’il n’y ait de complaisance à montrer des scènes pénibles ou horribles.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Andie MacDowell, Elias Koteas, Brendan Gleeson, Adrien Brody
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27 novembre 2006

Les rivières pourpres (2000) de Mathieu Kassovitz

Les rivières pourpresElle :
Le livre que j’ai lu m’a paru moins macabre et plus riche que le film. Je m’attendais au pire vu les affiches sanguinolentes que Gaumont mettait en évidence. Le décor montagnard désolé est impressionnant et le duo Cassel et Reno fonctionne relativement bien. On peut regretter une certaine confusion et invraisemblance du scénario ainsi qu’une mauvaise bande son qui rend les dialogues difficiles à suivre. Un film qui se laisse tout juste regarder.
Note : 3 étoiles

Lui :
Basé sur un excellent livre, le scénario est bien mis en place et l’enquête est intéressante à suivre, même si la fin est assez confuse. Sur la forme, le film est quelquefois pénible : musique (ou bruitages) trop forte par dessus les dialogues, gros plans sur les cadavres mutilés, jeu d’acteurs pas toujours très bon. Au final, on a un film tout juste regardable, mais sans plaisir, le côté morbide étant trop fort.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Farès, Dominique Sanda
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26 novembre 2006

Une fois que tu es né… (2005) de Marco Tullio Giordana

Titre original : « Quando sei nato non puoi più nasconderti »

Une fois que tu es néElle :
Grosse déception après le formidable « Nos meilleures années ». Le regard sur les douleurs de l’immigration clandestine est porté par un gamin de riche qui se fait repêcher par un bateau de clandestins. Le début du film est très confus, le montage laisse à désirer, le scénario n’est pas très crédible et le rythme très lent tient plus du remplissage que de l’intensité dramatique. Ce thème tragique de l’immigration est mal exploité. L’émotion tant au niveau de l’histoire que des personnages ne passe pas.
Note : 2 étoiles

Lui :
Voulant faire un film témoignant des conditions des immigrés clandestins vers l’Italie, Marco Tullio Giordana l’enrubanne d’un emballage peu crédible mettant en scène un gamin de 12 ans et s’égare interminablement dans des chemins de traverse. L’ensemble est confus avec de nombreuses scènes parfaitement inutiles, restant à la surface des choses. La tournure du scénario sur le dernier quart du film est assez étonnante puisque cela détruit un peu le discours humaniste que le film tente de faire passer. Un film qui paraît à la fois mal écrit et mal construit.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Alessio Boni, Michela Cescon, Rodolfo Corsato, Matteo Gadola
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25 novembre 2006

Casino Royale (1967) de Val Guest, John Huston, Robert Parrish, Ken Hughes, Joseph McGrath

Casino Royale Elle :
(pas vu)

Lui :
Avant la version de 2006, Casino Royale a été adapté en 1967 sur le mode parodique. Cinq réalisateurs, une multitude de scénaristes (parmi lesquels se trouveraient Billy Wilder et Woody Allen), c’est le type-même de ce qu’on appelle un « film de producteur » (en l’occurrence Charles K. Feldman). Côté acteurs, c’est également un festival avec un nombre impressionnant de grands noms dans des petits rôles ou faisant de simples apparitions. Le résultat est assez inégal, la partie tournée par John Houston (la scène en Ecosse) n’étant d’ailleurs pas la plus réussie… Tous les ingrédients des James Bond classiques sont fortement parodiés, avec une profusion de « Bond girls » (on voit où Mike Myers a puisé son inspiration) mais quelques éléments, les gadgets par exemple, semblent mal ou pas assez exploités. Certaines scènes sont des petites perles du comique par l’absurde. Peter Sellers fait un joli numéro mais il faut attendre les vingt dernières minutes pour que tout le monde se lâche vraiment et la scène finale est un joli délire… En plus de la parodie, les clins d’oeils à d’autres films sont innombrables, depuis Le cabinet du Docteur Cagliari ou Dr Mabuse  jusqu’à The house that Jack built de la série TV The Avengers.
Note : 3 étoiles

Acteurs: David Niven, Ursula Andress, Peter Sellers, Woody Allen, Orson Welles, Deborah Kerr, Joanna Pettet, William Holden
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24 novembre 2006

In the mood for love (2000) de Wong Kar-wai

Titre original : Hua yang nian hua

In the mood for loveElle :
Une merveilleuse mise en scène toute en finesse dans les cadrages serrés, les couleurs rouge et verte, la très belle musique au violon qui ponctue les frôlements et croisements des deux personnages principaux. Une belle asiatique solitaire et son voisin de palier abandonnés par leurs époux respectifs qui en fait se fréquentent, entrent dans une parade séductrice et amoureuse qui n’aboutira pas. Les indiscrétions des voisins, la promiscuité des appartements minuscules entravent cette relation qui aboutit à une rupture. Ce huis clos hors du temps, de l’espace et de la vie est empreint de nostalgie du passé, du temps qui passe indéfectiblement. Un petit bémol cependant quant au rythme un peu lent des séquences.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un film fort original, tout en délicatesse. Dès le début, le spectateur est envoûté par un esthétisme omniprésent, une recherche qui se traduit à la fois sur les cadrages, sur les mouvements (forte utilisation des ralentis) et sur la musique merveilleusement utilisée. La délicatesse avec laquelle Wong Kar-wai filme cette histoire est à l’image de sa belle héroïne, une histoire presque atemporelle et comme extraite du monde quotidien de Hong-Kong. Hélas, cet envoûtement retombe un peu car le film (et l’histoire) s’étiole quelque peu à mi-parcours. Mais l’ensemble est néanmoins très beau et d’une tristesse infinie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tony Leung Chiu Wai, Maggie Cheung
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24 novembre 2006

Un de trop (1999) de Damon Santostefano

Titre original : Three to Tango

Three to Tango Elle :
Les comédies américaines gentillettes construites autour d’un acteur connu de série télé sont rarement intéressantes. Ici, il s’agit de Matthew Perry, star incontournable de Friends, qui aurait mieux de rester là où il excellait. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce n’est pas un film très profond mais c’est une comédie assez amusante. Matthew Perry est excellent, même s’il reste toujours prisonnier de son image de garçon gauche mais sincère. C’est gentil et charmant, mais aussi très classique et conventionnel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Matthew Perry, Neve Campbell, Dylan McDermott, Oliver Platt
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