13 janvier 2007

Stuart Little (1999) de Rob Minkoff

Stuart LittleElle :
Je n’ai regardé le film que pour voir la souris animée en images de synthèse : c’est bien fait mais cela ne suffit pas à faire un film intéressant pour les enfants et encore moins pour les adultes. Le scénario est tout de même nunuche à souhait.
Note : 1 étoiles

Lui :
Les animations de la souris sont bien faites et les chats sont bien mis en scène. L’histoire en revanche… c’est pour les (tout) petits n’enfants.
Note : 1 étoiles

Acteurs: (voix) Michael J. Fox, Geena Davis
Voir la fiche du film et la filmographie de Rob Minkoff sur le site imdb.com.

12 janvier 2007

L’Ennemi public (1931) de William A. Wellman

Titre original : The Public Enemy

Public EnemyElle :
Ce fut une légère déception de revoir ce film après bien des années, peut-être du fait d’un moindre intérêt pour les films de gangster. James Cagney s’impose toujours magistralement mais, malgré l’action assez présente, le rythme m’a paru assez lent.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce classique du film de gangster (genre qui fut particulièrement populaire dans les années 30 et qui précède le film noir) vaut surtout par la formidable présence de James Cagney. L’histoire peut nous paraître maintenant assez classique mais Wellman s’attarde surtout à montrer le contexte social de ce truand afin d’expliquer comment il est devenu ce qu’il est. Néanmoins, j’ai eu moins d’intérêt à le revoir, même la fameuse scène du pamplemousse m’a semblé un peu fade…!
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Cagney, Jean Harlow, Mae Clark
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Anecdote : Dans la scène du pamplemousse, l’expression de Mae Clark est authentique puisque l’actrice avait eu l’assurance avant de tourner la scène que le pamplemousse ne toucherait pas son visage. Elle fut donc estomaquée quand Cagney lui a réellement écrasé le pamplemousse sur le visage.
(Il n’est pas certain que cette anecdote soit authentique, Mae Clark affirme dans son autobiographie que James Cagney l’avait prévenu).

11 janvier 2007

Tenja (2005) de Hassan Legzouli

TenjaElle :
Un road-movie émouvant et incongru pour Nordine, ce marocain émigré qui remonte à la source de ses racines en ramenant le cercueil de son père dans son village natal. Hassan Legzouli filme ce voyage initiatique avec une grande sobriété, beauté et émotion. Il nous propose des rencontres étonnantes et pleines de tendresse tout au long du chemin celle de ce marocain lunaire ou de cette jeune femme mal à l’aise dans son pays. Dans le même temps, il nous fait découvrir le Maroc des grands espaces et du grand Atlas avec ses paysages somptueux. Roschdy Zem et Aure Atika portent le film avec délicatesse et vérité.
Note : 4 étoiles

Lui :
Tenja est à la fois un film sobre mais assez riche, un peu à l’image de son personnage principal qui fait, non sans réticence, un retour forcé aux sources de sa famille jusqu’à un minuscule village dans les montagnes du Maroc. La réussite du film doit beaucoup à son acteur principal, Roschdy Zem, un acteur qui dégage une forte présence à l’écran tout en ayant un jeu assez retenu. Face à lui, Aure Atika montre les mêmes qualités pour interpréter cette jeune marocaine moderne. Pour son premier long métrage, Hassan Legzouli sait éviter tout excès de dramatisation ou d’ostentation. Un film simple, qui ne fera sans doute pas de bruit, mais qui est chargé de sentiments.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Roschdy Zem, Aure Atika, Abdou El Mesnaoui
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11 janvier 2007

Star Wars : épisode III – La revanche des Sith (2005) de George Lucas

Titre original : « Star Wars: Episode III – Revenge of the Sith »

Episode III - La revanche des sith Elle :
(pas vu)

Lui :
Ce troisième épisode constitue le dernier chaînon manquant à la saga des six Star Wars. C’est assez amusant de voir comment les morceaux se recollent avec l’épisode 4, le premier qui fut tourné en 1977, même si l’on peut être un peu déçu. De la même façon que pour l’épisode précédent, la magie a un peu disparu… Deviendrait-on un peu blasé de ces vastes cités dont le ciel est sillonné sans cesse de vaisseaux ? Sans doute. Mais surtout il manque quelques scènes fortes ; il y a un peu beaucoup de combats au sabre, qui ne peuvent nous faire frémir puisque que l’on connaît l’issue à l’avance. D’ailleurs, on ne sait plus pour qui nous devons vibrer puisque le héros d’hier est en train de devenir le méchant de demain. L’émotion et le rêve, qui ont fait le succès de Star Wars, sont donc un peu trop absents de cet épisode chargé de faire la jointure.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Ian McDiarmid, Samuel L. Jackson
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Voir les autres films de George Lucas chroniqués sur ce blog…

10 janvier 2007

Le dernier des immobiles (2003) de Nicola Sornaga

Le dernier des immobilesElle :
(pas vu)

Lui :
Nicola Sornaga se met lui-même en scène en train de réaliser un film sur le poète Matthieu Messagier, qui joue également son propre rôle. Le film est en fait une série de divagations cinématographiques ou poétiques sans vraiment qu’il n’y ait de fil de narration propre. Cela nous donne un film totalement à part, pas forcément facile d’abord, mais en fait il suffit simplement se laisser aller et se laisser porter par les mots et les images. Bien entendu, l’ensemble est franchement inégal mais certaines saynètes sont assez belles (non pas sur le plan de la photographie, qui est assez rudimentaire, mais sur le plan de l’image créée) et souvent assez drôles, car Nicola Sornaga ne semble pas se prendre au sérieux. Il joue aussi beaucoup avec l’action de filmer, montrant ce que l’on est censé ne pas voir : le caméraman qui devient personnage, les trucages dévoilés par un travelling arrière, etc… Il me semble toutefois que son défaut est de tourner autour de son sujet sans y entrer : j’avoue volontiers que je ne connaissais pas Matthieu Messagier avant de voir ce film… mais je ne n’en sais pas beaucoup plus sur lui après la projection.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicola Sornaga, Matthieu Messagier
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9 janvier 2007

Diên Biên Phu (1992) de Pierre Schoendoerffer

Diên Biên PhuElle :
Pierre Schoendoerffer qui a bien connu ces combats filme les 57 derniers jours de cette bataille d’Indochine qui mit fin en 1954 à la fin de l’empire colonial français. La reconstitution de l’ambiance de cette époque est plutôt réussie. De beaux éclairages et cadrages, de nombreux figurants. Cependant, le film met un certain temps à se mettre en place. On passe beaucoup de temps avec les états majors et avec ce journaliste américain assez pénible à écouter en français. Le jeu des acteurs pêche vraiment; ils ont vraiment l’air de réciter leur rôle. L’intérêt du film s’en trouve grandement affecté. Le film prend vraiment son envol dans les tranchées boueuses aux côtés des soldats blessés qui font face aux Viet-minh. On y sent une maîtrise et un réalisme de la mise en scène.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ayant lui-même vécu cette bataille en tant que jeune caméraman, Pierre Schoendoerffer a voulu avec ce film rendre hommage aux soldats qui combattirent et souvent périrent pour une cause perdue. Il a mis en place une reconstitution soigneuse et ambitieuse sur les lieux-mêmes. Hélas tout ce travail est totalement gâché par un jeu d’acteur franchement épouvantable dans toute la partie qui se déroule dans Hanoi ou dans les bureaux de l’état-major. De ce fait, on a tendance à garder ses distances et à rester spectateur un peu lointain. Le réalisateur a probablement choisi d’ignorer ce défaut pour se consacrer sur la partie se déroulant sur le champ de bataille et effectivement les scènes se déroulant dans les tranchées sont bien plus réussies. Schoendoerffer parvient bien à communiquer ce sentiment de grande confusion généré par une situation qu’il était difficile d’appréhender. D’ailleurs, il ne fait aucun effort pour nous éclairer sur les enjeux de cette bataille, nous mettant ainsi dans le même état d’esprit que ces soldats. Quel dommage que les autres scènes viennent dévaloriser ce témoignage.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Donald Pleasence, Patrick Catalifo, Jean-François Balmer,Ludmila Mikaël
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8 janvier 2007

Ma vie en l’air (2005) de Rémi Bezançon

Ma vie en l’airElle :
(pas vu)

Lui :
Certes le thème n’est pas neuf, une comédie autour d’un trentenaire qui ne veut pas grandir, mais Rémi Bezançon réussit à faire un film qui ne manque pas de charme. Son histoire est amusante et il sait la filmer avec une certaine délicatesse, sans jamais grossir le trait, à l’image de cet humour parsemé par petites touches dans les dialogues ou les situations. Le film repose aussi beaucoup sur Vincent Elbaz, qui trouve sans problème son personnage, un Vincent Elbaz assez enjôleur, sorte de Hugh Grant à la française. Marion Cotillard a un jeu un peu plus retenu mais charme avec son sourire. L’ensemble est amusant et léger, peut-être trop léger aux yeux de certains mais c’est une comédie, une séduisante comédie à la française dont les ingrédients sont parfaitement dosés et qui profite d’une mise en scène  particulièrement soignée.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Elbaz, Gilles Lelouche, Marion Cotillard, Didier Bezace, Elsa Kikoïne, Tom Novembre
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7 janvier 2007

Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) de Pedro Almodóvar

Titre original : « Mujeres al borde de un ataque de nervios »

Femmes au bord de la crise de nerfs Elle :
Déception en revoyant ce film qui m’avait fait beaucoup rire au moment de sa sortie. Quelques bonnes scènes bien sûr mais dans l’ensemble, je l’ai trouvé plutôt ennuyeux et nettement moins hilarant et délirant. Il faut croire que l’univers décalé d’Almodovar me frappait plus fort à l’époque.
Note : 2 étoiles

Lui :
Revoir ce film de Pedro Almodovar presque 20 ans après sa sortie est un vrai plaisir. Sur une trame simple et qui pourrait être banale, une femme abandonnée par son amant, il nous fricote une comédie loufoque et trépidante. Le déroulement du scénario est admirable : la tension monte lentement et les évènements s’enchaînent de plus en plus rapidement, chacun d’entre eux venant emmêler encore plus une situation qui semblait déjà inextricable. Les problèmes viennent s’agglutiner et Almodovar prend un malin plaisir à ne rien dénouer. Et il y a cette galerie de portraits qu’il nous brosse, des portraits de femmes uniquement car les hommes sont soit lâches soit insignifiants. Ses femmes sont toutes très différentes mais ont en commun une certaine ténacité… Un formidable renouveau du vaudeville.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Carmen Maura, Julieta Serrano, María Barranco, Antonio Banderas, Rossy de Palma
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6 janvier 2007

M. et Mme Smith (1941) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Mr. and Mrs. Smith »
Autre titre français : « Joies matrimoniales »

Joies matrimonialesElle :
(pas vu)

Lui :
Dans la filmographie d’Alfred Hitchcock, « Mr. and Mrs. Smith » est un peu une curiosité dans le sens où c’est la seule comédie pure de sa période américaine. C’est Carole Lombard qui lui demanda de tourner avec lui et il accepta par amitié. Visiblement Hitchcock n’était absolument pas convaincu par cette histoire de couple dont le mariage est annulé et qui semble ne pas vouloir se reformer, il l’a d’ailleurs lui-même reconnu : « Je ne comprenais pas les personnages donc je photographiais les scènes telles qu’elles étaient écrites. » (Entretiens avec F. Truffaut). Le résultat est donc loin d’avoir la pétulance des meilleures comédies américaines, le film étant juste plaisant. On peut sans hésiter le considérer comme assez mineur dans l’œuvre du cinéaste. Carole Lombard ne tournera qu’un seul film après celui-ci, avant de trouver la mort dans un accident d’avion.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Carole Lombard, Robert Montgomery, Gene Raymond
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Il existe un autre film appelé « Mr. & Mrs. Smith » de Doug Liman (2005) avec Angelina Jolie et Brad Pitt qui n’a aucun lien avec celui-ci. Voir la fiche

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5 janvier 2007

L’enfant (2005) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

L'enfantElle :
Les frères Dardenne nous entraînent dans une dérive pathétique avec un bébé échoué dans les bras d’un jeune couple à peine sorti de l’enfance. Un film réaliste social émouvant. Des êtres en marge sans aucun référent parental qui vivent au jour le jour. Petites combines mais aussi choses irréparables pour ce père interprété magistralement par Jérémie Rénier, l’acteur fétiche des Frères Dardenne. Le film monte progressivement en intensité dramatique avec une incroyable course poursuite qui renforce cette idée de lente plongée vers le néant. Quelques étincelles de bonheur éphémère, d’espoir et de pardon pour ce couple qui s’aime malgré tout mais qui ne choisit pas toujours les bons moyens pour s’en sortir. Un film fort devant lequel il est difficile de rester insensible.
Note : 5 étoiles

Lui :
N’étant pas toujours un grand amateur des films des frères Dardenne (étant plus gêné sur le plan de la forme que sur le fond), je dois bien avouer eu quelques craintes avant de voir « L’enfant ». Mais la forme ici est plus posée : nul besoin de mettre une caméra à l’épaule très près des personnages pour exprimer leur rage car le personnage central n’en a pas. Bruno vit à l’instant présent, il prend et il jette, jouissant de chaque parcelle de petits bonheurs dès qu’il le peut. Il est toujours un enfant, incapable de vraiment se représenter le changement que lui impose l’arrivée du nouveau-né de Sonia. Sans excès, le scénario joue habilement avec le cercle vicieux dans lequel s’enferme Bruno avec ses dangereuses petites combines, tout en lui laissant toutes les portes ouvertes : il a le choix mais ne le sait pas forcément. Les frères Dardenne utilisent leur camera de façon extrêmement riche, alternant les plans larges avec des séquences serrées plus dynamiques, toujours au service des personnages qui ont ainsi beaucoup de force. Tout en étant particulièrement puissant, le film n’a pas (du moins à mes yeux) l’austérité de certains de leurs films précédents.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jérémie Renier, Déborah François
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre et Luc Dardenne sur le site imdb.com.

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