15 octobre 2007

Marie-Antoinette (2006) de Sofia Coppola

Marie-AntoinetteElle :
Quelle bonne surprise! Sofia Coppola dépoussière le film historique pour lui apporter son regard singulier, audacieux et plein d’humour. Marie-Antoinette est un film à grand spectacle provocant, virevoltant, somptueux. Le mélange de musique classique et de rock donne un ton décalé plein de vie ; à aucun moment, il ne choque car il est bien intégré. La mise en scène est d’une grande maîtrise et beauté. Les décors, cadrages, éclairages, costumes sont éblouissants. La réalisatrice nous plonge dans la vie privée luxueuse de cette reine adolescente. Délaissée par son mari, elle dépense sans compter, donne des fêtes fastueuses et se coupe de son peuple. Kirsten Dunst est une actrice pleine de grâce qui donne beaucoup de frivolité et de légèreté au film. Sofia Coppola ne cherche pas à aborder les problèmes politiques du moment ; ils ne sont que survolés. C’est sans doute pour mieux immerger le spectateur dans un univers artificiel coupé de la réalité. Elle nous invite à suivre ce jeune couple royal inexpérimenté et à le regarder s’enfoncer inexorablement et en toute insouciance vers son destin fatal. Sofia Coppola travaille en famille puisque son cousin interprète le rôle du roi et son père Francis Ford Coppola est le producteur du film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Sophia Coppola nous dresse le portrait d’une jeune femme déplacée et décalée qui ne parvient que difficilement à se trouver une place dans un milieu qui n’est pas le sien. Sa Marie-Antoinette se réfugie dans des fêtes qui lui permettent de noyer son mal-être. Au-delà de cette vision un peu simpliste de l’Histoire, son film est surtout remarquable par sa forme. Marie-Antoinette est un superbe spectacle avec une belle utilisation des décors de Versailles, une superbe photographie magnifiée par la lumière. Sophia Coppola réussit en outre à mêler de la musique actuelle aux décors d’époque sans provoquer de hiatus et sans tomber dans la caricature. Sur ce plan, le film est parfait ; dommage que le contenu soit tout compte fait assez vide et, passé l’émerveillement de la première heure de film, Marie-Antoinette m’est apparu assez long et superficiel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Judy Davis, Rip Torn, Rose Byrne
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14 octobre 2007

Magnolia (1999) de Paul Thomas Anderson

MagnoliaElle :
Film trop long (3h), déroutant, pesant et déprimant. Que de qualificatifs pour cette histoire aux scénarios multiples, aux personnages détraqués et désirant visiblement s’inscrire dans la lignée de Shortcuts d’Altman. En y projetant son propre vécu douloureux (plusieurs personnages meurent du cancer), le réalisateur  en fait un film morbide qui se termine par une grotesque pluie de grenouilles. Anderson semble chercher son style en usant de fonds sonores cacophoniques, d’effets visuels gratuits, de plans instables caméra à l’épaule.
Note : 2 étoiles

Lui :
Que ce soit sur le fond ou sur la forme, Magnolia semble forcer la caricature pour retenir l’attention : personnages hystériques, musiques permanentes et tonitruantes, effets visuels ou scénaristes inutiles. Il me semble que le réalisateur désirait donner au film une certaine dimension métaphysique mais le propos manque de profondeur. Globalement Magnolia me paraît assez complaisant et j’avoue n’avoir pas su trouver quel peut être l’intérêt d’un tel film…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Julianne Moore, William H. Macy, John C. Reilly, Tom Cruise, Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman
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13 octobre 2007

Comment épouser un millionnaire (1953) de Jean Negulesco

Titre original : « How to marry a millionaire »

Comment épouser un millionnaireElle :
(pas vu)

Lui :
Epouser un millionnaire, c’est l’idée fixe que trois jeunes femmes opportunistes et obnubilées par l’argent se sont mis en tête. Ce film de Jean Negulesco est resté assez connu grâce à la présence de Marilyn Monroe, qui commençait tout juste, en 1954, à être célèbre (elle venait seulement de tourner Gentlemen prefer blondes). Son numéro de gaffeuse myope comme une taupe est, il est vrai, tout à fait charmant. Mais c’est Lauren Bacall qui a le meilleur rôle dans cette comédie, elle y est à la fois séduisante, intelligente et distinguée. Tout le film semble être fait pour la mettre en valeur. A côté de Lauren et Marilyn, Betty Grable (la pinup la plus punaisée par les G.I. durant la seconde guerre mondiale) a bien du mal à rester au même niveau et fait un peu pâle figure. Sans être vraiment mémorable et malgré sa misogynie légère, Comment épouser un millionnaire est une comédie plaisante.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Lauren Bacall, Marilyn Monroe, Betty Grable, Cameron Mitchell
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A noter un prologue étonnant montrant pendant 5 minutes le grand orchestre de la Fox dirigé par Alfred Newman et interprétant « Street scenes« . Un « cadeau » de la Fox aux amateurs de musiques de films et surtout une démonstation du CinemaScope puisque l’orchestre s’étale sur toute la largeur de l’image : le spectacle est effectivement imposant sur grand écran. Comment épouser un millionnaire est d’ailleurs le premier film tourné en CinemaScope (tourné peu avant La Tunique, le peplum d’Henry Koster qui fut toutefois le premier a être distribué).

12 octobre 2007

Le Dernier des hommes (1924) de F.W. Murnau

Titre original : « Der letzte Mann »

Le dernier des hommesLui :
Le portier très âgé d’un grand hôtel est écarté de ses fonctions pour être placé comme préposé aux toilettes. Autant il s’enorgueillait de sa fonction précédente, autant il a maintenant l’impression d’être devenu le dernier des hommes…
Tourné par Murnau deux ans après Nosferatu, Le Dernier des hommes se situe dans un registre tout à fait différent. Il marque le début d’un nouveau courant réaliste. Mais son côté le plus spectaculaire est incontestablement l’utilisation que Murnau fait de la caméra. Il réalise des effets visuels, soit par superposition ou effets de flous, soit par des mouvements étonnants qui contrastent avec la rigidité habituelle de l’époque. Le dernier des hommes Il fait preuve d’une inventivité quasi permanente. Il faut aussi remarquer que ce film muet est totalement dénué d’intertitres, un film muet sans paroles pourrait-on dire… Pourtant cette absence n’est à aucun moment gênante. L’histoire de cet homme qui ne vit que par le regard des autres est assez poignante ; un angle de lecture du scénario est de rapprocher la perte de l’uniforme de ce portier à la situation de l’Allemagne désarmée par les Alliés en ce début des années 20. Le film s’achève cependant de façon amusante, avec une pirouette finale de scénario annoncée comme invraisemblable par le film lui-même. Le Dernier des hommes valût à Murnau de se faire inviter à Hollywood où il tournera ses 4 derniers films.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Emil Jannings, Maly Delschaft
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11 octobre 2007

The Secret Life of Words (2005) de Isabel Coixet

The secret life of wordsElle :
Une jeune femme sourde, murée dans son silence et sa solitude, vient sur une plate-forme pétrolière coupée du monde soigner un grand blessé qui a perdu temporairement la vue à la suite d’un accident. Cet endroit perdu ressemble à une île où se mêlent quelques personnes très différentes mais qui doivent respecter certaines règles pour pouvoir vivre ensemble. Ce huis clos est très intense et émouvant car composé de vibrations subtiles à fleur de mots et à fleur de peau. Des liens se tissent entre ces deux personnages égarés et solitaires grâce au pouvoir de la parole ainsi qu’à la relation sensible et intime qui se forge dans cette cabine de bateau. Les mots vont créer la confiance puis devenir la passerelle pour que chacun d’entre eux ouvre son cœur et se découvre tout en délicatesse et sensibilité, une passerelle pour une nouvelle naissance. Derrière ce scénario original et sans aucun pathos, se profile la douloureuse histoire de la Yougoslavie et de ses atrocités. Sarah Polley et Tim Robbins sont bouleversants de justesse. Les personnages secondaires sont également très attachants et convaincants.
Note : 5 étoiles

Lui :
Sur une plate-forme pétrolière, une jeune infirmière occasionnelle très refermée sur elle-même soigne un grand brûlé qui a perdu la vue. Le scénario peut rebuter car on peut craindre un mélo très classique. Il n’en est rien. The Secret Life of Words est un film tout en délicatesse et en nuances, Isabel Coixet sachant nous tenir à distance dans un premier temps pour ensuite, très progressivement, nous rapprocher de ses deux personnages. Elle parvient à trouver le ton et l’équilibre parfaits pour donner de la force à son histoire. Sarah Polley et Tim Robbins font tous deux une interprétation très sensible et particulièrement remarquable. Produit par Pedro Almodovar et son frère, The Secret Life of Words est un film espagnol tourné en anglais. Un merveilleux film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sarah Polley, Tim Robbins
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10 octobre 2007

Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb

IndigenesElle :
Indigènes est un film sobre, intense, utile et authentique grâce à la teneur de son message, à la mise en scène dépouillée de Rachid Bouchareb, à la justesse des interprètes, aux décors et scènes de combat sans artifices, à la langue originale préservée. C’est un hommage émouvant aux indigènes des trois guerres qui subirent les terribles discriminations et injustices de l’armée française. Ce film engagé pousse les politiques à modifier la loi française pour rendre leurs droits à ces hommes qui sacrifièrent leur vie pour libérer la France de l’ennemi. D’autre part, ce film transmet non seulement aux générations issues de l’immigration la mémoire méconnue de leurs ancêtres mais il leur offre aussi la possibilité de porter un regard différent sur leur identité.
Note : 5 étoiles

Lui :
Indigènes est avant tout un film utile qui remet en pleine lumière le rôle des combattants africains dans la seconde guerre mondiale, une partie injustement occultée de notre Histoire. Mais Indigènes est aussi un film de guerre très bien réalisé, très convaincant dans ses scènes d’action ; il supporte sans aucun doute la comparaison avec les productions américaines, traditionnellement plus rodées à ce genre précis. L’intensité monte tout au long du film et culmine dans les 15 dernières minutes se déroulant dans le village alsacien. Les cinq acteurs principaux se sont particulièrement impliqués dans leurs rôles et l’interprétation est globalement excellente mis à part certains seconds rôles comme celui du colonel tenu par un Antoine Chappey assez absent.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Samy Naceri, Sami Bouajila, Bernard Blancan
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9 octobre 2007

Les perles de la couronne (1937) de Sacha Guitry

Les perles de la couronneElle :
Guitry nous conte à sa manière l’Histoire de France en prenant comme sujet le destin de sept perles de la couronne anglaise qui furent perdues et bien sûr retrouvées. Ce jeu de piste de nature policière nous fait cotoyer et découvrir les grands souverains de ce monde. C’est plaisant à regarder.
Note : 4 étoiles

Lui :
Guitry aime ces petites histoires de l’Histoire. Cette fois-ci, c’est effectivement une anecdote assez amusante qu’il nous raconte et l’on se plaît à suivre cette quasi-enquête policière : suivre, à travers le temps, les parcours de 7 perles. Certains épisodes sont de qualité inférieure toutefois mais on sent que les acteurs se sont amusés.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacqueline Delubac, Sacha Guitry, Renée Saint-Cyr, Marguerite Moreno, Arletty, Marcel Dalio, Raimu
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8 octobre 2007

Retour à Howards End (1992) de James Ivory

Titre original : Howards Ends

Howards EndsElle :
Cette adaptation du roman de Edward Morgan Forster est assez fidèle. James Ivory parvient à décrire cette société pleine de conventions, ainsi que les sentiments pudibonds ou rebelles qui effleurent les personnages, avec beaucoup de délicatesse et de justesse. Emma Thompson est prodigieuse en soeur et épouse aimante ; Antony Hopkins incarne à merveille le mari puritain et l’amant volage. Les barrières entre les riches et les pauvres, les matérialistes et les idéalistes, les hommes et les femmes s’entrechoquent et finissent par s’effondrer. Un nouveau monde est en train de naître.
Note : 5 étoiles

Lui :
Howards Ends nous plonge dans les pesanteurs de la société anglaise post-victorienne et le film se laisse regarder avec plaisir. Emma Thompson est bien entendu parfaite dans son rôle de riche intellectuelle et Anthony Hopkins tout aussi bon dans celui de riche un peu borné. Après Chambre avec Vue (1985) et Maurice (1987), c’est la troisième adaptation d’un roman d’E.M. Forster par James Ivory. On peut trouver que l’ensemble manque un peu de caractère, les enjeux étant très faibles, mais James Ivory parvient parfaitement à retranscrire l’univers de la société anglaise de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Emma Thompson, Anthony Hopkins, Vanessa Redgrave, Helena Bonham Carter
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7 octobre 2007

La route des Indes (1984) de David Lean

Titre original : « A passage to India »

La Route des IndesElle :
Basé sur le roman de Edward Morgan Forster, ce dernier film de David Lean nous plonge brutalement dans la réalité de l’Inde coloniale. Il dépeint de manière incisive les contrastes très forts qui existent entre deux civilisations qui ne parviennent pas à communiquer harmonieusement. Les Anglais détiennent les reines du pouvoir et méprisent les Indiens. On sent David Lean fasciné à la fois par la beauté de l’Inde et de son peuple et ulcéré par la violence de la présence britannique. La mise en scène des grands espaces et des mouvements de foule est grandiose. Les deux héroïnes anglaises portent un regard différent sur la colonisation; elles désirent partir à la découverte de ce pays d’une tout autre manière. Le réalisateur comme dans la plupart de ses films prend tout son temps pour nous imprégner de l’atmosphère de ce pays et insuffler un parfum de mystère et de magie.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ultime long métrage de David Lean, 14 ans après La Fille de Ryan, La Route des Indes se situe parfaitement dans la ligne de ses derniers films : un grand spectacle dopé par un scénario assez puissant. Son histoire se situe dans l’Inde des années 20 alors en pleine occupation britannique. C’est pour Lean l’occasion de mettre en scène l’opposition entre deux mondes qui ne parviennent pas à communiquer, ce face à face n’étant pas à l’avantage des anglais qui sont montrés sous leur jour le plus colonialiste qui soit. Les images sont somptueuses et David Lean imprime volontairement un rythme assez lent comme pour mieux les imprimer dans nos esprits et nous plonger dans l’atmosphère de l’Inde. La Route des Indes (*) est techniquement parfait, avec une interprétation sans faille. A 77 ans, David Lean nous prouve qu’il sait toujours faire de grands films.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Judy Davis, Victor Banerjee, Peggy Ashcroft, James Fox, Alec Guinness
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(*) Le titre original est plus adapté que sa traduction approximative : ces deux femmes cherchent chacune un passage pour comprendre l’Inde. La Route des Indes fait plus penser à une aventure de type expédition ce que le film n’est pas.

6 octobre 2007

Autant en emporte le vent (1939) de Victor Fleming

Titre original : Gone with the Wind

Autant en emporte le ventElle :
Grande fresque classique sur l’écroulement de la vie fastueuse du Sud des Etats-Unis. Grands sentiments, beaux paysages, acteurs talentueux sont là pour nous faire partager le destin tragique de l’impétueuse et fière Scarlett. La bonne société sudiste est éreintée au profit de la générosité et humanité de la fille de joie et du charmeur Rhett Butler. Le film n’a pas pris une ride malgré quelques rares passages qui pourront paraître un peu mièvres à nos yeux modernes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Autant en emporte le vent Cette grande fresque sudiste reste toujours aussi passionnante à voir et à revoir et les quelque 3 heures 45 de projection passent bien rapidement. Autant en emporte le vent est probablement le film le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma, il symbolise à lui seul la splendeur d’Hollywood : on reste ébloui par le grand spectacle qu’il nous offre et on se laisse volontiers porter par son souffle épique. Le couple formé par Vivien Leigh et Clark Gable reste toujours aussi électrique et fascinant. Trois années de préparation et un budget colossal furent nécessaires pour arriver à un résultat si techniquement parfait. Le tournage fut long (88 heures furent tournées) et mouvementé. On peut considérer qu’Autant en emporte le vent est plus un film du producteur David O’Selznick que de Victor Fleming. D’ailleurs ce fut Georges Cukor qui commença le tournage avec la scène magistrale de l’incendie et c’est Sam Wood qui finit le film après que Fleming eut démissionné.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Vivien Leigh, Hattie McDaniel, Leslie Howard, Olivia de Havilland, Thomas Mitchell
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Le tournage d’Autant en emporte le vent fit l’objet de nombreux livres et documentaires. Le plus remarquable est probablement le film de plus de 2h réalisé par David Hinton pour la télévision The Making of a Legend: Gone with the Wind (1988) qui est présent sur certaines éditions en DVD.