16 juillet 2009

L’amour aux temps du choléra (2007) de Mike Newell

Titre original : « Love in the time of cholera »

L’Amour au Temps du CholéraElle :
Pas facile de retranscrire l’univers foisonnant de Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982. Le réalisateur anglais Mike Newell se tire assez bien de cet exercice ; il préfère se concentrer sur la passion amoureuse qui hante Florentino pendant cinquante ans malgré l’adversité et sur ses multiples aventures féminines. Etude sur le désir, l’amour fou, les liens du mariage, cette histoire d’amour impossible est touchante de par sa flamboyance et longévité. Les physiques vieillissants de Florentino et Fermina ne sont franchement pas réussis. Les maquillages grossiers et artificiels frisent parfois le ridicule.
Note : 3 étoiles

Lui :
En Colombie, à la fin du XIXe siècle, le jeune Florentino déclare son amour à la jolie Fermina. Sous la pression de son père, la jeune fille finit par épouser un médecin mais Florentino ne peut se résigner, son amour reste entier. L’amour aux temps du choléra est l’adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez, une histoire d’amour qui s’étale sur une période de plus de cinquante ans. L’adaptation de Mike Newell est fidèle au livre, une adaptation sans éclat qui peine à déclencher l’émotion. L’ensemble se laisse regarder sans ennui mais ne fait pas vibrer. La réalisation est appliquée, plutôt réussie sur le plan de l’image si ce n’est la gestion inconstante de l’âge des personnages (mauvais maquillages, septuagénaires à la peau de bébé, changement brutal d’acteur, vieillissements inégaux) ces défauts sont assez agaçants et nous empêchent de se laisser imprégner par l’histoire. L’amour aux temps du choléra est plaisant mais pas vraiment marquant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Javier Bardem, Giovanna Mezzogiorno, Benjamin Bratt, Unax Ugalde
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15 juillet 2009

Angles d’attaque (2008) de Pete Travis

Titre original : « Vantage Point »

Angles d'attaqueElle :
(pas vu)

Lui :
Lors d’un sommet international à Salamanque près de Madrid, deux coups de feu sont tirés sur le président des Etats-Unis en plein midi sur la place centrale bourrée de monde. Quelques minutes plus tard, une bombe explose. Angles d’attaque nous fait vivre ces évènements par les yeux de plusieurs personnages. Cela commence par une réalisatrice de télévision, puis nous retournons 20 minutes en arrière pour suivre cette fois un agent chargé de la protection rapprochée, etc… Nous vivons ainsi les même instants et, à chaque fois, un fragment supplémentaire de la vérité se dévoile à nous. Par sa répétition induite, le procédé montre inévitablement ses limites mais, juste au moment où il commence à devenir lassant, le rythme s’accélère prodigieusement dans le cadre d’une course-poursuite assez haletante, à multiples rebondissements. Le fond de l’histoire est (bien entendu) assez invraisemblable et sans grande originalité ; la réalisation est très classique, très hollywoodienne… Ceci dit, Angles d’attaque est un divertissement bien ficelé et assez prenant ; la durée courte du film l’aide sans aucun doute à n’avoir aucun temps mort.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dennis Quaid, Forest Whitaker, William Hurt, Matthew Fox, Saïd Taghmaoui, Sigourney Weaver, Ayelet Zurer
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13 juillet 2009

Qui donc a vu ma belle? (1952) de Douglas Sirk

Titre original : « Has anybody seen my gal? »

Qui donc a vu ma belle?Elle :
(pas vu)

Lui :
A la fin des années 20, un millionnaire excentrique envisage de léguer sa fortune aux descendants de la seule femme qu’il ait aimée. Désireux d’observer le comportement de ses éventuels légataires, il se rend incognito là où vit cette famille et leur fait un don anonyme important. Cette soudaine entrée d’argent va-t-elle modifier leurs comportements? Qui donc a vu ma belle? est le premier film d’une trilogie que Douglas Sirk a appelée « Trois histoires américaines simples » (« A trilogy of little American stories ») et se présente sous la forme d’une comédie très bien enlevée sur le thème de la fascination de l’argent. Charles Coburn incarne ce lutin septuagénaire avec truculence. Il est admirablement secondé par les actrices féminines, avec notamment une belle performance de la jeune Gigi Perreau (qui, à 10 ans, en était déjà à son 25e film!) Le rythme est remarquable, on ne s’ennuie pas un seul instant. Qui donc a vu ma belle? pourra sans doute paraître un peu conventionnel à des yeux modernes mais c’est une fable légère qui reste toujours plaisante par la bonne humeur qu’elle dégage.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Coburn, Piper Laurie, Gigi Perreau, Rock Hudson, Lynn Barri
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Remarque :
– A noter la courte apparition dans un petit rôle (l’amateur de glaces au comptoir qui passe une commande compliquée) du jeune James Dean, apparition tellement courte qu’il ne figure pas au générique (voir l’extrait).
– Les deux autres films de la trilogie :
Meet me at the fair (Le joyeux Charlatan) (1953)
Take me to the town (1953)

12 juillet 2009

Ca$h (2008) de Eric Besnard

Ca$hElle :
(pas vu)

Lui :
Ca$h est un film qui met en scène des arnaqueurs qui agissent avec intelligence et élégance. Ce genre de film répond invariablement à des codes bien précis : un environnement luxueux, une apparente facilité dans l’action, un casting prestigieux et un retournement final. Le film d’Eric Besnard obéit à ces règles mais, s’il nous a bien concocté un final franchement imprévisible, le réalisateur a oublié que l’importance d’un retournement final se mesure à la hauteur des certitudes acquises précédemment. Or, son histoire est tellement embrouillée, qu’à dix minutes de la fin, nous sommes sûrs de rien : trop de personnages pas vraiment lisibles, trop de fausses pistes, trop de chassés-croisés. Ca$h est un film pas assez prenant, plutôt tape à l’œil, qui se laisse regarder mais qui s’oublie très vite.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Jean Reno, Valeria Golino, Alice Taglioni, François Berléand
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11 juillet 2009

Rendez-vous à Brick Lane (2007) de Sarah Gavron

Titre original : « Brick Lane »

Rendez-vous à Brick LaneElle :
Adapté d’une nouvelle de Monica Ali, Rendez-vous à Brick Lane recèle une grande beauté visuelle, peut-être même un peu excessive parfois, notamment sur la vision esthétisante de la vie au Bangladesh. De superbes éclairages pleins de douceur et de sensualité, de très beaux jeux de flous, des voiles et des reflets qui passent devant les yeux de cette jeune femme bengali vivant à Londres et qui rêvait d’une autre vie que celle qui lui a été imposée avec ce mariage arrangé. La belle Nazneen est touchante ; elle subit son sort sans se rebeller. Sarah Gavron montre également le racisme et l’islamisme rampants qui rongent les quartiers immigrés. Tiraillements entre deux cultures, déchirements, aliénation de la femme qui subit le pouvoir des hommes, ces familles expatriées sont déçues par la dureté de la réalité. Un film intéressant.
Note : 4 étoiles

Lui :
Après avoir passé toute son enfance au Bengladesh, une jeune femme vient vivre à Londres pour rejoindre un époux qu’elle n’a pas choisi. Elle se consacre à sa famille mais, après de nombreuses années, elle parvient à s’évader de sa profonde mélancolie pour commencer à exister et se frayer un chemin entre la vision idyllique de son mari et la montée des tensions inter-raciales dans l’Angleterre de l’après 2001. Rendez-vous à Brick Lane est l’adaptation d’un best seller signé Monica Alli, auteur britannique, bengali d’origine. C’est un portrait tout en douceur, dont les personnages sont assez touchants et attachants, ce qui contraste avec l’environnement extérieur marqué par la montée de l’intolérance et du fondamentalisme religieux. Hélas, Sarah Gavron, dont c’est le premier long métrage, a parsemé le film d’effets assez conventionnels ou esthétisants (flashbacks, ralentis et nombreux clichés) qui empâtent le récit et lui ôte sa fraîcheur et son authenticité. Seule la bonne interprétation permet au film de convaincre partiellement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Tannishtha Chatterjee, Satish Kaushik, Christopher Simpson
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10 juillet 2009

Chaussure à son pied (1954) de David Lean

Titre original : « Hobson’s Choice »

Chaussure à son piedLui :
Dans l’Angleterre de la fin du XIXe siècle, Henry Hobson tient une boutique de chaussures avec ses trois filles. Depuis qu’il est veuf, il passe toutefois plus de temps au pub que dans son échoppe. Quand il refuse de fournir une dot à ses filles, l’aînée se rebiffe et jette son dévolu sur l’un des employés avec lequel elle va démarrer un commerce concurrent. Avec une telle base de scénario, Chaussure à son pied n’aurait pu n’être qu’une comédie sociale assez conventionnelle légèrement datée mais il n’en est rien : grâce à un bon rythme, une réalisation sans faille et un humour omniprésent, c’est un plaisir de le découvrir. Le film est dominé par un Charles Laughton assez exubérant, parfois à la limite du cabotinage, qui fait une interprétation haute en couleur de ce personnage tyrannique et porté sur la boisson. Ses retours du pub sont épiques… Ce serait toutefois un tort de ne voir que lui car l’ensemble des acteurs est à l’unisson de la précision de la réalisation. Dans la filmographie de David Lean, Chaussure à son pied souffre de l’ombre faite par les grosses productions du réalisateur et le film n’est pas toujours très bien reconnu. C’est dommage car c’est une petite perle du cinéma anglais qui se regarde toujours avec grand plaisir un demi-siècle plus tard.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Laughton, John Mills, Brenda De Banzie, Daphne Anderson
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Remarque :
* Il s’agit d’une pièce d’Harold Brighouse écrite en 1915. Charles Laughton a déclaré avoir interprété ce même rôle, en tout jeune amateur, à cette époque.
* L’expression « Hobson’s choice » en anglais désigne un choix « à prendre ou à laisser ». L’expression viendrait d’un loueur de chevaux du XVIIe siècle qui proposait toujours à ses clients de prendre le premier cheval près de la porte, c’était cela ou rien. (En savoir plus…)

9 juillet 2009

La nouvelle vie de Monsieur Horten (2007) de Bent Hamer

Titre original : « O’ Horten »

La Nouvelle Vie de monsieur HortenElle :
Un film grinçant à l’humour décalé dans lequel un conducteur de train mis à la retraite fait le bilan de sa vie très monotone et solitaire. Odd Horten observe le monde et il est amené à faire des rencontres insolites, voire cocasses, qui tranchent avec sa vie antérieure si bien rangée. Le réalisateur norvégien Bent Hamer parvient à faire un film touchant et même poétique sur la solitude, la vieillesse qui approche, sur la vacuité de l’existence et le désir d’intensité. Le personnage du conducteur est vraiment attachant car il est plein d’espoir; il se sépare peu à peu de son uniforme de travail au fur et à mesure qu’il parvient à se reconstruire et à embrasser une nouvelle trajectoire.
Note : 4 étoiles

Lui :
Au moment de prendre sa retraite, un conducteur de locomotive cherche sa voie : après une vie que l’on imagine bien rangée, l’envie lui prend d’explorer de nouvelles choses au hasard de rencontres. La Nouvelle Vie de monsieur Horten du norvégien Bent Hamer est un film assez inhabituel qui mêle un certain illogisme avec un humour à froid. Si les situations sont cocasses ou étranges, ce n’est que par petites touches, le réalisateur jouant beaucoup sur les détails et l’apparente impassibilité de son héro. Insolites, inattendues, les situations sont souvent des situations censées ne pas arriver, ou bien encore des situations où l’on est supposé réagir différemment des personnages du film. La Nouvelle Vie de monsieur Horten est un film surprenant, mais qui vaut la peine d’être découvert. Très belles scènes d’ouverture de train fonçant dans un paysage de neige.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Baard Owe, Espen Skjønberg, Ghita Nørby, Henny Moan, Bjørn Floberg
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8 juillet 2009

Deux jours à tuer (2008) de Jean Becker

Deux jours à tuerElle :
Un homme tire un trait brutalement sur sa vie, insulte ses amis lors d’un dîner d’anniversaire, quitte sa femme et ses enfants en prétextant qu’il s’ennuie dans sa vie trop bien réussie… Jean Becker réussit à faire un film plausible, sensible et émouvant avec la très bonne interprétation d’Albert Dupontel. Le scénario bien construit laisse entrevoir petit à petit les failles de son personnage et un déroulement inattendu. Il est curieux de voir comment ce cinéaste se fait éreinter systématiquement et plutôt injustement par la Critique…
Note : 3 étoiles

Lui :
Un quadragénaire qui a « tout pour être heureux », une femme aimante, de beaux enfants, des amis attentionnés et une situation aisée, décide de tout envoyer promener en un week-end… Deux jours à tuer est un film assez original qui dépasse les règles établies de son genre cinématographique. Cet homme est en rupture totale, il fait fi de toutes les conventions sociales, parfois avec une certaine brutalité, voire même une certaine violence. Il nous permet de prendre une certaine distance avec la représentation communément admise de la vie en société. Albert Dupontel livre une assez belle performance, réussissant à être à la fois odieux et attachant, avec cette petite dose de mystère qui nous fait nous interroger sur ses motivations profondes. Le rythme est assez enlevé, la durée du film étant ceci dit très courte. Avec Deux jours à tuer, Jean Becker nous donne à croquer, une fois de plus, un beau morceau d’humanité.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck, Alessandra Martines, Claire Nebout, François Marthouret
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7 juillet 2009

L’esprit de la ruche (1973) de Víctor Erice

Titre original : « El espíritu de la colmena »

L’Esprit de la RucheElle :
Dans la même veine que Carlos Saura ou Luis Bunuel, Victor Erice nous offre un beau cinéma, un cinéma de l’étrange et du fascinant au coeur des terres de Castille en 1940. Un père apiculteur, une mère vivant un amour secret, une sœur chaleureuse et la petite Anna aux yeux écarquillés qui écoute et voit. La projection du film Frankenstein bouleverse Anna au plus profond d’elle même. La mort d’une enfant lui fait prendre conscience du prix de la vie et de sa place sur terre parmi les siens. D’un seul coup, elle perd son innocence et son insouciance. Elle essaie de comprendre, frôle le danger, aide un homme blessé, enchaîne les expériences, se libère de sa sœur et de ses parents pour vivre sa vie. Les paysages de terre et de craie effleurés par des ombres mouvantes sont de toute beauté. Compositions et lumières parfaites. L’atmosphère frôle le fantastique et l’initiatique.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’Esprit de la Ruche est l’un des films les plus originaux du cinéma espagnol. Dans un petit village isolé de Castille, une petite fille de cinq ans assiste à la projection du film Frankenstein. Elle est très marquée par le monstre et ses rapports avec une petite fille du même âge qu’elle. Au-delà de l’histoire de cette petite fille qui a bien du mal à dissocier l’imaginaire du réel et prend conscience du danger et de la mort, il faut voir une allégorie politique car, en 1973, l‘Espagne est encore sous le régime de Franco et il est impossible de traiter directement le fond du propos de Victor Erice, c’est-à-dire les conséquences de la guerre civile et l’emprise du régime totalitaire en place. Le paysage désolé, quasi désertique, qui entoure le village évoque une atmosphère post-apocalyptique et la mort est assez présente. En considérant que le monstre symbolise le totalitarisme et la petite Ana l’Espagne, on parvient à une lecture bien différente du film et ce n’est que l’interprétation la plus simple. L’Esprit de la Ruche se déroule très lentement, au rythme des préoccupations de la fillette en quelque sorte car c’est au travers de ses yeux que nous vivons cette histoire.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Fernando Fernán Gómez, Teresa Gimpera, Ana Torrent, Isabel Tellería
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Remarque :
Les extraits de Frankenstein sont tirés de la version de James Whale (1931) avec Boris Karloff.

6 juillet 2009

Cette sacrée vérité (1937) de Leo McCarey

Titre original : « The awful truth »

Cette sacrée véritéElle :
(pas vu)

Lui :
Cette sacrée vérité de Leo McCarey fait partie des grands classiques de la comédie américaine d’avant-guerre. Le film met en scène un couple dont le divorce, basé sur des soupçons infondés, sera effectif dans 90 jours. Toujours amoureux l’un de l’autre, ils vont tout faire pour se gêner mutuellement dans leurs nouvelles aventures amoureuses. Cette sacrée vérité est donc une série de quiproquos, de chassés-croisés qui mènent quasi systématiquement à des situations embarrassantes. Leo McCarey est un réalisateur spécialiste du burlesque et aussi un maître de l’improvisation ; ce fut le cas pour ce film où les dialogues furent écrits au jour le jour et le tournage se passa assez mal : un des deux scénaristes demanda à retirer son nom du générique et Cary Grant essaya par tous les moyens de quitter le tournage. S’il est vrai que l’ensemble manque d’une certaine cohérence, le film comporte de nombreuses scènes amusantes avec des dialogues bien enlevés et une situation évoluant de façon vive. Le jeu avec les éléments du décor et le chien ‘Mr Smith’ (c’est son nom) sont franchement remarquables. Certains gags jouent même sur un certain nonsense que n’auraient pas renié les Marx Brothers (que McCarey a dirigé). Le film fut un grand succès. Tout en restant une comédie plaisante, Cette sacrée vérité est probablement un peu surestimée toutefois : il lui manque une certaine alchimie globale pour posséder la perfection des meilleures comédies de cette époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Irene Dunne, Cary Grant, Ralph Bellamy, Alexander D’Arcy, Cecil Cunningham
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Il s’agit de l’adaptation d’une pièce d’Arthur Richman jouée dans les années 20 à Broadway. Autres adaptations :
The awful truth de Paul Powell (1925) avec Agnes Ayres et Warner Baxter
The awful truth de Marshall Neilan (1929) avec Ina Claire et Henry Daniell (film perdu, pas de copie connue)
Let’s do it again (Remarions-nous) de Alexander Hall (1953), une comédie musicale avec Jane Wyman et Ray Milland.