22 janvier 2011

Charlot débute (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « His new job »

Charlot débuteLui :
(Muet, 31 minutes) Charlot tente de se faire embaucher pour le tournage d’un film. Il y sera tantôt aide-menuisier, tantôt acteur… Premier des quatorze films réalisés par Chaplin pour Essanay, His new job est dans la pure ligne de ses films tournés pour la Keystone, c’est-à-dire un humour « slapstick » où l’on se prend beaucoup de coups ! Le personnage de Chaplin est ici un trublion qui va semer la pagaille dans le tournage très sérieux du film. Sans figurer parmi les plus remarquables de Chaplin, ce film de deux bobines se regarde avec plaisir, l’humour y étant assez bien réparti. Accessoirement, il donne une idée de la façon rudimentaire dont se tournaient les films à l’époque, du moins les petites productions. A noter que la secrétaire dans la salle d’attente est jouée par une jeune débutante : Gloria Swanson.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Ben Turpin, Charlotte Mineau
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Remarques :
* S’agissant du premier film de Chaplin réalisé après son départ de l’équipe de Mack Sennett,  on peut supposer que le double sens du titre anglais était voulu.
* Le nom « Studios Lockstone », donné aux studios dans Charlot débute,  est une allusion aux Studios Keystone qu’il vient de quitter.

21 janvier 2011

Un prophète (2009) de Jacques Audiard

Un prophèteElle :
Note : 3 étoiles

Lui :
Condamné à six ans de prison, Malik est enrôlé de force par César Luciani qui, à la tête du clan corse, contrôle la prison. D’abord utilisé pour de basses besognes, il va peu à peu prendre le pas sur le chef mafieux… Dès les premières minutes, Un prophète nous plonge sans ménagement dans l’univers carcéral avec ses clans, ses règlements de compte et son univers très masculin. La caméra de Jacques Audiard se colle à son personnage principal et ne le quitte plus, accroissant cette impression de vivre cette histoire. Son film est d’une réalisation technique parfaite, parsemé de scènes de forte intensité qui mettent souvent mal à l’aise. Tahar Rahim fait une performance remarquable pour son premier grand rôle et le fait que son visage nous est inconnu, accentue encore l’impression d’authenticité qui se dégage du film. Film largement plébiscité par la critique, Un prophète est un film particulièrement percutant ; il est aussi assez éprouvant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif, Hichem Yacoubi, Reda Kateb
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20 janvier 2011

Point limite (1964) de Sidney Lumet

Titre original : « Fail-safe »

Point limiteLui :
A la suite d’un malfonctionnement, un groupe de six bombardiers américains reçoit l’ordre d’aller bombarder Moscou. L’ordre ne peut être annulé que dans les cinq premières minutes mais les communications semblent brouillées… Point Limite a eu la malchance de sortir quelques mois après le Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Tous deux traitent du même sujet, le déclenchement accidentel d’une attaque nucléaire sur la Russie, mais ils le font de façon très différente. Là où Kubrick a brillamment utilisé l’humour en montrant des militaires psychopathes, Sidney Lumet utilise le réalisme, se situant presque à la limite du documentaire. C’est ce réalisme qui rend le film si efficace et terrifiant. A part deux va-t-en-guerre, ses militaires et hommes politiques sont posés, ils prennent de bonnes décisions et pourtant on va droit dans le mur, vers une abominable catastrophe. En ce sens, le film est bien plus antimilitariste que celui de Kubrick. Tourné avec peu de moyen, Point Limite est efficace, même stressant car Lumet bâtit son suspense lentement en jouant avec les lieux clos et les gros plans. On se surprend à suer à grosses gouttes… Adapté d’un roman d’Eugene Burdick et Harvey Wheeler, le film a été tourné peu après l’affaire des missiles de Cuba et le fiasco de la baie des Cochons. En plus de démontrer le risque d’une guerre nucléaire, le film voulait aussi redorer l’image de Kennedy, ce qu’Henry Fonda, en kennedyiste convaincu, faisait de bonne grâce. Hélas le président a été assassiné peu après la fin du tournage. Point Limite n’a donc pas eu de chances avec les dates. C’est la compétition avec le film de Kubrick qui lui a fait le plus de mal : après avoir vu Dr Folamour, le public ne pouvait prendre au sérieux Point Limite. Le film est resté longtemps très largement sous-estimé.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Henry Fonda, Walter Matthau, Larry Hagman, Frank Overton, Edward Binns, Fritz Weaver
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Remarques :
Le film est si réaliste que l’US Army obligea la Columbia à ajouter un avertissement dans le générique de fin précisant que Point Limite est une pure fiction et que de tels évènements ne pourront jamais se produire.

19 janvier 2011

New York – Miami (1934) de Frank Capra

Titre original : « It happened one night »

New York - MiamiLui :
New York – Miami de Frank Capra a apporté un ton nouveau à la comédie américaine. Avec ses dialogues légers et enlevés, ses situations saugrenues basées sur les rapports homme-femme, son excellent rythme dans l’enchaînement des situations, c’est la première « screwball comedy », celle qui a lancé le genre. Personne à Hollywood ne croyait à son succès, qui ne vint d’ailleurs pas aussitôt mais qui fut immense. Il faut dire que l’alchimie entre Claudette Colbert et Clark Gable fait plaisir à voir et que nombre d’américains se sont identifiés à Clark Gable, journaliste sans le sou et débrouillard qui donne une bonne leçon de vie à une fille à papa, riche et capricieuse. Si New York – Miami a bousculé toutes les règles, il en a créé de nouvelles. Ce nouveau genre a engendré des films sans inspiration, pâles copies de l’original, mais aussi certains des plus beaux bijoux de la comédie américaine.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Claudette Colbert, Walter Connolly
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Remarques :
New York - Miami 1) Dans la fameuse scène du « mur de Jéricho », lorsque Clark Gable retire sa chemise, on voit qu’il ne porte pas de maillot de corps (en réalité, c’était uniquement pour éviter que la scène dure trop longtemps). Il fut instantanément imité par bon nombre d’américains et les ventes de maillots de corps chutèrent. La légende raconte que les fabricants de sous-vêtements menacèrent la Columbia de poursuites.
2) Frank Capra a eu bien du mal à trouver ses deux acteurs vedettes : plusieurs acteurs ont refusé, jugeant le script sans intérêt. Claudette Colbert n’a accepté qu’à la condition que son salaire soit doublé et que le tournage ne dure pas plus de quatre semaines. De son côté, le prêt de Clark Gable de la MGM à la Columbia était une punition : s’estimant surmené, l’acteur avait refusé de tourner un nouveau film pour la MGM. La punition fut donc de l’envoyer tourner un petit film « sans intérêt » chez un concurrent, chose qu’il n’avait pas le droit de refuser.
3) New York – Miami est l’un des très rares films à avoir reçu les 5 Oscars majeurs. On pense que la MGM a manœuvré pour que Clark Gable (qu’ils avaient prêté à la Columbia pour le film) reçoive l’Oscar du meilleur acteur afin de booster sa carrière…

It happened one night

Remakes :
Eve knew her apples de Will Jason (1945) avec Ann Miller et William Wright
L’extravangante héritière (You can’t run away with it) de Dick Powell (1956), comédie musicale  avec June Allyson et Jack Lemmon
Garçon choc pour nana chic (The sure thing) de Rob Reiner (1985) avec John Cusak

18 janvier 2011

Burn After Reading (2008) de Joel Coen et Ethan Coen

Burn After ReadingLui :
Burn after reading est une comédie qui fait plaisir à voir. L’intrigue est passablement complexe, sans être compliquée, disons qu’elle fait intervenir des gens ordinaires un peu nigauds dans une pseudo-affaire d’espionnage. Des évènements insignifiants vont avoir des conséquences passablement démesurées… Les frères Coen font preuve de beaucoup de finesse dans leur humour, ce qui est de plus en plus rare aujourd’hui où la norme semble être de forcer le trait. Burn after Reading est ainsi parfaitement équilibré, une histoire complètement loufoque mais pas totalement improbable, des personnages qui font des choses stupides sans être des imbéciles, un rythme enlevé mais jamais précipité. Les acteurs semblent prendre plaisir à jouer leur personnage (sans crainte de dérouter : le film est déconseillé aux fans de Brad Pitt ou de George Clooney). On notera aussi un certain regard amusant et amusé sur la société américaine. Burn after Reading semble avoir été largement qualifié de « film mineur » par la critique… mais les frères Coen ont toujours excellé sur leurs films soit-disant « mineurs »! En tous cas, mineur ou pas, c’est du cinéma de grand plaisir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: George Clooney, Frances McDormand, Brad Pitt, John Malkovich, Tilda Swinton, Richard Jenkins
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17 janvier 2011

Juge et hors-la-loi (1972) de John Huston

Titre original : « The life and times of Judge Roy Bean »

Juge et hors-la-loiLui :
Dans l’ouest du Texas, en 1890, un hors-la-loi ayant échappé de peu à la pendaison par les habitants sans foi ni loi, s’autoproclame juge dans la minuscule bourgade de Vinegaroon. Utilisant des méthodes peu orthodoxes, il parvient à faire régner une certaine loi et les quelques maisons se transforment en une petite cité… Séduit par l’idée de pouvoir reconstituer l’atmosphère du grand Ouest et de développer un certain point de vue sur la perte de l’innocence de l’Amérique (1), John Huston crée un western faussement léger : s’il est doté d’une bonne dose d’humour (comme d’autres westerns tournés en ce début des années soixante-dix), le film n’en est pas moins porteur d’une vraie réflexion. Juge et hors-la-loi Certains ont même vu dans l’épilogue une allusion à la corruption du gouvernement Nixon. Paul Newman a beaucoup apporté au film en s’imprégnant totalement de son personnage haut en couleur et en improvisant partiellement. La liberté de ton se ressent jusque dans la construction elle-même (2). Le scénario est basé sur une légende réelle, celle du Juge Roy Bean « the law west of the Pecos » (= la Loi à l’ouest du Pecos, le Pecos étant un fleuve à l’extrême ouest du Texas), légende déjà portée à l’écran de façon plus sérieuse par William Wyler (3). Juge et hors-la-loi n’eut qu’un succès relatif. Il est certainement encore un peu sous-estimé aujourd’hui.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Victoria Principal, Ned Beatty, Anthony Perkins, Jacqueline Bisset, Ava Gardner
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(1) C’est ainsi que John Huston parle de la génèse du projet dans ses mémoires.
(2) John Huston précise : « Pour appuyer mes effets, j’ai adopté une technique qui, depuis, a fait école, en mêlant à l’action des incidents sans justification logique. Des images survenaient, drôles ou tristes, comiques ou dramatiques, passant du grotesque au sérieux. »
(3) Le cavalier du désert (The Westerner) de William Wyler (1940) avec Gary Cooper et Walter Brennan.

16 janvier 2011

Eldorado (2008) de Bouli Lanners

EldoradoLui :
Deux types traversent la Belgique dans une vieille Chevrolet. Ils se sont rencontrés de la façon la plus improbable qui soit, l’un découvrant l’autre venu le cambrioler, caché sous son lit… Eldorado est un road-movie assez atypique. Bien qu’il ne se passe finalement que peu de choses, on ne s’ennuie pas une seconde. Bouli Lanners réussit à établir un joli rythme et surtout à créer un film graphiquement très beau, avec de superbes travelings. Il utilise merveilleusement le plan large et le paysage de son plat pays qu’il fait parfois ressembler au grand Ouest américain. Grands espaces et routes minuscules, le très grand croise le plus petit. Si les rencontres sont peu nombreuses, elles sont totalement inattendues et créent des situations autant imprévisibles qu’improbables. Doté d’un humour discret mais solide, Eldorado est un film original et attachant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bouli Lanners, Fabrice Adde, Philippe Nahon
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Homonymes :
El Dorado de Marcel l’Herbier (1921)
Eldorado film canadien de Charles Binamé (1995)
Eldorado de Richard Driscoll (2010)

15 janvier 2011

The Black Watch (1929) de John Ford

Traduction du titre : « La Garde Noire »

The Black WatchLui :
Un capitaine de la compagnie écossaise Black Watch est envoyé en mission secrète en Inde en 1914, le jour même où la guerre est déclarée en Europe. Là-bas, il doit prévenir une attaque de fanatiques dirigés par une mystérieuse femme qu’ils suivent aveuglément. The Black Watch est le premier film parlant de John Ford. Bizarrement, la Fox a préféré confier la réalisation des scènes de dialogues à Lumsden Hare, acteur dans le film mais surtout metteur en scène de théâtre. Le résultat est donc hétéroclite : le film comporte de belles scènes d’action (celles dirigées par John Ford) mais les dialogues sont déclamés de façon épouvantable, avec beaucoup d’emphase et de rigidité. Ce film, assez rare, est donc plutôt une curiosité, témoignage des difficultés du passage au parlant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Victor McLaglen, Myrna Loy, David Torrence, Lumsden Hare, Roy D’Arcy
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Remake :
Capitaine King (King of the Khyber Rifles) de Henry King (1953) avec Tyrone Power et Terry Moore.

14 janvier 2011

In the loop (2009) d’ Armando Iannucci

In the LoopLui :
Faire une comédie des tensions et tractations politiques entre Londres et Washington à la veille de la déclaration de guerre à l’Irak n’est pas un pari gagné d’avance…
C’est pourtant ce qu’a fait l’anglais Armando Iannucci en s’appuyant, il est vrai, sur la popularité de sa série télévisée The thick of it, comédie satirique politique. Dans In the Loop, il va beaucoup plus loin et nous fait une caricature assez extrême de la vie politique où les ministres et hauts fonctionnaires sont manipulateurs, épouvantablement grossiers, arrivistes et aveuglément bellicistes… et les rares qui ne sont pas ainsi sont incompétents et gaffeurs ! Les conseillers sont tous de très jeunes arrivistes dotés d’un Q.I. de sauterelle. Le personnage le plus haut en couleur est le Directeur de la Communication et de la Stratégie du Premier Ministre, interprété avec énergie et exubérance par Peter Capaldi ; constamment en colère, il déroule un flot quasi continu d’injures, de menaces et d’obscénités ; il faut saluer la créativité des scénaristes car l’inventivité dans la grossièreté est assez incroyable. Et tout cela, dans un style d’humour très britannique, c’est à dire filmé avec tant de sérieux que l’on pourrait presque prendre cela au premier degré. Le film utilise d’ailleurs largement la caméra à l’épaule et les cadrages approximatifs pour donner l’impression d’images prises sur le vif. Sur le fond, In the loop montre une Angleterre servile, à la botte des Etats Unis qui la mènent en bateau, sans jamais la faire participer réellement aux décisions. Les clins d’oeil à la réalité sont nombreux (1). Voilà un film qui ne va pas vraiment arranger l’image des politiques (et il a été tourné avant le scandale des notes de frais colossales des députés britanniques !) Le film a été bien reçu en Angleterre et même aux Etats Unis où il a sans doute fait office d’exutoire. Extrême, outrancier, doté d’un comique ravageur, In the Loop est une satire vraiment mordante et très amusante.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Capaldi, Tom Hollander, Chris Addison, Gina McKee, Mimi Kennedy, James Gandolfini
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In the loop

Remarques :
* Aussi incroyable que cela puisse paraître, les scènes censées se dérouler dans les bureaux du 10, Downing Street ont réellement été tournées au 10, Downing Street. C’est la popularité de la série TV qui a permis cela : les membres du personnel voulaient voir les acteurs qui allaient jouer leur rôle.
* Armando Iannucci a pris soin d’éviter tout financement d’origine américaine pour son film car il voulait garder une totale indépendance.

(1) Le directeur de la communication et de la stratégie de Tony Blair était à cette époque Alastair Campbell (qui, comme on peut s’en douter, n’a guère apprécié le film). Le personnage du ministre pacifique et incompétent est inspiré de Clare Short (qui a démissionné peu après le début de la guerre en Irak). Côté américain, le corpulent général pacifique est bien entendu Colin Powell alors que le va-t-en-guerre Linton Barwick peut évoquer Donald Rumsfeld ou Dick Cheney.

13 janvier 2011

La fille du RER (2009) d’ André Téchiné

La fille du RERElle :
Note : 3 étoiles

Lui :
On se souvient de l’affaire de « l’agression du RER D » qui avait, en 2004, défrayé la chronique : une jeune fille déclarait avoir été agressée par un groupe de jeunes gens qui la croyait juive, avant de reconnaître quelques jours plus tard qu’elle avait tout inventé. André Téchiné s’inspire de cette affaire et crée les évènements qui précédent et ceux qui suivent. Il le fait non pour expliquer le geste de la jeune fille (il ne faut donc surtout pas attendre d’explications car le film n’en donne pas) mais pour créer une histoire qui met en relief une série de fêlure dans la vie de cette jeune fille et un certain besoin de liens. Si Téchiné ne convainc pas totalement sur le fond, il réussit en revanche totalement sur la forme. La Fille du RER est un film très beau, assez délicat malgré le sujet propice à générer des lourdeurs. André Téchiné filme magnifiquement Emilie Dequenne dont émane une constante fragilité. Le plan final de son héroïne en rollers qui apparaît en pointillés à travers les herbes est absolument superbe.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Émilie Dequenne, Michel Blanc, Catherine Deneuve, Mathieu Demy, Ronit Elkabetz, Nicolas Duvauchelle
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