16 septembre 2007

Goldfinger (1964) de Guy Hamilton

Goldfinger Elle :
(En bref) Un vieux James Bond qui nous fait replonger au coeur des années 60 avec son lots de gadgets, de belles filles et de cascades en série. Ces films sont construits à l’identique. A consommer avec modération tout de même.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Ce James Bond de la première période se laisse toujours regarder avec plaisir. Sans doute, le plus mythique de la série.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Honor Blackman, Gert Fröbe, Harold Sakata
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3 septembre 2007

Salvatore Giuliano (1961) de Francesco Rosi

Salvatore GuilianoElle :
Ce film politique montre la collusion entre la police, la mafia et les bandits dont fait partie Giuliano. Bien que la démonstration soit un peu longue et confuse, elle est cependant révélatrice de la complexité politique en Sicile.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette fresque politique de Franceso Rosi met l’accent sur les collusions du pouvoir avec tantôt des bandes de petits hors-la-loi populaires, tantôt la mafia, au gré des circonstances et des besoins. La forme est assez originale puisque Rosi adopte un type de construction sans chronologie suivie. Sur le fond, si la démonstration garde toute sa force, le propos en a perdu un peu avec le temps : les démons des années 60 sont bien morts et ce combat de Rosi pour la vérité se regarde d’un oeil presque nostalgique de nos jours. C’était tout de même un témoignage puissant qui a eu un fort retentissement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Pietro Cammarata, Frank Wolff
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13 août 2007

Le Samouraï (1967) de Jean-Pierre Melville

Le SamouraïElle :
Dans le genre des grands films policiers à la française, Melville excelle avec une mise en scène originale et un scénario palpitant. Le personnage glacial qu’incarne Delon et le sarcastique commissaire de police créent un climat angoissant et mystérieux. Les jeux d’ombre et de lumière, les couleurs grisâtres, les longues absences de dialogues où seuls les bruits ambiants dominent, font de ce jeu du chat et de la souris un film atypique.
Note : 5 étoiles

Lui :
Classique du film noir français, Le Samouraï est aussi une ode de Jean-Pierre Melville à Alain Delon qui, ceci dit, deviendra ensuite presque prisonnier du genre. Raide, le regard froid, sans expression, le personnage joué par Delon traverse avec superbe les lieux sans qu’ils n’aient de prise sur lui. Jeu minimaliste de Delon : il ne semble qu’être… Atmosphère bien noire et filatures superbes complètent ce petit bijou qui n’a pas pris une ride.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Alain Delon, François Périer, Nathalie Delon
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Remarque :
Le film Tueur à gages (This gun for hire) de Frank Tuttle (1942) a inspiré Jean-Pierre Melville : le personnage interprété par Alain Delon est assez proche tu tueur solitaire personnifié par Alan Ladd.

6 août 2007

Au hasard Balthazar (1966) de Robert Bresson

Au hasard BalthazarElle :
Je me suis plongée dans l’univers dépouillé et émouvant de Bresson suite à la lecture du très beau roman « Jeune Fille » d’Anne Wiazemsky dans lequel elle raconte le tournage de « Au Hasard Balthazar » et son passage dans le monde des adultes durant cette même période. Nous suivons en parallèle la vie de Marie qui va quitter le monde de l’enfance pour devenir femme et la vie de l’âne Balthazar qui est témoin de la vie des humains qui se vengent de leurs désespoirs sur lui. Balthazar traverse avec courage toutes les épreuves qu’on lui fait subir. Les personnages paraissent soit impassibles comme dans un rêve soit hantés par leurs désirs et perversions; les gros plans sur les objets font passer beaucoup de sensualité. Le regard de Bresson est distancié comme pour mieux approcher la vérité de ses personnages.
Note : 3 étoiles

Lui :
Tout comme les autres films de Bresson, Au Hasard Balthazar est un film assez à part et il est donc difficile de le juger selon les mêmes critères que les autres films. Bresson est avant un styliste, qui s’intéresse surtout à la forme et recherche une certaine pureté et un certain dépouillement dans son cinéma. Le résultat peut dérouter ou provoquer l’enthousiasme… Personnellement, ce n’est pas le cinéma qui m’attire le plus même si je trouve qu’il y a dans Au Hasard Balthazar une utilisation des objets accessoires assez fascinante (à commencer par le personnage principal, l’âne) et une efficacité certaine des plans que Robert Bresson ramène à l’essentiel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anne Wiazemsky, François Lafarge
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30 juillet 2007

La peau douce (1964) de François Truffaut

La peau douceElle :
Très bon film dans l’atmosphère parisienne des années 60. Jean Dessailly, en mari infidèle, révèle sa maladresse et sa timidité vis à vis des femmes. Il s’enferme dans un piège dont personne ne sortira indemne. François Truffaut filme avec talent le délitement progressif de ce couple bourgeois, les errements du mari qui par peur du quand dira-t-on s’enferre dans le mensonge. Les bases de la bonne morale bourgeoise s’effondrent.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cette histoire d’intellectuel quadragénaire ayant une aventure avec une hôtesse de l’air est filmée par Truffaut avec beaucoup de délicatesse et d’intimité ; la fin agit comme un brutal retour sur terre. L’environnement très marqué « années 60 » donne au film un charme désuet en ce début de 3e millénaire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Desailly, Françoise Dorléac, Nelly Benedetti, Daniel Ceccaldi, Maurice Garrel, Sabine Haudepin
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29 juillet 2007

Jules et Jim (1961) de François Truffaut

Jules et JimElle :
Ce n’est pas le film de Truffaut que je préfère. A l’époque où il est sorti, au début des années 60, le scénario de ce couple à trois était particulièrement audacieux. Aujourd’hui, la trame semble avoir un peu vieilli. Je dois bien avouer que les multiples caprices amoureux de Jeanne Moreau m’ont un peu ennuyée, voire même irritée…
Note : 3 étoiles

Lui :
Comme il l’a lui-même déclaré, François Truffaut cherchait à filmer dans Jules et Jim une histoire où le scabreux de la situation (un ménage à trois) n’entache en rien l’innocence des trois personnages, leur intégrité morale, leur tendresse et surtout leur pudeur. Il réussit là une belle histoire d’amour, impossible et tragique. Jeanne Moreau est rayonnante dans ce rôle de femme ensorceleuse, personnage central et pivot du trio. La mise en scène est fraîche et légère, le ton « narrateur » à la Truffaut est attachant. C’est un film que j’ai (nous avons) déjà vu plusieurs fois ; j’ai été un peu surpris de l’apprécier un peu moins cette fois-ci et même de lui trouver quelques longueurs. Il reste tout de même un film remarquable dans la filmographie de Truffaut, un film plein de vie et de fraîcheur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre
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14 juillet 2007

Qui êtes-vous, Monsieur Sorge ? (1961) de Yves Ciampi

Qui êtes-vous, Monsieur Sorge ?Elle :
Ce film d’espionnage basé sur des faits historiques réels se laisse regarder avec intérêt. On reste étonné par l’énergie qu’il est nécessaire de déployer pour espionner ses ennemis.
Note : 4 étoiles

Lui :
Qui etes-vous Monsieur Sorge ? retrace, avec beaucoup de précisions, la carrière d’un grand espion russe au Japon qui permit d’éviter une défaite russe face aux allemands, défaite qui aurait certainement changé la face du monde. Surtout soucieux de vérité historique, le réalisateur semble prêter moins d’attention à l’enchaînement des séquences qui est parfois confus mais l’ensemble reste assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Thomas Holtzmann, Mario Adorf
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13 juillet 2007

Rocco et ses frères (1960) de Luchino Visconti

Titre original : Rocco e i suoi fratelli

Rocco et ses frères Elle :
Rocco et ses frères arrivent de leur campagne lointaine d’Italie du Sud pour s’installer à Milan : chômage, misère, mauvaises rencontres ponctuent leur vie. Difficile de résister aux tentations destructrices. C’est une vision assez pessimiste de l’Italie que nous offre ici Visconti.
Note : 4 étoiles

Lui :
Rocco et ses frères Visconti nous offre sa vision de l’Italie du sud, une vision sombre et tragique mais sans doute réaliste en cette fin des années 50. Sombre car les perspectives d’ascension sont assez difficiles et longues, les sirènes de l’argent facile (par la boxe par exemple) les rendant bien ternes. Tragique car la passion et le drame viennent embrumer encore plus les perspectives de ces cinq frères et feront perdre à deux d’entre eux tout contrôle sur leurs vies. Ce sont d’ailleurs ces deux personnages, Rocco et Simone, qui donnent toute leur force dramatique au film, le destin des trois autres, qui s’en sortiront mieux, est traité par Visconti avec beaucoup plus de distance. L’interprétation est magnifique, bien que de nombreux acteurs soient doublés : Annie Girardot, Roger Hanin, et le jeune et beau Alain Delon dont la carrière prendra son réel envol grâce à ce film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Renato Salvatori, Annie Girardot, Roger Hanin, Claudia Cardinale
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8 juillet 2007

Lola (1961) de Jacques Demy

Lola Elle :
Jacques Demy nous entraîne au coeur des années soixante dans un univers étrange fait de dérives, d’envies irrépressibles de fuir une vie ennuyeuse et aussi une folle envie de connaître le vrai amour. C’est bien fait. Les destins se croisent et s’entremêlent. Seule l’interprétation d’Anouk Aimée en danseuse de cabaret est un peu exagérée et agaçante.
Note : 4 étoiles

Lui :
Jacques Demy nous propose dans son premier film une sorte d’étude, de variations sur le thème de l’absence et de l’attente en amour. Tous ces personnages, séparés momentanément ou définitivement de leurs partenaires, se croisent et s’entrecroisent, le tout dans un univers pittoresque (le Nantes des marins) comme détaché de la réalité, ce qui donne au film une allure de conte. Hélas, le jeu d’Anouk Aimé semble un peu trop forcé dans le genre écervelée, à tel point que l’on se demande par moments si elle n’a pas été doublée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anouk Aimée, Marc Michel, Jacques Harden, Alan Scott
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28 juin 2007

Dix petits indiens (1965) de George Pollock

Titre original : « Ten little indians »

Dix petits indiensElle :
(pas vu)

Lui :
Cette adaptation du célèbre roman d’Agatha Christie « Les dix petits nègres »  (devenus dix petits indiens pour être politiquement correct) se révèle être moins réussie que celle de René Clair 20 ans plus tôt mais reste assez prenante grâce à la force de l’intrigue et la qualité de l’interprétation. Détail surprenant : peu avant la fin, le film s’arrête pendant une minute pour nous proposer de deviner qui est le meurtrier avec un récapitulatif des évènements (l’affiche ci-contre le met en avant comme argument commercial). La fin est celle souvent utilisée au théâtre, c’est-à-dire une fin plutôt heureuse.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hugh O’Brian, Shirley Eaton, Leo Genn, Mario Adorf
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Les autres adaptations au cinéma :
Dix petits indiens (And then there were none), film américain de René Clair (1945) avec Barry Fitzgerald, Walter Huston et Louis Hayward, sans aucun doute, la meilleure version.
Dix petits nègres de Peter Collinson (1974) co-production européenne avec Charles Aznavour, Stéphane Audran, Richard Attenborough, Oliver Reed, …
Desyat negrityat de Stanislav Govorukhin (1987) film soviétique
Ten little indians d’Alan Birkinshaw (1989), film britannique avec Donald Pleasence (Autre titre : Death of safari).