17 octobre 2009

La fille de Monaco (2008) de Anne Fontaine

MonacoElle :
(pas vu)

Lui :
Un avocat parisien venu plaider une affaire à Monaco tombe sous le charme d’une présentatrice de météo, une bimbo un peu vulgaire et écervelée mais très nature. C’est ce côté direct et sans tabou qui va troubler l’avocat à la vie bien rangée. A ce simple énoncé, on peut craindre que La fille de Monaco ne soit qu’un film assez racoleur mais c’est sans compter le troisième personnage qu’Anne Fontaine a rajouté à son histoire : un garde du corps a été affecté à la protection de l’avocat et leurs relations vont beaucoup évoluer depuis un simple rapport de subordination jusqu’à autre chose (qui ne peut être trop précisé sans risque de déflorer une fin pour le moins surprenante). Si La Fille de Monaco avait tous les ingrédients pour un film intéressant, le résultat est plutôt décevant et manque franchement de substance. Fabrice Luchini et Roschdy Zem font pourtant tous deux une belle prestation, pleine de retenue, qui aurait pu porter le film plus haut avec un scénario plus abouti. On a l’impression qu’il ne manquait pas grand-chose.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Roschdy Zem, Louise Bourgoin, Stéphane Audran, Jeanne Balibar
Voir la fiche du film et la filmographie de Anne Fontaine sur le site IMDB.

15 octobre 2009

La dernière chasse (1956) de Richard Brooks

Titre original : « The last hunt »

The Last Hunt Elle :
(pas vu)

Lui :
La dernière chasse est un western original et assez courageux. La chasse dont il est question est celle des bisons qui ont vu leur population réduite presque à néant dans la seconde moitié du XIXe siècle. En plus du massacre des bisons, le film de Richard Brooks aborde deux autres sujets majeurs : l’extermination des indiens et la fascination pour les armes à feu. C’est sur ces grands thèmes que La dernière chasse met en scène une rivalité entre deux hommes aux caractères opposés, forcés de se côtoyer pour une dernière chasse. C’est Robert Taylor qui endosse le rôle du fanatique maniaque de la gâchette, un rôle de méchant assez inhabituel pour lui qui attire habituellement la sympathie. The Last Hunt Le film n’eut aucun succès, Brook expliquant cela par le fait que son film éveillait une certaine mauvaise conscience de l’Amérique. C’est assez probable et il faut ajouter cela le désenchantement qui suinte à chaque minute de La dernière chasse. Le film de Richard Brooks n’est toutefois pas sans défaut, les caractères paraissant typés un peu trop lourdement et les côtés mélodramatiques de l’histoire sont certainement trop appuyés. Néanmoins, pour son audace et son message, La dernière chasse mérite d’être vu.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Stewart Granger, Lloyd Nolan, Debra Paget, Russ Tamblyn
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site IMDB.

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The Last Hunt Remarque :
Comme indiqué en début de film, les scènes mettant en scène un troupeau de bisons ont été filmées dans un Parc National américain. Les tirs mortels sur les animaux sont bien réels, filmés lors d’opérations de réduction du troupeau par des tireurs agents de l’Etat Fédéral.

11 octobre 2009

Notre histoire (1984) de Bertrand Blier

Notre histoireElle :
Bien que maltraité par la critique à l’époque de sa sortie, Notre histoire est plutôt un bon cru. Cette parodie sentimentale avec un Alain Delon à contre-emploi, puisqu’il joue le rôle d’un loser, est amusante mais aussi grinçante. Le couple déchiré et déstabilisé par le divorce s’enfonce soit dans l’excès soit dans le repli. C’est non seulement une parodie absurde et décalée avec des personnages truculents qui font les quatre cent coups mais c’est aussi une peinture mélancolique sur la solitude et la difficulté de trouver l’amour. Toute une pléiade d’acteurs connus et encore inconnus envahit peu à peu les décors. On passe du rire aux éclats à l’émotion pure.
Note : 4 étoiles

Lui :
Seul et désabusé dans son compartiment de première classe, un homme se fait aborder par une jeune femme qui s’offre à lui. Arrivé à destination, il cherche à s’incruster dans sa vie, prêt à tout accepter pour pouvoir rester avec elle. Notre histoire est un film difficile à définir comme le sont souvent les films de Bertrand Blier : c’est autant une comédie, qu’un drame, qu’une variation surréaliste sur l’amour. Il démarre de façon saugrenue et monte en intensité pour partir ensuite en roue libre (le milieu de film est franchement hilarant) et finit par retomber sur ses pieds avec un beau final. Derrière l’humour et la parodie, Notre histoire est une réflexion sur l’attachement et la solitude qu’il peut occasionner. Alain Delon joue avec son image de battant irrésistible puisqu’il est ici un loser geignard qui est toutefois rapidement attachant comme le sont beaucoup des personnages. Face à lui, Nathalie Baye est tout aussi convaincante. Le tandem est complété par toute une pléiade d’acteurs connus. Notre histoire fut à l’époque de sa sortie vilipendé par la critique, parfois pour des raisons extra-cinématographiques (1). C’est toutefois un film très réussi, parfaitement inclassable si n’est parmi les films d’auteur, un film sur lequel le temps n’aura certainement que peu de prise.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Nathalie Baye, Gérard Darmon, Michel Galabru, Jean-Pierre Darroussin, Sabine Haudepin, Geneviève Fontanel, Jean-François Stévenin, Ginette Garcin, Vincent Lindon
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Blier sur le site IMDB.

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(1) Il faut dire qu’Alain Delon (qui est aussi co-producteur du film) venait de défrayer la chronique en affirmant publiquement son soutien au président du Front National…

4 octobre 2009

J’ai toujours rêvé d’être un gangster (2007) de Samuel Benchetrit

J'ai toujours rêvé d'être un gangsterElle :
(pas vu)

Lui :
Filmé en noir et blanc, dans des décors souvent très graphiques, J’ai toujours rêvé d’être un gangster a une forme très travaillée, sans doute un peu trop. Le film reprend la formule des films à sketches des années soixante pour nous présenter quatre variations autour du thème du gangster raté ou à la retraite, l’une des saynètes étant un face à face entre Alain Bashung et Arno qui rappelle étrangement Jarmusch (1). L’ensemble ne manque pas d’humour mais n’a pas l’épaisseur que l’on aurait souhaitée. Samuel Benchetrit cherche beaucoup trop à montrer qu’il a du style, certains de ses plans sont admirables mais il appuie beaucoup trop fort sur la pédale… Ses sources d’inspirations sont visiblement nombreuses, trop nombreuses sans doute et trop disparates car le résultat manque un peu de cohérence et reste assez loin des modèles.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Jean-Pierre Kalfon, Bouli Lanners, Serge Larivière, Alain Bashung
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(1) L’une des scènes mémorables de Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch est un face à face entre Iggy Pop et Tom Waits dans un café alors qu’ils ont tous deux arrêté de fumer.

3 octobre 2009

Paris nous appartient (1961) de Jacques Rivette

Paris nous appartientElle :
(pas vu)

Lui :
Par l’intermédiaire de son frère, la jeune Anne rencontre un metteur en scène de théâtre qui monte une pièce avec très peu de moyens. Par ailleurs, la mort d’un ami guitariste, réfugié espagnol, trouble tout le monde : s’est-il suicidé ou a-t-il été assassiné par une obscure organisation politique ? Paris Nous Appartient est le premier long métrage de Jacques Rivette. Il lui a fallu faire preuve de grande ténacité pour l’achever : commencé en 1958, tourné avec des moyens de fortune, il n’est sorti qu’en 1961 (1). Le film se veut être le portrait d’une génération de jeunes intellectuels, attirés par l’art sous toutes ses formes et vivant dans l’angoisse d’une épée de Damoclès politique, le retour sournois d’un certain fascisme. Ils se sentent aussi exilés que leurs amis réfugiés et cherchent à conquérir Paris avec leur art mais sans compromission. Ils regrettent la pureté et l’innocence, ici personnalisée par la jeune Anne. Le film de Jacques Rivette n’est pas sans défaut : surtout dans sa première partie, il se perd en bavardages qui s’étirent en longueur mais la seconde moitié du film est plus enlevée avec un meilleur rythme. Rivette était alors critique aux Cahiers du Cinéma et on note les apparitions de ses amis comme Jean-Luc Godard (au générique sous son nom de plume, Hans Lucas) ou Claude Chabrol. Finalement, malgré ses longueurs et son aspect intellectualiste trop marqué, Paris Nous Appartient montre une certaine richesse.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Betty Schneider, Giani Esposito, Françoise Prévost, Daniel Crohem, François Maistre, Jean-Claude Brialy
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(1) Ironie de l’Histoire (ou justification du propos), le film est sorti en 1961 alors que Paris vivait dans l’angoisse des attentats de l’OAS.

1 octobre 2009

Les murs porteurs (2007) de Cyril Gelblat

Les murs porteursElle :
Une jolie réussite que ce premier long métrage de ce réalisateur de 28 ans qui témoigne d’une belle maturité. Un film sensible et touchant qui parvient à trouver le ton juste sur des thèmes pas très faciles à aborder au cinéma : la famille, la vieillesse, la perte d’identité et de mémoire et le temps qui passe. Le jeu de Miou Miou et Charles Berling dégage beaucoup de tendresse et de sincérité vis-à-vis de cette mère qui perd la mémoire. Ces murs porteurs, ce sont ceux de l’appartement de famille où chacun puise ses souvenirs, passe à une autre étape de la vie, essaie de retrouver l’équilibre. Tous les personnages du film sont en perte de repère et cherchent à donner un sens à leur vie. C’est l’amour qui les réunira.
Note : 4 étoiles

Lui :
Les murs porteurs est le premier long métrage du jeune réalisateur Cyril Gelblat. Il est centré sur les thèmes de la famille, de l’identité, de la transmission et du temps qui efface. Cette famille incomplète comporte trois générations, tous se cherchent. Sur un sujet pas très facile, Cyril Gelblat fait preuve d’une délicatesse et d’une maturité étonnante et livre un film d’une grande justesse dans ses portraits, ses réflexions et questionnements. Il parvient aussi à éviter de le rendre trop sombre et triste, Les murs porteurs est finalement un film optimiste, presque réconfortant. La justesse de ton se retrouve dans le jeu des acteurs. Voilà un premier film très prometteur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Miou-Miou, Charles Berling, Giovanna Mezzogiorno, Shulamit Adar, Dominique Reymond, Anaïs Demoustier
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27 septembre 2009

Muriel ou Le temps d’un retour (1963) de Alain Resnais

Muriel ou Le temps d'un retourElle :
Un scénario complexe, une mise en scène élaborée, une musique contemporaine oppressante, intrigante et des personnages qui vivant sous le poids du passé ne parviennent pas à s’en échapper. C’est ainsi que se retrouvent à Boulogne, bien des années après leur séparation pendant la guerre, deux anciens amants Alphonse et Hélène. Autre guerre, celle du beau fils d’Hélène qui revient d’Algérie, hanté par le souvenir de Muriel qui fut torturé. Ces trois personnages tentent de se souvenir, de garder des traces du passé pour comprendre et combler des vides non vécus. La mémoire tue le présent et empêche de se projeter dans l’avenir. Des personnages secondaires mystérieux croisent leur vie ; Alain Resnais sait entretenir l’ambiguïté.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une jeune veuve, antiquaire à Boulogne sur Mer qui vit seule avec son beau-fils, désire revoir le grand amour de ses seize ans. Il arrive par le train avec sa jeune nièce pour quelques jours. Muriel ou le temps d’un retour est le fruit de la collaboration entre Alain Resnais et l’écrivain Jean Cayrol qui en a écrit le scénario. C’est un film sur le poids des souvenirs qui viennent entraver le présent, souvenirs d’occasions manquées, souvenirs sources de rancœur ou même de terreur dans le cas du fils. Jean Cayrol le décrit ainsi : « C’est un essai de réhabilitation de l’homme au cœur de ses épreuves. Ce film veut témoigner que jamais rien n’est pire. L’histoire vraie peut commencer à la fin du film. » La banalité a une certaine importance, banalité des personnages accentué par la place laissé au quotidien. Alain Resnais filme cela en amplifiant les décalages (montage par flashes, décalage de la bande son, déstructuration du montage dans certaines discussions) et l’étrange (musique, gros plans sur le fils). Plus que jamais, le cinéaste agit par contrepoints sonores et visuels. Très belle interprétation de Delphine Seyrig.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien, Nita Klein, Jean-Baptiste Thiérrée
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Remarques :
* Jean Cayrol avait déjà collaboré avec Alain Resnais en écrivant le commentaire du court-métrage Nuit et Brouillard.
* Muriel ou le temps d’un retour est le premier film à parler (même si c’est indirectement) de la guerre d’Algérie en laissant comprendre que des tortures ont eu lieu.

21 septembre 2009

Affaire de famille (2008) de Claus Drexel

Affaire de familleElle :
Un film qui veut jouer sur le côté film noir et qui abuse de grosses ficelles sonores et visuelles agaçantes. Miou-Miou et Dussollier ne parviennent pas à sauver l’ensemble. Une histoire plutôt creuse. (Abandon)
Note : pas d'étoile

Lui :
Affaire de famille est le premier film de Claus Drexel. A la faveur d’une rencontre de football, un hold-up est commis au stade de Grenoble. Juste à côté, l’abri de jardin d’une famille sans histoire prend feu. Le lendemain matin, la femme trouve le comportement de son mari bien étrange, même franchement inquiétant… Difficile d’en dire plus sur cette fantaisie policière à tiroirs sans trop la dévoiler. Le film nous fait vivre cette histoire au travers de chacun des personnages et c’est là un bon moyen de faire rebondir sans arrêt cette aventure qui peut paraître par moments un peu trop abracadabrante. Mais, l’intérêt est sans cesse relancé, nous redécouvrons l’histoire à chaque fois sous un angle totalement différent et l’ensemble fonctionne finalement très bien. Le scénario est construit de façon vraiment astucieuse. Affaire de famille est une comédie, un divertissement policier, il faut bien voir le film comme tel et, dans ce cadre, il est assez réussi et franchement amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: André Dussollier, Miou-Miou, Eric Caravaca, Hande Kodja, Julien Courbey
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16 septembre 2009

Copie conforme (1947) de Jean Dréville

Copie conformeElle :
(pas vu)

Lui :
Lorsqu’un cambrioleur de haut vol découvre qu’il a un sosie parfait en la personne d’un paisible employé de bureau, il décide de l’employer pour se forger des alibis. Copie Conforme est l’occasion pour Louis Jouvet de s’amuser à jouer plusieurs rôles à la fois, non seulement le cambrioleur et son sosie mais aussi les différents personnages qu’il utilise pour accomplir ses forfaits. Il s’y donne à cœur joie et c’est un plaisir de le voir se transformer et donner tant de crédibilité à des rôles si différents. A ses côtés, Suzy Delair donne beaucoup de vie à son personnage (à noter également la présence du tout jeune et discret Jean Carmet). Les dialogues sont assez enlevés et l’humour est permanent. Copie Conforme est une comédie policière qui reste très plaisante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Suzy Delair, Annette Poivre, Jean Carmet
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5 septembre 2009

Cet obscur objet du désir (1977) de Luis Buñuel

Cet obscur objet du désirElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Cet obscur objet du désir est le dernier film de Luis Buñuel. Il reprend plusieurs des thèmes chers au cinéaste et évoque plusieurs de ses films. Il s’agit de l’adaptation du roman de Pierre Louÿs « La femme et le pantin » qui avait déjà été porté plusieurs fois à l’écran. Comme Buñuel le décrit lui-même, c’est l’histoire d’une possession impossible d’un corps de femme. Un bourgeois d’âge mûr désire une jeune femme qui se dérobe constamment : à chaque fois qu’il pense parvenir à ses fins, il se heurte à un obstacle infranchissable. Le réalisateur installe cette histoire dans un climat d’insécurité, attentats, agressions, qui crée un sentiment d’instabilité. Il y a aussi ce même parfum de léger onirisme, ou d’irréalité, que l’on avait dans Le fantôme de la liberté ou Le charme discret de la bourgeoisie. L’une des originalités les plus visibles de Cet obscur objet du désir est de faire jouer le rôle de la femme désirée par deux actrices différentes, sans aucune ressemblance : la toute jeune et douce Carole Bouquet, au visage de madone, et la sensuelle et insolente Angela Molina (hélas doublée en français). Ce dédoublement symbolise la dualité de la perception et des sentiments du personnage principal et de ses souvenirs (1). En à-côté, Buñuel s’amuse à détourner l’attention par des détails ou des objets incongrus, comme pour éviter que l’on prenne cette fable trop au sérieux. Sans être tout à fait au niveau des très grands films de Buñuel, Cet obscur objet du désir clôture fort joliment sa filmographie.(2)
Note : 4 étoiles (5/9/2009)4 étoiles (15/06/2024)

Acteurs: Fernando Rey, Carole Bouquet, Ángela Molina, Julien Bertheau, André Weber
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(1) Buñuel explique cela plus prosaïquement par une raison technique : Maria Schneider ayant quitté la production, il fallut la remplacer et comme il avait deux postulantes qui étaient parfaites chacune pour l’un des aspects du personnage, il engagea les deux !
(2) Le film s’achève sur une scène énigmatique (la femme qui reprise un manteau de dentelle taché de sang), la dernière scène que Buñuel ait tournée et dont il parle ainsi : « Cette scène me touche sans que je puisse dire pourquoi, car elle reste à jamais mystérieuse ». Et il accole à cette scène une dernière pirouette, ultime facétie du réalisateur.

Autres adaptations du roman de Pierre Louÿs :
La femme et le pantin de Jacques de Baroncelli (1928)
La femme et le pantin (The devil is a woman) de Josef von Sternberg (1935) avec Marlene Dietrich
La femme et le pantin de Julien Duvivier (1959) avec Brigitte Bardot (adaptation bien terne)