28 décembre 2008

Reservoir dogs (1992) de Quentin Tarantino

Reservoir DogsElle :
(pas revu)

Lui :
Plus de 15 ans après sa sortie, le premier long métrage de Tarantino continue de bénéficier d’une très forte aura et il ne faut pas avoir peur de passer pour un prude ou un attardé pour critiquer Reservoir Dogs en public… J’avoue ne plus très bien me rappeler qu’elle avait été mon opinion à l’époque mais en le revoyant avec du recul, Reservoir Dogs me laisse une impression similaire à certains de ses autres films : Tarantino fait un cinéma racoleur avec une esthétisation de la violence qui flirte de très très près avec le malsain (Michael Madsen a lui-même avoué avoir eu des grosses difficultés à jouer certaines scènes). Reservoir Dogs a bâti une bonne partie de sa réputation sur les litres d’hémoglobine déversés sur le sol et la scène de torture gratuite du policier. Le scénario n’est pas vraiment le point fort du film, tout est dans la forme. Il faut toutefois reconnaître que Tarantino a réussi un film coup de poing, qui a une construction originale, avec des gangsters verbeux (aspect que je trouve personnellement assez amusant) et aussi une excellente utilisation de la musique. Les éléments principaux du style Tarantino sont déjà là.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Harvey Keitel, Tim Roth, Steve Buscemi, Michael Madsen, Chris Penn
Voir la fiche du film et la filmographie de Quentin Tarantino sur le site IMDB…
Voir les autres films de Quentin Tarantino chroniqués sur ce blog…

9 réflexions sur « Reservoir dogs (1992) de Quentin Tarantino »

  1. C’est un très bon film et je ne comprends pas votre critique et votre jugement moral. De la pure mauvaise foi.

  2. Tout à fait d’accord avec votre critique. Et avec le temps ça ne s’est pas arrangé, avec Kill Bill on frise le ridicule absolu.

  3. :-)))
    C’est vrai que 2.99, ce n’est pas cher…
    Mais, j’ai déjà Pulp Fiction : à l’époque, je l’avais acheté en Laser Disc (si si…. et j’ai toujours une platine qui fonctionne)
    mais je ne suis pas certain d’avoir envie de le revoir (en entier du moins, car j’aime beaucoup le début…)

  4. Perso je ne suis pas non plus d’accord (comme Mire) avec cette critique. Je n’aime pas systématiquement les films de Tarantino mais je trouve Pulp Fiction et Reservoir Dogs réussis… Bons dialogues, bonnes musiques, bons scénarios… Certaines répliques restent cultes

  5. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de scenario ni que le film est raccoleur. C’est une huit clos réussi , on peut ne pas aimer maisil faut rester objectif, TARENTINO peut ne pas plaire mais il est objectivement original et a produit des films pour se faire plaisir. Je dirais le plus mauvais TARENTINO est au pire un film moyen…

  6. bonjour a tous, je suis fan depuis le debut de tarantino surtout depuis pulp fiction ,mais il faut avouer qu’il faut regarder plusieur fois les films pour bien les comprendrent.un film de tarantino ce sont plusieur petites scenes marquante voir parfois chocante avec le comedien ideal pour cette scene , et ajouter a ça une petite musique qui colle parfaitement a l’ambiance.

  7. Le problème du cinéma est de montrer des images, le problème de la littérature est de développer des idées… dans les deux cas, si les images ou les idées, pour des motifs esthétiques ou pour servir l’oeuvre, sont insupportables, l’ensemble est difficile à « avaler » dans un premier temps.

    Je déteste l’hémoglobine au cinéma comme les idées malsaine en littérature, mais passer par dessus vaut parfois le coup, comme dans le cas de Reservoir Dogs, ou Death Proof (même si le rapprochement est osé et que les oeuvres n’ont rien de comparable, pensons à l’horreur de Sodome ou les 120 jours de Salo de Pasolini, souvent insoutenable).

    Reservoir Dogs marquera l’histoire du cinéma à mon sens, et a permis de sortir des années 80 avec enfin quelque chose de nouveau (bien plus étrange et nouveau que Pulp Fiction ou Kill Bill. Revoyez Death Proof…).

    Oui, c’est un cinéma choquant et racoleur. Chaque époque à le sien. Celui-ci va dans le sens du cinéma et de son esthétique.

  8. Oui, c’est une façon de voir la chose, effectivement. Maintenant je me demande comment sera vraiment jugé le cinéma de Tarantino dans 50 ans.

    Oui, comme vous dites, la comparaison avec « Sodome » est osée… je dirais aussi que le dernier film de Pasolini n’est de toutes façons pas vraiment représentatif de son oeuvre. Ceci dit, cela fait très longtemps que je ne l’ai vu mais j’ai un souvenir de sa vision comme une véritable épreuve… 😉

    Si je cherchais une comparaison dans les années 70, le premier nom qui me vient à l’esprit sans réfléchir serait plutôt Borowczyk. Ce réalisateur polonais qui cherchait à mêler érotisme, étrange, sadisme et un certain esthétisme, a fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Beaucoup d’images étaient dérangeantes (celui qui m’a laissé le plus fort souvenir dans le genre « dérangeant », c’est « La Bête »)… Maintenant, est-ce que Borowczyk a laissé une trace forte dans le cinéma ? Je n’en suis pas certain (ceci dit, l’audience de Tarantino est beaucoup plus forte de par son succès commercial, succès qui est normal vu qu’il brosse dans le sens du poil ce qui n’était pas le cas des cinéastes des années 70)…

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