23 décembre 2008

La femme du boulanger (1938) de Marcel Pagnol

La femme du boulangerElle :
(En bref) Aimable, boulanger d’une petit village de Provence, est marié à une belle femme qui s’ennuie un peu et rêve d’autre chose… Librement adapté de Jean Le Bleu de Jean Giono, La femme du boulanger est proche de l’esprit de la Trilogie (Marius, Fanny, César). Un très bon film, malgré quelques longueurs, avec de truculents passages avec Maillefer.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Raimu occupe tout l’écran et a parfois une fâcheuse tendance à surjouer son personnage. L’ensemble est bien entendu très plaisant mais il manque la magie des grands Pagnol. La scène du retour d’Aurélie est restée célèbre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Raimu, Ginette Leclerc, Fernand Charpin, Edouard Delmont, Charles Moulin
Voir la fiche du film et la filmographie de Marcel Pagnol sur le site IMDB.

Voir les autres films de Marcel Pagnol chroniqués sur ce blog… 

2 réflexions sur « La femme du boulanger (1938) de Marcel Pagnol »

  1. Amitiés à Ruault…

    – Ah, te voilà, toi ? (à sa femme) Regarde, la voilà, la Pomponette… Garce, salope, ordure, c’est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre Pompon, dis, il s’est fait un mauvais sang d’encre pendant ces trois jours, Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins… Plus malheureux qu’une pierre, il était… (à sa femme) Et elle, pendant ce temps-là, avec son chat de gouttières… Un inconnu, un bon à rien… Un passant du clair de lune… Qu’est-ce qu’il avait de plus que lui ?
    (Sa femme, baissant la tête) – Rien.
    – Toi, tu dis : « Rien ». Mais elle, si elle savait parler, ou si elle n’avait pas honte – ou pas de pitié pour ce vieux Pompon – elle me dirait : « Il était plus beau. » Et qu’est-ce que ça veut dire, beau ? Qu’est-ce que c’est, cette petite différence de l’un à l’autre ? Tous les Chinois sont pareils, tous les nègres se ressemblent, et, parce que les lions sont plus forts que les lapins, ce n’est pas une raison pour que les lapines leur courrent derrière en clignant de l’œil. (à la chatte) Et la tendresse, alors, Qu’est-ce que tu en fais ? Dis, ton berger de gouttières, est-ce qu’il se réveillait, la nuit, pour te regarder dormir ? Est-ce que, si tu étais partie, il aurait laissé refroidir son four, s’il avait été boulanger ?
    (La chatte, tout à coup, s’en va vers une assiette de lait qui était sur le rebord du four, et lape tranquillement) – Voilà. Elle a vu l’assiette de lait, l’assiette du pauvre Pompon. Dis, c’est pour ça que tu reviens ? Tu as eu faim et tu as eu froid ?… Va, bois-lui son lait, ça lui fait plaisir… Dis, est-ce que tu repartiras encore ?
    (Sa femme) – Elle ne repartira plus.
    (A la chatte, à voix basse) – Parce que, si tu as envie de repartir, il vaudrait mieux repartir tout de suite : ça serait sûrement moins cruel…
    (Sa femme) – Non, elle ne repartira plus… Plus jamais.

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