12 mars 2011

Charlot marin (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « Shanghaied »

Charlot marinLui :
(Muet, 27 minutes) Un armateur demande à son capitaine de faire sauter son bateau en mer pour toucher l’assurance. Charlot se retrouve enrôlé de force à bord… Précision : le film n’a rien d’oriental (1). Charlot Marin a bien quelques longueurs mais ce onzième court métrage pour Essanay a aussi de très bonnes scènes. Les meilleures sont situées au milieu du film à partir du moment où Chaplin est assigné à la cuisine. Il doit d’abord faire la vaisselle (pendant que le cuisinier prépare la soupe, hum…) puis servir le capitaine. Le bateau se met à tanguer fortement : visiblement dans les scènes d’intérieur, Chaplin a utilisé un système de décor sur des rondins comme il le fera pour l’Emigrant afin de faire tanguer la pièce devant une camera fixe. Pour les scènes d’extérieurs, Shanghaied il fait tanguer la caméra et l’effet paraît bien moins réussi car les mouvements sont trop rapides. Ceci dit, on acquiert, nous aussi, assez rapidement le mal de mer… La scène du repas est aussi pleine de gags. Une petite idylle entre Chaplin et la fille de l’armateur est insérée, sans qu’elle soit vraiment développée mais elle permet de finir en beauté sur un baiser.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Wesley Ruggles, Bud Jamison
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

(1) En anglais, le verbe « to shanghai » est un terme de marine qui signifie « enivrer ou endormir un homme pour l’embarquer sur un navire à court d’équipage ».

11 mars 2011

Clones (2009) de Jonathan Mostow

Titre original : « Surrogates »

ClonesLui :
Dans un avenir proche, les humains ne sortent plus de chez eux, ils contrôlent un clone à distance qui va travailler et vivre à leur place… Sur cette idée de base assez alléchante et prometteuse de beaux développements, Clones reste sur une histoire assez abracadabrante d’arme secrète, de gros vilains méchants et de courses-poursuites. Clones est donc un film d’action, doté d’une histoire assez simple (adaptée d’un comix), un film très formaté, qui suit une recette. Il peut donc se laisser regarder mais peine à déclencher l’intérêt. Nous sommes loin de I, Robots par exemple.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Radha Mitchell, Rosamund Pike, Boris Kodjoe, James Cromwell
Voir la fiche du film et la filmographie de Jonathan Mostow sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jonathan Mostow chroniqués sur ce blog…

10 mars 2011

Le diable au corps (1947) de Claude Autant-Lara

Le diable au corpsLui :
Retraçant les amours d’un collégien avec une jeune fille mariée à un soldat parti au front, le roman autobiographique du très jeune Raymond Radiguet avait fait scandale dès sa sortie en 1923, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Claude Autant-Lara l’adapte au cinéma au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et le film choqua tout aussi profondément (1). Le cinéaste a rapporté que c’est le pacifisme du livre qui l’avait poussé à faire cette adaptation ; cet aspect est étonnamment assez absent du film final. Le diable au corps reste une belle ode à l’amour, celui qui est au dessus des guerres, des conventions sociales, de la raison. Gérard Philipe, ici dans son premier très grand rôle au cinéma, est parfait pour le rôle, fougueux et spontané. Micheline Presle apporte beaucoup de fraîcheur. On peut regretter la construction en flashback, qui n’apporte qu’une lourdeur inutile, et la platitude de certains dialogues qui peinent souvent à émouvoir. Pourtant certaines scènes sont très fortes comme celle, trop courte hélas, de leur second passage au restaurant parisien (Le Grand Véfour) ou très belles comme celle, également trop courte, de la promenade en barque. La mauvaise qualité (visuelle et surtout sonore) de la copie visionnée empêche quelque peu d’apprécier la qualité de la réalisation d’Autant-Lara.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Micheline Presle, Gérard Philipe, Denise Grey, Jean Debucourt
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Autant-Lara sur le site IMDB.
Voir les autres films de Claude Autant-Lara chroniqués sur ce blog…

(1) L’historien Georges Sadoul rapporte que, lors de sortie à Bordeaux, la presse locale écrivit : « Cette production ajoute le cynisme le plus révoltant à l’exaltation de l’adultère, en ridiculisant la famille, la Croix-Rouge et même l’armée. Devant le flot de boue qui monte, au nom du public, nous demandons que ce film ignoble soit retiré des écrans. » A Paris, de nombreux critiques jugèrent le sujet « répugnant ».

Remarques :
Raymond Radiguet est mort à l’âge de 20 ans en 1923 (de la fièvre typhoïde). Il a écrit deux romans : Le diable au corps et Le Bal du comte d’Orgel (qui a été adapté au cinéma par Marc Allégret en 1970).

Autres adaptations du roman :
Le diable au corps (Diavolo in corpo) de Marco Bellocchio (1986) avec Maruschka Detmers
Devil in the Flesh de l’australien Scott Murray (1989)
… toutes deux plus « racoleuses ».

9 mars 2011

No country for old men – Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (2007) de Joel Coen et Ethan Coen

Titre original : « No country for old men »

No country for old men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil hommeLui :
Au sud du Texas, dans le désert proche de la frontière mexicaine des années 80, un chasseur tombe par hasard sur le résultat d’un sanglant règlement de compte entre trafiquants de drogue. Il s’empare d’une mallette pleine de dollars. Un tueur psychopathe se lance à ses trousses… No Country for Old Men repose donc sur le jeu du chat et de la souris, avec des passages de fortes tensions ; globalement assez angoissant, il n’est pas dénué d’humour. Le film rappelle quelque peu Fargo, tourné 10 ans plus tôt, il est toutefois beaucoup plus violent. Cette violence est justement le fond du propos puisque toute l’histoire est vue sous l’angle d’un sheriff en fin de carrière qui ne reconnaît plus le monde où il vit, effaré par cette violence toujours plus déraisonnable. On peut d’ailleurs reprocher au film des frères Coen de jouer avec la fascination de cette violence qu’ils prétendent dénoncer (c’est d’ailleurs bien souvent le cas avec ce genre de propos). Les frères Coen font preuve d’une grande maîtrise du déroulement du récit et de l’image, dosant parfaitement leurs effets, jouant avec la tension qu’ils parviennent à créer et à maintenir pendant 120 minutes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin, Woody Harrelson, Kelly Macdonald
Voir la fiche du film et la filmographie de Joel Coen et Ethan Coen sur le site IMDB.
Voir les autres films de Joel Coen et Ethan Coen chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le film est adapté d’un livre de Cormac McCarthy (ce qui est inhabituel pour les frères Coen qui écrivent leurs scénarios)
* La phrase No Country for Old Men est tirée d’un poème de William Butler Yeats intitulé Sailing to Byzantium, qui est en fait une réflexion sur la vieillesse et le passage à un état de conscience pure, proche de l’immortalité.
Lire le poème (en V.O.)…

8 mars 2011

Boire et déboires (1987) de Blake Edwards

Titre original : « Blind date »

Boire et déboiresLui :
Pour faire bonne figure lors d’une soirée d’affaires, Walter doit venir accompagné. Son frère le met en contact avec Nadia, une amie de sa femme. Walter ne fait pas assez attention à la seule recommandation qui lui est donnée : ne jamais la faire boire d’alcool car elle peut devenir incontrôlable… Et effectivement, comme on peut s’en douter, elle va devenir franchement incontrôlable ; telle une tornade, elle va détruire rapidement le petit monde bien réglé de cet accro du boulot. Les catastrophes s’accumulent. Avec Boire et Déboires, Blake Edwards prend plaisir à saper les fondements de l’American way of life, de la yuppie culture des années 80 et du machisme. Bien qu’un peu inégal, l’ensemble est bien rythmé et comporte de très bons gags. Assez étonnamment, Blake Edwards change de style au deux tiers du film, à partir de la scène du procès. Si le début était déjà bien mené, le derniers tiers est du grand Blake Edwards, avec un humour bien plus subtil. Toute la scène dans la maison du juge est une petite merveille avec un ballet de portes, de mouvements croisés et de belles trouvailles. Bruce Willis (qui n’avait fait précédemment que de la figuration au cinéma )(1) joue avec retenue. Le film repose aussi sur de très bons seconds rôles, en tête le formidable John Larroquette en ex-amoureux forcené. Bizarrement, Boire et Déboires n’est généralement pas très apprécié. Serait-il trop farfelu…?
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kim Basinger, Bruce Willis, John Larroquette, William Daniels, George Coe, Mark Blum, Phil Hartman
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

Voir les autres films de Blake Edwards chroniqués sur ce blog…

(1) A cette époque, Bruce Willis jouait également dans une série TV, Clair de lune (Moonlighting), qui a connu une certaine notoriété entre 1985-1989.

7 mars 2011

L’affaire Farewell (2009) de Christian Carion

L'affaire FarewellLui :
S’inspirant de faits supposés réels, L’Affaire Farewell dévoile au grand jour l’une des plus grandes affaires d’espionnage de la Guerre Froide, un épisode qui aurait contribué à affaiblir l’Empire soviétique et, à long terme, contribué à provoquer sa chute. Nous sommes en 1983 à Moscou. Un colonel du KGB fournit à un petit cadre français sans histoire des informations capitales sur les agents de l’Est opérant à l’Ouest… Le rôle de ce colonel du KGB est tenu par Emir Kusturica, le réalisateur yougoslave montrant une présence étonnante à l’écran. Face à lui, Guillaume Canet est très crédible en homme dépassé par les évènements. Après une bonne mise en place, L’Affaire Farewell accuse une petite baisse de tension en milieu de film, devenant un peu répétitif, mais devient plus passionnant sur son derniers tiers, assez surprenant sur ses révélations finales. Sur le fond, il montre bien les rapports entre les services d’espionnage français et américains et la façon dont les seconds ont exploité les premiers. L’Affaire Farewell montre que le cinéma français sait aussi faire de bons films d’espionnage.
Note :  étoiles

Acteurs: Emir Kusturica, Guillaume Canet, Fred Ward, Ingeborga Dapkunaite, Philippe Magnan, Niels Arestrup
Voir la fiche du film et la filmographie de Christian Carion sur le site IMDB.

Voir les autres films de Christian Carion chroniqués sur ce blog…

6 mars 2011

Les sept femmes de Barbe-Rousse (1954) de Stanley Donen

Titre original : « Seven brides for seven brothers »

Les sept femmes de Barbe-RousseLui :
Quand Milly arrive à la ferme de son mari bucheron, elle découvre que celui-ci a six frères, aux manières plutôt rustres. Elle va les civiliser afin qu’ils puissent, eux aussi, trouver une femme… L’originalité de la comédie musicale Les Sept Femmes de Barbe-Rousse n’est pas à rechercher du côté de son scénario : artificiel, convenu, souvent laborieux, ce n’est pas lui qui peut déclencher l’enthousiasme, loin de là. En revanche, Stanley Donen est très novateur dans le traitement, en mettant en scène des numéros musicaux dansés très énergiques. Cette danse très acrobatique est très présente dans la scène la plus marquante du film : la construction de la grange au village. Le film vaut la peine d’être vu, ne serait-ce que pour cette longue scène hautement dynamique, chorégraphiée par Michael Kidd. Les Sept Femmes de Barbe-Rousse n’est pas une adaptation de comédie de Broadway mais a été écrit pour le cinéma (on peut toutefois le voir comme une très libre adaptation de l’enlèvement des Sabines). Les sept femmes de Barbe-Rousse Stanley Donen a du travailler avec un budget très réduit et cela se voit aux décors ; la MGM avait préféré tout misé sur Brigadoon. Le public pensa différemment : le film de Stanley Donen devint l’un des plus grands succès du studio. Il a en tous cas ouvert la voie à un autre style de comédie musicale, reposant sur des chorégraphies dynamiques et pleines d’énergie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Howard Keel, Jane Powell, Jeff Richards, Russ Tamblyn, Tommy Rall
Voir la fiche du film et la filmographie de Stanley Donen sur le site IMDB.
Voir les autres films de Stanley Donen chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Les Sept Femmes de Barbe-Rousse fut le premier film tourné en Cinémascope par la MGM. La compagnie craignant que tous les exploitants ne soient équipés, deux versions furent tournées : cinémascope (2.55 :1) le matin et normale (1.85 :1) l’après-midi. Stanley Donen a affirmé que la version « normale » n’a jamais été utilisée, d’autres sources disent qu’elle a servi lors de passages à la télévision.

Les sept femmes de Barbe-Rousse * Les Sept Femmes de Barbe-Rousse a été tourné en Anscocolor, procédé de pellicule couleur dérivé de l’Agfa Color et mis au point pendant la seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis (la branche américaine d’Agfa ayant alors été renommée Ansco). Ce procédé donne des couleurs assez pétantes : les affiches annoncent « in blushing colors » (couleurs éclatantes de rouge) ou encore « in gayest colors » (les couleurs les plus gaies). Seuls quelques films de la M.G.M. ont utilisé ce procédé : The Man on the Eiffel Tower (L’homme de la Tour Eiffel, 1949)(partiellement), The Wild North (Au pays de la peur) d’Andrew Marton (1951), Escape from Fort Bravo (Fort Bravo, 1953) de John Sturges, Kiss Me, Kate (Embrasse-moi, Chérie, 1953), Seven Brides for Seven Brothers (1954), Brigadoon (1954) et Lust for Life (La vie passionnée de Vincent van Gogh, 1956) plus un film d’United Artists : Stranger on horseback de Jacques Tourneur (1955).

5 mars 2011

Le grand Méliès (1952) de Georges Franju

Le grand MélièsLui :
Au début des années cinquante, Georges Franju réalise un court métrage sur la vie de Georges Méliès, pionnier du cinéma qui n’était pas, alors, pleinement reconnu. Ce film de 31 minutes est assez émouvant car le rôle de Méliès est tenu par son fils, André. Même s’il n’est visiblement pas un acteur, celui-ci donne un certain souffle au film, aidé par la présence de la seconde femme du réalisateur, Jeanne d’Alcy qui, à 87 ans, joue son propre rôle. Aucun texte n’est dit par les acteurs ; la narration est donnée en voix-off par François Lallement, collaborateur de Méliès à l’époque et parfois acteur (1). Le film retrace la vie du réalisateur dans ses grandes lignes, reconstitue la fameuse rencontre avec Louis Lumière, recrée le premier lieu de tournage en plein air, explique quelques trucages (notamment la tête qui grossit dans L’homme à la tête de choux) et la fin de Méliès comme vendeur de bonbons et de jouets à la Gare Montparnasse, le tout agrémenté d’extraits de quelques films, notamment du Voyage dans la Lune. L’ensemble est un peu austère mais constitue un bel hommage à ce grand pionnier du cinéma.
Note : 3 étoiles

Acteurs: André Méliès, Jeanne d’Alcy
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Franju sur le site IMDB.
Voir les autres films de Georges Franju chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Rappelons que Georges Franju est, avec Henri Langlois, l’un des fondateurs de la Cinémathèque Française en 1936.

(1) Dans Le Voyage dans la Lune, François Lallement joue le personnage qui dirige le petit groupe de girls lors de la mise à feu. Il le précise lui-même dans sa narration.

Autre film documentaire :
La magie Méliès de Jacques Meny (TV, 1997)

4 mars 2011

Les derniers jours du monde (2009) de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu

Les derniers jours du mondeElle :
Note : pas d'étoile

Lui :
Alors que la planète semble être au bord du goufre, un homme se remémore ses derniers jours et cherche à retrouver une jeune femme qu’il a aimée… Les intentions des frères Larrieu avec Les derniers jours du monde sont un peu délicates à cerner tant le film est un gigantesque fourre-tout mais il semble que ce soit l’amour et le désir, seul sentiment refuge en cas de certitude d’une fin proche. Le cataclysme est un véritable catalogue de toutes les catastrophes possibles (pollution, virus, guerre civile, guerre atomique, etc.) et les attitudes et les personnages semblent former un assemblage tout autant disparate. La crédibilité n’est visiblement pas recherchée par les réalisateurs mais, comme on ne croit à rien dans cette histoire, on s’en détache assez rapidement. Il reste un assemblage d’images-choc (scènes de foules assez incroyables à Pampelune), des références cinématographiques (scène du château-abri) et une brochette d’acteurs pour faire une belle affiche.
Note : 1 étoile

Acteurs: Mathieu Amalric, Catherine Frot, Karin Viard, Sergi López, Clotilde Hesme, Omahyra, Sabine Azéma
Voir la fiche du film et la filmographie de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu sur le site IMDB.

Voir les autres films de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu chroniqués sur ce blog…

3 mars 2011

Aller et retour (1935) de Wesley Ruggles

Titre original : « The Gilded Lily »

Aller et retourLui :
Quand Marilyn est une jeune femme qui rêve du grand amour. Elle finit par le rencontrer sous les traits de Charles, un anglais en réalité membre la famille royale, venue incognito à New York. Le journaliste Peter, ami de Marilyn et aussi secrètement amoureux, montre l’affaire en épingle. Marilyn devient célèbre… Aller et retour fait partie de ces films qui tentèrent de surfer sur le succès colossal (et inattendu) de New York-Miami (1). Les rôles sont inversés puisque Claudette Colbert joue ici le rôle d’un jeune secrétaire, simple et désintéressée. La comparaison entre les deux films n’est pas à l’avantage de celui-ci. Certes Wesley Ruggles n’a pas la brillance de Capra, sa mise en scène est moins vive, Aller et retourmoins rythmée mais c’est surtout au niveau des dialogues que la différence se fait sentir, bien plus ternes ici. Alors que le film de Capra semble doté d’une éternelle jeunesse, celui-ci paraît aujourd’hui plus convenu. Aller et Retour n’est pas sans quelques bonnes scènes cependant, notamment lors de son premier numéro de cabaret, assez hilarant. Le film rencontra un certain succès.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Fred MacMurray, Ray Milland, C. Aubrey Smith
Voir la fiche du film et la filmographie de Wesley Ruggles sur le site IMDB.

Aller et retour (1) La publicité de l’époque annonçait d’ailleurs : « Claudette Colbert dans le genre de rôle qui vous fait adorer New York-MiamiIt happened one night »). Comme on peut le constater, la publicité jouait aussi beaucoup sur la popularité et le glamour de Claudette Colbert. On peut d’ailleurs remarquer une certain similitude entre la robe ci-contre (que l’on voit 4 secondes 1/2 dans le film) et celle qu’elle porte dans Cléopâtre.

Remarques :
* Wesley Ruggles a fait un peu de figuration dans les films de Chaplin des années dix (Essanay) avant de passer à la réalisation.

* Homonyme (sans autre lien) :
The Gilded Lily de Robert Z. Leonard (1921) avec Mae Murray