31 janvier 2011

Sommaire de janvier 2011

Monte CarloWelcomeWall-ECes messieurs damesRomaine par moins 30Entre onze heures et minuitDans la brume électriqueLe monde lui appartient

Monte Carlo

(1930) de Ernst Lubitsch

Welcome

(2009) de Philippe Lioret

Wall-E

(2008) d’ Andrew Stanton

Ces messieurs dames

(1966) de Pietro Germi

Romaine par moins 30

(2009) de Agnès Obadia

Entre onze heures et minuit

(1949) de Henri Decoin

Dans la brume électrique

(2009) de Bertrand Tavernier

Le monde lui appartient

(1952) de Raoul Walsh

AvatarCharlot apprentiCharlot veut se marierCharlot dans le parcCharlot boxeurCharlot en bombeCharlot débuteUn prophète

Avatar

(2009) de James Cameron

Charlot apprenti

(1915) de Charles Chaplin

Charlot veut se marier

(1915) de Charles Chaplin

Charlot dans le parc

(1915) de Charles Chaplin

Charlot boxeur

(1915) de Charles Chaplin

Charlot en bombe

(1915) de Charles Chaplin

Charlot débute

(1915) de Charles Chaplin

Un prophète

(2009) de Jacques Audiard

Point limiteNew York - MiamiBurn After ReadingJuge et hors-la-loiEldoradoThe Black WatchIn the loopLa fille du RER

Point limite

(1964) de Sidney Lumet

New York – Miami

(1934) de Frank Capra

Burn After Reading

(2008) de Joel Coen et Ethan Coen

Juge et hors-la-loi

(1972) de John Huston

Eldorado

(2008) de Bouli Lanners

The Black Watch

(1929) de John Ford

In the loop

(2009) d’ Armando Iannucci

La fille du RER

(2009) d’ André Téchiné

Viva Maria!Le signal de l'amourLooking for EricLe passage du RhinAgoraVive le roiLes amisL'échange

Viva Maria!

(1965) de Louis Malle

Le signal de l’amour

(1921) de Frances Marion

Looking for Eric

(2009) de Ken Loach

Le passage du Rhin

(1960) de André Cayatte

Agora

(2009) de Alejandro Amenábar

Vive le roi

(1926) de Leo McCarey

Les amis

(1912) de David W. Griffith

L’échange

(2008) de Clint Eastwood

La propositionLa foire aux chimèresFatty cuisinierL'âge de glace 3 - Le temps des dinosaures

La proposition

(2009) d’ Anne Fletcher

La foire aux chimères

(1946) de Pierre Chenal

Fatty cuisinier

(1918) de Roscoe Arbuckle

L’âge de glace 3 – Le temps des dinosaures

(2009) de Carlos Saldanha

Nombre de billets : 36

31 janvier 2011

Monte Carlo (1930) de Ernst Lubitsch

Monte-CarloLui :
Les débuts du cinéma parlant ont engendré une certaine vogue des opérettes, genre que Lubitsch a grandement initié. L’histoire de Monte Carlo est assez classique : la comtesse Mara s’enfuit le matin même de son mariage avec le Duc von Liebenheim et échoue à Monte-Carlo. Là, le Comte Farrière la remarque et se fait passer pour un coiffeur afin de pouvoir l’approcher… C’est donc le grand dilemme entre le mariage d’amour et le mariage d’argent, sujet qui est ici traité sous forme d’une comédie avec passages chantés. Les femmes ne sont, il faut bien l’avouer, pas montrés sous un jour très flatteur : elles sont plutôt vénales et capricieuses. Si Jeannette MacDonald semble particulièrement à l’aise dans ce rôle de comtesse impulsive et dégage beaucoup de sensualité, on ne peut hélas en dire autant de Jack Buchanan qui est terne et sans attrait. Nous sommes loin de Maurice Chevalier (1). On en viendrait à préférer le personnage du duc banni (excellent Claud Allister), finalement assez sympathique avec son indéfectible optimisme. De ce fait, le film paraît assez plat malgré de bons dialogues et l’opulence des décors qui donnent au film un petit côté de conte de fées. A noter la scène du voyage en train où Lubitsch utilise les bruitages du train pour former un rythme et s’intégrer à la musique et à la chanson (2). Ce style d’intégration était alors totalement nouveau.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jack Buchanan, Jeanette MacDonald, Claud Allister, Zasu Pitts, Albert Conti
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

(1) Dans la filmographie de Lubitsch, Monte Carlo est encadré par deux films qui sont portés par le charme de Maurice Chevalier : The Love Parade (avec Jeannette Mac Donald), The Smiling Lieutenant (avec Claudette Colbert).
(2) La chanson, « Beyond the blue horizon », devint extrêmement populaire, et pour de nombreuses années. Jeannette MacDonald la chantera aux G.I. pendant la Seconde Guerre mondiale.

Homonyme :
Zasu Pitts, qui interprète ici la femme de chambre, avait déjà joué dans un film intitulé Monte Carlo (1926) de Christy Cabanne, dont l’histoire n’a aucun point commun avec le film de Lubitsch.

30 janvier 2011

Welcome (2009) de Philippe Lioret

WelcomeElle :
Note : 4 étoiles

Lui :
Bien décidé à rejoindre sa petite amie dont la famille s’est installée en Angleterre, Bilal, un jeune kurde de 17 ans, arrive à Calais après avoir traversé toute l’Europe. Il lui reste le plus difficile, traverser la Manche là où des centaines de réfugiés tentent le même passage. Après une première tentative infructueuse, il se met en tête de traverser à la nage et fait la rencontre d’un maître-nageur… Si le film de Philippe Lioret était au départ une (double) histoire d’amour, l’actualité a fait résonner son côté documentaire sur la condition des clandestins bloqués à Calais de manière très particulière. En montrant les tentatives, assez folles, pour échapper aux détecteurs et en faisant découvrir les sanctions pénales prévues en cas d’aide, même très simple, à une personne en situation irrégulière, Welcome a fort logiquement suscité des réactions. Ce n’est toutefois pas un film militant, Welcome reste l’histoire d’une rencontre entre un adolescent à l’aube d’une histoire d’amour avec un quinquagénaire au crépuscule de la sienne. C’est aussi et surtout un film très humain. Le jeu des acteurs, très juste, rend Welcome assez émouvant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Lindon, Firat Ayverdi, Audrey Dana
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site IMDB.

Voir les autres films de Philippe Lioret chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le jeune Bilal est interprété par un acteur non professionnel (Firat Ayverdi). De même, beaucoup de seconds rôles sont tenus par des non professionnels.

29 janvier 2011

Wall-E (2008) d’ Andrew Stanton

Wall-ELui :
Alors que toute vie a disparu de la Terre, Wall-E, petit robot débrouillard, a survécu et continue sa tâche : compacter les ordures. Un jour, il voit arriver dans une navette automatique un robot aux formes modernes et gracieuses, bien plus évolué et plus intelligent que lui. Ce nouvel arriavnt a une mission très spécifique… Avec Wall-E, les studios Pixar réveillent la créativité dans le film d’animation. Il y a une inventivité permanente dans l’humour et dans les situations. L’humanisation de ces robots est une merveille. Rien n’est trop appuyé, tout est parfaitement dosé. Wall-E est une très grande réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Ben Burtt, Elissa Knight, Jeff Garlin, Fred Willard
Voir la fiche du film et la filmographie de Andrew Stanton sur le site IMDB.

Voir les autres films de Andrew Stanton chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Visuellement, le robot Wall-E reprend certains des éléments du robot du film Short-Circuit (1986) de John Badham (ce n’était pas un film d’animation). La tête, par exemple, est la même. Les histoires n’ont ceci dit rien en commun.

28 janvier 2011

Ces messieurs dames (1966) de Pietro Germi

Titre original : « Signore & signori »
Autre titre : « Belles dames, vilains messieurs »

Ces messieurs damesLui :
Ces Messieurs Dames est un film à sketches de Pietro Germi qui, bien qu’un peu oublié aujourd’hui, fut l’un des créateurs de la nouvelle comédie italienne dans les années cinquante. Les trois sketches traitent de la vie sexuelle de la moyenne bourgeoisie d’une grande ville de Vénétie. Premier sketch : avant de se rendre à une soirée, un homme confie à son ami médecin qu’il souffre d’impuissance. Rapidement, tout le monde est au courant et il doit endurer les sarcasmes… Deuxième sketch : un employé de banque, accablé de reproches par une femme insupportable et plus riche que lui, tombe amoureux de la caissière du café voisin. Il parvient à l’inviter et à la séduire… Troisième sketch : un petit groupe de notables profitent d’une jeune paysanne aguichante et peu farouche. Ils réalisent un peu tard que la jeune fille est mineure… Ces Messieurs Dames montre les déboires et les turpitudes du mâle italien, successivement roublard, victime ou coupable dans ces trois sketches. En commun, il y a le poids des conventions sociales qui ne tolèrent pas les écarts, du moins quand ils sont visibles. L’humour, très présent dans le premier sketch, reste une constante. L’ensemble est bien relevé par un belle vivacité des dialogues, avec des éclats hauts en couleur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Virna Lisi, Gastone Moschin, Nora Ricci, Alberto Lionello, Olga Villi, Franco Fabrizi, Beba Loncar, Gigi Ballista
Voir la fiche du film et la filmographie de Pietro Germi sur le site IMDB.

Remarques :
* Ces Messieurs Dames a reçu la Palme d’Or à Cannes en 1966 (ex-aequo avec Un homme Une Femme de Lelouch). Pietro Germi dut aller chercher sa palme sous les sifflets et a lancé à ses détracteurs sa célèbre répartie : « Excusez-moi de vous avoir fait rire… »
* Bien que le nom (imaginaire) de « Regaza » soit utilisé pour désigner la ville, le film a été tourné à Trévise.

27 janvier 2011

Romaine par moins 30 (2009) de Agnès Obadia

Romaine par moins 30Lui :
Alors que Justin, son petit ami, l’emmène en voyage-surprise au Québec, Romaine apprend en plein vol que l’avion sa s’écraser. Elle commence à lui avouer des choses qu’elle lui a toujours cachées. Une fois arrivés à destination, ils vont avoir bien du mal à recoller les morceaux… Romaine par moins 30 est une amusante comédie sur les déboires d’une jeune femme, absolument déboussolée par ses mésaventures amoureuses et par le dépaysement total, dû notamment à la neige. Les angoisses des différents personnages ont une certaine importance mais sans que l’ensemble soit sombre : le ton reste très léger, le film joue avec ces phobies multiples. En fait, le style évoque plutôt celui d’une bande dessinée. Sandrine Kiberlain est parfaite dans ce style de personnage et le film repose en grande partie sur elle. L’actrice contribue à donner à Romaine par moins 30 un ton assez original.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Pascal Elbé, Elina Löwensohn, Pierre-Luc Brillant, Louis Morissette, Maxim Roy
Voir la fiche du film et la filmographie de Agnès Obadia sur le .comsite IMDB.

Voir les autres films de Agnès Obadia chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Agnès Obadia a repris ici le personnage qu’elle avait créé et interprété dans trois courts-métrages, réunis par la suite en un long métrage : Romaine (1997).

26 janvier 2011

Entre onze heures et minuit (1949) de Henri Decoin

Entre onze heures et minuitLui :
A Paris, un avocat véreux est assassiné à son domicile. Quelques heures plus tard, entre onze heures et minuit, un autre homme est tué de trois balles de révolver dans un tunnel proche des Ternes. Par un extraordinaire hasard, cet homme était le sosie parfait d’un inspecteur de police qui va prendre sa place pour continuer son enquête… En adaptant ce roman de Claude Luxel, Henri Decoin réalise un film qui s’inspire des grands films noirs américain tout en gardant un style qui lui est propre. De cette incursion dans les milieux de la pègre se distille une atmosphère trouble qui s’appuie sur un beau noir et blanc et sur le jeu de Louis Jouvet qui sait trouver le ton juste avec un jeu tout en retenue. La personnalité du film vient aussi de cette pointe d’humour, alimentée par les merveilleux dialogues d’Henri Jeanson. L’histoire a beau être franchement improbable, on se laisse totalement happer dans son déroulement. Les seconds rôles paraissent un peu plus faibles, y compris Madeleine Robinson qui montre ici assez peu de présence. Très différent des adaptations de Simenon par Henri Decoin, Entre Onze heures et minuit est l’un des films policiers français les plus intéressants des années quarante et cinquante : il se rapproche du film noir américain mais sans aucun mimétisme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Madeleine Robinson, Robert Arnoux, Jean Meyer, Gisèle Casadesus
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Decoin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henri Decoin chroniqués sur ce blog…

25 janvier 2011

Dans la brume électrique (2009) de Bertrand Tavernier

Titre anglais : « In the electric mist »

Dans la brume électrique Lui :
En Louisiane, un détective de la police d’une petite ville enquête sur une série de meurtres assez sauvages commis dans sa région… Dans la brume électrique avec les morts confédérés est un roman de James Lee Burke, issu d’une série mettant en scène le détective Dave Robicheaux. Bertrand Tavernier est un grand connaisseur et amateur de cinéma américain mais c’est ici la première fois qu’il tourne aux Etats-Unis : le film est doté d’une production française mais tourné avec une équipe entière américaine. Dans la brume électrique Tavernier prend avant tout le temps de créer une belle atmosphère très prégnante qui nous plonge dans le bayou et avec ce rapport si particulier des habitants de Louisiane avec leur passé. La photographie, souvent en basse lumière, est très belle. Tommy Lee Jones montre une présence très forte ; il faut dire que, l’histoire étant vécue par ses yeux, le personnage du détective est présent dans toutes les scènes. Dans la brume électrique n’est pas sorti en salles aux Etats-Unis, ce qui a hélas limité sa diffusion.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tommy Lee Jones, John Goodman, Peter Sarsgaard, Mary Steenburgen, Kelly Macdonald, Justina Machado
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Tavernier sur le site IMDB.

Voir les autres films de Bertrand Tavernier chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Buddy Guy et Tommy Lee JonesBertrand Tavernier et Tommy Lee Jones sont tous deux grands amateurs de blues. Outre la bande sonore très riche de musique cajun et de blues, on peut noter la présence dans des petits rôles du grand bluesman Buddy Guy (dans le rôle de Hogman Patin) et de Levon Helm, le batteur du groupe The Band (dans le rôle du général).

24 janvier 2011

Le monde lui appartient (1952) de Raoul Walsh

Titre original : « The world in his arms »

Le monde lui appartientLui :
En 1860, dans la jeune ville de San Francisco, un capitaine téméraire et charismatique fait escale, rapportant un grand nombre de peau de phoque. Il loue tout un étage dans le meilleur hôtel, où séjourne également une jeune comtesse russe qui cherche à rallier l’Alaska… Adapté d’un roman de Rex Beach, Le Monde lui appartient se base sur des évènements historiques, l’achat de l’Alaska à la Russie par les américains. C’est par les scènes d’action que Raoul Walsh semble le plus inspiré, sa mise en scène est alors particulièrement dynamique et vive, de nombreuses scènes font intervenir beaucoup de figurants. La course entre deux (superbes) navires, toutes voiles dehors par vent fort, est le clou du film, magnifiquement filmée, à la fois belle et impressionnante. Gregory Peck incarne parfaitement ce capitaine téméraire, Ann Blyth, qui n’est pas une grande actrice, remplit son rôle mais sans étincelle. Les russes sont plutôt caricaturés ce qui n’est pas très étonnant en cette période de guerre froide et de chasse aux sorcières (même si l’histoire se déroule à l’époque des tsars, ce sont des russes…!) Raoul Walsh a tourné plusieurs films ayant un rapport étroit à la mer au début des années cinquante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gregory Peck, Ann Blyth, Anthony Quinn, John McIntire, Carl Esmond
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site IMDB.

Voir les autres films de Raoul Walsh chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le titre français est une mauvaise traduction qui peut induire en erreur sur le style de film. Le « monde dans les bras » dont il est question est la bien-aimée du capitaine ; son second dit de lui : « il ne soucie pas de l’Alaska en ce moment, il a le monde entier dans ses bras ».

24 janvier 2011

Avatar (2009) de James Cameron

AvatarLui :
Fable écologique futuriste, Avatar brille surtout par ses images du monde imaginaire de Pandora. La création de cet univers est assez magique même si l’on peut regretter son côté un peu fourre-tout et un certain manque d’épuration. Pour donner tout son intérêt à la version 3D, le film multiplie les plans vertigineux qui sont, ceci dit, généralement réussis. Les scènes de vol sont très belles. Si le scénario, dans ses grandes lignes, ne brille pas vraiment par son originalité (c’est le moins que l’on puisse dire), il renferme en revanche une multitude de belles petites trouvailles sur les objets ou les interactions avec les éléments de ce monde imaginaire. Pour le reste, le film est très formatté et plutôt trop long.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang
Voir la fiche du film et la filmographie de James Cameron sur le site IMDB.
Voir les autres films de James Cameron chroniqués sur ce blog…