31 octobre 2007

Sommaire d’octobre 2007

Je vais bien, ne t'en fais pasLe destin fabuleux de Désirée ClaryLa bûcheLa tourneuse de pagesBuena Vista Social ClubLa lumière verteLe cargo mauditLa méthode

Je vais bien, ne t’en fais pas

(2006) de Philippe Lioret

Le destin fabuleux de Désirée Clary

(1941) de Sacha Guitry

La bûche

(1999) de Danièle Thompson

La tourneuse de pages

(2006) de Denis Dercourt

Buena Vista Social Club

(1999) de Wim Wenders

La lumière verte

(1937) de Frank Borzage

Le cargo maudit

(1940) de Frank Borzage

La méthode

(2005) de Marcelo Piñeyro

BrothersMax et JérémieMadame de...Ripley's gameParis, je t'aimeLe vent se lèveKlimtMiami Vice, deux flics à Miami

Brothers

(2004) de Susanne Bier

Max et Jérémie

(1992) de Claire Devers

Madame de…

(1953) de Max Ophüls

Ripley’s game

(2002) de Liliana Cavani

Paris, je t’aime

(2006) de 18 réalisateurs

Le vent se lève

(2006) de Ken Loach

Klimt

(2006) de Raoul Ruiz

Miami Vice, deux flics à Miami

(2006) de Michael Mann

Jules CésarLe pique-nique de Lulu KreutzIntérieursLe mystère Von BulowMannequinDa Vinci CodeMarie-AntoinetteMagnolia

Jules César

(1953) de Joseph L. Mankiewicz

Le pique-nique de Lulu Kreutz

(2000) de Didier Martiny

Intérieurs

(1978) de Woody Allen

Le mystère Von Bulow

(1990) de Barbet Schroeder

Mannequin

(1937) de Frank Borzage

Da Vinci Code

(2006) de Ron Howard

Marie-Antoinette

(2006) de Sofia Coppola

Magnolia

(1999) de Paul Thomas Anderson

Comment épouser un millionnaireLe dernier des hommesThe Secret Life of WordsIndigènesLes perles de la couronneRetour à Howards EndLa Route des IndesAutant en emporte le vent

Comment épouser un millionnaire

(1953) de Jean Negulesco

Le dernier des hommes

(1924) de F.W. Murnau

The Secret Life of Words

(2005) de Isabel Coixet

Indigènes

(2006) de Rachid Bouchareb

Les perles de la couronne

(1937) de Sacha Guitry

Retour à Howards End

(1992) de James Ivory

La Route des Indes

(1984) de David Lean

Autant en emporte le vent

(1939) de Victor Fleming

El AuraKanzo SenseiLe VisageUne pour toutesBraqueurs amateurs

El Aura

(2005) de Fabián Bielinsky

Kanzo Sensei

(1998) de Shohei Imamura

Le Visage

(1958) d’ Ingmar Bergman

Une pour toutes

(1999) de Claude Lelouch

Braqueurs amateurs

(2005) de Dean Parisot

Nombre de billets : 37

31 octobre 2007

Je vais bien, ne t’en fais pas (2006) de Philippe Lioret

Je vais bien, ne t'en fais pasElle :
Adapté du roman d’Olivier Adam, Philippe Lioret signe un film intense et sensible qui prend à la gorge et nous fait adhérer tout de suite aux personnages de cette famille ordinaire. Mélanie Laurent et Kad Merad apportent beaucoup de justesse et d’émotion à cette histoire dans laquelle chacun de nous peut trouver quelques échos à sa vie personnelle. Un fils qui disparaît du jour au lendemain cristallise toutes les attentions et angoisses de sa sœur jumelle qui sent un lien indéfectible avec lui. A partir de là, le réalisateur analyse les comportements du père et de la mère étrangement placides face à cette disparition. Il dissèque également les mensonges, les silences, les souffrances de l’adolescence comme l’anorexie dont la jeune femme est atteinte. Le manque de communication et de dialogue, la peur d’exprimer ses sentiments d’amour sont à l’origine de bon nombre de névroses familiales. Un film sobre, profond et bouleversant.
Note : 5 étoiles

Lui :
A son retour de vacances, une jeune fille se voit annoncer par ses parents que son frère jumeau a quitté la maison à la suite d’une dispute. Elle est très déstabilisée de rester ainsi sans nouvelles de lui. Avec Je vais bien, ne t’en fais pas, Philippe Lioret signe un film très authentique sur la fin d’adolescence, sur les rapports parents-enfants, un film où il est très facile de s’identifier à l’un des personnages, voire même plusieurs. Grâce à cette authenticité, il parvient à éviter l’excès de mélodrame et la banalité. Mélanie Laurent est particulièrement convaincante, paraissant en fusion totale avec son personnage et, à elle seule, donne au film une intensité peu courante.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mélanie Laurent, Kad Merad, Isabelle Renauld, Julien Boisselier, Aïssa Maïga
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site imdb.com.

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30 octobre 2007

Le destin fabuleux de Désirée Clary (1941) de Sacha Guitry

Le destin fabuleux de Désirée ClaryElle :
Le destin fabuleux de Désirée Clary nous plonge dans les intrigues amoureuses de Napoléon. Celui-ci abandonne son premier amour Désirée Clary pour épouser Joséphine de Beauarnais. Désirée, humiliée et toujours amoureuse, elle rumine et prépare sa vengeance. Sacha Guitry traite l’Histoire à sa façon, n’hésitant pas à inventer des évènements. Cette comédie vaudevillesque a beau manquer de profondeur et de background historique, elle reste néanmoins plaisante à regarder.
Note : 4 étoiles

Lui :
Je n’ai pas bien accroché à cette histoire, tout surprenante qu’elle puisse être. Sacha Guitry traite l’Histoire comme un vaudeville et réduit ainsi considérablement la portée de son sujet. A noter : le générique en plein milieu du film, ce qui n’est pas banal.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sacha Guitry, Gaby Morlay, Jean-Louis Barrault, Lise Delamare, Jean Périer
Voir la fiche du film et la filmographie de Sacha Guitry sur le site imdb.com.

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30 octobre 2007

La bûche (1999) de Danièle Thompson

La bûcheElle :
Je m’attendais à une comédie drôle et légère et je n’ai vu qu’un film caricatural, triste et méchant. Il est facile de se moquer du malheur des autres.  Le talent des acteurs n’y change rien. Les confidences intimes de ces bourgeois parisiens ne m’attendrissent pas mais me consternent plutôt. Seuls bons gags, le téléphone portable qui sonne dans le cercueil et l’achat d’une lampe guépard. C’est bien peu.
Note : 2 étoiles

Lui :
La Bûche réussit parfaitement à faire du comique avec du tragique. Les parcours des membres de cette famille s’entrechoquent anarchiquement, dans un gigantesque fatras créé par les tromperies et les séparations successives. Ils ont la panoplie complète. Leurs relations sont devenues si fausses et embrouillées qu’au final on ne sait plus qui est qui. Faire un bon divertissement avec des ingrédients dramatiques est un exercice périlleux, mais brillamment réussi dans ce film. Excellent jeu d’acteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Emmanuelle Béart, Charlotte Gainsbourg, Claude Rich, Françoise Fabian, Jean-Pierre Darroussin, Isabelle Carré
Voir la fiche du film et la filmographie de Danièle Thompson sur le site imdb.com.

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29 octobre 2007

La tourneuse de pages (2006) de Denis Dercourt

La tourneuse de pagesElle :
Une jolie surprise qui sort des sentiers battus : avec La Tourneuse de Pages, Denis Dercourt nous introduit avec beaucoup de crédibilité dans l’univers des pianistes, univers musical qu’il connaît fort bien puisqu’il fait lui-même partie de jurys de conservatoire. Le réalisateur joue avec les contrastes comme pour donner le tempo : froideur, violence, beauté, grâce, délicatesse. Telles sont les sensations qui animent une grande pianiste, interprétée par une Catherine Frot à contre-emploi, et une jeune femme qui devient sa tourneuse de pages mais qui fut éliminée 10 ans plus tôt du conservatoire de piano par la faute de cette même pianiste. Coïncidence ou hasard ? Denis Dercourt n’hésite pas à recourir à l’ambiguïté puisqu’on sent une réelle fascination amoureuse entre les deux femmes. A la limite du thriller glacé ou d’une histoire d’amour, Denis Dercourt fait constamment souffler le froid et le chaud. Un beau film.
Note : 4 étoiles

Lui :
Une jeune pianiste de 10 ans échoue à l’entrée du Conservatoire, perturbée par la présidente du jury. Elle va la retrouver (fortuitement ?) 10 ans plus tard. L’histoire de La Tourneuse de Pages n’est guère plausible, du moins faut-il l’espérer. Mais l’intérêt du film de Denis Dercourt n’est pas là ; il est plutôt dans l’atmosphère qu’il parvient à créer, un climat assez perturbant sur le spectateur, surtout lorsque, comme ce fut notre cas, on ne sait absolument pas de quel type d’histoire il s’agit. Le personnage fermé et énigmatique de Mélanie est d’autant plus insondable, personnage qui m’a fait penser à la jeune nurse de La Main sur le Berceau de Curtis Hanson (1992) ; d’ailleurs on peut percevoir, ici aussi, une certaine inspiration hitchcockienne. L’ensemble est bien ficelé avec une Catherine Frot très crédible en grande pianiste, même quand elle est devant un piano (*).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Déborah François, Pascal Greggory
Voir la fiche du film et la filmographie de Denis Dercourt sur le site imdb.com.

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(*) Contrairement à tant de films où l’on repère en 3 secondes que l’acteur, censé interpréter un musicien, n’a en réalité jamais touché un instrument de musique de sa vie, Catherine Frot joue réellement les morceaux et cela se voit à l’écran (le son est tout de même doublé).

28 octobre 2007

Buena Vista Social Club (1999) de Wim Wenders

Buena Vista Social ClubElle :
Pour apprécier ce film, il faut (beaucoup) aimer la musique cubaine ce qui n’est pas exactement mon cas, je le crains. Ce que filme Wenders à la Havane, c’est le délabrement d’une ville dont la seule joie de vivre est de faire de la musique. Ces grands-pères oubliés sont émouvants et le mérite de Ry Cooder est de les avoir fait découvrir hors de Cuba.
Note : 2 étoiles

Lui :
Wenders aurait pu nous raconter le chemin suivi par Ry Cooder pour retrouver ces musiciens, comment il les a convaincus, etc… Non, il a choisi de mettre bout à bout des mini-interviews pas très intéressantes, des scènes de concert où le son est d’une qualité déplorable et des scènes d’enregistrement. Ajoutez une bonne dose de caméra à l’épaule, des images surexposées ou floues et vous avez un film assez complaisant, plutôt indigne de Wenders.
Note : 1 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Wim Wenders sur le site imdb.com.

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27 octobre 2007

La lumière verte (1937) de Frank Borzage

Titre original : « Green light »

La lumière verteElle :
(pas vu)

Lui :
Un jeune chirurgien se laisse accuser du décès de l’un de ses patients afin d’éviter la disgrâce et la ruine à un autre chirurgien plus âgé. Tel est le point de départ de La Lumière Verte qui va permettre à Frank Borzage d’aborder plusieurs grandes questions sur notre rôle sur terre, l’éthique, le sacrifice. Ce dernier thème est appuyé par la présence du personnage du Révérend, avec un parallèle entre médecine et religion, le corps et l’âme… Errol Flynn incarne à merveille ce chirurgien chevaleresque, alliant le charme à une forte détermination morale. Finalement, La Lumière Verte est certainement un film moins anodin qu’il ne paraît au premier abord.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Errol Flynn, Anita Louise, Margaret Lindsay, Cedric Hardwicke
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Borzage sur le site imdb.com.

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27 octobre 2007

Le cargo maudit (1940) de Frank Borzage

Titre original : « Strange cargo »

Strange CargoElle :
(pas vu)

Lui :
Après La Lumière Verte, Frank Borzage centre une nouvelle fois un film, non pas sur l’amour et ses pouvoirs, mais sur une forte notion plus spirituelle. Il va cette fois beaucoup plus loin. Le Cargo Maudit suit le périple d’un petit groupe de bagnards qui tentent de s’échapper d’une île-prison en Guyane. L’un d’entre eux, que l’on pourrait appeler un ange pour simplifier (mais dans la scène finale, Cargo maudit Borzage laisse supposer qu’il est même bien plus que cela), va peu à peu les transformer : en chaque homme, le « bon » sommeille et ne demande qu’à être révélé. Clark Gable est bien entendu parfait dans le rôle de mauvais garçon endurci et indomptable ; il partage ici pour la huitième fois l’affiche avec Joan Crawford. Leur talent empreint de connivence n’est toutefois pas suffisant pour rendre le film vraiment convaincant ; peut-être, le sujet était-il un peu trop ambitieux. Le Cargo Maudit reste toutefois un film surprenant et donc intéressant.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Joan Crawford, Clark Gable, Ian Hunter, Peter Lorre
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26 octobre 2007

La méthode (2005) de Marcelo Piñeyro

Titre original : El método

La méthodeElle :
Marcelo Piñeyro nous convie à un jeu de massacre édifiant et cruel entre sept cadres qui postulent pour le même poste. Pour les départager, il les enferme dans un bocal et observe par l’intermédiaire de caméras, leurs comportements et confidences comme des rats de laboratoire tandis qu’une manifestation alter mondialiste se déchaîne au pied de l’immeuble de verre. Tests, présence d’une taupe, mensonges, ruses diaboliques tout est bon pour éliminer son prochain. Les réticences de départ font peu à peu place à la stratégie. Les noirceurs humaines se révèlent. Le réalisateur nous livre un film sociologique d’une grande intensité psychologique. Il y dénonce un type de société où la compétition, l’argent, l’individualisme forcené sont rois. Il met peu à peu à jour les failles des uns et des autres et parvient à nous perdre sur les motivations de chacun.
Note : 4 étoiles

Lui :
Film argentin, La Méthode est un huis clos assez original : sept candidats à un poste de cadre supérieur sont réunis dans une pièce pour être soumis à des tests psychologiques en groupe. C’est donc à une étude comportementale que nous convie le réalisateur argentin Marcelo Pineyro puisque ces tests vont révéler certains aspects de la personnalité de chacun. Malgré le trait un peu grossi et la présence de certains éléments racoleurs (par exemple le fait que les candidats d’éliminent eux-mêmes à la façon d’une émission de télé-réalité), l’ensemble est très crédible grâce à la qualité de l’interprétation qui donne une réelle force dans les échanges. Le propos de fond semble être de fustiger l’individualisme qui prend inévitablement le dessus dans ce genre de compétition, un individualisme encouragé par le durcissement des méthodes de recrutement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Eduardo Noriega, Najwa Nimri, Eduard Fernández, Pablo Echarri
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25 octobre 2007

Brothers (2004) de Susanne Bier

Titre original : « Brødre »

BrothersElle :
Un film intense, poignant et parfois violent qui analyse avec justesse et sans forcer le trait les difficiles relations familiales qui existent entre deux frères. L’aîné, soldat de l’ONU passe pour mort alors qu’il est en fait, prisonnier en Afghanistan. Son épouse doit survivre ; elle devient très complice avec le second frère. L’intensité dramatique monte d’un cran lorsque sont évoquées les terribles conditions de détention et lorsque ce soldat retrouve la liberté, sa femme et ses enfants. Le regard que porte Susan Bier sur les conflits familiaux me rappelle l’esprit du film Festen dans lequel les frustrations enfouies surgissent avec grande violence et vérité.
Note : 5 étoiles

Lui :
Brothers traite à la fois des relations de deux frères aux parcours très différents et des conséquences psychologiques sur les militaires engagés en Afghanistan sous l’égide de l’ONU. En observant ainsi les relations intrafamiliales, le film peut évoquer Festen de Thomas Vinterberg, impression favorisée par la présence de l’acteur Ulrich Thomsen dans les deux films, mais le traitement est ici complètement différent, moins brut et austère, plus en délicatesse et avec douceur. Cela n’empêche pas Brothers d’avoir beaucoup de force avec même des pics d’intensité assez fréquents. C’est cet équilibre qui est remarquable dans le film de Susanne Bier et qui, au final, le rend très authentique. L’interprétation des 3 acteurs principaux est remarquable.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Connie Nielsen, Ulrich Thomsen, Nikolaj Lie Kaas
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