24 octobre 2007

Max et Jérémie (1992) de Claire Devers

Max et JérémieElle :
Un petit truand sans plomb dans la cervelle incarné par Christophe Lambert et Philippe Noiret à contre-emploi dans le rôle d’un tueur à gages à la retraite qui reprend du service. Deux personnages seuls dans la vie et qui peu à peu apprennent à s’apprécier pour ne plus se quitter. Cet aspect du film est intéressant. Cependant, ce petit polar a des manques et quelques incohérences ; au final, il n’est pas suffisamment captivant.
Note : 3 étoiles

Lui :
Max et Jérémie est un film assez surprenant qui s’attarde sur les rapports entre deux personnalités totalement opposées. On a un peu de mal au début à croire au personnage de Noiret en tueur professionnel, mais l’ensemble est filmé avec une certaine délicatesse, malgré le sujet, ce qui rend les personnages attachants. Bien-sûr, si l’on prend un peu de recul, on s’aperçoit que les clichés sont nombreux, mais le film se laisse regarder avec plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Christopher Lambert, Jean-Pierre Marielle
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24 octobre 2007

Madame de… (1953) de Max Ophüls

Madame De...Elle :
Malgré les louanges générallement réservées à ce film, je n’ai trouvé aucun ingrédient qui permette d’adhérer au destin des personnages. Bien que ces pauvres comtes et comtesses soient bien malheureux en ménage, on n’éprouve aucune compassion pour leur chagrin d’amour. Le film semble avoir bien vieilli.
Note : 2 étoiles

Lui :
Les personnages de cette histoire d’amour contrarié ont des préoccupations et des activités si futiles qu’il est très difficile de s’intéresser au drame poignant qui se déroule sous nos yeux. Mais l’intérêt de l’avant-dernier film d’Ophüls n’est pas là. Il réside plutôt dans forme et son équilibre quasi parfait avec un mouvement constant qui semble parfois nous entraîner.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Boyer, Danielle Darrieux, Vittorio De Sica
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23 octobre 2007

Ripley’s game (2002) de Liliana Cavani

Ripley’s gameElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation du livre du même nom signé Patricia Highsmith, Ripley’s Game ne doit pas être confondu avec Le Talentueux Monsieur Ripley qui a déjà été brillamment adapté par René Clément (Plein Soleil en 1960 avec Alain Delon et Maurice Ronet) et par Anthony Minghella (Le Talentueux Monsieur Ripley en 1999). Ce roman reprend le personnage de Ripley quelque 20 ans après son premier forfait, tout comme Wim Wenders l’avait déjà fait avec L’Ami américain en 1977 dans son style très personnel, en laissant un peu de côté le côté policier de cette histoire. Cette version en revanche lui donne toute sa place et nous découvrons qu’elle se révèle hélas bien peu intéressante. Le film ne tient que par la présence de John Malkovitch qui excelle dans son rôle de truand classieux, parfaitement amoral mais plein de charme. Ce rôle lui va comme un gant et c’est un vrai plaisir de le voir évoluer pendant la première moitié du film. Hélas, dès qu’il apparaît un peu moins, nous retrouvons une histoire de faible intérêt et mise en scène de façon assez terne.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: John Malkovich, Dougray Scott, Ray Winstone, Lena Headey
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22 octobre 2007

Paris, je t’aime (2006) de 18 réalisateurs

Liste des réalisateurs : (par ordre alphabétique)
Olivier Assayas, Frédéric Auburtin, Emmanuel Benbihy, Gurinder Chadha, Sylvain Chomet, Ethan Coen, Joel Coen, Isabel Coixet, Wes Craven, Alfonso Cuarón, Christopher Doyle, Richard LaGravenese, Vincenzo Natali, Alexander Payne, Bruno Podalydès, Walter Salles, Oliver Schmitz, Nobuhiro Suwa, Daniela Thomas, Tom Tykwer, Gus Van Sant

Paris, je t'aimeElle :
Un défi audacieux de réunir une vingtaine de réalisateurs et acteurs de renom pour rendre hommage à Paris et au cinéma. Un projet difficile puisqu’il fallait réussir à articuler ce maillage filmique de façon fluide, en créant des résonances d’un film à l’autre. Les réalisateurs avaient des contraintes très strictes sur le temps de tournage et la durée de cinq minutes par film, contraintes qui nuisent un peu à l’ensemble puisque chaque film étant très court, il est parfois difficile de bien s’immerger dans certains univers qui semblent un peu confus. Bien que le résultat soit parfois inégal, le pari est en partie tenu. Il ressort de ces dix-huit visages de ce Paris cosmopolite de bons moments de beauté, de frivolité, de joie, de tristesse, d’amour et d’humour. Dommage que pas plus de réalisateurs français ne se soient pas davantage investis dans l’aventure.
Note : 3 étoiles

Lui :
En 5 minutes maximum, une vingtaine de cinéastes nous content une histoire d’amour dans un quartier de Paris. Le plateau de réalisateurs et d’acteurs qui se sont prêtés au jeu est assez impressionnant par sa qualité. Le tournage ne pouvait excéder 2 jours et 2 nuits. Les histoires en elles-mêmes sont très courtes, souvent des départs d’histoire. Le principal est plutôt du côté de l’ambiance, de l’univers, du style. Tous sont très différents et malgré la succession rapide, on ne ressent que très peu un effet de fatigue. La séquence des frères Coen est un petit bijou d’humour.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bruno Podalydès, Steve Buscemi, Juliette Binoche, Nick Nolte, Gena Rowlands, Ludivine Sagnier, Fanny Ardant, Elijah Wood, Bob Hoskins, Hippolyte Girardot, Yolande Moreau, Willem Dafoe, Barbet Schroeder, Catalina Sandino Moreno, Marianne Faithfull, Alexander Payne, Rufus Sewell, Melchior Beslon, Natalie Portman, Gérard Depardieu, Ben Gazzara
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Liste des segments :
1. Montmartre de Bruno Podalydès
2. Quais de Seine de Gurinder Chadha
3. Le Marais de Gus Van Sant
4. Tuileries de Joel et Ethan Coen
5. Loin du 16e de Walter Salles et Daniela Thomas
6. Porte de Choisy de Christopher Doyle
7. Bastille de Isabel Coixet
8. Place des Victoires de Nobuhiro Suwa
9. Tour Eiffel de Sylvain Chomet
10. Parc Monceau de Alfonso Cuaron
11. Quartier des Enfants Rouges de Olivier Assayas
12. Place des fêtes de Oliver Schmitz
13. Pigalle de Richard LaGravenese
14. Quartier de la Madeleine de Vincenzo Natali
15. Père-Lachaise de Wes Craven
16. Faubourg Saint-Denis de Tom Tykwer
17. Quartier Latin de Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin (écrit par Gena Rowlands)
18. 14e arrondissement de Alexander Payne

21 octobre 2007

Le vent se lève (2006) de Ken Loach

Titre original : « The wind that shakes the barley »

Le vent se lèveElle :
Ken Loach signe un film intense et poignant, d’une portée universelle. Il retrace sobrement mais de façon incisive la lutte pour l’indépendance de l’Irlande du Nord dans les années 1920. Le vent de la révolte et de la violence se lève comme tant tout pays occupé, humilié, insulté, torturé, méprisé. Le comportement barbare des troupes d’occupation anglaises soulève l’indignation. Ken Loach nous fait également partager les souffrances de ce peuple affamé ainsi que les confrontations terribles entre irlandais devenus nationalistes après la signature du traité de paix et les indépendantistes qui veulent continuer de lutter pour l’indépendance de leur pays. La mise en scène est magistrale; elle est parfois violente mais jamais inutilement. Un grand film !
Note : 5 étoiles

Lui :
Le vent se lève nous dresse un portrait dur et sans concession de l’occupation anglaise en Irlande au début du XXe siècle. Ken Loach place au tout début du film une scène montrant la brutalité des soldats anglais envers les irlandais, une scène propre à transformer un pacifiste endurci en combattant acharné. Elle situe le cadre et donne ensuite un éclairage à tout le film qui suit le trajet de deux frères dans la clandestinité et le combat. Le film montre aussi comment les anglais parviennent à garder un certain contrôle après leur départ. Il y a une puissance et un force incroyable dans le propos de Ken Loach grâce à une mise en scène extrêmement efficace mais sans artifice. Cette puissance dans la tension ne faiblit à aucun moment pendant les deux heures que dure le film. Avec Le vent se lève, Ken Loach exorcise un passé douloureux de l’histoire de la Grande Bretagne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cillian Murphy, Padraic Delaney, Liam Cunningham, Orla Fitzgerald
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21 octobre 2007

Klimt (2006) de Raoul Ruiz

KlimtElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Abandon assez rapide du fait de la forme : Raoul Ruiz use et abuse d’angles de prise de vue inhabituels, de mouvements de caméra tournants qui donnent la nausée, … Il vaut certainement mieux prendre un livre sur Klimt pour mieux connaître ce peintre.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: John Malkovich, Veronica Ferres, Saffron Burrows
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20 octobre 2007

Miami Vice, deux flics à Miami (2006) de Michael Mann

Titre original : « Miami Vice »

Miami ViceElle :
(pas vu)

Lui :
Je n’ai pas réussi à trouver un intérêt à cette histoire d’infiltration d’un réseau de grands trafiquants par deux policiers hors-normes. Est-ce parce que je ne connais qu’extrêmement peu la série télévisée dont ce film est l’adaptation ? Michael Mann parvient à créer un climat et il utilise à bon escient la caméra numérique pour créer cette atmosphère ; sur ce plan, le film a une personnalité, c’est certain. Non, c’est l’histoire en elle-même qui ne m’a guère passionné. C’est effectivement le genre d’histoire que l’on attend plus d’une série télévisée que d’un film.
Note : 1 eacute;toile

Acteurs: Colin Farrell, Jamie Foxx, Gong Li
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19 octobre 2007

Jules César (1953) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : Julius Caesar

Jules CésarElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Belle interprétation de la pièce de Shakespeare. Cassius et Brutus préparent l’assassinat de César et devront quitter Rome chassés par Marc-Antoine. James Mason est particulièrement remarquable dans le rôle de Brutus et Marlon Brando superbe lors du discours de Marc-Antoine au peuple romain, quasiment sa seule scène d’ailleurs, une scène vraiment mémorable qui est restée célèbre. La fin, après la mort de César, peut paraître un peu longue toutefois. La densité du texte rend le film un peu difficile d’abord mais l’adaptation de Mankiewicz est proche du texte de Shakespeare. Il a même gardé les anachronismes du texte original (présence d’un livre par exemple).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, James Mason, John Gielgud, Louis Calhern, Deborah Kerr
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Pour bien fixer les idées : dans sa forme, ce Julius Caesar n’a rien à voir avec Cléopâtre que le même Mankiewicz tournera 10 ans plus tard.

Cette pièce de Shakespeare a été plusieurs fois adaptée sur grand écran :
Julius Caesar de David Bradley (1950) avec Charlton Heston et David Bardley,
Julius Caesar de Stuart Burge (1970) avec Charlton Heston (!) et Jason Robards et John Gielgud
… et de très nombreuses fois à la télévision.

19 octobre 2007

Le pique-nique de Lulu Kreutz (2000) de Didier Martiny

Le pique-nique de Lulu KreutzElle :
J’avais lu la pièce de théâtre qui ne m’avait guère passionnée mais le film m’a hélas semblé encore plus ennuyeux. Que sont allés faire Noiret, Audran, Bouquet, Aumont dans cette galère ? J’avoue avoir un peu de mal à comprendre l’engouement qui s’opère à l’égard des scénarios de Yasmina Reza.
Note : 1 étoiles

Lui :
D’excellents acteurs mais une histoire bien ennuyeuse. Sur la forme, le film se calque trop sur le théâtre. Beaux paysages alpestres.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Carole Bouquet, Niels Arestrup, Stéphane Audran, Michel Aumont
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18 octobre 2007

Intérieurs (1978) de Woody Allen

Titre original : Interiors

IntérieursElle :
Woody Allen surprend avec ce film aux forts accents bergmaniens qui tranche avec son cinéma comique et romantique de l’époque. Il se lance avec gravité dans l’analyse des rapports familiaux qui font suite à l’abandon d’une femme et de ses trois filles par son mari. Ce départ suscite interrogations, espérance et introspection. C’est presque une leçon de psychanalyse. C’est avec délicatesse et finesse que le réalisateur met peu à peu à jour les fêlures, les blessures, les manques affectifs, les erreurs, les regrets et la profonde culpabilité qui ronge les personnages. Cette confrontation de personnalités fragiles est émouvante, sobre et intéressante. Elle interroge sur le sens et la valeur de la vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
En tournant un drame bergmanien juste après Annie Hall, Woody Allen prit tout le monde à contre-pied. Les critiques furent globalement mauvaises et il en fut assez mortifié. Avec Intérieurs, il avait voulu à la fois explorer de nouvelles voies, mettre l’humour de côté et rendre hommage à son réalisateur préféré. Certains parlèrent même de mimétisme tant les éclairages, l’utilisation du décor et bien entendu le propos du film évoque Ingmar Bergman. Cette vision est assez injuste car Intérieurs a d’indéniables qualités propres et s’inscrit parmi les films les plus profonds de Woody Allen. Ce drame familial se transmet au spectateur avec une force certaine et pour un premier film dramatique, c’est un coup de maître. Le film n’est toutefois pas exempt d’imperfections techniques et on peut juger l’interprétation un peu inégale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Diane Keaton, Geraldine Page, Mary Beth Hurt, Kristin Griffith, E.G. Marshall, Maureen Stapleton
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