27 mars 2006

Le nouveau monde (1995) d’ Alain Corneau

Le nouveau   monde Elle :
Un petit village près d’Orléans dans les années 50 et une base américaine proche ; un amour d’enfance que deux enfants se promettent mais mis à mal par la rencontre de l’univers américain : jazz, voitures clinquantes, objets de la société de consommation. On sent Alain Corneau fasciné et nostalgique d’une époque qu’il a sans doute vécue. Evidemment, on n’échappe pas à quelques clichés et longueurs. Corneau sans doute passionné de musique, soigne particulièrement la mise en scène d’un groupe de jazz inspiré de Miles Davis.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le Nouveau Monde est surtout une évocation d’une certaine époque, aux alentours de 1960, et de cette fascination que pouvait exercer une base américaine sur des adolescents. Le principal moteur de cette fascination est la musique, le jazz en l’occurrence. Si le côté musical est assez bien retranscrit et recréé (avec notamment des acteurs qui jouent vraiment de leurs instruments, ce qui est rare au cinéma), le contexte général n’est qu’effleuré et le film manque un peu de substance. Il reste assez plaisant tout de même.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Chatel, Sarah Grappin, James Gandolfini, Alicia Silverstone, Guy Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Corneau sur le site IMDB.

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Homonyme (sans aucun lien avec ce film) :
Le Nouveau Monde de Terrence Malick (2005)

27 mars 2006

Eleni : la terre qui pleure (2004) de Theo Angelopoulos

Titre original : « Trilogia I: To Livadi pou dakryzei »

la   terre qui pleure Elle :
(pas vu)

Lui :
Le cinéma de Théo Angelopoulos n’est plus hélas inspiré et comme poussé par une flamme. Eleni, premier volet d’une trilogie qui va couvrir tout le XXe siècle, n’apparaît que comme une suite de longs plans séquences, interminables, chargés de tristesse et de désolation. L’image est sombre, dans tous les sens du terme. Peu de paroles, peu d’évènements historiques si ce n’est pour apporter encore plus de malheur. Eleni est interprété sans grande inspiration et pleure toutes les larmes de son corps. Un cinéma rigide et hélas sans émotion, avec néanmoins quelques beaux plans graphiques, notamment quelques beaux ballets de barques.
Note : 1 étoile

Acteurs: Alexandra Aidini, Nikos Poursadinis
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26 mars 2006

Caterina va en ville (2003) de Paolo Virzì

Titre original : « Caterina va in città »

Caterina   va en ville Elle :
Ce film est une très agréable surprise qui commence sur le ton d’une comédie légère avec l’arrivée de Caterina, une petite provinciale, dans la grande ville de Rome où son père la pousse à rencontrer des filles de riches ou de gens haut placés. C’est petit à petit que se dessinent les portraits de familles déstructurées par les divorces, la démission parentale, les rêves de célébrité ou de reconnaissance avortés, la télévision de Berlusconi qui formate la pensée, la corruption politique. Paolo Virzi fait un portrait acerbe et inquiétant d’une société italienne qui se délite au niveau de sa jeunesse livrée à elle-même. Il réussit son pari en mêlant de façon bien dosée humour et drame et nous fait partager avec émotion les atermoiements de la jeune Caterina qui a bien du mal à trouver son chemin au milieu de sa famille déstabilisée et de ces lolitas en mal d’affection.
Note : 5 étoiles

Lui :
On retrouve dans ce film un peu du souffle qui animait les grandes comédies italiennes. Caterina va en ville est bien plus qu’une comédie : il nous offre un portrait de la société italienne, ou du moins romaine, et met en relief une certaine fracture entre les “élites” et les “gens normaux”. Et c’est là que réside le tour de force du film : introduire un contenu sociologique assez fort sur un ton général de comédie assez plaisante. Le choix de montrer tout cela en centrant le film sur une adolescente qui se retrouve parachutée dans un “collège de riches” est pour beaucoup dans la réussite de ce périlleux équilibre. Au final, on ne s’ennuie pas une seconde et l’on peut juste lui reprocher certains côtés un peu manichéens. Je trouve particulièrement injuste que le film ait été boudé par la Critique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Alice Teghil, Sergio Castellitto, Margherita Buy
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26 mars 2006

A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg

Titre original : « Artificial Intelligence: AI »

A.I. Intelligence Artificielle Elle :
Lorsqu’il met en scène des enfants, Spielberg me donne l’impression de surcharger et donne à l’excès dans un registre d’attendrissement, de larme à l’oeil, … tous les ingrédients du film à oscar. (Abandon rapide)
Note : pas d'étoile

Lui :
La première moitié du film m’a paru terriblement ennuyeuse, franchement mièvre. La scène style “jeux du cirque décadents” est triste au possible. La seconde moitié est un peu plus intéressante avec notamment ces scènes particulièrement bien faites de New-York sous les flots. La fin est plutôt belle. On peut se demander ce qu’aurait donné ce film s’il avait été tourné par Kubrick, comme prévu au départ. Tout à fait autre chose sans nul doute…
Note : 1 étoile

Acteurs: Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Jude Law, William Hurt
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25 mars 2006

De battre mon coeur s’est arrêté (2005) de Jacques Audiard

De battre mon   coeur s'est arrêté Elle :
C’est avec une caméra énergique et un montage nerveux que Jacques Audiard nous immerge de façon émotionnelle et physique dans l’univers de Thomas, un jeune homme partagé entre l’emprise intéressée d’un père malfrat et le passé d’une mère pianiste décédée. On alterne entre le monde glauque et violent des magouilles immobilières et le milieu feutré des pianistes dans lequel Thomas tente d’entrer. Dans ce rôle d’homme tantôt tourmenté, parfois cruel ou touché par la grâce, on découvre un Romain Duris époustouflant. Comme transfiguré par la découverte de lui-même, on assiste avec émotion à sa transformation intérieure qui va lui permettre de s’affranchir de son passé familial douloureux et de construire son avenir. Un beau film plein d’intensité.
Note : 5 étoiles

Lui :
Avec De battre mon coeur s’est arrêté, Jacques Audiard réussit un film assez sombre où l’on retrouve ce côté biface que l’on avait dans son film précédent Sur mes lèvres : son personnage principal a en effet deux visages, la face sombre (le petit malfrat) et la face claire (le pianiste, l’amant). Le film est, par extension, à la fois policier et psychologique. Il filme cela en longs plans assez serrés avec une caméra à l’épaule très mobile et étonnamment efficace. Il est indéniable que Jacques Audiard a su se développer un style. Le film n’est pourtant pas sans défaut, on peut lui reprocher un certain côté macho et surtout d’être exclusivement centré sur son personnage principal : sans l’excellente prestation de Romain Duris (qui prouve ici qu’il ne faut pas le cantonner aux rôles d’adolescents attardés), le film ne tiendrait certainement pas car il n’y a aucune place pour les personnages secondaires qui sont, de ce fait, tous très fades.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Niels Arestrup, Aure Atika
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24 mars 2006

Alexandre (2004) d’ Oliver Stone

Titre original : « Alexander »

Alexandre Elle :
(pas vu)

Lui :
Oliver Stone semble avoir été fasciné par son sujet et a voulu en faire une vaste fresque à son image. Le film pêche en premier par sa longueur (près de 3h), surtout à partir du moment où les premiers combats arrivent, gigantesques reconstitutions exubérantes qui ont le défaut d’être un peu confuses. L’accent est mis sur le parcours du conquérant, sans qu’un regard particulier ou un jugement quelconque ne soit porté sur son aspect presque fanatique. Alexandre est beau comme une star de cinéma et sa mère semble sortie d’un magazine, Angelina Jolie qui en fait des tonnes pour paraître plus vénéneuse que les serpents dont elle s’entoure… Bien que ce film ait eu une production française, il est essentiellement hollywoodien dans son esprit et suit parfaitement les codes du genre « grande épopée » avec notamment une musique épique à souhait, les discours vibrants avant le combat, etc… Le film a néanmoins la qualité d’être juste historiquement parlant et sur ce plan, peut mériter d’être vu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Jared Leto, Val Kilmer, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, Christopher Plummer
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23 mars 2006

Le chant de la fidèle Chunhyang (2000) de Im Kwon-taek

Titre original : « Chunhyang »

Le chant de   la fidèle Chunhyang Elle :
Abandon rapide : je n’arrive pas à me faire à la présence quasi-permanente de ce chant si particulier.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le chant de la fidèle Chunhyang est un film sans doute plus remarquable sur la forme que sur le fond. La forme, c’est le pansori, art lyrique coréen où un chanteur psalmodie longuement une histoire avec une percussion comme seul accompagnement. Cette forme est normalement assez hermétique pour nous, occidentaux, mais, et c’est peut-être le plus remarquable dans le film, le réalisateur parvient à nous envoûter et à nous passionner pour cette histoire somme toute assez banale d’amour contrarié. La mise en scène est remarquable de douceur et d’élégance, tout en dégageant une force certaine. Les images sont tout aussi élégantes, avec un beau travail sur les couleurs. Par delà l’histoire, c’est aussi une vision du fonctionnement social de la Corée du XVIIIe siècle que nous offre ce film remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Lee Hyo-jeong, Cho Seung-woo
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22 mars 2006

Wilbur (2002) de Lone Scherfig

Titre original : « Wilbur Wants to Kill Himself »

Wilbur Elle :
Un film sensible qui oscille entre humour et drame, tendresse et jalousie, envie de suicide et appétit de vivre. La réalisatrice parvient à parler de façon différente du suicide et des douleurs familiales en réunissant deux frères en mal d’amour et d’identité autour d’une tendre jeune femme et de sa petite fille. Wilbur ne pense qu’à se suicider et ses multiples actes manqués forcent le sourire. Harbour porte un lourd secret. Les fragments de vie déchirés de ce quatuor sont présentés avec sobriété et sensibilité. Les personnages deviennent très attachants et émouvants. Les liens d’affection et d’amour qui les réunissent permettent progressivement de guérir les blessures de la vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
Sur un sujet qui pourrait à première vue paraître peu engageant, Lone Scherfig réussit à faire un film à la fois grave et enjoué ; ses personnages dégagent une force certaine dans leurs sentiments et sont rapidement attachants. Il est difficile de ne pas être touché par ce quatuor. Un film fort qui me semble formidablement plus réussi que son précédent, Italian for beginners.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jamie Sives, Adrian Rawlins, Shirley Henderson
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22 mars 2006

Marie-Jo et ses deux amours (2002) de Robert Guédiguian

Marie-Jo et   ses 2 amours Elle :
Ariane Ascaride interprète une femme écartelée entre deux amours, un mari et un amant qu’elle aime à la fois. Comme à son habitude, Guédiguian campe des gens ordinaires à Marseille. Darroussin en mari amoureux joue toujours très bien. Ariane Ascaride finit par être agaçante avec ses hésitations et ses sourires permanents. Bref, le film dure trop longtemps.
Note : 2 étoiles

Lui :
On ne croit pas trop à cette (longue) histoire qui se regarde hélas d’un air détaché.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan
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22 mars 2006

Le Journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire

Titre original : « Bridget Jones’s Diary »

Le Journal   de Bridget Jones Elle :
Pitoyable adaptation du roman d’Helen Fielding qui semble-t-il a participé au scénario. Le film tombe dans la caricature grossière de cette trentenaire célibataire. Bridget ne nous fait pas rire du tout et encore moins Hugh Grant qui choisit des rôles de plus en plus insipides.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est un film que j’ai trouvé assez agaçant, Bridget Jones en fait des tonnes, en tout cas beaucoup trop, et on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agisse là d’un regard particulier posé sur une trentenaire célibataire. Non, c’est assez racoleur, et vite lassant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant
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