30 juin 2006

Loin (2001) d’ André Téchiné

Loin Elle :
Beau film original sur trois personnages en perte de repères à Tanger. Serge, le chauffeur routier qui fait un trafic de drogue avec son camion, Sarah son amie qui ne parvient pas à choisir où elle veut vivre et Saïd un sans famille qui rêve de passer en Espagne. Téchiné filme cet univers de trafic et de souk avec authenticité. Il serre de près la psychologie hésitante de ces personnages et parvient à nous les rendre attachants. Le film a également le mérite d’aborder le sujet de l’immigration clandestine avec ses risques et espoirs déçus.
Note : 4 étoiles

Lui :
C’est un film assez prenant, même si le thème peut paraître peu affriolant à première vue : trois jours de la vie de trois personnages qui se cherchent, déracinés ou déracinables, tous trois à un moment de leur vie où tout peut basculer, en équilibre entre deux vies. Le film est très réussi car il apparaît très authentique, sans édulcorant ni misérabilisme, très bien dosé et l’on s’intéresse vraiment à ces trois personnages. L’interprétation est admirable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Stéphane Rideau, Lubna Azabal, Mohamed Hamaidi, Yasmina Reza
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29 juin 2006

Captaine Corelli (2001) de John Madden

Titre original : « Captain Corelli’s mandolin »

Captaine Corelli Elle :
Ce film adapté du best-seller de Louis de Bernières m’a agréablement surprise. Mis à part l’histoire d’amour un peu hollywoodienne entre Penelope Cruz (une grecque) et Nicolas Cage (un italien) pendant la seconde guerre mondiale, c’est le contexte historique de cette terre oubliée qui m’a le plus intéressée. En effet, on assiste sur cette belle île de Cephonia, à l’invasion italienne et allemande. Les ennemis se lient d’amitié avec certains habitants. Puis les italiens retournent leur veste pour s’allier avec les Grecs contre les Allemands. Cette période trouble et tragique est assez bien décrite. Certes, le film est un peu conventionnel mais je ne me suis pas ennuyée une seconde.
Note : 4 étoiles

Lui :
Adaptation d’un best-seller populaire (histoire d’amour sur fond de guerre), ce film ne parvient pas à éviter les écueils du genre. Les personnages sont très typés et conventionnels, l’histoire est extrêmement prévisible. Cependant, je n’ai pas décelé dans ce film les travers habituels de la soupe hollywoodienne, le film se situant plutôt dans la lignée du Patient Anglais que de Pearl Harbour! Il reste donc un beau spectacle à regarder, avec de belles images de cette île grecque mais par contre il manque l’émotion.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Penélope Cruz, John Hurt
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28 juin 2006

Travaux, on sait quand ça commence… (2005) de Brigitte Roüan

Travaux, on sait quand ça commence... Elle :
(abandon rapide)

Lui :
Enchaînant les situations exagérées à outrance, le film peut attirer par son côté farfelu… à condition d’être sensible à son humour. Ce ne fut pas mon cas et au lieu de me faire rire, ce film m’a plutôt consterné. Peu de scénario, des gags trop lourds et des acteurs qui en font des tonnes au point que cela en devienne grotesque. Le seul mérite du film est d’utiliser Carole Bouquet à contre-emploi mais le résultat n’est guère convaincant.
Note : 1 étoile

Acteurs: Carole Bouquet, Jean-Pierre Castaldi, Aldo Maccione
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28 juin 2006

Je rentre à la maison (2001) de Manoel De Oliveira

Je rentre à la maison Elle :
Je rentre à la maison fut pris un moment pour le film testament de Manoel de Oliveira (en fait, il continuera de tourner après ce film). C’est au travers de Michel Piccoli, un vieil acteur brisé par la disparition de sa femme et sa fille qu’il livre ses sentiments sur la vie, la mort, les petites choses du quotidien et les tragédies qu’il joue sur scène. Le film n’est pas parvenu à m’accrocher en raison des scènes de théâtre et plans fixes interminables. Cette écriture très personnelle m’a peu touchée en raison de sa froideur et de son grand détachement de la vie.
Note : 2 étoiles

Lui :
Difficile d’accrocher à ce film d’Oliveira: de longs plans fixes (souvent hors champ), des extraits de pièces de théâtre interminables. Peu de scénario, le réalisateur fixe des riens. Michel Piccoli semble bien décidé à occuper tout le terrain et cabotine à tous vents.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Michel Piccoli, Catherine Deneuve, John Malkovich
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27 juin 2006

Ray (2004) de Taylor Hackford

Ray Elle :
(pas vu)

Lui :
On peut reprocher à ce film le conformisme de sa mise en place et de ses ingrédients, une insistance assez maladroite des flashbacks chargés de faire remonter les traumastimes de l’enfance, ainsi que l’utilisation de procédés émotifs un peu faciles… Et pourtant, cela fonctionne : le film nous happe, nous fascine et nous émeut. Cela fonctionne en premier grâce à la place attribuée à la musique de Ray Charles : le nombre de morceaux joués en entier est assez impressionnant et il est assez fascinant « d’assister » au premier enregistrement de « Mess around » ou à la création spontanée de « What’d I Say ». Cela fonctionne aussi grâce à Jamie Foxx, qui semble avoir été totalement pénétré par son personnage, personnification presque plus vraie que nature. Ray Charles aurait lui-même approuvé le choix de l’acteur après une longue séance de piano. Taylor Hackford réussit là un film qui rend hommage en premier à la musique cette grande figure de la musique soul, en se concentrant surtout sur sa première période (avant 1959), la meilleure… Ray Charles assista à une projection du film quasiment terminé juste avant sa mort en juin 2004.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jamie Foxx, Kerry Washington, Regina King, Clifton Powell, Curtis Armstrong
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27 juin 2006

Dieu est grand, je suis toute petite (2001) de Pascale Bailly

Dieu est grand, je suis toute petite Elle :
Cette histoire de jeune fille qui se cherche et se réfugie dans la religion ne m’a pas accrochée une seconde. Le trait est si forcé qu’on n’y croit pas. Depuis Amélie Poulain, Audrey Tatou est abonnée aux rôles sans consistance. Mis à part son sourire narquois, c’est le grand vide. La réalisatrice échoue dans sa tentative de faire une comédie drôle et grave à la fois. N’est pas Woody Allen qui veut…
Note : pas d'étoile

Lui :
Le film est étonnamment vide et sans objet. Difficile de déceler un scénario sous le babil des acteurs…
Note : pas d'étoile

Acteurs: Audrey Tautou, Edouard Baer, Julie Depardieu, Catherine Jacob
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27 juin 2006

La règle du jeu (1939) de Jean Renoir

La règle du jeu Elle :
La règle du jeu fut honni à sa sortie pour cause d’irrévérence et de satire de l’aristocratie. En effet, Jean Renoir nous entraîne de façon jubilatoire dans les relations tumultueuses d’un marquis (Marcel Dalio) et sa femme slave. Le trait est vif et narquois pour cerner les attitudes, l’hypocrisie et les mensonges de la gent aristocratique. Ce qui est amusant aussi, c’est le parallèle que le cinéaste fait avec les domestiques qui ont les mêmes tourments amoureux que leurs patrons. Dans ce rôle, Julien Carette est inénarrable. Les scènes de la soirée chic où tous les carcans sociaux sautent sont truculentes. Jean Renoir s’y défoule à coeur joie.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il est toujours agréable de revoir ce film de Renoir, même s’il faut se replacer dans le contexte de l’époque pour apprécier toute la nouveauté et l’inventivité contenue dans ce film. Mordante satire de la (haute) bourgeoisie qui arrange (à vue) les règles sociales, le propos est servi par une mise en scène sans failles, très moderne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marcel Dalio, Nora Gregor, Roland Toutain, Jean Renoir, Paulette Dubost, Julien Carette
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26 juin 2006

Gare au percepteur (1950) de Walter Lang

Titre original : « The jackpot »

The JackpotElle :
(pas vu)

Lui :
Walter Lang est un réalisateur américain assez prolifique, des comédies musicales pour la plupart. Cette fois c’est une simple comédie qu’il signe, dotée d’un scénario qui semble taillé sur mesure pour James Stewart. Il s’agit en effet d’un américain simple et ordinaire qui voit sa vie bouleversée après avoir gagné le jackpot d’un jeu radiophonique. The Jackpot Sans avoir la verve enlevée des meilleures comédies des années 30 et 40, ce Gare au percepteur se laisse regarder avec plaisir avec son lot de gags et d’ironie. Le rêve américain est (gentiment) égratigné en se moquant de la société de consommation, ce qui d’ailleurs rend le propos toujours aussi actuel 50 ans plus tard. James Stewart est secondé par une Barbara Hale un peu fade. A noter aussi la présence de la jeune (12 ans) Natalie Wood.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Stewart, Barbara Hale, James Gleason, Patricia Medina, Natalie Wood
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25 juin 2006

Landru (1962) de Claude Chabrol

Landru Elle :
Portrait ambigu et non dénué d’humour du sinistre Landru qui brûla en 1917 onze femmes après les avoir dépouillées de leurs biens. Chabrol ne prend pas vraiment position et s’interroge sur la réelle responsabilité de l’assassin et les atrocités de la guerre 14-18 générées par la société bien pensante de l’époque. La mise en scène est très stylisée et théâtrale avec des décors intérieurs peints. Malgré certaines longueurs, il faut noter l’excellente prestation de Charles Denner.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film est plutôt décevant ; dans la carrière de Chabrol, il semble que ce soit une sorte de commande. Le scénario est globalement traité assez platement et, côté acteur, Charles Denner force son jeu. La seule originalité est de présenter un Landru plutôt sympathique et pittoresque, et de sous-entendre que la violence de la société était à cette époque (guerre de 14) beaucoup plus forte. Mais, si ce genre de parti pris provocateur était suffisant en 1962 pour remarquer un film, ce n’est plus le cas actuellement et, avec le recul, ce film paraît moins intéressant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Denner, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Stéphane Audran, Hildegard Knef
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25 juin 2006

Marie-Chantal contre Docteur Kha (1965) de Claude Chabrol

Marie-Chantal contre Docteur Kha Elle :
Abandon au bout de 30mn. Film d’espionnage satirique que j’ai trouvé bien vieilli tant sur le plan de l’image que de l’histoire.
Note : pas d'étoile

Lui :
Chabrol a plutôt bien réussi cette parodie des films d’espionnage. Les personnages de Marie-Chantal contre Docteur Kha sont assez extraordinaires, et on retrouve les acteurs favoris de Chabrol dans des rôles peu banals d’espions assez pittoresques. Il y a beaucoup de bonnes trouvailles de scénario, et aussi beaucoup d’humour dans les situations et les dialogues, un humour plus subtil que dans d’autres parodies de la même époque, comme par exemple Les Barbouzes. En prime, Chabrol nous gratifie de plusieurs scènes de type “hommage à Hitchcock”…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marie Laforêt, Francisco Rabal, Serge Reggiani, Charles Denner, Akim Tamiroff, Roger Hanin, Stéphane Audran
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