4 septembre 2006

« Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » (2003) de Brad Silberling

Titre original : « Lemony Snicket’s A series of unfortunate events »

Les Désastreuses aventures des orphelins BaudelaireElle :
(pas vu)

Lui :
Cette adaptation des 3 premiers opus de la série de livres pour enfants (écrits sous le pseudonyme Daniel Handler) est surtout remarquable par la richesse et l’inventivité de ses décors et le travail sur les personnages. Le scénario à la base est assez simple, trois orphelins en prise avec un oncle machiavélique qui veut les tuer pour s’approprier leur héritage, mais nous évoluons dans un univers franchement fantastique qui fait penser à Poe, Dickens ou encore aux films de Tim Burton. Les lieux sont assez stupéfiants par l’imaginaire qu’ils développent, très enfantins dans leur vision du monde, allant de pièces riches en inventions évoquant un Jules Verne aux rivages dépouillés d’une mer lugubre et sombre. Côté personnages, Jim Carrey s’en donne à cœur joie pour interpréter son ou plutôt ses personnages avec un maquillage assez colossal. Si le film manque un peu d’âme, évoquant un peu trop une superproduction, il se regarde avec grand plaisir et un émerveillement certain.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jim Carrey, Liam Aiken, Emily Browning, Meryl Streep
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Silberling sur le site imdb.com.

3 septembre 2006

« Le vieux qui lisait des romans d’amour » (2001) de Rolf de Heer

Titre original : « The old man who read love stories »

Le vieux qui lisait des romans d’amourElle :
Mieux vaut lire le roman de Luis Sepulveda dont ce film est adapté que de voir ce film soporifique à souhait. Les images crues dénaturent le propos et les indigènes paraissent sortis d’un salon de maquillage. Quant à cette traque interminable du jaguar, elle finit de m’achever…
Note : pas d'étoiles

Lui :
Globalement, le film est peu convaincant, semblant rester campé sur des clichés telle cette opposition entre la sauvagerie de la jungle et l’ordre (brutal) du village. Les personnages sont très typés, caricaturaux. De nombreuses scènes sont longues et inutiles. Seul le personnage central, admirablement joué par Richard Dreyfus, reste intéressant et sauve le film du désastre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Richard Dreyfuss, Timothy Spall, Hugo Weaving
Voir la fiche du film et la filmographie de Rolf de Heer sur le site imdb.com.

3 septembre 2006

Babette s’en va-t-en guerre (1959) de Christian-Jaque

Babette s'en va-t-en guerre Elle :
Film humoristique franchouillard sur les réseaux de De Gaulle avec Bardot en belle et cruche espionne et Francis Blanche en général allemand hystérique. L’humour sur ces sujets me parait tout de même un peu déplacé et de mauvais goût.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce film reste très amusant à voir, surtout pour le numéro de Francis Blanche en chef de la Gestapo, « Papa Schultz », qui beugle ses ordres à tous vents dans un allemand approximatif. Ce film, tourné moins de 15 ans après la fin de la guerre, parvient à nous faire rire franchement sur un thème assez douloureux. Ce fut d’ailleurs le premier film français à présenter des scènes de la seconde guerre mondiale sur le ton de la comédie. La phrase de Francis Blanche, « Nous afons les moyens de fous faire parler », est restée célèbre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Brigitte Bardot, Jacques Charrier, Yves Vincent, Francis Blanche
Voir la fiche du film et la filmographie de Christian-Jaque sur le site IMDB.

2 septembre 2006

Le testament du Dr Mabuse (1933) de Fritz Lang

Titre original : « Das Testament von Dr Mabuse »

Das Testament des Dr. MabuseElle :
(pas vu)

Lui :
Cette suite au Mabuse, le joueur, que Fritz Lang a tourné dix ans auparavant, peut bien entendu être vue indépendamment. C’est le second film parlant de Lang, tourné juste après M le maudit avec lequel il a quelques points communs : à la base, il s’agit aussi d’une histoire policière où le monde du crime est particulièrement organisé et efficace, et une nouvelle fois le film a aussi une couleur sociale et politique. L’organisation criminelle du Docteur Mabuse symbolise bien entendu le nazisme, avec tout un discours sur l’instauration d’un ordre nouveau que Lang met dans la bouche d’un homme pris de folie. Das Testament des Dr. Mabuse Le film fut d’ailleurs immédiatement interdit en Allemagne. Même vu 75 ans après sa sortie, Le Testament du Dr Mabuse frappe par la richesse de son scénario, l’intensité et la force de son déroulement. Il frappe aussi par la maîtrise et l’inventivité de sa mise en scène, les transitions entre certains plans sont remarquables et très modernes dans l’utilisation du son. Le film est prenant, particulièrement efficace car il sait rester très simple à aborder.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rudolf Klein-Rogge, Oscar Beregi, Otto Wernicke
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.

Affiche de la version française : Le Testament du Dr Mabuse Parallèlement à la version allemande, Lang a tourné une version française avec des acteurs différents. Cette version française, un peu plus courte (95′), est excessivement rare. Fritz Lang, aidé pour cette version par René Sti, aurait utilisé les mêmes décors et la même équipe technique. L’acteur interprétant Mabuse reste le même mais les autres rôles principaux sont tenus par les français Jim Gérald, Monique Rolland, Thomy Bourdelle et Maurice Maillot.

Ce fut le dernier film tourné en Allemagne par Fritz Lang. Il émigra en France puis aux Etats-Unis. Il ne reviendra en Allemagne qu’en 1959 pour y tourner ses 3 derniers films dont une suite à la série des Mabuse : « Le diabolique Docteur Mabuse » (1960). Ce sera son dernier film.

Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…

1 septembre 2006

« 35 heures, c’est déjà trop » (1999) de Mike Judge

Titre original : « Office Space »

35 heures, c’est déjà tropElle :
Comédie satirique sans prétention sur les "dotcoms" américaines. Petits chefs tyranniques et carriéristes, je-m’en-foutistes, placardisés, fayots… tels sont les différents portraits au vitriol que nous dresse Mike Judge. C’est amusant et pas si loin de la vérité que ça.
Note : 3 étoiles

Lui :
Amusante comédie autour de la vie de bureau dans l’informatique en Californie. Bien-sûr, tout cela est très classique mais les personnages sont bien caricaturés et on rit de bon coeur , surtout dans ces scènes de la vie de bureau qui sont vraiment bien réussies. Sans grande prétention, mais vraiment plaisant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ron Livingston, Jennifer Aniston, David Herman
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1 septembre 2006

« O’Gengis » (2005) d’ Alan Simon

O'GengisElle :
(Abandon rapide)

Lui :
Quatre membres d’une même famille mongole décident d’aller rejoindre la terre de leurs ancêtres et ce film d’Alan Simon nous propose de les suivre et ainsi de mieux connaître leurs traditions et leur culture. Même après plusieurs siècles, cette culture est fortement marquée par Gengis Kahn qui est toujours présents dans les récits, les chants, les fêtes. Nous sommes donc à mi-chemin entre film et documentaire. Hélas, il ne se passe pas grand-chose dans leur périple, ils rencontrent bien quelques personnes mais rien n’est vraiment approfondi. Quelques petites touches sur une certaine philosophie de la vie sont distillées mais elles paraissent bien conventionnelles et l’ensemble manque de force et de conviction. Cela me donne l’impression d’être un film conçu pour apporter un peu de dépaysement aux occidentaux stressés et en mal de nature que nous sommes…
Note : 1 étoiles

31 août 2006

Sommaire d’août 2006

Un crime au paradis

(2000) de Jean Becker

Quo vadis ?

(1951) de Mervyn LeRoy

Les rendez-vous de Paris

(1995) de Eric Rohmer

Le FP1 ne répond plus

(1932) de Karl Hartl

Les Larmes d’un homme

(2000) de Sally Potter

Lemming

(2005) de Dominik Moll

Mon beau-père et moi

(2000) de Jay Roach

Adieu ma concubine

(1993) de Chen Kaige

Danse ta vie

(2000) de Nicholas Hytner

Planète rouge

(2000) d’ Antony Hoffman

En quatrième vitesse

(1955) de Robert Aldrich

Electroménager

(2001) de Sylvain Monod

L’interprète

(2005) de Sydney Pollack

Le couperet

(2005) de Costa-Gavras

Familia

(1996) de Fernando León de Aranoa

Liberty Heights

(1999) de Barry Levinson

Capitaine Blood

(1935) de Michael Curtiz

Le grand passage

(1940) de King Vidor

Le Pacte des loups

(2001) de Christophe Gans

Allo Berlin, ici Paris

(1931) de Julien Duvivier

Ceci est mon corps

(2001) de Rodolphe Marconi

Company

(2003) de Robert Altman

Bella ciao

(2001) de Stéphane Giusti

L’épouvantail

(1973) de Jerry Schatzberg

El Bola

(2000) de Achero Mañas

Généalogies d’un crime

(1997) de Raoul Ruiz

Rome

(2005) série

Une affaire de coeur

(2004) de Peter Howitt

Les deux anglaises et le continent

(1971) de François Truffaut

Céline et Julie vont en bateau

(1974) de Jacques Rivette

Jimmy Grimble

(2000) de John Hay

Docteur T & les femmes

(2000) de Robert Altman

Liam

(2000) de Stephen Frears

Joë Caligula

(1966) de José Bénazéraf

Bonjour tristesse

(1958) d’ Otto Preminger

Crustacés et coquillages

(2005) d’ O. Ducastel et J. Martineau

Comédie de l’innocence

(2000) de Raoul Ruiz

Fast food, fast women

(2000) d’ Amos Kollek

Luna Papa

(1999) de Bakhtyar Khudojnazarov

Grey Owl

(1999) de Richard Attenborough

La femme de Gilles

(2004) de Frédéric Fonteyne

Crinière au vent

(1999) de Sergei Bodrov

24 heures de la vie d’une femme

(1968) de Dominique Delouche

Failan

(2001) de Song Hye-sung

Nombre de billets : 44

31 août 2006

Un crime au paradis (2000) de Jean Becker

Un crime au paradisElle :
Autant j’avais aimé « Les enfants du marais » qui était plein de tendresse, autant j’ai trouvé ce film réaliste provincial moyen et franchouillard. Le scénario, tiré de La Poison de Sacha Guitry, manque un peu d’ambition et est bourré de clichés. Il se contente de caricaturer ces autochtones pur jus et applaudit le fameux Jojo interprété par Jacques Villeret qui a tué son horrible femme incarnée par Josiane Balasko. Pauvre Villeret, il se récupérait tous les rôles de bons bougres niais ; il méritait tout de même mieux que cela !
Note : 3 étoiles

Lui :
Remake assez gentillet du La Poison de Sacha Guitry (avec Michel Simon). Pas de grande surprise, si ce n’est l’excellente partie avec l’avocat interprété par Dussolier. L’ensemble est bien fait, bien dosé et fait passer un bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jacques Villeret, Josiane Balasko, André Dussollier, Suzanne Flon
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31 août 2006

Quo vadis ? (1951) de Mervyn LeRoy

Quo VadisElle :
Abandon au bout d’une heure. J’ai trouvé la mise en scène vieillie et artificielle et le scénario peu intéressant et mièvre. De la guimauve hollywoodienne. Peut-être n’étais-je pas dans un bon jour…
Note : pas d'étoiles

Lui :
Si cette super production n’atteint pas la qualité des meilleures du genre, elle n’en reste pas moins assez remarquable, ne serait-ce que par l’ampleur des moyens mis en oeuvre. Certaines scènes sont vraiment impressionnantes (la foule, l’incendie, etc..). Le scénario est moins riche que celui d’autres péplums, le rythme est souvent un peu lent et l’on sent que l’accent a été mis sur la romance et le spectaculaire. Coté acteurs, c’est Peter Ustinov qui occupe tout le terrain en campant un Néron plus fou que nature. Robert Taylor en comparaison fait un héros un peu fadasse.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Deborah Kerr, Leo Genn, Peter Ustinov
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Ce film est un remake de « Quo vadis? » de l’italien Enrico Guazzoni (1912) qui fut à son époque un énorme succès. Un premier remake en 1925 par Georg Jacoby avait été un échec.

Anecdote : Parmi les figurants (non crédités au générique), on peut noter la présence d’Elisabeth Taylor, qui avait été pressentie pour le rôle principal, et aussi d’une jeune débutante encore inconnue, Sophia Loren.

30 août 2006

Les rendez-vous de Paris (1995) de Eric Rohmer

Les Rendez-vous de ParisElle :
Comme toujours Rohmer nous conte des petites histoires amoureuses qui pourraient arriver à tout le monde. Il s’agit de trois nouvelles qui ont pour point commun une histoire de couple dans Paris avec ses jardins, quartiers, rues, musées. La caméra se promène légère et sans contraintes. Certes, les acteurs ne sont pas toujours excellents mais les situations sont amusantes. Et les rencontres que l’on croit fortuites ne le sont jamais vraiment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Eric Rohmer reste fidèle à lui-même, que ce soit sur le fond ou sur la forme. Sur le thème de l’inconstance de l’amour, il nous propose ici 3 sketches. Il est toujours étonnant que, malgré le jeu académique des acteurs, malgré la banalité des situations, on s’intéresse et on s’attache vraiment à ses personnages. Rohmer n’a vraiment rien perdu de son talent.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Clara Bellar, Antoine Basler, Mathias Mégard
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