16 juin 2007

Mary à tout prix (1998) de Bobby Farrelly et Peter Farrelly

Titre original : There’s something about Mary

Mary à tout prixElle :
En bref (*) :  Ce genre d’humour « unpolitically correct » est de bon ton de nos jours. Personnellement, je ne vois qu’un film très vulgaire avec des gags gras et lourds.
Note : pas d'étoiles

Lui :
En bref (*) : Humour soit-disant décalé : en fait c’est un humour très lourd, il faut compter un bon quart d’heure par gag, et ne volant pas très haut. Pour les amateurs d’humour potache à base de pipi caca. Seul le passage avec le chien (que j’avais hélas déjà vu dans la bande annonce) n’est pas trop mal.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Cameron Diaz, Matt Dillon, Ben Stiller
Voir la fiche du film et la filmographie des Frères Farrelly sur le site imdb.com.

(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

16 juin 2007

Mahler (1974) de Ken Russel

MahlerElle :
En bref : Sans être un film vraiment marquant, ce film permet de mettre en scène la musique de Mahler. Allégories de mauvais goût…
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref : Vision un peu farfelue de la vie de Mahler par Ken Russel qui ne fait pas toujours dans la dentelle.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Powell, Georgina Hale
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15 juin 2007

The Majestic (2001) de Frank Darabont

The MajesticElle :
Un film terriblement long, à oublier très vite car l’on s’y ennuie copieusement. Le scénario axé autour du maccarthysme et de l’amnésie d’un scénariste d’Hollywood est fort mal mené, frôle le ridicule parfois et regorge de guimauve, de beaux sourires cheese et de bons sentiments qui donnent bonne conscience à l’Amérique. Quelle audace malencontreuse d’avoir osé aborder ces terribles évènements politiques de cette manière là!
Note : 1 étoiles

Lui :
Baignant dans une reconstitution clinquante des années 50, The Majestic est une longue fable mélodramatique vaguement moralisante, très américaine dans l’esprit, où la nostalgie côtoie une vision idéalisée de certains évènements (notre héros, avec un discours assez basique et empreint de sens commun, parvient à ridiculiser toute une commission maccarthyste…) Après une mise en place qui parvient à nous intriguer quelque peu, le film s’étire en longueur, usant et abusant des conventions du genre et surtout devennant effroyablement prévisible. Jim Carrey se tire plutôt bien d’être ici à contre-emploi dans un rôle grave mais l’ensemble manque d’intérêt, lacune d’autant plus flagrante que le film est vraiment très long (2h25).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jim Carrey, Laurie Holden, Martin Landau, Ron Rifkin
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15 juin 2007

Lulu on the bridge (1998) de Paul Auster

Lulu on the bridgeElle :
En bref (*) : Un saxophoniste de jazz voit sa vie bouleversée après un accident. J’ai été agréablement surprise par ce film, surtout après les mauvaises critiques que j’avais lues. Belle interprétation d’Harvey Keitel.
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref (*) : Paul Auster (qui co-réalisa Smoke avec Wayne Wang) nous conte là une bien belle histoire, surprenante et attachante.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harvey Keitel, Richard Edson, Mira Sorvino, Vanessa Redgrave
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(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

14 juin 2007

Une belle journée (2005) de Gaby Dellal

Titre original : « On a clear day »

Une belle journéeElle :
Dans la veine de Full Monty, des Virtuoses ou même de Billy Elliot, cette comédie sociale se laisse regarder. Plutôt bien réalisée avec sa petite touche positive d’émotion, sa dose d’humour et sa bonne qualité d’interprétation, elle suit le sort d’un chômeur cinquantenaire qui, pour redonner un sens à sa vie, décide de traverser la Manche à la nage. Des petits bémols toutefois : le film a un air de déjà vu, on nage dans les bons sentiments et le convenu, le happy end prévisible. J’ai davantage été intéressée par la première partie qui analyse avec sensibilité les conséquences désastreuses de ces pertes d’emploi.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une belle journée s’inscrit tout à fait dans le genre de ces nouvelles comédies sociales anglaises. Un chômeur cinquantenaire se trouve un nouveau but en mettant en tête de réaliser un exploit assez insensé… on peut bien entendu penser aux Virtuoses ou à Full Monty même si le film n’en a pas la profondeur. Le scénario souffre en effet de conventions et d’éléments inutiles. Toutefois, grâce à un bon dosage de ses éléments, un humour léger et surtout la force d’interprétation de Peter Mullan, la jeune réalisatrice Gaby Dellal parvient à rendre cette comédie plaisante et optimiste tout en nous dressant au passage quelques portraits qui fleurent l’authenticité. Un bon premier long métrage.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Peter Mullan, Brenda Blethyn, Sean McGinley, Billy Boyd
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13 juin 2007

Maurice (1987) de James Ivory

MauriceElle :
Adapté du roman quasiment autobiographique de Forster, ce film sur le sujet tabou de l’homosexualité dans la société anglaise des années 1900 est traité avec pudeur et délicatesse. James Ivory s’attarde sur les regards, les visages, les expressions, les gestes pour décrire les sentiments que ces jeunes hommes tentent de réprimer pour tenter d’être conforme au modèle. Il pointe du doigt l’hypocrisie et les principes corsetés de la haute société de cette époque. L’homosexualité était un délit passible de prison en Angleterre. Les procès, la délation et le chantage étaient de mise. Elle était assimilée à une maladie, un état irrationnel qu’il fallait à tout prix éradiquer pour pouvoir vivre tranquillement et être dans la norme.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans le même esprit que Chambre avec Vue, film de James Ivory également adapté d’un roman de E.M. Forster, Maurice nous plonge dans la société anglaise du tout début du XXe siècle pour mettre en relief les défauts de sa morale rigide. Cette fois, c’est l’interdit de l’homosexualité qui est mis en avant. James Ivory adopte une mise en scène particulièrement feutrée et douce rendant ainsi le film très prenant même s’il pourra probablement être jugé trop académique par certains yeux modernes. Hugh Grant et surtout James Wilby interprètent avec beaucoup de sensibilité et parfois même de retenue ce duo de jeunes hommes tout en parvenant à garder intacte la force de leur personnage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Wilby, Hugh Grant, Rupert Graves
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12 juin 2007

Les frères Grimm (2005) de Terry Gilliam

Titre original : « The Brothers Grimm »

Les frères GrimmElle :
Un scénario confus et une mise en scène brouillonne truffée d’effets spéciaux qui me fait abandonner.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Manquant singulièrement de profondeur, Les Frères Grimm est un conte fantastique qui semble se contenter de créer un spectacle, devenant rapidement un assemblage de scènes à effets, une sorte de fantasmagorie visuelle destinée à impressionner le spectateur. Si l’on détecte de-ci de-là quelques éclairs de l’inventivité coutumière à Terry Gilliam et aussi de son humour, l’ensemble est trop inintéressant et finit par lasser.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Heath Ledger, Lena Headey, Monica Bellucci, Peter Stormare, Jonathan Pryce
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11 juin 2007

Panique (1947) de Julien Duvivier

PaniqueElle :
Un film noir d’une très grande force et cruauté qui montre la noirceur et la perversité d’une foule lorsque des soupçons de meurtre pèsent sur un innocent incarné ici par le grand Michel Simon. Julien Duvivier n’a pas son pareil pour écrire des dialogues pleins de gouaille, faire passer les émotions au plus près des visages, débusquer les travers et la méchanceté des gens, mettre en scène cette rumeur qui monte peu à peu dans cet imaginaire quartier de Paris. Il déplace sa caméra avec grande fluidité dans la foule et fait monter la tension. Un film incontournable d’une grande intensité visuelle et de contenu.
Note : 5 étoiles

Lui :
A son retour des Etats-Unis, Julien Duvivier décide de tourner un film très noir, Panique, adapté d’un roman de Simenon. Ce film est souvent considéré comme étant le meilleur de toute sa carrière. Il est très noir car il montre un Monsieur Hire (Michel Simon) en butte à la vindicte populaire, une société de laquelle ne ressort personne d’estimable : que ce soit par crime, par pure bêtise ou par un aveuglement amoureux béat, tous vont faire bloc contre Monsieur Hire et Duvivier ne va pas céder à la facilité de faire un happy-end hollywoodien classique. Panique est assez remarquable car il parvient à nous faire changer du tout au tout : on finit sur des sentiments totalement opposés à notre impression du début. Michel Simon est remarquable, à la fois sobre dans son jeu et puissant, et Viviane Romance est lumineuse. Terriblement pessimiste sur la nature humaine, Panique est un film puissant qui sait générer en nous des sentiments forts et d’une efficacité rare dans sa démonstration.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Viviane Romance, Michel Simon, Max Dalban
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Patrice Leconte réalisa un remake de Panique en 1989 : Monsieur Hire, avec Michel Blanc et Sandrine Bonnaire, probablement l’un des films les plus intéressants de ce cinéaste. Se démarquant du film de Duvivier, Patrice Leconte a axé son film sur la relation, étrange mais riche en attirances, qui s’établit entre Monsieur Hire et la jeune femme. Michel Blanc est étonnant dans ce rôle.

10 juin 2007

Night on Earth (1991) de Jim Jarmusch

Autre titre français : « Une nuit sur Terre »

Night on EarthElle :
Film-voyage dans cinq taxis américains et européens. L’ambiance nocturne est très belle et bien restituée. Nos chauffeurs de taxi relativement bien dans leur peau rencontrent des personnages excentriques, solitaires ou malheureux qui vont leur confier leurs problèmes existentiels. Le sketch avec Gena Rowland et la gamine aux allures de garçon manqué est mon préféré. Le deuxième sketch avec ce chauffeur tchèque qui rencontre un client noir est aussi délicieux de loufoquerie. Benigni qui confesse sa luxure à son client curé moribond est hilarant. La scène avec Béatrice Dalle en aveugle est assez dérangeante. C’est toujours un plaisir de revoir ce film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Jarmush nous propose cinq étranges rencontres, passant avec brio de la description sociologique à la comédie puis au drame. Le ton général a beau être léger, le propos n’en est pas moins fort. Les personnages sont hauts en couleur mais sans tomber dans la caricature. Un des meilleurs films de Jim Jarmush.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gena Rowlands, Winona Ryder, Armin Mueller-Stahl, Isaach De Bankolé, Béatrice Dalle, Roberto Benigni, Giancarlo Esposito
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10 juin 2007

Ghost Dog, la voie du samouraï (1999) de Jim Jarmusch

Titre original : « Ghost Dog: The way of the samurai »

Ghost DogElle :
Je n’ai pas du tout accroché à cette histoire ambiguë de samouraï et ai abandonné au bout d’1 heure. Où est donc le Jarmush qui nous enchantait? Ici, il cède à la tentation du film mode où il est de bon ton pour faire branché de faire des scènes de rue esthétisantes avec un fond musical rap. Le film est lent à mourir. Ce Ghost Dog apathique qui n’a aucun d’état d’âme pour tirer sur tout ce qui bouge n’est pas du tout sympathique, un fanatique de la violence gratuite.
Note : 1 étoiles

Lui :
Le film me paraît complaisant : prendre un marginal vivant dangereusement, arroser de pas mal de musique (rap de préférence, mais le jazz très moderne peut convenir), enrober d’une photographie assez sombre (filmer dans les bas-quartiers), pimenter de quelques effets visuels (ralenti, ellipse dans le champ) effets qui ne sont pas nouveaux, certes, mais qui permettront de parler « d’approche personnelle » ; enfin étaler un scénario bien conventionnel sans craindre les clichés. Jarmusch suit la recette avec application et semble ainsi avoir choisi la facilité.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Forest Whitaker
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