13 juin 2008

Le Maître des Eléphants (1995) de Patrick Grandperret

Le maître des éléphantsElle :
(En bref) Film très dépaysant avec un beau sujet sur la sauvegarde des éléphants. Les scènes avec les éléphants sont majestueuses ; il est dommage que les dialogues ne soient pas toujours compréhensibles et que le scénario soit un peu confus.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) L’immersion forcée d’un gamin français dans la civilisation africaine. Dépaysant et bien fait.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Erwan Baynaud, Jacques Dutronc
Voir la fiche du film et la filmographie de Patrick Grandperret sur le site imdb.com.

12 juin 2008

Juste un Baiser (2001) de Gabriele Muccino

Titre original : « L’ultimo bacio »

Juste un BaiserElle :
Pas grand-chose à dire… juste une petite comédie légère sans importance sur les problèmes de couple qui touchent tous les âges aussi bien la mère vieillissante qui jalouse la vie remplie de sa fille que la-dite jeune femme qui se fait tromper par son compagnon en pleine crise de doute. Les personnages et quiproquos défilent longuement sur un air de déjà vu.
Note : 2 étoiles

Lui :
Certes, Juste un baiser est un film de plus sur les trentenaires indécis, sur ce moment où l’on balance entre l’insouciance et les responsabilités qui se profilent, mais le film Gabrielle Muccino possède un charme certain, pas seulement parce qu’il est italien (cela nous change agréablement des trentenaires américains ou français que l’on commence à connaître un peu beaucoup) mais aussi parce qu’il est porteur d’une certaine innocence, une ingénuité assez rafraîchissante. Juste un baiser est donc plaisant, pittoresque à souhait avec ses scènes de (jeune) ménage « à l’italienne », c’est-à-dire démonstratives en gestes et en paroles, mais aussi plein de vie. Il faut aussi reconnaître que c’est passablement moralisateur…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Stefano Accorsi, Giovanna Mezzogiorno, Stefania Sandrelli, Marco Cocci, Pierfrancesco Favino, Sabrina Impacciatore
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Le film ayant été un gros succès en Italie, Juste un baiser eut un remake américain : The Last Kiss (2006) de Tony Goldwyn
(dont on peut raisonnablement supposer que toute cette fraîcheur aura disparu…)

10 juin 2008

Ma place au soleil (2007) de Eric de Montalier

Ma place au soleilElle :
Un film insignifiant qui ne parvient pas à se trouver malgré toute la pléiade d’acteurs de premier plan. Cette juxtaposition de personnages qui se frôlent et parfois se rencontrent parait un peu vaine et manque de fil conducteur et de construction. Ce thème sur les états d’âme de bobos parisiens bien privilégiés où les hommes en prennent pour leur grade est archi-rebattu.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’affiche de Ma place au soleil donne bien le ton du film : ce sont de petits fragments de vie mis les uns à côté des autres sans que cet assemblage hétéroclite ne forme un ensemble. Pour sa première réalisation, Eric de Montalier a voulu aborder trop de sujets et au final son film ne parle de rien du tout et brasse allègrement du vide. Le plateau est pourtant impressionnant et on ne peut pas dire qu’un des acteurs présents ait failli. Non, il manque simplement à Ma Place au Soleil un fil conducteur fort, une direction, un sens… En l’état, il ne peut sans doute plaire qu’aux spectateurs qui s’identifient à l’un des personnages.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicole Garcia, Jacques Dutronc, André Dussollier, François Cluzet, Valeria Golino, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Mélanie Doutey, Hippolyte Girardot
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10 juin 2008

La momie (1999) de Stephen Sommers

Titre original : The mummy

GabrielleElle :
(En bref) Ce film m’a semblé bien médiocre avec un scénario simplet qui n’est qu’un prétexte à une suite d’effets spéciaux. Où est donc la magie de l’Egypte et de ses Rois? La seule merveille est la scène de 30 secondes du début du film où l’on survole la Ville de Thèbes au temps des pharaons.
Note : 1 étoiles

Lui :
(En bref) La Momie donne l’impression que l’on a voulu reprendre la formule qui avait fait le succès des Aventuriers de l’Arche Perdue… On en est loin. La magie des films anciens sur les momies n’est pas là non plus. Le scénario est assez maigre et il ne nous reste qu’une succession d’effets spéciaux.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Brendan Fraser, Rachel Weisz, John Hannah
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9 juin 2008

Je suis un aventurier (1955) de Anthony Mann

Titre original : « The far country »

Je suis un aventurierElle :
(pas vu)

Lui :
Je suis un aventurier fait partie des plus beaux westerns du cinéma américain. Comme souvent le titre français paraît bien stupide par rapport au titre original The Far Country qui, lui, évoque parfaitement le contenu réel du film : nous sommes en Alaska et au Canada, à l’époque de la fièvre de l’or, un univers qui évoque celui des livres de Jack London. Anthony Mann traite magistralement du passage de la conscience individualiste d’un cow-boy sans attache (James Stewart) à une vision communautaire et solidaire, le passage à la civilisation en quelque sorte. Je suis un aventurier Il le fait en entremêlant dans une histoire, qui peut paraître simple à première vue, beaucoup de thèmes pour créer un récit fort qui se déroule parfaitement avec une tension assez constante et aucun temps mort. James Stewart est un acteur qu’il connaît bien (entre 1950 et 55, il a tourné 8 films avec lui dont 5 westerns) et qui imprime beaucoup de force à ce personnage qui finit par se découvrir un sens des responsabilités. A ses côtés, pas de grandes vedettes mais une pléiade de bons acteurs qui assurent de solides seconds rôles. Non décidemment, Je suis un aventurier est un film bien plus important que son titre français ne pourrait le laissait supposer…
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Stewart, Walter Brennan, Ruth Roman, John McIntire, Corinne Calvet
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Les 5 (superbes) westerns d’Anthony Mann avec James Stewart :
Winchester ‘73 (1950) Winchester 73
Bend of the river (1952) Les affameurs
The Naked Spur (1953) L’appât
The Far Country (1955) Je suis un aventurier
The Man from Laramie (1955) L’homme de la plaine

8 juin 2008

La rupture (1970) de Claude Chabrol

La ruptureElle :
(En bref) Une mère s’enfuit avec son enfant pour le protéger de son mari déséquilibré. Les parents vont tout faire pour le récupérer. Le scénario est particulièrement original et complexe, chargé d’une ambiance malsaine à souhait. Stéphane Audran rayonne dans son combat de mère méprisée face à Jean-Pierre Cassel et Michel Bouquet qui donnent dans la perversité et le machiavélisme.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Une belle intrigue chabrolienne : les sentiments face au pouvoir de l’argent. Très belle interprétation, Stéphane Audran en tête qui, bien qu’employée ici un peu à contre-emploi, joue avec grande conviction.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Stéphane Audran, Jean-Pierre Cassel, Michel Bouquet, Annie Cordy, Jean-Claude Drouot, Jean Carmet
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8 juin 2008

La femme infidèle (1969) de Claude Chabrol

La femme infidèleElle :
(En bref) Soupçonnant sa femme de le tromper, un mari engage un détective privé pour en avoir le coeur net. Quelle atmosphère inquiétante Claude Chabrol a su créer à partir d’un scénario somme toute assez classique! Stéphane Audran et Michel Bouquet sont admirables et  Chabrol s’en donne à coeur joie pour dépeindre les travers de la bourgeoisie.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Un classique de Chabrol qui se laisse revoir toujours avec grand plaisir. La minutie avec laquelle Michel Bouquet réalise son forfait traduit bien la vision de Claude Chabrol sur la bourgeoisie parisienne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Stéphane Audran, Michel Bouquet, Michel Duchaussoy, Maurice Ronet
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7 juin 2008

Ames libres (1932) de Clarence Brown

Titre original : « A free soul »

Ames libresElle :
(pas vu)

Lui :
A Free Soul fait partie des premiers grands mélodrames du parlant. C’est l’adaptation d’un roman presque autobiographique d’Adela Rogers St John. L’âme libre (on peut se demander pourquoi le titre a été traduit par Ames Libres au pluriel), c’est la fille d’un avocat plutôt brillant mais alcoolique, une jeune femme sûre d’elle et très libérée qui va se retrouver dans une position fort délicate. Norma Shearer montre beaucoup de présence dans ce rôle qu’elle interprète avec beaucoup d’aplomb avec un mélange d’assurance et de cette sensualité exubérante qui caractérise les films du début des années 30 (ses robes de satin fluide révèlent plus qu’elle ne cachent…) ”Ames L’avocat alcoolique, c’est un Lionel Barrymore au meilleur de son art : sa scène de la plaidoirie finale (qu’il a tournée en une seule prise) a de quoi arracher des larmes aux cœurs les plus endurcis ; elle lui valut un oscar et un contrat à vie à la MGM. Le troisième acteur marquant de Ames Libres aurait du être Leslie Howard, mais c’était sans compter le jeune Clark Gable qui montre beaucoup de charme et de magnétisme dans le rôle d’un séduisant gangster et chef de gang. Le pauvre Leslie Howard paraît bien fade face à lui. Ce fut d’ailleurs ce film qui révéla vraiment Clark Gable au grand public car A Free Soul remporta un franc succès à l’époque. Vu 75 ans plus tard, il est aisé de comprendre pourquoi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Norma Shearer, Lionel Barrymore, Clark Gable, Leslie Howard, James Gleason
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6 juin 2008

Borat (2006) de Larry Charles

Titre complet : « Borat : Leçons culturelles sur l’Amérique pour profit glorieuse nation Kazakhstan »

Titre original : « Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan »

”Borat”Elle :
(pas vu)

Lui :
Borat est un (faux) journaliste de télévision du Kazakhstan, un personnage créé par le comique anglais Sacha Baron Cohen. Borat, le film, se présente comme le documentaire de ce journaliste fictif lors d’un voyage aux Etats-Unis. Là où cela se complique, c’est que le film a été tourné en grande partie en « caméra volée », c’est-à-dire que les américains qu’il rencontre pensent avoir affaire à un vrai journaliste kazakh (certains d’entre eux l’auraient d’ailleurs attaqué en justice après la sortie du film). Borat joue le faussement candide, il n’hésite pas à tout bousculer, à piétiner le bon goût et le politiquement correct, tout cela afin de faire ressortir la bêtise et l’antisémitisme pour mieux les ridiculiser : il parvient à faire scander des slogans haineux et guerriers à toute une foule venue assister à un rodéo avant de leur chanter un hymne américain revu à sa sauce… à devenir une attraction lors d’un congrès évangéliste passablement exalté… à faire dire à un vendeur de gros 4×4 à quelle vitesse il faut rouler pour renverser un juif sans abîmer la voiture… Brrr ! Tout n’est pas toutefois aussi frappant, certains passages semblant un peu plus faciles, comme par exemple effrayer les passants en voulant les embrasser ou encore le fait de ne se faire bien accueillir *que* par les minorités. Borat ne ménage pas non plus le Kazakhstan : la présentation de son village natal au début du film vaut son pesant de cacahuètes ; le Kazakhstan a officiellement protesté (on les comprend tout de même). Au final, il est indéniable que Borat a un rôle assez actif dans la dénonciation de la bêtise et de la xénophobie, même si on peut trouver qu’il flirte parfois assez dangereusement avec certaines limites. En tout cas, ses « leçons culturelles » sont un véritable tour de force.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sacha Baron Cohen, Ken Davitian
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Remarque : Le film a démarré sous la direction du réalisateur Todd Phillips. Il a quitté la production après avoir tourné la scène du rodéo, sans doute d’accord sur le fond mais pas sur la forme.

4 juin 2008

Profession reporter (1975) de Michelangelo Antonioni

Titre original : « Professione : reporter »

Profession reporterElle :
Profession Reporter fait partie des films les plus marquants d’Antonioni. Le cinéaste pose des questions sur le destin de chaque individu : peut-on échapper à la monotonie de sa trajectoire de vie en en choisissant une autre comme le fait Jack Nicholson, en se faisant passer pour mort et emprunter les habits d’un trafiquant d’armes. Peut-on vivre sous une autre identité totalement différente ? Le nouveau costume se révèle vite difficile et lourd à porter. Cette quête existentielle est une fuite éperdue en avant sans aucun espoir de retour. Le tout dernier plan qui s’échappe de la fiction et de cette vie rêvée par les barreaux de la chambre et revient à la réalité des personnes et de la vie est tout à fait inédit.
Note : 4 étoiles

Lui :
Profession reporter Un reporter ressent fortement l’échec de sa vie alors qu’il est en reportage dans un village isolé du désert africain. Profitant du décès accidentel de son voisin de chambre, il décide de prendre sa place, d’échanger sa vie avec la sienne et retourne en Europe avec son identité. Profession Reporter peut donner l’impression de présenter comme un polar mais, en réalité, Antonioni traite une fois de plus de la quête d’identité avec cet homme qui voudrait reprendre le contrôle de sa vie pour laisser libre cours au hasard. Son film est plastiquement assez superbe avec de très beaux plans à Barcelone et dans le sud de l’Espagne. Et bien entendu, il y a ce fameux plan final d’un travelling très lent de plusieurs minutes sur l’extérieur d’une chambre par une fenêtre ouverte où Antonioni suggère l’action qui s’y déroule sans la montrer, un des plus célèbres plans du cinéma.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson , Maria Schneider, Jenny Runacre
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