1 décembre 2009

Charlot et le masque de fer (1921) de Charles Chaplin

Titre original : « The idle class »

Charlot et le masque de ferLui :
(Court métrage de 32 mn) Dans The Idle Class (littéralement « La classe oisive »), Charles Chaplin joue sur le décalage entre riches et pauvres pour mieux le mettre en évidence. Il interprète deux rôles : d’une part l’habituel Charlot le vagabond et d’autre part un homme riche, distrait, porté sur la boisson. Le premier est le sosie de l’autre et, bien entendu, des quiproquos sont à prévoir… Tourné peu après la sortie de The Kid, son premier long métrage, The Idle Class fait partie des derniers courts métrages de Chaplin. Charlot et le masque de ferSi certains côtés peuvent paraître trop classiques ou habituels, il est néanmoins très bien construit, en grande partie grâce à l’astuce du masque de fer qui permet de faire se rencontrer les sosies. Il comporte aussi certains excellents gags, entre autres le pantalon, le shaker (superbe gag…!), le dormeur sur le terrain de golf. La seconde partie dans la soirée costumée a moins de surprises à nous offrir mais l’ensemble reste de bon niveau et surtout très amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Mack Swain, Henry Bergman
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

30 novembre 2009

Sommaire de novembre 2009

Le gouffre aux chimèresLa croisière du NavigatorLe crime de l'Orient-ExpressReflets dans un oeil d'orTous en scèneLe voyage aux PyrénéesJe ne voudrais pas être un hommeFaut pas s'en faire

Le gouffre aux chimères

(1951) de Billy Wilder

La croisière du Navigator

(1924) de Buster Keaton et Donald Crisp

Le crime de l’Orient-Express

(1974) de Sidney Lumet

Reflets dans un oeil d’or

(1967) de John Huston

Tous en scène

(1953) de Vincente Minnelli

Le voyage aux Pyrénées

(2008) de Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Je ne voudrais pas être un homme

(1918) de Ernst Lubitsch

Faut pas s’en faire

(1923) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Sherlock Jr.The KidLe point de non-retourScarlet DawnLes producteursFrigo à l'Electric HotelLes lois de l'hospitalitéSi tu crois fillette...

Sherlock Jr.

(1924) de Buster Keaton

The Kid

(1921) de Charles Chaplin

Le point de non-retour

(1967) de John Boorman

Scarlet Dawn

(1932) de William Dieterle

Les producteurs

(1968) de Mel Brooks

Frigo à l’Electric Hotel

(1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Les lois de l’hospitalité

(1923) de Buster Keaton et Jack Blystone

Si tu crois fillette…

(1971) de Roger Vadim

Charlot fait une cureLe commando de Sa MajestéLe voleurLeur morale... et la nôtreL'homme qui n'a pas d'étoileL'émigrantChaînes conjugalesLes trois âges

Charlot fait une cure

(1917) de Charles Chaplin

Le commando de Sa Majesté

(1980) de Andrew V. McLaglen

Le voleur

(1967) de Louis Malle

Leur morale… et la nôtre

(2008) de Florence Quentin

L’homme qui n’a pas d’étoile

(1955) de King Vidor

L’émigrant

(1917) de Charles Chaplin

Chaînes conjugales

(1949) de Joseph L. Mankiewicz

Les trois âges

(1923) de Buster Keaton

Le silence est d'orLe crime est notre affaireEn vitesse

Le silence est d’or

(1947) de René Clair

Le crime est notre affaire

(2008) de Pascal Thomas

En vitesse

(1928) de Ted Wilde

Nombre de billets : 27

30 novembre 2009

Le gouffre aux chimères (1951) de Billy Wilder

Titre original : Ace in the hole
Second titre américain : The big carnival

Ace in the HoleElle :
(pas vu)

Lui :
Mis à la porte de grands quotidiens, un journaliste se retrouve dans un journal régional. Apprenant qu’un homme est coincé au fond d’une galerie partiellement effondrée, il voit là l’occasion d’avoir un scoop et de revenir sur le devant de la scène. Il prend en main les secours et arrange les choses selon son intérêt. Ecrit, produit et réalisé par Billy Wilder, Le gouffre aux chimères s’appuie sur un fait divers réel (1). Le film est un violent réquisitoire contre le journalisme à sensation et contre l’arrivisme : ce journaliste n’a aucun scrupule, il cherche à faire durer les opérations de sauvetage. Le gouffre aux chimères Kirk Douglas livre une très belle performance, à la fois puissante et pleine de retenue, sans trop charger son personnage. Le résultat est assez magistral grâce aussi à une écriture parfaite du scénario. Le Gouffre aux Chimères fut un échec commercial retentissant ; les studios changèrent le titre mais rien n’y fit. Le public américain n’apprécia guère se voir ainsi montré car, au-delà du journaliste arriviste et sans éthique, le public est lui aussi visé, un public friand de fait divers tragique, de sensationnel, qui semble se repaître du malheur des autres. Le propos reste bien entendu toujours aussi actuel.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Jan Sterling, Robert Arthur, Porter Hall
Voir la fiche du film et la filmographie de Billy Wilder sur le site IMDB.

Voir les autres films de Billy Wilder chroniqués sur ce blog…

(1) En 1925, le spéléologue Floyd Collins se retrouva coincé dans une galerie étroite d’un vaste complexe de grottes dans le Kentucky. Ce fait divers, qui s’acheva tragiquement quatorze jours plus tard par la mort du spéléologue, fut un gigantesque évènement médiatique, attirant des dizaines de milliers de curieux sur le site. Le journaliste local qui lança la nouvelle, participa aux opérations de sauvetage et réussit à interviewer la victime, reçut le prix Pulitzer. Son nom, William Burke Miller, est cité par le journaliste du film Le Gouffre aux Chimères qui est prêt à tout pour avoir une renommée semblable.

29 novembre 2009

La croisière du Navigator (1924) de Buster Keaton et Donald Crisp

Titre original : « The Navigator »

La Croisière du NavigatorElle :
(pas vu)

Lui :
A la suite d’un concours de circonstances (un peu tiré par les cheveux tout de même), un riche héritier et une jeune femme tout aussi aisée se retrouvent seuls sur un immense bateau à la dérive. Ils vont devoir se débrouiller par eux-mêmes et s’organiser pour survivre. Ils finissent par s’échouer près d’une île peuplée de cannibales passablement inhospitaliers. La Croisière du Navigator est tout empreint de ce comique mélancolique si particulier à Buster Keaton. Il fait montre de trésors d’inventivité pour ses gags dans ce milieu somme toute assez réduit, il joue avec les structures, les appareillages pour créer des situations. The Navigator Parmi les scènes les plus remarquables, on notera le petit déjeuner, les scènes sous-marines, la célèbre scène des jumelles (photo ci-contre) mais la plus belle est certainement celle où toutes les portes des cabines s’ouvrent et ferment en même temps au gré du roulis : elle est superbe, onirique et angoissante. La Croisière du Navigator fut le plus gros succès commercial de Buster Keaton. Il n’a pas pris une ride aujourd’hui.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Kathryn McGuire
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton et Donald Crisp sur le site IMDB.
Voir les autres films de Buster Keaton chroniqués sur ce blog…

Remarques :
The NavigatorThe Navigator 1. Le bateau est un vrai navire, le Buford, qui était sur le point d’être détruit. Apprenant qu’il était possible de le louer, Buster Keaton eut l’idée de faire un film sur ce bateau. Le Buford est tristement célèbre pour avoir été utilisé dans l’expulsion de 250 résidents étrangers lors de première paranoïa anticommuniste américaine en 1919 (« la peur rouge »).
2. Les scènes sous-marines de La Croisière du Navigator furent très délicates à réaliser, un  exploit à cette époque. Après plusieurs essais infructueux (dont la création d’une énorme réservoir en studio qui explosa sous la pression de l’eau), Keaton tourna ces scènes dans le Lac Tahoe où clarté et luminosité étaient suffisantes mais, la température de l’eau, très basse.

28 novembre 2009

Le crime de l’Orient-Express (1974) de Sidney Lumet

Titre original : « Murder on the Orient Express »

Le Crime de l’Orient ExpressLui :
Le détective belge Hercule Poirot monte à bord de l’Orient Express en partance vers Londres. Pendant le voyage, un meurtre est commis. Le directeur du train lui demande de mener l’enquête… Partant du principe que presque tout le monde connaît le dénouement de ce roman très célèbre d’Agatha Christie, Sydney Lumet délaisse délibérément le côté suspense pour nous offrir un grand spectacle : une reconstitution minutieuse de l’univers d’Istanbul et du train l’Orient Express dans les années trente et, surtout, une impressionnante liste de stars, souvent anciennes que l’on revoit avec grand plaisir. Il s’efforce donc de donner un rôle un tant soit peu consistant à chacun de ses personnages même si cela génère parfois quelques longueurs. C’est Ingrid Bergman qui gagnera l’oscar de rigueur par son interprétation tourmentée que l’on peut trouver un peu appuyée. Même s’il ne passionne pas vraiment, Le Crime de l’Orient Express reste agréable à regarder pour son charme désuet.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Anthony Perkins, Richard Widmark, Sean Connery, Vanessa Redgrave, Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Cassel, John Gielgud
Voir la fiche du film et la filmographie de Sidney Lumet sur le site IMDB.

Voir les autres films de Sidney Lumet chroniqués sur ce blog…

Suite : Mort sur Nil de John Guillermin (1978), produit dans le même esprit et plutôt plus réussi dans son côté enquête.

Remake : Le crime de l’Orient-Express (Murder on the Orient Express) de Kenneth Branagh (2017)

27 novembre 2009

Reflets dans un œil d’or (1967) de John Huston

Titre original : « Reflections in a golden eye »

Reflections in a Golden EyeElle :
(pas vu)

Lui :
Il fallait certainement le talent d’un réalisateur comme John Houston pour trouver le ton juste en adaptant le roman éminemment complexe de Carson McCullers Reflets dans un œil d’or. L’histoire se déroule dans une caserne paisible et isolée où un major (Marlon Brando) et sa femme (Elizabeth Taylor) entretiennent des rapports empreints d’insatisfaction. Une incrustation au début du film nous annonce le drame : nous savons qu’un meurtre va être commis. Toutefois Reflets dans un œil d’or n’a rien d’un film policier, il s’agit d’une peinture sociale, un certain regard sur la normalité que John Huston semble porter avec un certain recul, presque un détachement. Les rapports infiniment complexes entre les personnages sont ainsi montrés sans excès, sans jamais forcer le trait. Tout le mélodrame est évacué. La complexité des personnages est aussi parfaitement rendue par le jeu des deux acteurs principaux, deux monstres sacrés ici à la hauteur de leur réputation. La mise en scène parfaite de John Houston forme un bel écrin à l’intensité du récit. Reflets dans un œil d’or n’a hélas pas toujours été bien considéré. Il fait pourtant partie des plus beaux films de John Huston.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Elizabeth Taylor, Marlon Brando, Brian Keith, Julie Harris, Robert Forster, Zorro David
Voir la fiche du film et la filmographie de John Huston sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Huston chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Reflets dans un oeil d’or était vu ici dans sa version Director’s Cut : il s’agit non pas d’une version plus longue mais d’un traitement de l’image voulu par John Huston pour donner une image sépia aux reflets dorés. L’effet est visuellement très réussi et donne le sentiment d’une légère altération de la réalité. Certains critiques parlent d’une volonté de restituer la vision d’un observateur neutre, en l’occurrence le cheval ou le paon… Dans son autobiographie, Houston dit simplement : « C’est une histoire psychologique très nuancée : des pensées, des sentiments, des émotions qui ne pouvaient s’exprimer dans la gamme trop brillante du Technicolor. » Warner Bros pensa différemment et distribua le film en Technicolor classique. Commentaire de Houston : « ils pensent que, plus il y a de couleurs au mètre carré d’écran, plus le film est réussi. »

26 novembre 2009

Tous en scène (1953) de Vincente Minnelli

Titre original : « The Band Wagon »

Tous en scèneElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Tous en scène peut être vu comme l’apothéose d’un genre, la comédie musicale. Vincente Minnelli y fait l’apologie du spectacle en tant que divertissement (That’s entertainment, « le monde est une scène, la scène est un monde de divertissement ») et se moque gentiment d’une certaine intellectualisation à Broadway (1). Le film reprend le titre et les morceaux d’une comédie musicale de Broadway de 1931 dans laquelle jouait déjà Fred Astaire. Vincente Minnelli y ajoute une histoire, celle du montage d’un show qui, trop prétentieux, sera d’abord un bide complet avant de revenir à plus de simplicité pour rencontrer le succès. Vincente Minnelli s’appuie sur les caractères de ses deux principaux acteurs pour asseoir leur personnage : Fred Astaire a plus de cinquante ans quand il interprète cet acteur qui cherche à renouer avec le succès et Cyd Charisse a effectivement été danseuse classique avant de devenir actrice. Tous en scène comporte de nombreux ballets ou morceaux chantés qui sont passés dans la légende ; Girl hunt (The band wagon) on peut citer la chanson That’s entertainment, l’hilarant The triplets où les acteurs jouent (à genoux) trois bambins dans leurs chaises d’enfant ou encore le très célèbre ballet final de treize minutes Girl Hunt, fortement mis en scène et qui mêle intrigue policière, onirisme et une très forte sensualité (2). Toutefois, le plus beau, le plus gracieux, Dancing in the dark (The band wagon) le plus émouvant est probablement Dancing in the Dark où Cyd Charisse et Fred Astaire, tous deux vêtus de blanc, marchent dans Central Park ; d’abord assez distants, ils esquissent quelques pas de danse qui évoluent en une gracieuse chorégraphie toute empreinte de complicité. C’est l’un de ces instants magiques que nous offre parfois le cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Fred Astaire, Cyd Charisse, Oscar Levant, Nanette Fabray, Jack Buchanan
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincente Minnelli sur le site IMDB.

Voir les autres films de Vincente Minnelli chroniqués sur ce blog…

(1) Il est toutefois un peu paradoxal que la pièce maîtresse du film de Minnelli soit finalement un ballet fortement scénarisé et intellectualisé : Girl Hunt. A l’opposé, le numéro musical le plus traditionnel, Louisiana Hayride avec ses cow-boys dansant au milieu des bottes de foin, est le seul moment terne et ennuyeux du film.
(2) Dans un documentaire de 1994 That’s entertainment III, la MGM a montré pour la première fois une scène coupée du ballet final de Tous en scène : Two-faced woman, morceau dansé et chanté où Cyd Charisse était doublée par la chanteuse India Adams. Le morceau chanté fut finalement utilisé tel quel dans le film Torch Song de Charles Walters (1953) où Joan Crawford a mimé les paroles. Cette scène coupée est maintenant visible sur la version DVD de Tous en scène.

25 novembre 2009

Le voyage aux Pyrénées (2008) de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu

Le voyage aux PyrénéesElle :
(pas vu)

Lui :
Un couple d’acteurs célèbres arrive dans un petit village des Pyrénées pour de petite vacance. En réalité, il s’agit de soigner la nymphomanie naissante de Madame par le grand air des sommets. Au village, on ne parle que de l’ours… Le Voyage aux Pyrénées est une petite facétie des Frères Larrieu, centrée autour d’un trio : Sabine Azéma, Jean-Pierre Darroussin et… les Pyrénées. Aucune vraisemblance n’est recherchée dans cette histoire qui mêle allégrement mysticisme, sensualité, écologie et surnaturel. Si elle comporte de bons passages, cette comédie débridée soufre hélas de certaines longueurs et apparaît même laborieuse parfois. Le couple Azéma / Darroussin se livre à un beau numéro, ils prennent visiblement plaisir à jouer, plaisir qui culmine à la fin, complètement farfelue, un des meilleurs moments du film. A noter de superbes plans de montagne, dans cette majestueuse et sauvage chaîne des Pyrénées.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Jean-Pierre Darroussin, Jocelyne Desverchère, Amira Casar
Voir la fiche du film et la filmographie de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu sur le site IMDB.

Voir les autres films de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu chroniqués sur ce blog…

24 novembre 2009

Je ne voudrais pas être un homme (1918) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Ich möchte kein Mann sein »

Je ne voudrais pas être un hommeElle :
(pas vu)

Lui :
Je ne voudrais pas être un homme fait partie des films assez courts réalisés par Ernst Lubitsch pendant la Première Guerre Mondiale. Ce sont des comédies berlinoises, souvent en deux ou trois actes ; le ton est assez leste, aucune censure ni contrainte ne pesait alors, et l’ensemble est plutôt relevé. Ici, Lubitsch joue déjà avec l’inversion des sexes, base de scénario qui sera l’un des meilleurs moteurs de la comédie américaine dans les décennies suivantes. Une jeune fille, turbulente et mal élevée, se déguise en homme pour échapper à sa gouvernante et aller faire la fête dans un cabaret mondain. La jeune fille, c’est Ossi Oswalda, actrice que l’on a surnommée la « Mary Pickford allemande » et qui a beaucoup tourné avec Lubitsch. Elle a ici 21 ans et nous fait un sacré numéro, débordante de tonus et d’énergie, semblant se donner pleinement à son personnage. Le rythme est d’autant plus enlevé que le film est assez court : 41 minutes. Je ne voudrais pas être un homme ne manque pas de charme et montre bien la vitalité de la comédie allemande de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ossi Oswalda, Curt Goetz, Margarete Kupfer
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

23 novembre 2009

Faut pas s’en faire (1923) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Titre original : « Why worry? »
Autre titre français (Belgique) : « Pourquoi s’en faire? »

Why Worry?Elle :
(pas vu)

Lui :
Un jeune millionnaire hypocondriaque part avec son infirmière et son valet en Amérique du Sud pour y trouver le calme. Ils ignorent qu’une révolution est sur le point d’y éclater. Dans Faut pas s’en faire (Why worry ?), Harold Lloyd n’hésite pas à interpréter un personnage assez peu avenant au premier abord mais qui gagne rapidement notre sympathie par ses côtés lunaires : le monde peut s’écrouler autour de lui, tant qu’il a ses petites pilules à prendre, tout va bien. Et le monde n’est pas loin de s’écrouler puisqu’il va devoir affronter un comploteur particulièrement fourbe et des hordes de soldats révolutionnaires survoltés (on ne sait toutefois pas très bien qui se bat et contre qui). Pour ce faire, il parvient à mettre de son côté un sacré colosse, interprété par l’impressionnant John Aasen : 2m67 et 250 kilos!  Pourquoi s'en faire? Le personnage joué par Harold Lloyd utilise avec beaucoup de flegme à la fois la force de son nouveau compagnon et aussi sa propre inventivité pour mettre ses adversaires en déroute. Il y a beaucoup de bonnes trouvailles. Le rythme s’accélère tout au long du film et les quinze ou vingt dernières minutes sont les plus trépidantes et aussi les plus hilarantes. Faut pas s’en faire (Why worry ?) est aussi le premier film où apparaît Jobyna Ralston en partenaire d’Harold Lloyd, Mildred Davis ayant arrêté sa carrière pour devenir Mme Lloyd…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Jobyna Ralston, John Aasen, Jim Mason
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred C. Newmeyer et de Sam Taylor sur le site imdb.com.