14 novembre 2006

Barnie et ses petites contrariétés (2000) de Bruno Chiche

Barnie et ses petites contrariétésElle :
Gentil vaudeville où Luchini, en mari volage, mange à tous les râteliers et finit s’attirer tous les ennuis possibles avec Nathalie Baye, son épouse pas très fidèle non plus. Quelques scènes et répliques sont amusantes mais l’ensemble reste trop long et conventionnel.
Note : 2 étoiles

Lui :
Luchini se débattant entre femme, enfant, amant, maîtresse… Le vaudeville fonctionne très bien car il y a une grande fraîcheur dans les dialogues et la mise en scène. Les acteurs sont aussi les artisans de cette réussite, et le film est assez enlevé, sans lourdeur. Très drôle, une bonne comédie à la française.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Nathalie Baye, Marie Gillain, Hugo Speer
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Chiche  sur le site imdb.com.

14 novembre 2006

Je ne suis pas là pour être aimé (2005) de Stéphane Brizé

Je ne suis pas là pour être aiméElle :
(pas vu)

Lui :
Un huissier de justice quinquagénaire dont la vie est aussi sinistre qu’un jour sans soleil se permet une petite folie : prendre des cours de tango. Il va y rencontrer une frêle jeune femme sur le point de se marier. Le film joue donc sur la collision en douceur de ces deux personnages dont l’univers est si différent. La base est donc classique mais la nouveauté ici est qu’il ne se passe… rien. Stéphane Brizé voulant certainement jouer sur les silences, les non-dits, il ne développe ni les personnages, ni la situation. Le temps paraît vite assez long et les longues scènes de tango n’arrangent rien. Le personnage de l’huissier est trop caricaturé dans son côté triste et résigné pour être crédible, même si on finit par le prendre en pitié. Tout cela paraît tout de même un peu juste pour faire un film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Chesnais, Anne Consigny, Lionel Abelanski
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12 novembre 2006

La grande lessive (1968) de Jean-Pierre Mocky

La grande lessiveElle :
Abandon au bout d’une demi-heure. Le scénario est plutôt indigent : il s’agit pour Bourvil d’empêcher les petits n’enfants de regarder la télé par tous les moyens car ils dorment en classe  (quel programme !) ; les gags sont poussifs et éculés. Les films de Mocky sont assez inégaux.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce genre de comique a bien vieilli… (Abandon après 20 mn)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Bourvil, Francis Blanche
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11 novembre 2006

Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner

Laisse aller, c'est une valseElle :
(pas vu)

Lui :
Les films de Lautner sont bien inégaux. Avec cette parodie, on est loin de la réussite des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes ». Lautner a traité cette histoire à la manière d’une bande dessinée (des cadavres pour rire ou qui font des cabrioles) mais l’ensemble du film manque d’unité. C’est amusant de voir tant d’acteurs connus, très jeunes, dans des tout petits rôles. Rufus en prof d’anglais est mémorable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Yanne, Mireille Darc, Bernard Blier, Michel Constantin, Rufus
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9 novembre 2006

Esther Kahn (2000) de Arnaud Desplechin

Esther KhanElle :
Une belle mise scène et une belle photographie. La première partie du film, qui nous conte l’avènement d’une jeune actrice juive, est intéressante et originale : nous voyons évoluer Esther dans sa famille qui habite un quartier pauvre de Londres. Timide et renfermée, raillée par ses proches, elle veut devenir actrice mais sa froideur et son manque d’émotion font qu’elle ne parvient pas à faire éclore son talent. L’excellent Ian Holm intervient en tant que conseiller pour la débrider. Avec la seconde partie du film, on découvre les déboires amoureux d’Esther. Je trouve que dans cette partie qui manque de matière, la glaciale Esther n’est plus attachante et finit par être agaçante avec ses caprices de star.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est un film assez déroutant. Cette histoire de la montée d’une actrice juive londonienne laisse le spectateur assez froid. Desplechin ne nous offre aucun personnage auquel on puisse s’identifier un tant soit peu, ou pour lequel on pourrait éprouver de la compassion. Cela donne un film sans sentiment, à l’image de son héroïne. En revanche, Desplechin montre sa grande maîtrise de la mise en scène et la scène finale de la pièce de théatre est assez forte.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Summer Phoenix, Ian Holm, Akbar Kurtha
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8 novembre 2006

La nuit fantastique (1942) de Marcel Lherbier

Titre initial : « Le tombeau de Méliès »

La Nuit fantastiqueElle :
(pas vu)

Lui :
Alors que la France était sous l’occupation allemande, Marcel Lherbier se réfugie dans le fantastique puisqu’il était alors interdit de filmer ou de mettre en scène la réalité. Un (grand) étudiant tombe amoureux d’une femme qu’il pense être une apparition. Il la suit et rencontre des personnages étranges… Il serait donc plus exact de parler d’onirisme que de fantastique puisque le personnage principal pense qu’il rêve cette histoire mêlant amour, intrigue policière et magie (le titre initial était d’ailleurs un hommage à Méliès). L’humour est très présent, un humour par petites touches, s’appuyant sur le flegme du héros ou jouant souvent avec les mots. Bien entendu, tout est tourné en studio avec peu de moyens, en plein hiver 1941-42. L’ensemble du film se déroule de nuit, ce qui permet à Marcel Lherbier de réaliser un beau travail sur les éclairages et les ombres. Micheline Presle est angélique, merveilleuse dans ce rôle de jeune femme à la fois inaccessible et bien réelle. Sa toute première apparition au tout début du film évoque immanquablement la semeuse, emblème de la république, seul sous-entendu que se permet Lherbier. Par certains aspects, le film a un peu vieilli mais de nombreuses scènes restent vraiment remarquables (la scène sur les toits est très belle) et le l’atmosphère générale a ce côté merveilleux qui ne vieillit pas.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fernand Gravey, Micheline Presle, Saturnin Fabre, Bernard Blier
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8 novembre 2006

Sous le sable (2000) de François Ozon

Sous le sableElle :
Une lumineuse et fragile Charlotte Rampling qui porte un film au sujet douloureux mais que François Ozon met en scène avec subtilité et délicatesse. Une prouesse de tenir en haleine le spectateur sur une disparition banale. Cette femme qui refuse de croire en la mort de son mari est bouleversante. Toujours amoureuse, elle persiste à entretenir l’image de son couple uni face aux regards extérieurs et se crée un monde imaginaire pour survivre à la douleur de la perte de l’être cher. La caméra d’Ozon caresse le corps svelte et le beau visage de Charlotte Rampling. Elle ondule au gré du vent et du sable de cette plage fatale.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un film assez poignant, assez bouleversant dans le sens où il parvient à nous faire partager le désespoir de son personnage principal, sans toutefois tomber dans l’excès, les larmoiements ou le difficilement supportable. C’est là toute la force de ce film. Charlotte Rampling n’est pas étrangère à cette réussite : Elle semble soutenir tout le film à elle seule. François Ozon a mis en scène cette histoire assez tragique avec grande délicatesse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Jacques Nolot, Alexandra Stewart
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6 novembre 2006

Le grand jeu (1934) de Jacques Feyder

Le grand jeuElle :
Film beaucoup trop long qui ne m’a guère passionnée malgré la bonne prestation de Pierre-Richard Wilm et Françoise Rosay. Toutefois cette histoire de jeune riche, qui doit s’expatrier au Maroc et se fait abandonner par son amante intéressée, finit par lasser. Au sein de la légion étrangère, le jeune homme regrette son amour déçu, s’engage dans une autre aventure qui n’aboutit nulle part. La mise en scène a hélas bien vieilli.
Note : 2 étoiles

Lui :
Considéré comme un grand classique du cinéma français, ce film est bien moins convaincant 70 ans après sa sortie. Le scénario est assez prévisible, jouant un peu trop avec cet exotisme qui était à la mode dans les années 30. Le jeu des acteurs est assez inégal.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Marie Bell, Pierre Richard-Willm, Françoise Rosay, Charles Vanel
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Robert Siodmak a signé un remake de ce film Le grand jeu  en 1954 avec Gina Lollobrigida. Voir la fiche et voir l’affiche

5 novembre 2006

La Grande illusion (1937) de Jean Renoir

La grande illusionElle :
Ce grand classique continue de tenir admirablement sa place. Pendant la première guerre mondiale, une amitié profonde se tisse entre des prisonniers aux origines sociales très diverses. Bien que les conditions de détention ne soient pas trop draconiennes, ils ne pensent bien évidemment qu’à s’évader. Et c’est Boeldieu, le bourgeois parisien, qui se sacrifie pour Maréchal issu d’un milieu populaire et son comparse juif. Les apparences sont trompeuses. De même que Renoir montre que, en dehors des lois de la guerre, des hommes tels Von Stroheim ou la jeune femme allemande peuvent éprouver de l’amitié et de l’amour à l’égard de leurs ennemis français. Une belle leçon d’humanisme. Gabin, Fresnay, Dalio, Carette y sont remarquables.
Note : 5 étoiles

Lui :
Même avec le recul des années, ce film paraît toujours aussi complet et même complexe. Par exemple, on comprend que le fond du propos est antimilitariste mais en même temps l’effet d’exaltation de la guerre y est magnifié. De même, on peut y voir un pamphlet contre les différences de classe sociale, mais aussi la force de la notion d’appartenance sociale qui transcende les frontières. Ainsi, le film semble s’attaquer surtout aux visions simplificatrices, réductrices car c’est avant tout une histoire humaine que nous raconte Renoir. Les personnages sont typés, certes, mais très forts. Une histoire qui, en final, nous marque en tant que spectateur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Julien Carette, Marcel Dalio
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4 novembre 2006

Gabrielle (2005) de Patrice Chéreau

gabrielle1.jpgElle :
(pas vu)

Lui :
A une époque que l’on peut situer au début du XXe siècle, un homme bien installé dans la vie voit sa femme la quitter puis revenir aussitôt. Il s’en suit une introspection de ce couple bourgeois en état de déliquescence complète aggravé par la pesanteur de sa situation sociale. L’homme engoncé dans ses certitudes aimerait ranimer une flamme qui n’existe plus ou, pire encore, qui n’a peut-être jamais existé. Face à lui, l’indifférence froide et surtout résignée de Gabrielle est implacable. Chéreau nous décrit sans complaisance une situation noire et sans espoir, un terrible constat d’inutilité du couple. La forme est un peu trop travaillée, Chéreau cherchant des effets de style, alternant brutalement (ou progressivement) entre couleur et noir et blanc, jouant même avec des ralentis. Isabelle Huppert est à l’aise avec son personnage, Pascal Greggory est moins crédible quand il force son jeu. De l’ensemble, se dégage néanmoins une force certaine.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Pascal Greggory
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