17 novembre 2006

Le carrosse d’or (1953) de Jean Renoir

Autre titres : « The golden coach » et « La carrozza d’oro »

Le carrosse d'orElle :
(pas vu)

Lui :
Dans cette adaptation très libre du « Carrosse du Saint Sacrement » de Prosper Mérimée, Renoir laisse totalement de côté le pamphlet anticlérical pour créer une féerie visuelle autour du théâtre, de la commedia dell’arte. Une colonie espagnole d’Amérique du Sud au XVIIIe siècle va voir sa vie bouleversée par l’arrivée d’une troupe de comédiens et surtout de sa belle actrice solidement campée par Anna Magnani. Où s’arrête le théâtre et où commence la vraie vie, elle ne le sait pas et c’est ce thème que Renoir a choisi d’explorer pour son premier film en Europe après sa période américaine. Plein de vie et haut en couleur, le film a hélas souffert quelque peu et les copies qui subsistent ne restituent certainement pas tout le faste de ses images et de sa bande sonore. Tourné en Italie, Renoir réalisa simultanément trois versions : en français, en italien et en anglais.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anna Magnani, Duncan Lamont, Riccardo Rioli, Paul Campbell
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15 novembre 2006

Le parfum d’Yvonne (1994) de Patrice Leconte

Le parfum d'YvonneElle :
Déception pour ce film de Patrice Leconte, inspiré du roman de Patrick Modiano « Ville Triste ». Le réalisateur s’applique à recréer l’ambiance des années 60 mais avec trop de soin et d’artificialité. Les décors font toc et l’esthétique apparente de la photographie est bourrée de clichés faciles : gros plans, cadrages appuyés. Côté interprétation, si J.P. Marielle et Hippolyte Girardot s’en tirent à peu près bien, on ne peut hélas en dire autant de l’actrice qui interprète la belle Yvonne. Le milieu bon chic bon genre que Leconte dépeint est peu crédible. Ce n’est qu’une jolie carte postale remplie de poncifs et de propos inintéressants. Reste à savoir si le livre de Modiano est aussi barbant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Il est jeune, riche et beau. Elle est charmante, sourit à longueur de journée et a une belle robe blanche qui vole au vent sur le pont des bateaux. Jean-Pierre Marielle interprète le 3è larron de cette histoire et donne l’impression de chercher son personnage pendant tout le film. Sur un scénario fort ennuyeux, Leconte réussit à faire un film ennuyeux, plein de belles images très convenues, et tente de retenir notre attention en saupoudrant le tout d’un érotisme léger et convenable. Sans résultat… du moins en ce qui me concerne.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Marielle, Hippolyte Girardot, Sandra Majani, Richard Bohringer
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15 novembre 2006

La boîte noire (2005) de Richard Berry

La boîte noireElle :
(pas vu)

Lui :
A la suite d’un accident de voiture, un homme récupère les enregistrements de tout ce qu’il a dit pendant son coma, sa « boîte noire », son inconscient en quelque sorte. Sur cette base, Richard Berry réussit à bâtir un bon thriller qui semble vouloir flirter par moment avec le paranormal (sans y tomber). La mise en scène est certes un peu trop « moderne », avec des effets visuels (filtres) ou sonores (infra-basses) un peu appuyés, mais Richard Berry réussit indéniablement à créer un climat très particulier dans lequel José Garcia évolue avec aisance et grande énergie. Le scénario à plusieurs couches fonctionne bien et réussit à nous intriguer constamment pendant toute la durée du film. L’ensemble est convaincant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: José Garcia, Marion Cotillard, Michel Duchaussoy, Bernard Le Coq, Gérald Laroche
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14 novembre 2006

Barnie et ses petites contrariétés (2000) de Bruno Chiche

Barnie et ses petites contrariétésElle :
Gentil vaudeville où Luchini, en mari volage, mange à tous les râteliers et finit s’attirer tous les ennuis possibles avec Nathalie Baye, son épouse pas très fidèle non plus. Quelques scènes et répliques sont amusantes mais l’ensemble reste trop long et conventionnel.
Note : 2 étoiles

Lui :
Luchini se débattant entre femme, enfant, amant, maîtresse… Le vaudeville fonctionne très bien car il y a une grande fraîcheur dans les dialogues et la mise en scène. Les acteurs sont aussi les artisans de cette réussite, et le film est assez enlevé, sans lourdeur. Très drôle, une bonne comédie à la française.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Nathalie Baye, Marie Gillain, Hugo Speer
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14 novembre 2006

Je ne suis pas là pour être aimé (2005) de Stéphane Brizé

Je ne suis pas là pour être aiméElle :
(pas vu)

Lui :
Un huissier de justice quinquagénaire dont la vie est aussi sinistre qu’un jour sans soleil se permet une petite folie : prendre des cours de tango. Il va y rencontrer une frêle jeune femme sur le point de se marier. Le film joue donc sur la collision en douceur de ces deux personnages dont l’univers est si différent. La base est donc classique mais la nouveauté ici est qu’il ne se passe… rien. Stéphane Brizé voulant certainement jouer sur les silences, les non-dits, il ne développe ni les personnages, ni la situation. Le temps paraît vite assez long et les longues scènes de tango n’arrangent rien. Le personnage de l’huissier est trop caricaturé dans son côté triste et résigné pour être crédible, même si on finit par le prendre en pitié. Tout cela paraît tout de même un peu juste pour faire un film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Chesnais, Anne Consigny, Lionel Abelanski
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12 novembre 2006

La grande lessive (1968) de Jean-Pierre Mocky

La grande lessiveElle :
Abandon au bout d’une demi-heure. Le scénario est plutôt indigent : il s’agit pour Bourvil d’empêcher les petits n’enfants de regarder la télé par tous les moyens car ils dorment en classe  (quel programme !) ; les gags sont poussifs et éculés. Les films de Mocky sont assez inégaux.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce genre de comique a bien vieilli… (Abandon après 20 mn)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Bourvil, Francis Blanche
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11 novembre 2006

Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner

Laisse aller, c'est une valseElle :
(pas vu)

Lui :
Les films de Lautner sont bien inégaux. Avec cette parodie, on est loin de la réussite des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes ». Lautner a traité cette histoire à la manière d’une bande dessinée (des cadavres pour rire ou qui font des cabrioles) mais l’ensemble du film manque d’unité. C’est amusant de voir tant d’acteurs connus, très jeunes, dans des tout petits rôles. Rufus en prof d’anglais est mémorable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Yanne, Mireille Darc, Bernard Blier, Michel Constantin, Rufus
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9 novembre 2006

Esther Kahn (2000) de Arnaud Desplechin

Esther KhanElle :
Une belle mise scène et une belle photographie. La première partie du film, qui nous conte l’avènement d’une jeune actrice juive, est intéressante et originale : nous voyons évoluer Esther dans sa famille qui habite un quartier pauvre de Londres. Timide et renfermée, raillée par ses proches, elle veut devenir actrice mais sa froideur et son manque d’émotion font qu’elle ne parvient pas à faire éclore son talent. L’excellent Ian Holm intervient en tant que conseiller pour la débrider. Avec la seconde partie du film, on découvre les déboires amoureux d’Esther. Je trouve que dans cette partie qui manque de matière, la glaciale Esther n’est plus attachante et finit par être agaçante avec ses caprices de star.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est un film assez déroutant. Cette histoire de la montée d’une actrice juive londonienne laisse le spectateur assez froid. Desplechin ne nous offre aucun personnage auquel on puisse s’identifier un tant soit peu, ou pour lequel on pourrait éprouver de la compassion. Cela donne un film sans sentiment, à l’image de son héroïne. En revanche, Desplechin montre sa grande maîtrise de la mise en scène et la scène finale de la pièce de théatre est assez forte.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Summer Phoenix, Ian Holm, Akbar Kurtha
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8 novembre 2006

La nuit fantastique (1942) de Marcel Lherbier

Titre initial : « Le tombeau de Méliès »

La Nuit fantastiqueElle :
(pas vu)

Lui :
Alors que la France était sous l’occupation allemande, Marcel Lherbier se réfugie dans le fantastique puisqu’il était alors interdit de filmer ou de mettre en scène la réalité. Un (grand) étudiant tombe amoureux d’une femme qu’il pense être une apparition. Il la suit et rencontre des personnages étranges… Il serait donc plus exact de parler d’onirisme que de fantastique puisque le personnage principal pense qu’il rêve cette histoire mêlant amour, intrigue policière et magie (le titre initial était d’ailleurs un hommage à Méliès). L’humour est très présent, un humour par petites touches, s’appuyant sur le flegme du héros ou jouant souvent avec les mots. Bien entendu, tout est tourné en studio avec peu de moyens, en plein hiver 1941-42. L’ensemble du film se déroule de nuit, ce qui permet à Marcel Lherbier de réaliser un beau travail sur les éclairages et les ombres. Micheline Presle est angélique, merveilleuse dans ce rôle de jeune femme à la fois inaccessible et bien réelle. Sa toute première apparition au tout début du film évoque immanquablement la semeuse, emblème de la république, seul sous-entendu que se permet Lherbier. Par certains aspects, le film a un peu vieilli mais de nombreuses scènes restent vraiment remarquables (la scène sur les toits est très belle) et le l’atmosphère générale a ce côté merveilleux qui ne vieillit pas.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fernand Gravey, Micheline Presle, Saturnin Fabre, Bernard Blier
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8 novembre 2006

Sous le sable (2000) de François Ozon

Sous le sableElle :
Une lumineuse et fragile Charlotte Rampling qui porte un film au sujet douloureux mais que François Ozon met en scène avec subtilité et délicatesse. Une prouesse de tenir en haleine le spectateur sur une disparition banale. Cette femme qui refuse de croire en la mort de son mari est bouleversante. Toujours amoureuse, elle persiste à entretenir l’image de son couple uni face aux regards extérieurs et se crée un monde imaginaire pour survivre à la douleur de la perte de l’être cher. La caméra d’Ozon caresse le corps svelte et le beau visage de Charlotte Rampling. Elle ondule au gré du vent et du sable de cette plage fatale.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un film assez poignant, assez bouleversant dans le sens où il parvient à nous faire partager le désespoir de son personnage principal, sans toutefois tomber dans l’excès, les larmoiements ou le difficilement supportable. C’est là toute la force de ce film. Charlotte Rampling n’est pas étrangère à cette réussite : Elle semble soutenir tout le film à elle seule. François Ozon a mis en scène cette histoire assez tragique avec grande délicatesse.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charlotte Rampling, Bruno Cremer, Jacques Nolot, Alexandra Stewart
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