16 septembre 2005

L’effet papillon (2004) de Eric Bress et J. Mackye Gruber

Titre original : « The butterfly effect »

Effet_papillonElle :
(pas vu).

Lui :
Ce film me laisse sur des impressions mitigées : j’ai trouvé la mise en place assez remarquable et vraiment prenante, en distillant tout juste ce qu’il faut de mystère pour nous intriguer. L’idée des ellipses et de leur utilisation ultérieure est une excellente idée de scénario. Il est d’autant plus dommage que le film s’essouffle et devienne franchement répétitif dans le dernier tiers. Il aurait sans doute fallu rebondir sur autre chose plutôt que de tomber dans une certaine répétition (si je puis dire…) Excellent jeu de Ashton Kutcher et des enfants.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ashton Kutcher, Amy Smart, Melora Walters
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Bress et de J. Mackye Gruber sur le site imdb.com.

13 septembre 2005

Le Seigneur des Anneaux: le retour du Roi (2003) de Peter Jackson

Titre original : « The Lord of the Rings: The return of the King »

Le seigneur des anneaux - Le retour du roiLui :
Cette troisième et dernière partie du Seigneur des Anneaux est finalement celle qui m’aura le moins intéressé… La part faite aux combats me semble beaucoup trop importante, c’est au détriment du récit qui se réduit à la juxtaposition de deux lignes narratives passablement appauvries par rapport au livre. Les combats m’ont paru très longs et jouant souvent la surenchère. A vouloir faire de l’épique à tout prix, le résultat n’est plus épique du tout (à mes yeux du moins). En revanche, certaines scènes sont assez impressionnantes, je pense surtout aux grandes scènes de foule vue de haut et à la re-création de cette cité toute en hauteur qui permet de très beaux plans de survol. La fin semble franchement interminable, avec ses couches multiples.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Elijah Wood, Ian McKellen, Liv Tyler
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Jackson sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Jackson chroniqués sur ce blog…
Voir notre critique du premier volet : La communauté de l’Anneau
Voir notre critique du deuxième volet : Les deux tours

12 septembre 2005

Down by law (1986) de Jim Jarmusch

Down_lawElle :
Malgré quelques petites longueurs, on a toujours du plaisir vingt ans après sa sortie à revoir ce film qui a beaucoup marqué notre génération. La belle musique de John Lurie, les chansons et la présence déjantée de Tom Waits, la prestation hilarante de Roberto Benigni, la très belle photographie en noir et blanc et enfin ce trio d’amis inséparables qui s’évadent de prison, tout ces éléments mettent en avant le style décalé et novateur de Jim Jarmush en 1986. Cette longue errance pour échapper à la police est à la fois dépouillée et ponctuée de fous rires chaleureux grâce à la présence de Roberto qui parvient à réconcilier Jack et Zack. Cette quête inconsciente de l’amour et l’amitié est le fil conducteur du film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Vu près de vingt ans après sa sortie, Down by law n’a rien perdu de son charme. Cette longue ballade reste attachante, une ballade langoureuse plutôt que lente, où Jarmusch joue avec une certaine vacuité. C’est aussi un film hors normes, où les personnages sont décalés, personne n’est vraiment à sa place, tout le monde se cherche un peu, est entre deux portes. Le trio d’acteurs colle merveilleusement à cette histoire, se complétant parfaitement. S’il y a eu depuis beaucoup de films s’inscrivant dans cette veine, Down by law reste l’un des plus aboutis et assurément l’un des plus attachants.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Roberto Benigni, Tom Waits, John Lurie, Nicoletta Braschi
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Down by lawJohn Lurie, Roberto Benigni et Tom Waits dans Down by Law de Jim Jarmusch.

9 septembre 2005

L’impasse (1993) de Brian De Palma

Titre original : « Carlito’s way »

L'impasseElle :
Al Pacino incarne un ancien trafiquant de drogue qui essaie en vain de sortir de ce milieu et de se racheter une conduite. Le film est noir ; on ne peut se fier à personne. Les personnages manipulent ou se font manipuler, tuent ou se font tuer. Difficile de s’impliquer dans le film tant les protagonistes sont antipathiques. Un classique de ce genre de film mais qui a un peu de mal à se mettre en place et traîne en longueur dans la première partie. La seconde partie est meilleure avec de belles scènes de poursuites dans le métro de New-York, la présence forte et plus attachante d’Al Pacino et l’apparition de Gail, l’ancienne petite amie qui tente vainement d’arracher son bien aimé aux griffes des truands.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire d’ex-caïd qui désire se ranger traîne quelque peu en longueur, on a un peu du mal à s’intéresser aux personnages et l’ussue paraît trop certaine… Il faut reconnaître que c’est assez gonflé de la part de Brian De Palma de nous donner l’épilogue au début du film. Belle prestation d’Al Pacino, toutefois, dans ce film qui met en relief la difficulté de se sortir de son milieu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller
Voir la fiche du film et la filmographie de Brian De Palma sur le site IMDB.

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6 septembre 2005

La malle de Singapour (1935) de Tay Garnett

Titre original : « China Seas »

La malle de SingapourElle :
Cette aventure exotique en mer de Chine est à la fois drôle, dramatique et assez invraisemblable. Jean Harlow, la fille jalouse et aux mauvaises manières et Clark Gable, le capitaine grincheux d’un navire sont les piliers du film. Le bateau transporte un rouleau compresseur qui ne demande qu’à passer par-dessus bord pendant une tempête et aussi une cargaison d’or. On essuie donc un typhon, le piratage du bateau par des asiatiques. Les seconds rôles sont croqués avec humour. On a droit à l’éternel poivrot qui ne rend compte de rien et aux postures affectées des femmes mondaines. Bref un bon petit film à déguster en toute tranquillité.
Note : 4 étoiles

Lui :
La Malle de Singapour joue sur l’attrait d’un certain exotisme oriental. L’histoire est assez classique mais fonctionne bien avec un Clark Gable convaincant dans ce rôle de capitaine intrépide et courageux dont deux femmes se disputent le cœur, sur fond de piratage en pleine mer.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Jean Harlow, Wallace Beery
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5 septembre 2005

« Full Frontal » (2002) de Steven Soderbergh

Full frontalElle :
Comme à son habitude, Soderbergh nous a concocté un film audacieux et inventif au risque de déplaire à un public habitué aux films plus léchés et conventionnels. Il brosse un portrait moqueur et consterné sur une galerie de personnages appartenant au milieu d’Hollywood. Tout ce petit monde est en proie à des crises existentielles, professionnelles ou amoureuses. La forme de Full Frontal est déroutante et éclatée. On tente de reconstituer petit à petit les morceaux du puzzle et de trouver le liens qui unit tous ces personnages déstructurés. On arrive à la conclusion que lorsque la qualité de l’image est dégradée, il s’agit de la vraie vie de ces gens et que lorsqu’elle est excellente, ces personnages sont en train de tourner un film. Erreur grossière car il y a un coup de théâtre à la fin qui fait que toutes nos certitudes sont balayées. On reconnaît là tout le talent du réalisateur pour nous manipuler.
Note : 4 étoiles

Lui :
Une fois de plus, Soderbergh nous déroute vraiment par la construction du film. Après nous avoir donné quelques indices sur les personnages au tout début du film, il brouille toutes les cartes et l’on a bien du mal à se raccrocher à quelque chose… si ce n’est aux personnages eux-mêmes car il nous fait pénétrer dans leur vie de manière remarquable. Il nous offre ainsi une belle brochette de caractères et par là même une certaine vision du petit monde tournant autour du cinéma à Hollywood. S’ils ont un point en commun, c’est d’avoir un problème avec la réalité, ils sont un peu comme en décalage avec elle. Si ce thème n’est pas nouveau en soi, Soderbergh l’aborde ici d’une façon très originale (on ne compte plus les plans vraiment « gonflés ») et Full Frontal est à la fois plaisant à regarder et assez édifiant, même s’il a ses limites (le film a été tourné rapidement).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julia Roberts, Blair Underwood, David Duchovny, Catherine Keener
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Soderbergh sur le site IMDB.

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Remarque :
D’une manière générale, le film s’est fait éreinter par une grande partie de la critique et beaucoup de spectateurs n’accrochent pas.

2 septembre 2005

Point limite zéro (1971) de Richard C. Sarafian

Titre original : « Vanishing Point »

Point limite zéro Elle :
Un film rebelle du début des années 70 qui fleure bon la contestation, incarnée en l’occurence par un ancien pilote professionnel qui fait le pari de faire le trajet Denver-San Francisco en un temps record. Les immenses étendues du désert du Nevada dans lesquelles évolue à toute vitesse une Dodge Challenger blanche. Les panoramas sont magnifiquement filmés. Sur fond de défonce aux amphétamines, le rythme de la musique rock et de cette fuite éperdue est haletant et quelque part jubilatoire. Le pilote qui défie toutes les règles et parvient à échapper aux forces de l’ordre avec l’aide d’un animateur de radio noir et de compagnons de route. Il devient le héros de ces populations abandonnées car il incarne la quête de liberté. Evidemment, il ne ferait pas bon de sortir un tel film dans le contexte actuel…!
Note : 4 étoiles

Lui :
Sur un thème très simple et basique, ce film est assez bien construit. Point Limite Zéro  respire l’esprit des années 70, prônant l’opposition à tout ordre établi… Le film se cantonne à cela d’ailleurs, car le propos n’est pas très étoffé. Ceci dit, il est bien construit, puisque l’on se laisse prendre au jeu, on s’intéresse à ce casse-cou et on aimerait le voir réussir. Au final, revoir ce film 30 ans plus tard est assez plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Barry Newman, Cleavon Little
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Voir aussi : Vanishing Point sur Wikipedia (in english)

1 septembre 2005

Le démon des femmes (1968) de Robert Aldrich

Titre original : « The legend of Lylah Clare »

The Legend of Lylah Clare Elle :
Un film violent et morbide sur les fantasmes d’un réalisateur tyrannique d’Hollywood vis-à-vis d’une star assassinée qu’il veut faire réincarner dans un film par une jeune débutante (Kim Novak). Quelle ambiance dans le Hollywood des années fastes ! Les pulsions des uns et des autres sont malsaines. L’attrait du pouvoir, de l’argent, de la célébrité anime tout ce milieu et peut conduire jusqu’à la mort. Tout le monde en prend pour son grade, les producteurs nababs, les stars capricieuses, les réalisateurs méprisants, les assistants jaloux, les journalistes assassins. Aldrich crée une atmosphère étouffante et onirique ainsi que des personnages monstrueux. Il parvient également à nous surprendre avec une fin très mordante et inattendue.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le démon des femmes. C’est une vision assez sévère et dure d’Hollywood que nous offre Robert Aldrich avec cette histoire assez sombre. Le film perd beaucoup de son impact à cause de son rythme assez lent et d’une mise en place assez confuse, même peu crédible parfois. De plus certains parti-pris sont assez particuliers, telle la voix forcée de Kim Novak. La fin est à la fois assez terrible et plus convaincante.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Kim Novak, Peter Finch, Ernest Borgnine
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Aldrich sur le site IMDB.

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29 août 2005

Les contrebandiers de Moonfleet (1955) de Fritz Lang

Titre original : « Moonfleet »

Les contrebandiers de Moonfleet Elle :
(pas (re)vu)

Lui :
Cette histoire de jeune garçon, qui fait malgré lui irruption dans le monde rude des contrebandiers de l’Angleterre du 18e siècle, permet à Fritz Lang de jouer avec notre fascination pour l’aventure et pour l’étrange. Lang aurait semble t-il plus ou moins renié le film dont le montage lui aurait échappé, pourtant cela n’empêche pas Les contrebandiers de Moonfleet d’être un film très complet, baigné d’un climat fort et étrange en permanence, avec des images assez lyriques (malgré l’aversion de Lang pour le cinemascope). L’équilibre est quasi parfait, il n’y a aucun excès et on se laisse volontiers captiver par l’histoire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Stewart Granger, George Sanders, Jon Whiteley
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site IMDB.

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28 août 2005

Croix de Fer (1977) de Sam Peckinpah

Titre original : « Cross of Iron »

Croix de Fer Elle :
Film de guerre adapté du roman de Willi Heinrich. Ce violent réquisitoire contre la stupidité de la guerre et la cupidité des hommes met en scène l’armée allemande sur le front russe. James Coburn incarne un caporal rebelle qui malgré sa haine de l’uniforme reste malgré tout au sein de l’armée, son unique famille. Sam Peckinpah ne s’attache pas à l’aspect historique mais cherche à mettre en scène la violence, les massacres, le mensonge, la couardise, l’appétit de pouvoir et d’honneur. La mise en scène est chaotique et onirique. Le réalisateur ponctue son film de cadavres et de blessés. Malgré quelques longueurs, c’est un film intéressant.
Note : 3 étoiles

Croix de Fer Lui :
Mettant en scène l’opposition de deux officiers au sein d’une compagnie allemande sur le front russe, Croix de Fer nous montre avant tout l’absurdité de la guerre. A ces hommes qui ne croient plus en la grandeur de leur pays ou leur chef suprême, il ne reste qu’une succession de combats implacables, le danger permanent et la volonté de se sortir de ce bourbier. Même si certains personnages sont un peu typés (l’officier aristocrate est pleutre et arriviste à souhait), Sam Peckinpah met parfaitement en place son discours et parvient bien à mettre en évidence la difficulté à garder de l’humanité au fond de soi dans de telles situations extrêmes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Coburn, James Mason
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