8 décembre 2004

Frida (2002) de Julie Taymor

FridaElle :
Cette biographie filmée de Frida Khalo, une artiste mexicaine cassée par la souffrance de son corps brisé à la suite d’un accident et de ses échecs amoureux est attachante et poignante. Cette histoire vraie adaptée du roman de Hayden Herrera retrace le parcours chaotique et exemplaire de cette femme pleine d’énergie et de volonté. Les joies alternent avec les désillusions, la douleur et enfin une sorte de renaissance par la peinture où elle exprime intensément ce qu’elle vit de l’intérieur. Elle devient même l’amant de Trotsky réfugié au Mexique. Les images et les couleurs sont belles, la caméra est fluide et une magnifique musique mexicaine enveloppe tout le film. Une bonne surprise.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il y a beaucoup d’énergie dans ce film basé sur l’histoire de cette femme peintre mexicain, il y a notamment toute l’énergie que met Salma Hayek à interpréter ce rôle, beaucoup de vie, de lumière aussi, une camera mobile mais fluide et une très belle photographie. Au final, c’est un film assez prenant, qui sait faire passer des émotions fortes avec en prime quelques petites excentricités cinématographiques.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Salma Hayek
Voir la fiche du film et la filmographie de Julie Taymor sur le site IMDB.

Voir aussi : le site officiel de Frida Khalo

6 décembre 2004

Appelez Nord 777 (1948) de Henry Hathaway

Titre original : « Call Northside 777 »

Appelez nord 777Elle :
Cette enquête policière bien ficelée nous emmène dans les années 40 aux côtés d’un journaliste interprété par l’excellent James Stewart. Celui-ci tente de prouver l’innocence d’un homme emprisonné à vie pour le meurtre d’un policier qu’il n’a pas commis. On remonte méthodiquement toutes les pistes et au passage, on découvre la corruption de la police ou la tentation des journalistes de faire du sensationnel pour faire monter les ventes. Amusant également l’importance accordée au détecteur de mensonges sensé prouver l’innocence de quelqu’un ou encore les progrès de la photographie en matière d’agrandissement pour fournir des preuves irréfutables. Même, si le film ne répond pas entièrement aux critères du polar classique, c’est à la fois intéressant et captivant.
Note : 4 étoiles

Lui :
Présentant la quête d’un journaliste tentant d’élucider une affaire où un innocent s’est fait accuser 10 ans auparavant, ce film parvient à mêler habilement un certain côté documentaire avec les ingrédients classiques du film d’enquête. James Stewart est comme toujours parfait dans son rôle de fouineur obstiné et tient à lui tout seul une bonne partie du film… Belle photographie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Stewart, Helen Walker
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

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26 novembre 2004

Police spéciale (1964) de Samuel Fuller

Titre original : The Naked Kiss

Naked kissElle :
Déception pour ce film de Samuel Fuller qui se révèle meilleur réalisateur dans les films de guerre. C’est un film policier moralisateur qui condamne l’avortement, les faux pas de la vie et a tendance à sombrer dans une mièvrerie confondante malgré la gravité du sujet. Il s’agit de la rédemption d’une prostituée qui tente de se refaire une virginité en s’occupant d’enfants handicapés. Samuel Fuller est trop fascinée par la beauté de son actrice et a tendance à négliger les seconds rôles d’où une certaine confusion dans la mise en place du scénario.
Note : 2 étoiles

Lui :
A mi-chemin entre le drame de société et le film policier, ce film de Samuel Fuller est certainement moins un choc en 2004 qu’en 1964. Cette histoire de prostituée qui devient un modèle de dévotion et de féminité est un peu trop idéalisée pour être un tant soit peu crédible. Après une mise en place assez brouillonne, le film traîne en longueur et ce n’est que dans les 10 dernières minutes que Fuller introduit l’élément policier.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Constance Towers, Anthony Eisley
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Samuel Fuller

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25 novembre 2004

La couleur du mensonge (2003) de Robert Benton

Titre original : « The Human Stain »

La couleur du mensonge Elle :
Ce film adapté du roman de Philip Roth « La Tache », retrace le parcours de Coleman Silk, vieux professeur d’université obligé de démissionner car on l’accuse de racisme. Suite à cet évènement, il perd sa femme et vit avec une sulfureuse fille de ferme accablée par les malheurs de la vie. Elle est incarnée par une bouleversante Nicole Kidman. C’est la rencontre entre deux mondes très différents mais c’est aussi la lutte contre l’hypocrisie, les préjugés, le « politically correct ». Le plus émouvant est la révélation de la vraie identité du professeur : c’est un noir à la peau blanche qui a renié toute sa famille noire pour pouvoir s’intégrer dans la société blanche. Certes, le film prend des raccourcis par rapport au livre. Il ne retranscrit pas suffisamment bien le style de Philip Roth qui abonde de détails et décrit les pensées tumultueuses de Coleman Silk.
Note : 4 étoiles

Lui :
On peut reprocher au réalisateur d’être un peu brouillon dans la mise en place des personnages de cette adaptation, le film semblant un peu partir dans tous les sens, mais néanmoins l’histoire en elle-même est assez étonnante et l’interprétation d’Anthony Hopkins et celle de Nicole Kidman sont vraiment remarquables.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Anthony Hopkins, Ed Harris, Gary Sinise
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23 novembre 2004

La Forme des Choses (2003) de Neil LaBute

Titre original : « The Shape of Things »

Shape of thingsElle :
Abandon au bout de 20mn. Mise en place très poussive et bourrée de minauderies. On a l’impression que l’on va avoir affaire à la énième comédie américaine pour adolescents.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Abandon rapide par manque d’intérêt…
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Rachel Weisz
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22 novembre 2004

Le Seigneur des Anneaux: la communauté de l’Anneau (2001) de Peter Jackson

Titre original : The Lord of the Rings: The fellowship of the Ring

Le seigneur des anneaux - La communauté de l'anneau Elle :
Peter Jackson n’a pas réussi à me scotcher à mon fauteuil malgré le spectacle offert. L’introduction au monde du mythique Tolkien ne m’a pas captivée malgré une avalanche d’effets spéciaux et d’images superbes. N’ayant pas lu le livre, j’ose espérer que la plume de l’écrivain est plus brillante et passionnante.
Note : 0 étoile

Lui :
L’adaptation est fidèle au livre et l’on s’émerveille devant la reconstitution minutieuse des différents peuples et de leur culture. Cependant, dans le film, la part donnée aux batailles est bien trop importante. Certains combats sont interminables et la quête des héros se réduit rapidement à une suite de mauvaises rencontres. Le passage sous la montagne ressemble à un mauvais jeu vidéo avec ses monstres de fin de tableau. La magie du livre semble s’être envolée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Elijah Wood, Cate Blanchett, Orlando Bloom, Billy Boyd, Ian Holm, Christopher Lee
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22 novembre 2004

Le Seigneur des Anneaux: les deux tours (2002) de Peter Jackson

Titre original :  The Lord of the Rings: The Two Towers

Le seigneur des anneaux - Les deux tours Elle :
(N’a pas souhaité le voir).

Lui :
Cette seconde partie du Seigneur des Anneaux me semble plus réussie que la première, le réalisateur semblant parvenir à un meilleur équilibre entre les scènes de grandes batailles épiques (très présentes dans le second tome du livre) et les scènes plus proches des personnages ou plus magiques. Le personnage de Gollum qui guide Frodon et Sam est particulièrement réussi. Ces côtés « jeu vidéo » que l’on avait dans la première partie ne sont plus là et Jackson parvient à restituer dans son film une partie du souffle épique du livre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Elijah Wood, Ian McKellen, Liv Tyler, Cate Blanchett
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20 novembre 2004

Les cheyennes (1964) de John Ford

Titre original : Cheyenne autumn

Cheyenne AutumnElle :
John Ford rend un vibrant hommage à la cause cheyenne. Il nous raconte leur fuite de la réserve contrôlée par les américains, puis leur longue marche héroïque à travers les magnifiques paysages des montagnes rocheuses. Bravant la faim et le froid, c’est un peuple sans avenir à la merci du bon vouloir des américains qui font des promesses qu’ils ne tiennent pas et s’abritent derrière leur hiérarchie. Parmi leurs alliés, deux blancs, un commandant interprété par Richard Widmark et une jeune femme qui se posent des questions et plaident leur cause auprès des autorités. Un beau plaidoyer malgré quelques longueurs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cheyenne Autumn Ce film est l’un des rares grand western qui présentent de façon à peu près honnête le point de vue indien (sans doute John Ford a t-il voulu se racheter un peu). Il nous présente un court épisode de l’Histoire américaine où la tribu Cheyenne, lassé des promesses non tenues, a voulu s’évader de sa réserve et retourner sur ses terres natales. Les personnages sont assez bien rendus, même si on reste à un niveau de sentiments assez simples et basiques. Sur certains aspects, il fait penser à Danse avec les Loups dans le sens où il nous fait pénétrer le mode de vie des cheyennes. Bizarrement, John Ford a inséré une sorte d’intermède au beau milieu du film, une scène amusante avec James Stewart en roi de la gâchette, une scène n’ayant pas de rapport direct avec l’histoire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Richard Widmark, Carroll Baker, Karl Malden
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11 novembre 2004

Monsieur Schmidt (2002) de Alexander Payne

Titre original : « About Schmidt »

Monsieur Schmidt Elle :
Le film a le mérite d’aborder le thème de la retraite et de la vieillesse qui sont des sujets peu abordés au cinéma. Heureusement, Jack Nicholson rentre bien dans l’habit d’un retraité désemparé qui perd sa femme et ses repères. La première partie est de loin la plus intéressante même si ce n’est pas très gai. C’est sur le ton de la drôlerie ou du désenchantement que le réalisateur décrit avec lucidité la perte d’identité sociale, les doutes et regrets d’un homme amer. La suite du film s’enlise dans les problèmes de mariage de la fille. Le film dure 2h et il faut remplir l’espace.
Note : 3 étoiles

Lui :
A l’image de son sujet (un nouveau retraité qui a du mal à remplir sa vie et à lui donner un sens), le réalisateur a bien du mal à remplir son film et à lui donner un sens. Si le début est prometteur, la suite n’aboutit sur rien, il y a des grands trous d’air, et il ne nous reste que le cabotinage (excellent, ceci dit) de Nicholson et une certaine vision de l’Amérique profonde.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Kathy Bates
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8 novembre 2004

Les Sacrifiés (1945) de John Ford

Titre original : « They Were Expendable »

They Were ExpendableElle :
Sur fond de Pearl Harbor, John Ford nous entraîne aux côtés d’une unité de vedettes torpille chargées de détruire les navires japonais. Le cinéaste cherche à nous montrer le sacrifice de ces soldats qui veulent sauver l’honneur de l’Amérique humiliée. Je n’ai pas été très très sensible à l’engagement de ces hommes. Le film joue trop sur les valeurs militaristes, la grandeur de l’Amérique, les scènes d’amour à goût de guimauve. Il y a également trop de temps morts et pas assez de relances de l’intrigue. Les scènes les plus étonnantes et captivantes sont les attaques audacieuses de ces vedettes contre les navires ennemis.
Note : 2 étoiles

Lui :
They Were Expendable Ce film, qui exalte l’attitude des soldats américains forcés de reculer face aux japonais dans le Pacifique en 1941, souffre de ses longues scènes annexes qui rendent l’histoire principale (basée sur des faits historiques) un peu confuse. Les Sacrifiés a été filmé visiblement avec peu de moyens, les scènes en mer qui mettent en scène les vedettes rapides sont toutefois réussies et réalistes.
Note : 2 étoiles

Acteurs: John Wayne, Robert Montgomery, Donna Reed
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