1 juillet 2006

Million Dollar Baby (2004) de Clint Eastwood

Million Dollar Baby Elle :
Très très déçue par ce film alors que j’aime beaucoup les autres réalisations de Clint Eastwood. Certes, la mise en scène est très belle mais le scénario est très conventionnel. L’univers de la boxe m’a insufflé un profond ennui. Au bout d’une heure, j’ai fini par abandonner.
Note : pas d'étoile

Lui :
Grosse déception que la vision de ce film d’Eastwood. Il y a certes un contraste intéressant entre la brutalité du sujet et la délicatesse de la mise en scène, toute empreinte du meilleur classicisme, mais plusieurs éléments m’ont vraiment empêché de l’apprécier. D’abord, il faut vraiment aimer la boxe… car il y en a beaucoup, du moins dans la première moitié du film. Ensuite, j’ai trouvé le scénario trop porté par les clichés et il y a toujours ce manichéisme simplificateur d’Eastwood, son discours devenant même franchement ambigu sur la fin. Globalement, j’avoue m’être assez ennuyé. Belle interprétation du trio d’acteurs, même si j’ai trouvé que Morgan Freeman sur-jouait sur le plan du timbre de sa voix off, surtout au début du film, alors qu’il n’en a absolument pas besoin.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Hilary Swank, Morgan Freeman
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29 juin 2006

Captaine Corelli (2001) de John Madden

Titre original : « Captain Corelli’s mandolin »

Captaine Corelli Elle :
Ce film adapté du best-seller de Louis de Bernières m’a agréablement surprise. Mis à part l’histoire d’amour un peu hollywoodienne entre Penelope Cruz (une grecque) et Nicolas Cage (un italien) pendant la seconde guerre mondiale, c’est le contexte historique de cette terre oubliée qui m’a le plus intéressée. En effet, on assiste sur cette belle île de Cephonia, à l’invasion italienne et allemande. Les ennemis se lient d’amitié avec certains habitants. Puis les italiens retournent leur veste pour s’allier avec les Grecs contre les Allemands. Cette période trouble et tragique est assez bien décrite. Certes, le film est un peu conventionnel mais je ne me suis pas ennuyée une seconde.
Note : 4 étoiles

Lui :
Adaptation d’un best-seller populaire (histoire d’amour sur fond de guerre), ce film ne parvient pas à éviter les écueils du genre. Les personnages sont très typés et conventionnels, l’histoire est extrêmement prévisible. Cependant, je n’ai pas décelé dans ce film les travers habituels de la soupe hollywoodienne, le film se situant plutôt dans la lignée du Patient Anglais que de Pearl Harbour! Il reste donc un beau spectacle à regarder, avec de belles images de cette île grecque mais par contre il manque l’émotion.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Penélope Cruz, John Hurt
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27 juin 2006

Ray (2004) de Taylor Hackford

Ray Elle :
(pas vu)

Lui :
On peut reprocher à ce film le conformisme de sa mise en place et de ses ingrédients, une insistance assez maladroite des flashbacks chargés de faire remonter les traumastimes de l’enfance, ainsi que l’utilisation de procédés émotifs un peu faciles… Et pourtant, cela fonctionne : le film nous happe, nous fascine et nous émeut. Cela fonctionne en premier grâce à la place attribuée à la musique de Ray Charles : le nombre de morceaux joués en entier est assez impressionnant et il est assez fascinant « d’assister » au premier enregistrement de « Mess around » ou à la création spontanée de « What’d I Say ». Cela fonctionne aussi grâce à Jamie Foxx, qui semble avoir été totalement pénétré par son personnage, personnification presque plus vraie que nature. Ray Charles aurait lui-même approuvé le choix de l’acteur après une longue séance de piano. Taylor Hackford réussit là un film qui rend hommage en premier à la musique cette grande figure de la musique soul, en se concentrant surtout sur sa première période (avant 1959), la meilleure… Ray Charles assista à une projection du film quasiment terminé juste avant sa mort en juin 2004.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jamie Foxx, Kerry Washington, Regina King, Clifton Powell, Curtis Armstrong
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26 juin 2006

Gare au percepteur (1950) de Walter Lang

Titre original : « The jackpot »

The JackpotElle :
(pas vu)

Lui :
Walter Lang est un réalisateur américain assez prolifique, des comédies musicales pour la plupart. Cette fois c’est une simple comédie qu’il signe, dotée d’un scénario qui semble taillé sur mesure pour James Stewart. Il s’agit en effet d’un américain simple et ordinaire qui voit sa vie bouleversée après avoir gagné le jackpot d’un jeu radiophonique. The Jackpot Sans avoir la verve enlevée des meilleures comédies des années 30 et 40, ce Gare au percepteur se laisse regarder avec plaisir avec son lot de gags et d’ironie. Le rêve américain est (gentiment) égratigné en se moquant de la société de consommation, ce qui d’ailleurs rend le propos toujours aussi actuel 50 ans plus tard. James Stewart est secondé par une Barbara Hale un peu fade. A noter aussi la présence de la jeune (12 ans) Natalie Wood.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Stewart, Barbara Hale, James Gleason, Patricia Medina, Natalie Wood
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21 juin 2006

Shakespeare in love (1998) de John Madden

Shakespeare in love Elle :
J’ai tenu jusqu’au bout mais vraiment par curiosité, pour voir ce qui pouvait justifier tous ces Oscars engrangés. Le film est loin d’être fameux. Où est la vérité historique? Quel est l’intérêt d’édulcorer ainsi un épisode peu probable de la vie de Shakespeare? Je crois tout simplement qu’Hollywood a surtout voulu créer une grande histoire d’amour pour réitérer le succès de Titanic.
Note : 1 étoile

Lui :
J’ai trouvé le personnage de Shakespeare (Joseph Fiennes) parfaitement insupportable… et même ridicule. Je n’ai vu dans ce film qu’un pur produit hollywoodien dont les ficelles paraissent bien grosses. La réalisation survoltée, probablement censée donner un ton actuel à l’histoire, a agi pour moi comme un repoussoir et j’ai craqué en moins d’une heure.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Joseph Fiennes, Gwyneth Paltrow, Colin Firth, Geoffrey Rush, Ben Affleck, Judi Dench
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19 juin 2006

Si j’avais un million (1932) d’ Ernst Lubitsch, Norman Taurog, James Cruze, H. Bruce Humberstone, Norman McLeod, Stephen Roberts, William A. Seiter & Lothar Mendes

Titre original : « If I had a million »

If I Had a MillionElle :
(pas vu)

Lui :
Célèbre film à sketches du début des années 30 basé sur un scénario simple : à la veille de sa mort, un industriel richissime, déçu par la cupidité de ses proches, décide de donner un million de dollars à huit inconnus pris au hasard dans l’annuaire. Cet argent tombé du ciel va bien entendu avoir des conséquences très différentes selon les cas. Les sketches sont assez inégaux, tous remplis de cet humour un peu grinçant des années trente, humour même franchement noir pour l’un des sketches. Celui avec WC Fields est complètement farfelu. L’attribution des sketches aux différents réalisateurs est assez incertaine mais Lubitsch aurait signé le très court (mais excellent) sketch avec Charles Laughton. Parmi les scénaristes, on peut noter la présence du jeune Joseph Mankiewicz.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Richard Bennett, Gary Cooper, W.C. Fields, Charles Laughton, George Raft
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18 juin 2006

Broken Flowers (2005) de Jim Jarmusch

Broken Flowers Elle :
Un célibataire endurci qui s’est fait plaquer par toutes ses compagnes part sans conviction à la recherche d’un fils hypothétique à travers l’Amérique. Solitaire, prostré devant sa télévision, cet homme interprété par un Bill Murray impassible contemple sans rien faire le vide abyssal de son existence. On retrouve la patte de Jarmusch face à cette Amérique désenchantée, sa prédilection pour les errances et son amour pour la musique. Ce road-movie amer et teinté de touches d’humour transforme le regard de cet homme qui revit le passé en rencontrant quatre anciennes compagnes vingt ans plus tard. Peu à peu, il s’intéresse au devenir de cette filiation sans toutefois pouvoir agir car il est trop tard. Un bon film sur le temps qui passe mais que j’ai trouvé un peu lent. Je préfère toujours les premiers Jarmusch tels que Stranger than Paradise, Down by Law ou encore Nights on Earth.
Note : 3 étoiles

Lui :
« Broken flowers » est une lente introspection, triste et mélancolique, d’un homme qui a vécu avec plusieurs femmes et part à la recherche de celle qui lui affirme qu’il a un fils. Jim Jarmusch se complaît à prendre certains clichés hollywoodiens à contre-pied : cet homme qui possède les attributs classiques de la réussite sociale est totalement passif, pris en main par un voisin, débrouillard et pauvre. D’ailleurs, la façon dont Bill Murray interprète son personnage évoque par moment Buster Keaton par son apathie apparente. On ne sent même pas de désenchantement dans cette dégringolade où chaque rencontre est pire que la précédente ; non, juste une très grande mélancolie. Jarmusch réussit une nouvelle fois à faire un film d’ambiance, avec entre autres une belle utilisation de la musique. Cependant, le personnage joué par Bill Murray n’a pas toute la force qu’il faudrait et le film apparaît souvent excessivement lent. Il a toutefois le grand mérite de se situer tout à fait en dehors des schémas classique du cinéma hollywoodien actuel. D’ailleurs, qu’Hollywood ait vendu ce film comme une comédie est une chose qui me dépasse un peu. Sans doute est-ce du fait de la présence de Bill Murray, car personnellement je trouve ce film effroyablement triste, à l’image de sa scène finale, très courte, très simple, mais aussi assez terrible en soi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bill Murray, Jeffrey Wright, Sharon Stone, Jessica Lange, Julie Delpy
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16 juin 2006

Fargo (1996) de Joel Coen

Fargo Elle :
Comédie dramatique basée sur un fait divers réel (c’est du moins ce qu’annonce le film). Un directeur commercial organise l’enlèvement de sa femme par deux malfrats afin de soutirer de l’argent à son beau-père. Malheureusement, cette machination vire au drame et s’enfonce dans l’horreur. Dans Fargo, les frères Coen ont cette particuliraté de camper des personnages ordinaires avec des tronches caricaturales, un langage simpliste et des comportements déréglés. On vire du loufoque à la tragédie qui glace le sang. On passe du chaud au froid tout comme les paysages désolés et enneigés du Middle West. Du beau travail !
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est avec plaisir que j’ai revu Fargo, ce petit bijou des frères Coen qui nous fait pénétrer en plein coeur de leur North Dakota. La galerie de personnages est assez extraordinaire et ils sont dépeints avec beaucoup d’humour. Il se dégage une simplicité et une force tranquille du personnage de la femme policière, tranquillité qui s’oppose vraiment à cette quasi démence des plans foireux incontrôlés de cet escroc, père de famille respectable. La mise en scène est parfaite. Remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: William H. Macy, Steve Buscemi, Peter Stormare, Kristin Rudrüd
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13 juin 2006

Potins mondains et Amnésies partielles (2001) de Peter Chelsom

Titre original : « Town & Country »

Potins mondains et Amnésies partielles Elle :
Comédie sans intérêt sur les déboires amoureux de couples new-yorkais mondains. La présence de Diane Keaton et Andy Mac Dowell ne parviendra pas à rehausser le niveau.
Note : 2 étoiles

Lui :
Voilà une comédie qui ne laisse pas beaucoup de traces. Le scénario tourne en rond pendant deux heures et ne mène nulle part, mais globalement il y a quand même des passages amusants et donc le film remplit (partiellement) son rôle de distraction futile. La collection de clichés est impressionnante…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Warren Beatty, Diane Keaton, Andie MacDowell, Garry Shandling, Jenna Elfman, Nastassja Kinski, Goldie Hawn, Charlton Heston
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9 juin 2006

Le Grand Sommeil (1946) de Howard Hawks

Titre original : « The Big Sleep »

Le Grand Sommeil Elle :
Très beau film noir avec le couple mythique formé par Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Le scénario est vraiment très complexe, difficile à suivre.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le Grand Sommeil est le film noir par excellence. Le scénario, basé sur le livre de Raymond Chandler, est complexe à souhait ; il est bien difficile de prétendre avoir tout compris dans cette histoire de chantages à plusieurs étages qui comporte un nombre impressionnant de fausses pistes. Le grand sommeil Howard Hawks disait qu’il n’avait lui-même pas tout compris! En tout cas, avec ce film, il établit les lois du genre : le détective privé (Bogart en Philip Marlowe sera un modèle pour nombre de films), l’atmosphère épaisse, urbaine, mais jamais sordide, les superbes éclairages de scènes principalement nocturnes. Tout est là. Le couple Bogart/Bacall est sans doute un peu moins fort que dans Le Port de l’Angoisse, moins électrique pourrait-on dire, mais fonctionne parfaitement bien, ambigu et passionné. Un film parfait qu’il faut voir et surtout revoir…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Lauren Bacall, John Ridgely, Martha Vickers, Dorothy Malone
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N.B. : A la fin des années 90, une version différente du Grand Sommeil a été redécouverte, version sortie en 1945 pour être projetée aux militaires américains dans le Pacifique. Cette version de 1945 est plus linéaire, avec des scènes en plus (des scènes de scénario essentiellement), et d’autres en moins notamment les scènes Bogart/Bacall que Hawks a allongées et tournées à nouveau pour la sortie définitive en 1946.
Le but recherché par la Warner avec ces ajouts était de renforcer le personnage interprété par Lauren Bacall qui venait de recevoir des commentaires catastrophiques pour un autre film, « Confidential Agent » (Agent Secret) d’Herman Shumlin.
Un DVD est sorti aux Etats-Unis avec les deux versions et une explication des différences (il me semble que la version Collector sortie en France comporte aussi les deux versions). Personnellement, je préfère la version de 1946, la version normale donc.

Un remake a été tourné en 1978 : « The Big Sleep » par Michael Winner, assez peu réussi, avec Robert Mitchum et Sarah Miles.