12 mai 2008

Jugez-moi Coupable (2006) de Sidney Lumet

Titre original : « Find me guilty »

Jugez-moi CoupableElle :
Basé sur une histoire vraie, ce film sur le très long procès d’une vingtaine de mafieux n’est pas très convaincant. Presque deux ans s’écoulent avant que le verdict ne soit rendu. Les jours s’égrènent autour de l’accusé sans que l’on apprenne grand-chose sur les autres inculpés. Le personnage principal, qui purge en outre une peine de trente ans, assure seul sa défense avec un tel bagout que le jury ne reste pas insensible. Sydney Lumet le rend presque sympathique en montrant ses fêlures et ses faiblesses. L’issue du procès laisse perplexe quant à la réelle compétence du jury.
Note : 2 étoiles

Lui :
Prenant place dans la longue tradition des films de procès, Jugez-moi Coupable nous plonge dans le plus long procès de l’histoire judiciaire américaine où 20 membres de la Mafia italienne furent jugés (2 ans de procès en 1987-88). L’originalité est que l’un des prévenus se défendit lui-même et Sidney Lumet se concentre sur lui, sur ses interventions hors des sentiers battus, plutôt que sur le déroulement du procès en lui-même. Les grandes sautes et ellipses font que l’on manque de recul et d’éléments pour porter un jugement, on ne peut donc être que spectateur. De plus, le propos de Lumet n’est pas très clair : s’agit-il de montrer le dysfonctionnement de la justice, de montrer qu’un gangster peut avoir une grande droiture, de souligner le comportement hors du commun de ce trafiquant ? Décidemment, le Lumet de Jugez-moi Coupable est bien loin du Lumet de Douze Hommes en Colère… Le film repose beaucoup sur son acteur principal, Vin Diesel, qui est ici assez étonnant : bien loin de ses personnages habituels de films d’action, il parvient à donner une réelle dimension à son personnage et surtout une grande humanité (ce qui peut paraître discutable, bien entendu, mais il faut garder à l’esprit que les scénaristes ont travaillé longuement avec le vrai Giacomo DiNorscio). Mais sa performance n’empêche pas Jugez-Moi Coupable de n’être guère convainquant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Vin Diesel, Peter Dinklage, Ron Silver, Alex Rocco
Voir la fiche du film et la filmographie de Sidney Lumet sur le site imdb.com.

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11 mai 2008

Torpilles sous l’Atlantique (1957) de Dick Powell

Titre original : The Enemy Below

Torpilles sous l'AtlantiqueElle :
(En bref) Cette course poursuite entre un destroyer américain et un sous-marin allemand se revèle haletante et plutôt intense.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref)Torpilles sous l'Atlantique Torpilles sous l’Atlantique est un film de guerre assez classique, un jeu de chat et de la souris entre un commandant américain, courageux et rusé comme un renard (Robert Mitchum), et un commandant allemand courageux… mais bien moins futé (Curd Jürgens). Le film se laisse regarder sans déplaisir. A noter que Dick Powell fut avant tout un acteur avant de passer à la réalisation en fin de carrière (il fut même l’un des premiers à faire cela).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Curd Jürgens, David Hedison, Theodore Bikel
Voir la fiche du film et la filmographie de Dick Powell sur le site IMDB.

11 mai 2008

Pleasantville (1998) de Gary Ross

PleasantvilleElle :
(En bref) Film divertissant et amusant dans le monde fictif d’un feuilleton télévisé des années 50. Quelques longueurs et mièvreries sentimenlistes viennent gâcher l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Pleasantville se révèle être plutôt une bonne surprise. Le scénario est assez original. Bien-entendu, tout cela ne va pas très loin, le discours reste sur le thème « Ah mais qu’ils étaient donc coincés dans les années 50! Pas cool! » tout en restant très normalisé, mais le film reste divertissant car très bien fait et dosé.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tobey Maguire, Reese Witherspoon, William H. Macy, Joan Allen, Jeff Daniels
Voir la fiche du film et la filmographie de Gary Ross sur le site imdb.com.

10 mai 2008

Click (2006) de Frank Coraci

”Click”Elle :
(pas vu)

Lui :
Click débute de façon terriblement convenue avec un jeune architecte qui travaille trop et délaisse sa jolie femme et ses deux charmants bambins : tout semble se mettre en place pour une fable sur le traditionnel dilemme travail / vie personnelle… Toutefois, ce drogué du boulot se retrouve possesseur d’une télécommande magique qui lui permet de contrôler sa vie comme un DVD, de revoir des anciens passages d’un simple click et surtout sauter certains moments de sa vie pour gagner du temps ! Frank Coraci réussit le tour de force de transformer ce qui semblait promis à une comédie un peu mièvre en un film assez amusant mettant en relief certains aspects de notre vie moderne. En fait, plus le film avance et meilleur il paraît (c’est suffisamment rare dans le cas des comédies pour être souligné…) Le talent d’Adam Sandler est pour beaucoup dans cette réussite car il faut bien reconnaître qu’il porte tout le film sur ses épaules ; il parvient sans problème à occuper tout l’espace, donnant même de l’épaisseur et de l’humanité à son personnage. Les scénaristes ont su parsemer le film de bonnes trouvailles de situations, avec beaucoup d’humour dans les détails. La morale de Click est toutefois sans surprise mais le film est plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Adam Sandler, Kate Beckinsale, Christopher Walken, David Hasselhoff, Henry Winkler
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Coraci sur le site imdb.com.

7 mai 2008

La maison dans l’ombre (1950) de Nicholas Ray

Titre original : « On dangerous ground »

”LaElle :
(pas vu)

Lui :
On Dangerous Ground (titre maladroitement traduit par La Maison dans l’Ombre) est un de ces films largement sous-estimés de Nicholas Ray. Le thème se situe dans la droite ligne de In a Lonely Place (Le Violent) qu’il tourna la même année : un homme qui a du mal à réfréner une certaine violence nourries de frustrations accumulées. Cette fois, c’est d’un policier dont il s’agit mais ce statut ne lui donnera pas suffisamment de légitimité puisqu’il se fera muter dans le Nord à la suite d’un interrogatoire trop appuyé. Ainsi, La Maison dans l’Ombre est architecturé en deux grandes parties : la première est tout à fait dans le style film noir, tout en ambiances nocturnes et nous faisant suivre le travail d’une équipe de policiers, la seconde se déroule en grande partie en plein jour, dans la neige, cette lumière symbolisant une certaine prise de conscience de notre homme impétueux qui retrouvera une certaine humanité. Robert Ryan exprime avec beaucoup de force ce tempérament impitoyable et, face à lui, Ida Lupino parvient à enlever tout le pathos que son personnage aurait pu porter. Un très beau film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ida Lupino, Robert Ryan, Ward Bond, Ed Begley
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Note : La RKO garda le film terminé dans ses tiroirs pendant deux années avant de distribuer La Maison dans l’Ombre en 1952 seulement. Il fut amputé de 10 minutes ce qui rend la fin assez confuse et mal construite. De plus, dans le scénario initial d’Albert Isaac Bezzerides (adapté d’un roman), Mary rejetait Jim à la fin du film, ce qui n’empêchait ce dernier de trouver un certain apaisement dans son travail de policier. La fin qui fut finalement retenue, sur l’insistance des studios (Howard Hughes en l’occurrence), est plus hollywoodienne et un peu lénifiante, il faut bien l’avouer.

4 mai 2008

Blonde Crazy (1931) de Roy Del Ruth

Autre titre : « Larceny Lane » (UK)

”BlondeElle :
(pas vu)

Lui :
Tourné peu après L’Ennemi Public, ce Blonde Crazy permit à James Cagney de consolider sa popularité naissante. Certes, il joue toujours un escroc, mais cette fois c’est un escroc à la petite semaine qui se révèle être très sympathique car éperdument amoureux de Joan Blondell. Tous les deux sont parfaitement complémentaires à l’écran et forment un remarquable duo. Le film eut un tel succès que Cagney alla renégocier son contrat chez Jack Warner qui lui tripla presque son salaire ! Vu aujourd’hui, Blonde Crazy a tout de même un peu vieilli et semble manquer un peu de flamboyance, mais le film reste plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Cagney, Joan Blondell, Louis Calhern, Ray Milland
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29 avril 2008

Bubble (2006) de Steven Soderbergh

BubbleElle :
Contrairement à ses montages élaborés et loin de l’univers du star system, Soderbergh nous offre un film brut, dépouillé aux allures de documentaire qui dépeint avec sensibilité un sous-prolétariat sans avenir. Tourné en DV avec des acteurs non professionnels, il parvient à communiquer à travers ses images la mélancolie, le vide des vies, l’absence de projets, la monotonie de la nourriture fast food et d’un travail inintéressant. Ces personnages en errance affective et sentimentale sont attachants et émouvants. La dimension policière qui s’ajoute au scénario accentue le sentiment d’étrangeté et de désolation qui découle de ce monde déshumanisé.
Note : 4 étoiles

Lui :
Si Soderbergh a pu être parfois accusé de faire un cinéma trop facile et racoleur, il semble vouloir apporter un démenti avec Bubble. Cette peinture sociale est assez sombre, avec un dépouillement souligné par une très belle musique à la guitare acoustique. Bubble prend tout d’abord des allures de documentaire pour venir se terminer sur une intrigue policière, toute simple, sans envergure, à l’image de ses personnages qui semblent voués à la solitude. L’ensemble est assez fort.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Debbie Doebereiner, Dustin James Ashley, Misty Wilkins
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Homonyme :
The Bubble de l’israélien Eytan Fox (2006)

22 avril 2008

Le masque de Zorro (1998) de Martin Campbell

Titre original : The mask of Zorro

Le masque de ZorroElle :
(En bref) Le réalisateur a vainement tenté de reconstituer l’univers et a massacré le Zorro au sourire charmeur de notre enfance non seulement sur le plan physique mais surtout sur le plan charismatique. Malgré l’action à gogo, la sauce ne prend pas et on reste de marbre dans son fauteuil. Une belle ratade.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Long et pas très intéressant. Ce n’est pas le grand film d’aventures flamboyantes que j’attendais.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Catherine Zeta-Jones
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Ce film a eu une suite :
La légende de Zorro (The legend of Zorro) du même Martin Campbell (2005) toujours avec le couple Banderas/Zeta-Jones.

21 avril 2008

Casanova (2005) de Lasse Hallström

L’ensorceleuseElle :
(pas vu)

Lui :
Lasse Hallström nous propose une variation autour du thème de Casanova en inventant une petite histoire gentille en marge de l’histoire principale. Son film respecte scrupuleusement les codes hollywoodiens actuels du genre films pour adolescents, ce qui bien entendu en limite la portée. L’ensemble est néanmoins bien réalisé et donne un divertissement plaisant, du moins dans un premier temps car la seconde moitié du film tourne un peu à la pantalonnade et devient franchement simplet. On pourra apprécier la qualité de la reconstitution de la Venise du XVIIIe siècle et la musique baroque particulièrement présente. C’est le seul aspect vraiment historique du film d’ailleurs puisque cette variation n’a bien entendu rien à voir avec le personnage réel de Giacomo Casanova.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Heath Ledger, Sienna Miller, Jeremy Irons, Oliver Platt, Lena Olin, Omid Djalili
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Casanova a été adapté de très nombreuses fois au cinéma mais assez rarement de façon remarquable comme en témoigne la courte liste ci dessous :
Casanova de Fellini (Il Casanova di Federico Fellini), film italien de Frederico Fellini (1976) avec Donald Sutherland.
Casanova, un adolescent à Venise (Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, veneziano) de Luigi Comencini (1969) avec Leonard Whiting.
Casanova d’Alexandre Volkoff (1927) avec Ivan Mozzhukhin.

19 avril 2008

Toy Story 2 (1999) de John Lasseter

Toy Story 2Elle :
(En bref) Film amusant bourré de prouesses techniques qui nous fait retomber dans le monde de l’enfance. Reposant…
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) La machine Disney/Pixar dans toute sa splendeur. Elle nous a concocté ici un grand divertissement, loin des mièvreries tarzanesques ou égyptiennes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Tom Hanks, Tim Allen, Joan Cusack
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