6 avril 2008

Amadeus (1984) de Milos Forman

AmadeusElle :
(En bref) Très beau film, pathétique à souhait, qui ravit les yeux et les oreilles. Le personnage de Mozart est très attachant de par son originalité de comportement dans le monde empesé de la cour royale. Plusieurs projections d’Amadeus permettent même de redécouvrir le film sous de nouveaux angles.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Amadeus est une formidable mise en image de l’hypothétique haine d’Antonio Salieri envers Mozart. Il faut pardonner les clichés hollywoodiens et certaines libertés (ou plus exactement, interprétations) historiques, pour savourer tout à loisir cette plongée dans l’univers de ce génie de la musique pré-romantique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Frank Murray Abraham, Tom Hulce, Elizabeth Berridge, Jeffrey Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Milos Forman sur le site imdb.com.

[Mise à jour 2016] :
La découverte début 2016 d’une partition cosignée par Mozart et Salieri met un terme définitif à ce ce qui est unanimement considéré comme un mythe absurde de l’histoire de la musique, celui d’une supposée animosité entre Salieri et Mozart. Cette fable est née d’une pièce écrite par Pouchkine en 1830, renforcée à la fin du même siècle par un opéra de Rimski-Korsakov.

5 avril 2008

La courtisane (1998) de Marshall Herskovitz

Titre original : Dangerous Beauty

La CourtisaneElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder pour se plonger dans l’univers de Venise au XIVe siècle au travers de cette charmante courtisane. Néanmoins, le film reste conventionnel et alourdi de nombreux clichés et travers hollywoodiens.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Parfaitement à l’image de son héroïne courtisane jouée par l’ensorcelleuse Catherine McCormack, La Courtisane est film plaisant à regarder. Il ne faut sans doute pas lui en demander beaucoup plus.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine McCormack, Rufus Sewell, Oliver Platt, Fred Ward, Naomi Watts, Jacqueline Bisset
Voir la fiche du film et la filmographie de Marshall Herskovitz sur le site imdb.com.

Homonyme :
La Courtisane (Susan Lenox [her fall and rise]) de Robert Z. Leonard (1931) avec Greta Garbo et Clark Gable.

2 avril 2008

Fourmiz (1998) de Eric Darnell et Tim Johnson

Titre original : « Antz »

FourmizElle :
Merveilleux film d’animation avec un Woody Allen plus vrai que nature en fourmi perdue dans la foultitude de ses semblables. On passe vraiment un bon moment.
Note : 5 eacute;toiles

Lui :
En 1998, deux films d’animation en images de synthèse basés sur le monde des fourmis sortirent à quelques mois d’intervalle : 1001 pattes (A Bug’s Life) de Pixar/Walt Disney et Fourmiz (Antz) de Dreamworks. S’ils étaient tous deux d’excellente facture, ils visaient un public différent, Disney ciblant son public habituel avec un produit dûment calibré alors que Dreamworks nous a fait un véritable petit bijou en visant un public plus mature, donnant un caractère bien plus anthropoïde (semblable aux humains) à ses fourmis. L’idée brillante de Fourmiz fut en effet de transposer le personnage de Woody Allen, c’est-à-dire un dépressif en proie à d’interminables questionnements existentialistes, au monde totalement impersonnel d’une colonie de fourmis. Tout l’humour repose sur ce transfert et on apprécie d’autant plus Fourmiz que l’on est familier des films (ou du moins du personnage) de Woody Allen. Il faut le voir en VO bien entendu, d’autant plus qu’à ses côtés la brochette d’acteurs qui sont venus prêter leur voix est impressionnante. Si la prouesse technique d’animation, qui fit sensation à l’époque (*), s’est quelque peu émoussée, son contenu le rend toujours aussi amusant à revoir.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: (voix) Woody Allen, Sharon Stone, Sylvester Stallone, Gene Hackman, Christopher Walken, Dan Aykroyd, Anne Bancroft, Jennifer Lopez
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Darnell sur le site imdb.com.

(*) Fourmiz fut l’un des tous premiers films à être entièrement réalisé en image de synthèse. Avant lui, il y eut Toy Story en 1995 mais l’univers de Fourmiz fit intervenir des objets bien plus complexes à modéliser que celui de Toy Story.

26 mars 2008

La nuit de l’iguane (1964) de John Huston

Titre original : « The night of the iguana »

La nuit de l’iguane Elle :
(pas vu)

Lui :
La pièce de Tennessee Williams La Nuit de l’Iguane avait tout pour intéresser John Huston car elle est centrée sur trois personnages comme il les aime, en lutte pour retrouver leur dignité et, par la même, leur humanité. Ils sont tous trois dans une position délicate et échouent dans un hôtel surplombant le paysage idyllique d’une baie mexicaine. John Huston s’est approprié la pièce pour la modeler selon son désir, Tennessee Williams désapprouva notamment la fin bien plus heureuse que dans sa pièce, assez noire. Huston est servi par trois acteurs qui donnent une réelle dimension à leur personnage : Ava Gardner, Deborah Kerr et Richard Burton dont on connaît le talent sur les planches. La nuit de l’iguane Trois personnages forts dans une quête similaire sous une apparence différente, comme le démontre si bien le dialogue entre Hannah/Deborah Kerr et Lawrence/Richard Burton dans le hamac, probablement la scène la plus forte du film. La multiplicité des questions soulevées par La Nuit de l’Iguane en fait un film dont la portée est sans aucune mesure avec les autres films ; malgré cela, John Huston parvient à placer ici et là quelques petites touches d’humour qui viennent relâcher la tension qui reste par ailleurs très forte.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr, Sue Lyon
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25 mars 2008

Le ciel peut attendre (1943) de Ernst Lubitsch

Titre original : Heaven can wait

Le ciel peut attendreElle :
(En bref) Un bon vivant coureur de jupons se présente à la porte de l’enfer et doit retracer sa vie au Diable pour qu’il statue sur son sort. Le film me semble avoir vieilli : j’ai un peu de mal avec l’humour à la Lubitsch, l’ensemble me semblant un peu trop lourd dans le jeu. Quelques bons passages avec la belle Gene Tierney.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Le Ciel peut attendre fait incontestablement partie des petits chefs-d’oeuvre de Lubitsch. Cette comédie hédoniste se révèle fraîche, pétillante, pleine d’humour et d’un cynisme bienveillant. On ne s’ennuie pas une seconde. On en redemande, mais ils ont perdu le moule…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Don Ameche, Charles Coburn
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Homonyme :
Le Ciel peut attendre (Heaven can wait) de Warren Beatty et Buck Henry (1978) avec Warren Beatty et Julie Christie (ce n’est pas un remake, il n’y a aucun lien entre les deux films).

24 mars 2008

Sexe, mensonges et vidéo (1989) de Steven Soderbergh

Titre original : Sex, lies, and videotape

Sexe mensonges et vidéoElle :
(En bref) Scénario original et intéressant qui aborde les problèmes de couple au travers de son manque de communication. Il fallait oser aborder le thème du sexe sous cet angle-là. Andie MacDowell incarne particulièrement cette femme coincée.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) L’excitation qui avait suivi sa Palme d’Or étant maintenant bien retombée, on a un peu envie de s’interroger sur le propos réel du film : est-ce l’incommunicabilité ? La fable est certes plaisante mais, vu avec du recul, les personnages me semblent maintenant trop typés, presque caricaturaux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Spader, Andie MacDowell, Peter Gallagher, Laura San Giacomo
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23 mars 2008

Le pays du Dauphin Vert (1947) de Victor Saville

Titre original : « Green Dolphin street »

 Le pays du Dauphin VertElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’un roman d’Elizabeth Goudge, Le pays du Dauphin Vert est un film assez riche qui comporte à la fois romance, aventure, exotisme et catastrophes. Sur une île anglaise (dont le monastère ressemble fortement au Mont Saint-Michel), au début de l’ère victorienne, deux jeunes filles de bonne famille s’éprennent du fils de leur nouveau voisin. Une suite d’évènements les entraînera en Nouvelle Zélande où se déroule la plus grande partie de l’histoire qui comporte suffisamment de rebondissements et de complications pour tenir le spectateur en haleine pendant 140 minutes.  Le pays du Dauphin Vert Sans être spectaculaire, l’interprétation est intense et juste, notamment celle du trio d’acteurs principaux : Lana Turner, Van Heflin et Richard Hart dont c’est ici le premier rôle, acteur avec un réel potentiel dont la carrière fut très courte, interrompue par une mort prématurée. Les scènes du tremblement de terre et des inondations sont vraiment impressionnantes (elles firent gagner au film un oscar pour les effets spéciaux et un oscar pour les effets sonores). Le message sous-jacent, très classique et vaguement moralisateur, n’est pas du plus grand intérêt mais cela n’empêche pas Le Pays du Dauphin Vert de rester assez passionnant à regarder encore aujourd’hui.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lana Turner, Van Heflin, Richard Hart, Donna Reed
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22 mars 2008

La seconde Mme Carroll (1947) de Peter Godfrey

Titre original : « The two Mrs. Carrolls »

La seconde Madame CarrollElle :
(pas vu)

Lui :
Sally (Barbara Stanwyck) découvre que l’homme dont elle est amoureuse, Geoffrey Carroll (Humphrey Bogart), est déjà marié. Peu après, sa femme décède et elle l’épouse. La Seconde Madame Carroll n’est pas sans rappeler certains films d’Hitchcock (d’ailleurs Bogart apportant un verre de lait à sa femme souffrante fait penser à Soupçons d’Hitchcock) mais il n’en a hélas ni la puissance ni la profondeur. La seconde Madame Carroll Le scénario ne développe pas beaucoup les différents caractères et manque d’ampleur. L’interprétation n’est pas vraiment convaincante non plus, Bogart ne parvenant pas à donner une épaisseur suffisante à son personnage. La meilleure performance serait à mettre au crédit d’Ann Carter qui interprète la fille de 10 ans (pour l’anecdote : la ressemblance de cette toute jeune actrice avec Veronika Lake est absolument stupéfiante).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Barbara Stanwyck, Alexis Smith, Ann Carter
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Note :
Le type d’histoire est assez proche de La mort n’était pas au rendez-vous de Curtis Bernhardt sorti deux ans auparavant où Humphrey Bogart jouait déjà un mari meurtrier qui avait une aventure avec Alexis Smith, film globalement plus réussi.

20 mars 2008

Abyss (1989) de James Cameron

Titre original : The abyss

AbyssElle :
(En bref) Film sans queue ni tête qui utilise de bien grosses ficelles pour tenter de nous glacer le sang. Les scènes censées nous faire frémir n’en finissent pas. La sauce ne prend pas.
Note : pas d'étoiles

Lui :
(En bref) Bâti sur l’idée brillante de faire un space-opéra sous l’eau, Abyss (vu ici dans sa version longue de 171 mn, la version normale fait 138 mn) est surtout une très belle (la plus belle ?) histoire d’extra-terrestres. On peut regretter certaines conventions et aussi certaines longueurs dans le second tiers, le film tenant à ce moment-là plutôt du film-catastrophe, mais le dernier tiers est beau et émouvant et dégage une certaine magie.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Ed Harris, Mary Elizabeth Mastrantonio, Michael Biehn, Leo Burmester
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19 mars 2008

Billy le Kid (1930) de King Vidor

Titre original : « Billy The Kid »

Billy le Kid Elle :
(pas vu)

Lui :
La MGM ne voulant pas mettre en scène un hors-la-loi antipathique, King Vidor dut s’éloigner franchement de la vérité historique pour nous présenter un Billy the Kid séduisant, humain et agissant toujours pour défendre les faibles. Les studios imposèrent Johnny Mack Brown pour le rôle principal. Son physique de jeune sportif semble en décalage total avec son rôle de roi de la gâchette qui inspire la crainte et ses efforts pour faire croire à son personnage n’arrangent rien. Wallace Beery, quant à lui, est pour une fois sobre (dans son jeu tout comme au sens propre) et donne une assez bonne performance sans être franchement notable. Billy le Kid fut l’un des premiers films à être tourné en 70mm pour être diffusé sur écran large dans certains cinémas. Certaines scènes ont été tournées dans le Grand Canyon. Aucune copie 70mm ne semble avoir survécu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Johnny Mack Brown, Wallace Beery, Kay Johnson
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Quelques autres versions et variations sur le thème de Billy Le Kid :
Billy The Kid le réfractaire (Billy the Kid) de David Miller (1941) avec Robert Taylor
Le Gaucher (The left handed gun) d’Arthur Penn (1958) avec Paul Newman
Pat Garrett et Billy the Kid de Sam Peckinpah (1973) avec James Coburn, Kris Kristofferson (et Bob Dylan)
Young Guns de Christopher Cain (1988) avec Emilio Estevez
… plus de nombreux autres (voir la liste sur IMDB)