2 novembre 2009

En vitesse (1928) de Ted Wilde

Titre original : Speedy

Speedy
Lui :
Speedy est le dernier film muet d’Harold Lloyd. La vitesse dont il est question est celle de la vie trépidante du New York des années vingt, tout en contraste avec le paisible tramway tiré par un cheval qui est le point central du film. La vitesse est aussi celle de scènes de conduite par Harold Lloyd dans les rues encombrées de New York, d’abord en taxi puis en tramway tiré par deux chevaux au galop ; ces scènes vraiment spectaculaires et toujours pleines d’humour forment incontestablement le clou du film. Elles furent assez dangereuses (1). Speedy a aussi un côté documentaire car, à part les scènes dans le quartier du vieux tramway, la majorité du film fut tourné à New York dont on peut ainsi voir l’encombrement des rues et des trottoirs (2). Parmi les comiques du cinéma muet, il est toujours étonnant de remarquer qu’Harold Lloyd est aujourd’hui moins connu que Chaplin ou Buster Keaton. Dans Speedy, son personnage d’amoureux lunaire est bien établi depuis plusieurs années, tenace, plein d’astuces et surtout chanceux, il parvient toujours à ses fins pour notre plus grand plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Ann Christy, Bert Woodruff, Brooks Benedict
Voir la fiche du film et la filmographie de Ted Wilde sur le site imdb.com.

En vitesse(1) L’accident du tramway contre un pilier n’était pas prévu. Ce fut un accident de tournage. Par chance incroyable, le conducteur que l’on voit être éjecté ne fut pas blessé. Harold Llyod dut improviser rapidement un moyen de repartir (grâce à la plaque d’égout) pour recoller au scénario.
(2) C’est aussi le New York d’avant les grands buildings puisque l’Empire State building ne sera érigé qu’en 1931. Les scènes dans le Luna Park de Coney Island furent aussi tournées sur les lieux réels en cachant la caméra pour éviter de créer un attroupement car Harold Lloyd était alors très célèbre. En revanche, lors de la course finale, on peut voir nombre de badauds le long de la route venus regarder le tournage.
Pour les américains ou autres amateurs de baseball, ce film est aussi célèbre pour le petit rôle de Babe Ruth, grand joueur des années vingt, qui joue ici son propre rôle en client du taxi.

Remarque :
Après Speedy, Harold Lloyd tournera quelques films parlants dont aucun n’atteindra le succès de ses films muets.

30 octobre 2009

La femme aux chimères (1950) de Michael Curtiz

Titre original : Young man with a horn
Autre titre : Jeune fou à la trompette (Belgique)
Autre titre : Young man of music (UK)

Young Man with a HornElle :
(pas vu)

Lui :
Très librement basé sur la vie du trompettiste de jazz Bix Beiderbecke, la Femme aux Chimères (1) retrace le parcours d’un jazzman qui a pour son instrument une passion exclusive et dévorante. Si le rythme de l’histoire est assez enlevé dans la première moitié, le film tend à s’enliser quelque peu ensuite et la toute fin praît vraiment plaquée(2). Jeune fou à la trompette Kirk Douglas fait une très belle performance, il est étonnamment crédible en trompettiste (3) et surtout il donne une réelle épaisseur à son personnage, c’est notamment lui qui donne tout l’élan au film dans sa première partie. On ne peut hélas être aussi louangeur sur le jeu de Lauren Bacall qui ne semble guère inspirée par son personnage de femme perturbée qui cherche sa voie. Doris Day est, quant à elle, plutôt surprenante et convaincante. La femme aux chimères a beau être une vue très hollywoodienne de la vie tourmentée de certains grands instrumentistes de jazz, il est globalement de bonne facture et donc plutôt réussi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Lauren Bacall, Doris Day, Hoagy Carmichael, Juano Hernandez
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Curtiz sur le site IMDB.
Voir les autres films de Michael Curtiz chroniqués sur ce blog…

(1) Une fois de plus, saluons l’inventivité dont font preuve les distributeurs français quand il s’agit de trouver un titre. En toute logique, on peut déduire que la personne qui a trouvé ce titre n’avait pas vu le film.
(2) En réalité, Bix Beiderbecke est mort très jeune, à 28 ans.
(3) Quand il « joue » de la trompette, Kirk Douglas est doublé par Harry James, jazzman blanc qui, après un court passage chez Benny Goodman, a dirigé son propre orchestre (il est aussi connu pour avoir découvert Frank Sinatra, serveur dans un restaurant,… et pour avoir épousé Betty Grable, la « pinup la plus punaisée » de la seconde guerre mondiale!)
En revanche, Doris Day, dont on connaît les talents de chanteuse, n’est pas doublée quand elle chante. C’est donc sa voix que l’on entend. Hoagy Carmichael, quant à lui, est pianiste et compositeur dans la vraie vie ; à noter qu’il a réellement connu Bix Beiderbecke.

27 octobre 2009

Le carnaval des dieux (1957) de Richard Brooks

Titre original : Something of Value

Something of Value Elle :
(pas vu)

Lui :
Au Kenya, le fils d’un colon britannique qui a grandi avec un jeune noir va devoir affronter celui-ci lors d’une révolte des noirs contre les colonisateurs. Richard Brooks est connu pour ses films conçus pour soutenir des grandes causes. Ici, il s’inspire de la révolte dite des Mau Mau contre les colons anglais au Kenya en 1952 pour traiter du colonialisme. Il le fait dans son style habituel avec beaucoup d’efficacité, il est même parfois un peu trop démonstratif ; Richard Brooks était journaliste avant d’être cinéaste. Le carnaval des dieux Il le fait aussi avec un certain souci d’impartialité, il prend soin de montrer les torts des deux côtés, en fait il s’applique surtout à montrer l’abîme qui sépare les deux cultures et la grande difficulté de les faire cohabiter. Sydney Poitier fait une remarquable prestation et le film est porté par des seconds rôles qui apportent beaucoup d’authenticité (à noter que le film a été tourné en grande partie au Kenya, ce qui n’était pas pratique courante dans les années cinquante). Rock Hudson, quant à lui, interprète ce jeune britannique avec un accent américain à couper au couteau… En abordant de front le sujet des méfaits du colonialisme, Le Carnaval des Dieux est assez en avance sur son temps.
Note : 3 étoiles

Something of Value

Acteurs: Rock Hudson, Dana Wynter, Sidney Poitier, Wendy Hiller, Juano Hernandez
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Brooks sur le site imdb.com.

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Remarque : Le sens du titre (anglais, car chercher le sens du titre français est certainement une perte de temps…) est donné dans une phrase en prologue : quand vous privez un homme de sa culture et de ses croyances, vous avez intérêt que ce soit pour lui apporter quelque chose de grande valeur.

24 octobre 2009

Iron Man (2008) de Jon Favreau

Iron ManElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté de la bande dessinée Marvel de Stan Lee, Iron Man est une histoire de super-héros où le jeune et brillant héritier d’une multinationale fabriquant des armes décide d’accomplir quelque chose de plus utile et se fabrique une armure qui lui permet de voler et d’être invincible. L’originalité d’Iron Man est de ne pas trop se prendre au sérieux et d’insinuer pas mal d’humour dans cette histoire complètement rocambolesque : Robert Downey Jr. fait son numéro de charme, plutôt réussi d’ailleurs,  et le couple qu’il forme avec Gwyneth Paltrow est amusant. Il faut donc le regarder comme un spectacle avec ses beaux effets technologiques car le fond de l’histoire n’est guère passionnant ; une comédie technologique en quelque sorte. Si Iron Man se situe plutôt au dessus de la moyenne, l’ensemble nous laisse tout de même sur un certain sentiment de déception.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Robert Downey Jr., Jeff Bridges, Gwyneth Paltrow, Terrence Howard, Shaun Toub
Voir la fiche du film et la filmographie de Jon Favreau sur le site IMDB.

21 octobre 2009

Terre des pharaons (1955) de Howard Hawks

Titre original : Land of the Pharaohs

Land of the PharaohsElle :
(pas vu)

Lui :
La décennie des années cinquante à Hollywood fut entre autres celle des péplums. Howard Hawks produisit et réalisa donc le sien. Il a choisi de faire revivre le pharaon Khéops (Khufu en anglais), pharaon dont on ne sait que très peu de choses si ce n’est par ses réalisations architecturales. Dès les premières minutes, où l’on assiste à son retour victorieux de la guerre, le ton est donné : nous avons sous les yeux un grand spectacle avec des milliers de figurants. C’est d’ailleurs sur ce point que Terre des Pharaons est le plus réussi : les scènes de construction de la Grande Pyramide sont grandioses, magiques, à classer parmi les scènes les plus époustouflantes de péplum. Hélas, côté scénario, le film paraît plus faible, l’histoire paraissant trop commune. Il faut attendre la fin pour trouver une certaine tension qui s’achève de façon étonnante et poignante. Hawks n’eut pas la main plus heureuse avec le casting puisque si l’anglais Jack Hawkins est un excellent acteur, il n’a pas tout à fait le physique que l’on attend pour un pharaon, et on ne peut pas vraiment dire que Joan Collins soit une grande actrice. Malgré ses faiblesses de scénario, Terre des Pharaons est toutefois un film qui vaut la peine d’être vu pour ses scènes de construction de la Grande Pyramide. Voir ces scènes ainsi re-imaginées et recréées, grouillantes de monde, est assez magique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Hawkins, Joan Collins, Dewey Martin, Alex Minotis, James Robertson Justice, Sydney Chaplin
Voir la fiche du film et la filmographie de Howard Hawks sur le site IMDB.

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Remarques :
1) Près de 10 000 figurants (9787 pour être précis) ont été utilisés dans Terre des Pharaons pour l’une des scènes de construction de la Grande Pyramide.
2) William Faulkner a participé à l’écriture du scénario mais sa contribution est paraît-il extrêmement limitée (à noter que l’écrivain avait déjà écrit plusieurs fois pour Hawks). 
3) D’après le site IMDB, l’une des doublures de Joan Collins dans ce film serait la toute jeune Dalida…!
4) Howard Hawks a lui-même critiqué assez durement son film, estimant avoir fait l’erreur de ne proposer aucun personnage qui puisse attirer la sympathie du public. Il est vrai que les seuls qui auraient pu jouer ce rôle (l’architecte et son fils) ne sont que très secondaires. Terre des Pharaons fut un échec commercial et Howard Hawks ne tournera son film suivant (Rio Bravo) que quatre ans plus tard.
5) En réalité, Khéops eut quatre femmes et onze enfants. C’est la seule erreur historique que l’on puisse lister puisque l’on ne sait pratiquement rien de son règne.

16 octobre 2009

The crash (1932) de William Dieterle

The CrashElle :
(pas vu)

Lui :
Film méconnu de William Dieterle, The Crash met en scène une histoire se situant en pleine crise boursière de 1929. Une jeune femme ambitieuse et nouvellement riche est terrorisée à l’idée de redevenir pauvre. Survient une chute boursière sans précédent qui ruine son mari. Le sujet est assez inhabituel car il traite de la fascination de l’argent, de la frénésie qu’il provoque (les domestiques écoutent aux portes pour faire eux-mêmes des coups en bourse) et du comportement des nouveaux riches. Malgré la richesse (!) du sujet, le film manque globalement de force, The Crash semble avoir été conçu et tourné très rapidement. Le scénario manque d’étoffe et, si Ruth Chatterton donne beaucoup de crédibilité à son personnage, on ne peut pas en dire autant hélas de George Brent qui semble vraiment absent. Très court (58 minutes), The Crash se regarde certes sans déplaisir mais il faut bien reconnaître qu’il ne laissera que peu de traces. C’est une curiosité intéressante toutefois car il acquiert une nouvelle résonance aujourd’hui : nous pouvons faire certains parallèles avec notre société actuelle…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ruth Chatterton, George Brent, Barbara Leonard, Henry Kolker
Voir la fiche du film et la filmographie de William Dieterle sur le site IMDB.

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Homonymes :
* The Crash de Edward F. Cline (1928), film encore plus rare mais décrit comme peu remarquable (le crash en question est un crash ferrovière).
* Crash de David Cronenberg (1996) avec James Spader et Holly Hunter.
* Crash (titre français : Collision) excellent film de Paul Haggis (2004) avec Don Cheadle et Matt Dillon.

13 octobre 2009

La fièvre au corps (1981) de Lawrence Kasdan

Titre original : « Body Heat »

La fièvre au corpsElle :
(pas vu)

Lui :
Agé d’à peine plus de trente ans, Lawrence Kasdan parvient à un degré de perfection franchement inhabituel pour un premier film (1). La Fièvre au Corps met en scène une histoire de manipulation et de femme fatale qui évoque les meilleurs films noirs des années quarante, on pense à Le facteur sonne toujours deux fois ou surtout à Assurance sur la mort, mais l’histoire de Kasdan va encore plus loin dans le machiavélisme avec notamment un twist final qui nous laisse pantois. La mise en place et le déroulement du scénario font preuve d’une grande rigueur qui approche la perfection. La Fièvre au Corps est aussi un film audacieux, tout d’abord par sa sensualité torride qui frôle l’érotisme et que Kasdan montre avec beaucoup de style, se situant là encore dans la droite ligne des films noirs. La fièvre au corps Il est audacieux aussi par le choix des acteurs : c’est le premier rôle pour Kathleen Turner qui montre une grande force dans son jeu avec une bonne dose de mystère et qui forme un couple vraiment électrique avec William Hurt qui a enfin ici un rôle de premier plan. Ils donnent beaucoup de crédibilité au film. La musique de John Barry contribue elle aussi à créer un climat très fort. Envoûtant et original, La Fièvre au Corps est une réussite sur toute la ligne. Avec le recul, on mesure mieux à quel point il ne peut se comparer qu’aux très grands films noirs, qui sont souvent ses aînés de trente ou quarante ans.
Note : 5 étoiles

Acteurs: William Hurt, Kathleen Turner, Richard Crenna, Ted Danson, J.A. Preston, Mickey Rourke
Voir la fiche du film et la filmographie de Lawrence Kasdan sur le site IMDB.

(1) Lawrence Kasdan n’était toutefois pas un débutant en tant que scénariste : il avait précédemment signé les scénarii de Les Aventuriers de l’Arche Perdue et Star Wars l’Empire contre-attaque (c’est d’ailleurs George Lucas qui a anonymement produit son film).

10 octobre 2009

Benjamin Gates et le livre des secrets (2007) de Jon Turteltaub

Titre original : « National Treasure: Book of Secrets »

Benjamin Gates et le livre des secretsElle :
(pas vu)

Lui :
Deuxième opus de la série des aventures du brillant archéologue, Benjamin Gates et le Livre des Secrets est une course au trésor avec son petit lot d’énigmes à déchiffrer entrecoupées de courses-poursuites. Le film reprend la formule d’Indiana Jones à ceci près que notre archéologue utilise plutôt l’ordinateur que son fouet et surtout que l’ensemble n’a aucune vraisemblance et ne cherche visiblement pas en à avoir. On est donc dans le divertissement pur. Notre héros réussit tout, il est rusé comme un renard et rien ne lui résiste ; tout le monde est gentil, même les méchants finissent par être gentil! Comme toutes les productions Walt Disney, la réalisation est techniquement parfaite mais aussi extrêmement formatée. Le rythme est assez soutenu sauf dans le dernier tiers qui s’éternise quelque peu. Bien ficelé, Benjamin Gates ou le Livre des Secrets est un gentil divertissement apte à nous détendre après une journée difficile… mais il reste loin de son modèle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Justin Bartha, Diane Kruger, Jon Voight, Helen Mirren, Ed Harris
Voir la fiche du film et la filmographie de Jon Turteltaub sur le site IMDB.

Précédent film :
Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure) de Jon Turteltaub (2004)

8 octobre 2009

Shanghai Express (1932) de Josef von Sternberg

Shanghai ExpressElle :
(pas vu)

Lui :
Shanghai Express fait partie des sept films que Marlene Dietrich tourna sous la direction de Sternberg entre 1930 et 1935 et qui la hissèrent au niveau des plus grandes stars d’Hollywood. Shanghai Express est celui qui rencontra le plus grand succès populaire à l’époque. On y retrouve cette note d’exotisme dont Sternberg aimait entourer son actrice fétiche. Dans une Chine en pleine guerre civile, un petit groupe d’occidentaux montent dans un train à destination de Shanghai. Parmi eux, une femme à la réputation sulfureuse, surnommée Shanghai Lily, attire les regards et les réprobations. Du fait de la situation politique troublée, le voyage ne va pas se dérouler sans évènements… Josef von Sternberg a tourné son film entièrement en studio dans lesquels il a recréé des environnements limités mais empreints d’une forte atmosphère. Le début du film, avec le départ du train et sa traversée délicate de la ville surpeuplée où il emprunte des rues étroites, est remarquable. On peut sans aucun doute lui reprocher de nous présenter une Chine un peu caricaturale, du moins pleine des clichés de l’époque, Shanghai Express mais il parvient à créer une ambiance toute particulière ; les éclairages y sont pour beaucoup, notamment dans les scènes à l’intérieur du train. Sur une trame de troubles politiques, le thème central du film reste celui d’un amour tumultueux, des retrouvailles difficiles entre deux anciens amants qui ne savent exprimer leurs sentiments. Si le personnage interprété par Clive Brook peut paraître un peu guindé voire terne (mais il crée un contrepoint parfait, tout à fait dans son époque), c’est bien entendu Marlène Dietrich qui crève l’écran, avec une présence magistrale, méritant plus que jamais son qualificatif de mythe cinématographique, et magnifiée par des robes époustouflantes et des éclairages de toute beauté. Que l’histoire ne soit guère crédible, comme il a parfois été reproché, passe au second plan : Shanghai Express reste une de ces petites merveilles quasiment atemporelles qui se regarde toujours aujourd’hui avec un grand plaisir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Clive Brook, Anna May Wong, Warner Oland
Voir la fiche du film et la filmographie de Josef von Sternberg sur le site IMDB.
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Remarke :
Peking Express de William Dieterle (1951) avec Joseph Cotten

Les sept films de Josef von Sternberg avec Marlene Dietrich :
L’angle Bleu (Der blaue Engel) (1930)
Coeurs Brûlés (Morocco) avec Gary Cooper (1930)
Agent X27 (Dishonored) (1931)
Shanghai Express (1932)
Blonde Vénus (Blonde Venus) avec Cary Grant (1932)
L’Impératrice Rouge (The Scarlet Empress) (1934)
La femme et le pantin (The devil is a woman) (1935)

7 octobre 2009

Du sang dans le désert (1957) de Anthony Mann

Titre original : « The tin star »

Du sang dans le désertElle :
(pas vu)

Lui :
Du sang dans le désert, derrière ce titre français qui fait plutôt sourire se cache un western d’un très beau classicisme. Un ex-sheriff désillusionné devenu chasseur de primes (Henry Fonda) prend sous son aile un tout jeune sheriff (Anthony Perkins) qui, du fait de son inexpérience, a toutes les chances de ne pas rester en vie très longtemps. Il lui enseigne les ficelles du métier et le jeune élève ne va tarder à devoir mettre les leçons en pratique. Le scénario n’est donc pas franchement original, on retrouve le thème de la transmission de l’ancien, calme et perspicace, au jeune idéaliste et impétueux avec en accompagnement bon nombre de poncifs du western du côté des personnages secondaires. Cependant, le film est très attachant, même assez enthousiasmant, d’abord par sa forme, un beau noir et blanc avec une image très précise, une grande pureté dans la mise en scène sans esbroufe d’Anthony Mann, et aussi par une interprétation à la fois sobre et puissante avec, au premier rang, un Henry Fonda qui montre une grande présence à l’écran. Tout cela contribue à donner une indéniable profondeur à l’histoire et aux personnages. Du sang dans le désert est un western qui fait preuve d’un superbe classicisme et qui mérite de figurer parmi les meilleurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Henry Fonda, Anthony Perkins, Betsy Palmer, Neville Brand, John McIntire, Lee Van Cleef
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Mann sur le site IMDB.

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