3 juillet 2005

Arrête-moi si tu peux (2002) de Steven Spielberg

Titre original : « Catch Me If You Can »

Arrête-moi si tu peux Elle :
Je n’ai été du tout convaincue et captivée par cette histoire d’escroquerie à grande échelle basée sur une histoire vraie. DiCaprio en escroc qui prend plusieurs identités n’est pas très crédible, le rythme échevelé du film est agaçant, la musique omniprésente est usante. C’est le Spielberg sauce Hollywood que je n’affectionne pas. Seul point positif, le générique du début qui est un bijou d’inventivité.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Traité comme une comédie, cette histoire apparemment véridique d’un jeune faussaire brillant est particulièrement bien enlevée et plaisante. Dans Arrête-moi si tu peux, Di Caprio peut s’en donner à coeur joie dans ce rôle aux multiples facettes, mais sans jamais forcer le trait. Tom Hanks joue pour sa part le chasseur qui sait attendre sa proie, et offre un personnage tout opposé, empreint de froideur et de rigidité. Spielberg, bien évidemment, met tout cela en place avec grande maîtrise et nous offre au final un merveilleux divertissement qui s’inscrit dans la meilleure des traditions hollywoodiennes. Sorte d’ode à l’enfance (on est presque dans un esprit de plaisanterie d’écoliers), le film est assez rafraîchissant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Martin Sheen, Nathalie Baye
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30 juin 2005

Sommaire de juin 2005

Le désordre et la nuit

(1958) de Gilles Grangier

Le Goût de la Cerise

(1997) de Abbas Kiarostami

Qu’elle était verte ma vallée

(1941) de John Ford

Antwone Fisher

(2002) de Denzel Washington

Père et fils

(2003) de Michel Boujenah

Poids léger

(2004) de Jean-Pierre Améris

Maldone

(1928) de Jean Grémillon

Le chien, le général et les oiseaux

(2003) de Francis Nielsen

L’Emigré

(1994) de Youssef Chahine

Hold Back the Dawn

(1941) de Mitchell Leisen

Un Eté à East Hampton

(2004) de Tod Williams

Va et Vient

(2003) de João César Monteiro

Rosenstrasse

(2003) de Margarethe von Trotta

Nosferatu le vampire

(1922) de F.W. Murnau

Le Bleu des villes

(1999) de Stéphane Brizé

Le Premier jour

(1998) de Walter Salles et Daniela Thomas

Panique dans la rue

(1950) de Elia Kazan

Affreux, sales et méchants

(1976) d’ Ettore Scola

Deux frères

(2004) de Jean-Jacques Annaud

La Petite bande

(1983) de Michel Deville

La Vie est un Miracle

(2004) d’ Emir Kusturica

Monstres & Cie

(2001) de Peter Docter & David Silverman

In my Country

(2004) de John Boorman

La Ballade de Narayama

(1983) de Shohei Imamura

Kill Bill: Vol. 1

(2003) de Quentin Tarantino

Uzak

(2002) de Nuri Bilge Ceylan

Nombre de billets : 26

30 juin 2005

Le désordre et la nuit (1958) de Gilles Grangier

Desordre_nuitElle :
Polar classique bien filmé avec un Gabin qui enfile le costard d’un flic qui succombe aux charmes d’une prostituée. Pas courant pour cet acteur. Le meurtre du proxénète à élucider, un trafic de drogue, une superbe musique de jazz dans un club considéré comme un lieu de perdition, les lumières de la ville dans la nuit. Bref, les ingrédients habituels du film noir. On peut reprocher un scénario un peu mince ainsi que certains clichés. A voir pour l’ambiance.
Note : 3 étoiles

Lui :
Assez beau film noir, avec un Gabin qui excelle dans son style « monolithe au grand coeur ». L’atmosphère « nuit parisienne » est complète avec ses clubs où l’on joue du bon jazz, ses petits truands qui roulent en grosses voitures américaines. Un film noir fort bien ficelé, le genre qui ne vieillit pas.
Note : 3 étoiles

Acteurs:  Jean Gabin, Danielle DarrieuxPaul Frankeur, Robert Manuel, Nadja Tiller, Hazel Scott
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29 juin 2005

Le goût de la cerise (1997) de Abbas Kiarostami

Titre original : « Ta’m e guilass »

Gout_ceriseElle :
Film difficile d’abord sur le sens de la vie et de son droit à disposer de sa vie. La première partie du film est assez longue à se mettre en place. On la passe en compagnie d’un homme qui veut mourir et qui cherche en voiture tout terrain quelqu’un dans les collines qui lui ôtera la vie. Cet homme a creusé sa tombe et souhaite qu’on recouvre son corps de terre une fois qu’il aura pris des somnifères. Les scènes se passent à l’intérieur de sa voiture en compagnie d’un soldat, d’un religieux, d’un taxidermiste. Il faut parlementer pour convaincre et on a droit à d’incessants champs contre-champs. La deuxième partie est plus intéressante. Le discours du taxidermiste est simple et de bon sens. Les scènes d’extérieur avec la voiture qui chemine dans les collines recouvertes d’herbes dorées sont superbes. La fin est assez inattendue également. Je regrette que Kiarostami ait occulté complètement les raisons qui poussaient cet homme bien portant à vouloir se suicider. Il aurait été plus attachant.
Note : 3 étoiles

Lui :
Il faut un certain temps (une bonne moitié de film) pour se laisser gagner par l’atmosphère de ce film, ses métaphores nombreuses et ses plans répétitifs, si répétitifs qu’ils finissent par en devenir envoûtants. Les circonvolutions de la route pierreuse suivie par la voiture du personnage principal sont bien à l’image de ce film qui au final nous fournit une certaine vision de la vie, et d’ailleurs le réalisateur refuse d’aller jusqu’au bout: il nous laisse finir seul et prendre en main en quelque sorte le dénouement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Homayoun Ershadi
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28 juin 2005

Qu’elle était verte ma vallée (1941) de John Ford

Titre original : « How green was my valley »

HowgreenvalleyElle :
John Ford exalte les valeurs de la famille et de la solidarité dans cette communauté de familles de mineurs du pays de Galles. C’est au travers des yeux d’un jeune garçon qu’on découvre les joies et malheurs d’une famille modeste. La vie s’écoule, les départs et décès ponctuent le cours normal de l’existence. Sur fond de crise sociale, de grèves, nous partageons la vie quotidienne de ces gens que John Ford rend très attachants et chaleureux. Il a fait reconstituer de façon peu réaliste mais impressionnante, le petit village qui surplombe la vallée. La rue en pente longée par les corons est l’artère principale du film. Les mineurs y passent pour se rendre au travail, les habitants s’y rencontrent ou médisent sur le compte des passants. L’ensemble du film est très émouvant. La vie passe ; les familles se disloquent puis disparaissent. Restent les souvenirs qu’on garde de ces toutes ces années.
Note : 5 étoiles

Lui :
Qu’elle était verte ma vallée est un beau film très humaniste de John Ford qui dépeint admirablement la vie d’une famille de mineurs dans une petite vallée du Pays de Galles. Il y a beaucoup de tendresse et d’admiration dans le regard que John Ford porte sur eux, et il parvient à restituer toute la chaleur de cette communauté. Le tournage en studio donne néanmoins comme une impression de « bocal » mais cela n’enlève rien à la force du film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Walter Pigeon, Maureen O’Hara
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26 juin 2005

Antwone Fisher (2002) de Denzel Washington

Antwone_fisherElle :
Denzel Washington a choisi pour sa première mise en scène de raconter l’histoire vraie de ce jeune noir violent qui parvient à se reconstruire une identité grâce à un psy de l’armée interprété par le réalisateur en personne. Prison, abandon d’enfant par la mère, sévices par la mère adoptive, manque d’amour et de foyer tels sont les ingrédients d’une future délinquance. L’intention de montrer l’influence des ravages familiaux sur la construction d’un enfant est louable. Cependant, on peut reprocher un certain académisme et manque d’originalité dans le traitement. Le réalisateur joue un peu trop sur les bons sentiments et l’émotion facile. Il fait traîner le film en longueur et on a hâte d’arriver au happy end trop prévisible.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire authentique d’un jeune homme noir, qui doit se libérer de l’enfance éclatée et malheureuse qu’il a eue, est peu critiquable et on ne peut qu’être admiratif devant le parcours de ce garçon. Par contre, le traitement est assez mélo, on nage dans les bonnes intentions, et l’ensemble est très américain.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Derek Luke, Denzel Washington
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25 juin 2005

Père et fils (2003) de Michel Boujenah

Père et filsElle :
Comédie française pour une fois plutôt réussie. Du bon humour avec des acteurs convaincants tels que Noiret, Charles Berling. Boujenah réussit à faire rire tout en jouant sur l’émotion de ce père qui ne rêve que de réunir ses trois fils et de les réconcilier. Les souvenirs d’enfance et les fous rires d’autrefois se mêlent aux querelles et jalousie des trois frères. Le tout est bien dosé et Noiret est magistral en papy cabotineur.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette histoire de père prêt à tout pour réconcilier et retrouver ses 3 fils forme une comédie réussie. Noiret y est pour beaucoup bien entendu, et on a souvent l’impression qu’il tient le film à lui tout seul dans sa première partie, mais les autres personnages prennent ensuite de l’ampleur et l’humour est particulièrement bien dosé.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Charles Berling, Bruno Putzulu, Pascal Elbé
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24 juin 2005

Poids léger (2004) de Jean-Pierre Améris

Poids_legerElle :
J’avais été touché par le cinéma de Jean-Pierre Améris dans son film  C’est la Vie avec Jacques Dutronc et Sandrine Bonnaire. Dans ce film adapté du roman d’Olivier Adam, il parvient une nouvelle fois à brosser avec délicatesse le portrait d’Antoine, un jeune boxeur perturbé par la perte de ses parents. Celui-ci est interprété avec talent par Nicolas Duvauchelle. Son physique angélique et plein de douceur contraste avec sa passion de la boxe et son métier de croque-mort. Jean-Pierre Améris a le mérite d’aborder sans tabou le sujet de la mort au cinéma et il parvient avec sa caméra à communiquer les fulgurances, les flashes qui traversent l’esprit d’Antoine. C’est un cinéma qui joue sur les émotions et l’humain.
Note : 3 étoiles

Lui :
Dans Poids Léger, Jean-Pierre Améris a su donner beaucoup d’innocence et de spontanéité à son personnage central, un jeune boxeur amateur totalement perturbé par la perte de ses deux parents. Evitant les travers psychanalytiques, il nous montre simplement ses difficultés à profiter des planches de salut qui s’offrent à lui, ses difficultés à communiquer. Nicolas Duvauchelle est particulièrement touchant malgré les excès de son personnage. Il est entouré par plusieurs acteurs parfaits dans les seconds rôles et cette qualité dans l’interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film qui compte tout de même quelques passages à vide dans sa seconde partie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Duvauchelle, Bernard Campan, Maï Anh Le, Sophie Quinton
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23 juin 2005

Maldone (1928) de Jean Grémillon

MaldoneElle :
Film muet très novateur et audacieux dans son style. Jean Grémillon s’emploie à dépeindre la détresse et les obsessions d’un homme qui a perdu sa liberté en devenant un riche propriétaire et voudrait la retrouver. Pour cela, il utilise de nombreux procédés visuels inédits pour l’époque : ralentissements, accélérations, tourbillons, superpositions, flous. Cette mise en scène donne un rythme tourbillonnant et obsédant. Malgré quelques longueurs, on sent que Grémillon a pris plaisir à essayer de nouvelles pistes.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film muet se montre particulièrement inventif à la fois dans les angles de prise de vues parfois audacieux et dans les effets de superposition ou de mouvements de camera. Le thème, assez classique, est dans la veine « l’argent ne fait pas le bonheur », c’est à dire un pauvre qui devient riche par héritage et qui est malheureux comme la pierre car il regrette sa liberté et son insouciance passée. Un film étonnamment jeune.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Dullin, Genica Athanasiou
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22 juin 2005

Le chien, le général et les oiseaux (2003) de Francis Nielsen

Le chien, le général et les oiseauxElle :
Dessin animé qui s’adresse plus particulièrement aux enfants. On se laisse séduire par une certaine poésie dans les dessins bien loin des mangas ainsi que par ce général à la retraite qui a décidé de faire libérer tous les oiseaux grâce aux chiens de la ville qui font pression sur les habitants.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film d’animation est un conte assez joli en soi, avec une certaine fraîcheur, plutôt bien réussi puisque, malgré son animation assez rudimentaire, il sait créer une atmosphère pleine de charme et de candeur. Il a toutefois un léger côté soporifique car le sujet traité, tout en étant charmant, peine quelque peu à mobiliser toute notre attention.
Note : 2 étoiles

Acteurs: (voix) Philippe Noiret
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