31 juillet 2007

Sommaire de juillet 2007

L’homme invisible

(1933) de James Whale

Rome – Saison 2

(2007)

La peau douce

(1964) de François Truffaut

Jules et Jim

(1961) de François Truffaut

Moulin Rouge !

(2001) de Baz Luhrmann

On purge bébé

(1931) de Jean Renoir

Du jour au lendemain

(2006) de Philippe Le Guay

Une affaire de goût

(1999) de Bernard Rapp

Tournage dans un jardin anglais

(2005) de Michael Winterbottom

Separate Lies

(2005) de Julian Fellowes

En toute complicité

(2000) de Marek Kanievska

Collatéral

(2006) de Michael Mann

Good night, and good luck.

(2005) de George Clooney

Le jour où la terre s’arrêta

(1951) de Robert Wise

Like Minds

(2006) de Gregory J. Read

L’allée du Roi

(1995) de Nina Companéez

8 femmes 1/2

(1999) de Peter Greenaway

Qui êtes-vous, Monsieur Sorge ?

(1961) de Yves Ciampi

Rocco et ses frères

(1960) de Luchino Visconti

Deux hommes dans Manhattan

(1959) de Jean-Pierre Melville

Animal Crackers, l’explorateur en folie

(1930) de Victor Heerman

Le port de la drogue

(1953) de Samuel Fuller

Saint-Cyr

(2000) de Patricia Mazuy

Lola

(1961) de Jacques Demy

Lady Oscar

(1978) de Jacques Demy

Les acteurs

(2000) de Bertrand Blier

Trop belle pour toi

(1989) de Bertrand Blier

Secrets de famille

(2005) de Niall Johnson

Pat Garrett et Billy the Kid

(1973) de Sam Peckinpah

Quatre étoiles

(2006) de Christian Vincent

La Cerisaie

(1999) de Michael Cacoyannis

Nombre de billets : 32

31 juillet 2007

L’homme invisible (1933) de James Whale

Titre original : « The invisible man »

L’homme invisibleElle :
(pas vu)

Lui :
L’homme invisible est au départ un roman de H.G. Wells. Il est adapté pour la première fois à l’écran par l’anglais James Whale, le réalisateur qui avait signé deux ans plus tôt l’adaptation de Frankenstein. Un savant se retrouve pris au piège par sa propre invention, l’invisibilité, qui l’entraîne dans une folie meurtrière. Il s’agit d’un tout premier rôle pour Claude Rains (10 ans avant Casablanca…) qui fut préféré à Boris Karloff. Il n’est toutefois visible que 3 secondes à la fin du film, n’ayant donc que sa voix pour imposer son étrange personnage. Bien que la production soit américaine, le climat est 100% anglais, avec cette atmosphère nocturne de petit village perdu au bout de la lande. Les trucages et effets spéciaux, époustouflants à l’époque, paraissent bien entendu plus banals à nos yeux blasés 75 ans plus tard ; ils n’en restent pas moins très convaincants, on ne ferait pas mieux à l’heure actuelle. L’histoire est prenante et L’homme invisible reste un film très intéressant à regarder, un des meilleurs films fantastiques des années 30.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claude Rains, Gloria Stuart, William Harrigan, Henry Travers
Voir la fiche du film et la filmographie de James Whale sur le site imdb.com.

Universal créa des suites qui ont, hélas, beaucoup moins d’intérêt :
Le retour de l’homme invisible (The Invisible Man returns) de Joe May (1940)
L’agent invisible (Invisible agent) de Edwin L. Marin (1942)
La revenge de l’homme invisible (Invisible Man’s revenge) de Ford Beebe (1944)
Deux nigauds contre l’homme invisible (Abbott and Costello meet the Invisible Man) de Charles Lamont (1954)

Autres adaptations en série :
L’homme invisible (1958) (Invisible man) série TV anglaise de 16 épisodes de 30mn qui est passée en France à partir de 1962 (toute une époque…)
L’homme invisible (1975) (The invisible man) série TV américaine
Le nouvel homme invisible (1976) (Gemini man) série TV suite du précédent
L’homme invisible (1984) (The invisible man) série TV anglaise

Beaucoup d’autres films comporte les mots « L’homme invisible » dans leur titre mais ne sont pas des adaptations même indirectes du roman de Wells.

31 juillet 2007

Rome – Saison 2 (2007)

Rome saison 2Elle :
(pas vu)

Lui :
Alors que la première saison de Rome m’avait uniformément enchanté, la seconde saison m’est apparue plus inégale. Dans une grosse première moitié des 10 épisodes, cette reconstitution de l’Histoire de Rome se révèle plus ennuyeuse, étirée en longueur avec des effets faciles un peu appuyés en terme de violence et de sexe. On a l’impression que le scénario utilise des recettes, comme si les scénaristes avaient bien analysé ce qui a fait le succès de la première saison de Rome et avaient mécaniquement voulu amplifier le phénomène. Il faut reconnaître que la période traitée est elle-même assez confuse : il s’agit de la période qui suit l’assassinat de César. En fait, il faut attendre qu’Octave prenne les armes et se lance à l’assaut du pouvoir pour que la série retrouve tout son intérêt. Les 4 derniers épisodes sont aussi passionnants que la première saison pouvait l’être, cette saison de Rome s’achevant avec la mort de Marc-Antoine et de Cléopâtre. Malgré le côté un peu plus commercial de la seconde saison, cette série restera l’une des plus remarquables consacrées à l’Histoire.
Note : 3 étoiles

Réalisateurs : Allen Coulter, Alan Poul, Timothy Van Patten, Steve Shill, Adam Davidson, Alik Sakharov, Roger Young, John Maybury, Carl Franklin

Acteurs: Kevin McKidd, Ray Stevenson, Polly Walker, James Purefoy, Lyndsey Marshal, Kerry Condon

Voir la fiche de la série sur le site imdb.com.

Voir notre chronique sur la première saison de Rome

30 juillet 2007

La peau douce (1964) de François Truffaut

La peau douceElle :
Très bon film dans l’atmosphère parisienne des années 60. Jean Dessailly, en mari infidèle, révèle sa maladresse et sa timidité vis à vis des femmes. Il s’enferme dans un piège dont personne ne sortira indemne. François Truffaut filme avec talent le délitement progressif de ce couple bourgeois, les errements du mari qui par peur du quand dira-t-on s’enferre dans le mensonge. Les bases de la bonne morale bourgeoise s’effondrent.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cette histoire d’intellectuel quadragénaire ayant une aventure avec une hôtesse de l’air est filmée par Truffaut avec beaucoup de délicatesse et d’intimité ; la fin agit comme un brutal retour sur terre. L’environnement très marqué « années 60 » donne au film un charme désuet en ce début de 3e millénaire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Desailly, Françoise Dorléac, Nelly Benedetti, Daniel Ceccaldi, Maurice Garrel, Sabine Haudepin
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site imdb.com.

Voir les autres films de François Truffaut chroniqués sur ce blog…

29 juillet 2007

Jules et Jim (1961) de François Truffaut

Jules et JimElle :
Ce n’est pas le film de Truffaut que je préfère. A l’époque où il est sorti, au début des années 60, le scénario de ce couple à trois était particulièrement audacieux. Aujourd’hui, la trame semble avoir un peu vieilli. Je dois bien avouer que les multiples caprices amoureux de Jeanne Moreau m’ont un peu ennuyée, voire même irritée…
Note : 3 étoiles

Lui :
Comme il l’a lui-même déclaré, François Truffaut cherchait à filmer dans Jules et Jim une histoire où le scabreux de la situation (un ménage à trois) n’entache en rien l’innocence des trois personnages, leur intégrité morale, leur tendresse et surtout leur pudeur. Il réussit là une belle histoire d’amour, impossible et tragique. Jeanne Moreau est rayonnante dans ce rôle de femme ensorceleuse, personnage central et pivot du trio. La mise en scène est fraîche et légère, le ton « narrateur » à la Truffaut est attachant. C’est un film que j’ai (nous avons) déjà vu plusieurs fois ; j’ai été un peu surpris de l’apprécier un peu moins cette fois-ci et même de lui trouver quelques longueurs. Il reste tout de même un film remarquable dans la filmographie de Truffaut, un film plein de vie et de fraîcheur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site imdb.com.

Voir les autres films de François Truffaut chroniqués sur ce blog…

28 juillet 2007

Moulin Rouge ! (2001) de Baz Luhrmann

Moulin Rouge !Elle :
(pas vu)

Lui :
Dans un Paris de carton-pâte, cette comédie musicale prend comme façade l’univers du Moulin Rouge en 1900 pour le dénaturer totalement et le transformer en un fourre-tout grotesque peuplé de personnages outranciers. Le film de Luhrman est une sorte de galimatias visuel et auditif avec un montage artificiellement frénétique qui nous met les yeux en bouillie : il doit être bien difficile de trouver un plan de plus de 5 secondes. Ce n’est plus un film, c’est un clip… D’ailleurs, musicalement, Moulin Rouge est pot-pourri de nombreux standards allant de Marilyn Monroe à Elton John. Il ne faut pas trop chercher la création dans tout ce méli-mélo dépourvu d’âme.
Note : 1 eacute;toiles

Acteurs: Nicole Kidman, Ewan McGregor, John Leguizamo, Jim Broadbent, Richard Roxburgh
Voir la fiche du film et la filmographie de Baz Luhrmann sur le site imdb.com.

Les autres films de même titre :
Moulin Rouge de Ewald André Dupont (1928), film anglais peu connu,
Moulin Rouge de Sidney Lanfield (1934) avec Constance Bennett, une comédie,
Moulin Rouge de André Hugon (1939) avec Lucien Barroux. Comédie musicale,
Moulin Rouge de John Huston (1952) avec José Ferrer, belle biographie de Toulouse-Lautrec, assez prenante.
Sur le même thème, il faut mentionner le très beau film de Jean Renoir French Cancan (1954), avec Jean Gabin et Françoise Arnoul.

27 juillet 2007

On purge bébé (1931) de Jean Renoir

On purge bébéElle :
Comédie pas très intéressante autour des ennuis intestinaux d’un enfant alors que le père s’efforce d’obtenir le contrat des pots de chambre de l’armée. C’est du théâtre filmé et les réparties des acteurs sont exagérément déclamées ce qui nuit au rythme du film.
Note : 2 étoiles

Lui :
On purge bébé est le premier film parlant de Renoir. Cette pièce de Feydeau est gâchée par le jeu beaucoup trop forcé de l’actrice principale, ce qui empêche de prendre plaisir à cette histoire gentiment ridicule. Michel Simon a un rôle assez effacé et Fernandel fait une (timide) apparition dans la dernière minute. Un bruit de chasse d’eau y fit sensation: c’est le tout début des bruitages!
Note : 2 étoiles

Acteurs: Marguerite Pierry, Jacques Louvigny, Michel Simon, Fernandel
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Renoir sur le site imdb.com.

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26 juillet 2007

Du jour au lendemain (2006) de Philippe Le Guay

Du jour au lendemainElle :
(pas vu)

Lui :
Un homme assez terne et plutôt malchanceux voit sa vie basculer du jour au lendemain : tout lui sourit sans raison apparente. Cette trame de scénario aurait pu donner de bonnes choses, surtout lorsque l’acteur principal est un comique doté de plusieurs facettes comme Benoît Poelvoorde. Hélas, au lieu de jouer la carte de la franche comédie, le film s’enlise dans une pseudo-réflexion, assez pauvre, sur le bonheur ou la réussite et tourne en rond très rapidement pour n’aboutir sur rien de vraiment palpitant. C’est dommage. Les personnages secondaires sont assez bâclés, mis à part le personnage du vigile fanatique de Napoléon interprété par un Rufus en pleine forme.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Benoît Poelvoorde, Bernard Bloch, Anne Consigny, Constance Dollé, Anne Le Ny, Rufus
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Le Guay sur le site imdb.com.

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25 juillet 2007

Une affaire de goût (1999) de Bernard Rapp

Une affaire de goûtElle :
Cette histoire originale nous entraîne dans des situations ambigües et mytérieuses., Giraudeau incarne un chef d’entreprise qui embauche un goûteur. Son charisme fascine le jeune homme qui ne parvient plus à se sortir du piège. Bernard Rapp nous intrigue et nous mène sur de fausses pistes. Le film est raffiné, délicat mais aussi cruel.
Note : 5 étoiles

Lui :
Belle réussite de Bernard Rapp que ce film, à l’atmosphère à la fois douce et ambigüe. A l’instar du personnage joué par Jean-Pierre Lorit, le spectateur se laisse envoûter par Giraudeau sans savoir où cela le mènera. Filmée avec délicatesse, cette histoire étrange repose sur un scénario simple, mais complexe dans son développement et fertile en rebondissements, qui nous intrigue continuellement.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Lorit, Florence Thomassin, Charles Berling, Jean-Pierre Léaud
Voir la fiche du film et la filmographie de Bernard Rapp sur le site imdb.com.

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24 juillet 2007

Tournage dans un jardin anglais (2005) de Michael Winterbottom

Titre original : « A cock and bull story »

Tournage dans un jardin anglaisElle :
(pas vu)

Lui :
Tournage dans un jardin anglais (1) relate avec une bonne dose d’humour la tentative d’adaptation par une équipe de cinéma d’un des piliers de la littérature anglaise du XVIIIe siècle : « La vie et les opinions de Tristram Shandy » de Laurence Sterne. C’est l’occasion de nombreux allers-retours entre les personnages du roman et les membres de l’équipe. Comme dans le roman, les digressions sont de plus en plus nombreuses, le scénario sautant constamment du coq à l’âne. Revers de la médaille : si le film a des moments très réussis dans ses moments les plus farfelus, l’ensemble manque tout de même de cohérence (comme l’indique le titre original, ceci dit) mais parvient néanmoins à porter un certain regard sur le monde du cinéma.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Steve Coogan, Rob Brydon, Keeley Hawes
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Winterbottom sur le site imdb.com.

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(1) La référence au film de Peter Greenaway dans le titre n’existe qu’en français, le titre original se traduisant plutôt par « Une histoire sans queue ni tête ». Ceci dit, le générique reprend le thème musical de Meurtre dans un jardin anglais (en le jouant, par humour, de façon absolument épouvantable… c’est quasiment insupportable!)